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Introduction : Que fait l’ONU ? Droit d’inventaire

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  • 1 La nation doit être dissociée de l’État, structure juridique d’organisation d’une population qui ne (...)

2 Préambule de la Charte des Nations unies.

1 Au soir du 25 juin 1945, à l’Opera House de San Francisco, la Charte de l’Organisation des Nations unies (ONU) est adoptée à l’unanimité par les représentants de cinquante États membres fondateurs et saluée par les acclamations de 3 000 personnes. Mais l’« organisation des nations 1  » vient de loin, du jus gentium romain au « droit des gens », pour se terminer par un fameux « Nous, peuples des nations unies 2  ».

  • 3 Notable qui, dans une ville grecque, a la charge d’aider et de protéger les ressortissants d’une ci (...)
  • 4 Voir Monique et Roland Weyl, La part du droit dans la réalité et dans l’action , Paris, Éditions soc (...)

2 Le monde antique connaissait des relations politiques organisées (Égypte, Mésopotamie, Perse). Au milieu du 5 e  siècle, la Grèce posait des jalons, en « civilisant » la guerre entre cités, en instituant le droit d’asile et en donnant un essor nouveau à la protection consulaire avec la création des « proxènes » 3 . L’Empire romain s’attache plutôt à soumettre à des règles juridiques ses rapports avec les peuples étrangers, principalement dans le domaine des affaires. Est ainsi créé le concept de jus gentium, qui tendra à développer les relations qui régissent les rapports des États et des peuples entre eux. Il se compose de règles d’équité, d’usages généralement admis et de conventions consignées dans des traités. Essentiellement droit de la guerre, il règle un rapport de possessions (butin, pillage, rançon, prise maritime) et des traités issus des guerres et élabore quelques principes « d’humanisation » de la guerre (répression des viols, du pillage, etc.) 4 . Ce concept élargi deviendra celui de « droit des gens », qui tend à s’estomper progressivement aujourd’hui.

3 La fin du Moyen Âge voit apparaître l’État anglais avant l’État français. Au 16 e  siècle, Jean Bodin pose le principe de la souveraineté de l’État, qu’il assimile à la res publica , afin d’affermir le pouvoir royal. Mais jusqu’au 18 e  siècle, les usages internationaux organisent essentiellement la paix, la guerre ou la neutralité.

  • 5 Emer de Vattel (1714-1767), Le droit des gens ou principes de la loi naturelle appliqués à la condu (...)

4 Après 1648 et les Traités de Westphalie, on assiste au triomphe de la notion d’État souverain, à la recherche de l’équilibre économique et militaire, « cette disposition des choses au moyen de laquelle aucune puissance militaire ne se trouve en état de prédominer absolument 5  ». Il s’agit d’organiser les relations entre des États perçus comme des puissances souveraines, exerçant leurs prérogatives sur des ensembles territoriaux constitués, délimités par des frontières.

5 En 1815 (Traité de Vienne, que l’on peut considérer comme le premier traité international multilatéral), un certain nombre de principes sont acquis : souveraineté, équilibre, nationalité, abandon de la notion de « guerre juste ». C’est un nouveau droit d’essence européenne qui apparaît et qui se renforce au 19 e  siècle. Au congrès de Paris (1856), il est déclaré par exemple que « la Turquie doit participer aux avantages du droit public » et que son indépendance et son territoire doivent être respectés. Garantie et médiation sont proposées comme mode de règlement pacifique des différends. Mais apparaît également la notion de « nations civilisées », qui justifiera la colonisation. Les conférences de La Haye (1899 et 1907) tentent une codification des « coutumes » afin de pacifier les rapports entre États et, pour la première fois, « substituer la force du droit au droit de la force ».

6 Selon la belle expression de Maurice Ulrich, l’Humanité , 9, 10 et 11 novembre 2018.

6 Les premières organisations internationales naissent au 19 e  siècle avec, par exemple, la Commission centrale sur le Rhin (1831), la Commission sur le Danube (1856), l’Union postale universelle (1874). L’Union interparlementaire (1889) et le Bureau international de la paix (1891) contribuent à l’instauration de la Cour permanente d’arbitrage (tribunal de La Haye, 1897). Mais le projet d’une organisation internationale à vocation universelle en vue d’assurer la paix voit le jour au lendemain de la Première Guerre mondiale, quand on ne sait « que faire de la paix 6  », avec la création de la Société des nations (SDN), qui sera toutefois fragilisée par la non-adhésion des États-Unis. La création de l’ONU en 1945 veut promouvoir un droit international nouveau, avec l’abolition du droit de guerre, le début de la décolonisation, la consécration du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et la reconnaissance internationale des droits de l’homme.

  • 7 Pour approfondir cette évolution des relations internationales, nous renvoyons le lecteur à Éric Ca (...)

7 Les organisations internationales n’ont ni territoire particulier, ni population, ni souveraineté – attributs traditionnels des États – et ne sont instituées que par la volonté de ces derniers : leurs compétences – même si elles prétendent à l’universalité – sont donc limitées aux domaines qui leur ont été dévolus par les États membres au moment de leur création. On en dénombrerait aujourd’hui plus de 350. Si ce chiffre peut être considéré comme le signe de la vitalité de la société internationale, ce foisonnement rend difficile une coordination entre des entités travaillant parfois sur des questions voisines. À cet égard, la contribution d’Antoine Pécoud montre que dans le domaine des migrants et réfugiés, trois organisations et autres agences sont entrées en concurrence et présentent « un paysage fragmenté ». Par ailleurs, il y a bien longtemps que le droit international ne se limite plus aux États et aux organisations internationales : les organisations non gouvernementales (ONG), les entreprises, en particulier les multinationales, l’opinion publique mondiale, ont acquis droit de cité 7 .

8 Francis Fukuyama, The end of History and the last man, Avon Books, 1993.

9 Lucien Rapp, « Préface », dans Olivier Blin, Droit international…, ouvrage cité , p. 12-13.

8 La création de l’ONU a donc suscité de grands espoirs. Pourtant, la situation mondiale est aujourd’hui critique : « Nous pensions être entrés durablement dans un monde unipolaire, celui de la pax americana , qui laissa même penser imprudemment à certains que l’Histoire pouvait avoir atteint son terme 8 . Nous voici plongés dans un monde multipolaire, sur lequel aucun des acteurs en place n’a aujourd’hui les moyens d’un leadership » 9  : guerres inter ou intra étatiques, famines et misère, droits fondamentaux bafoués, comme ceux des migrants et réfugiés. La contribution de Chloé Maurel sur le statut et la situation des réfugiés dans le monde est parlante. On voit apparaître de nouveaux murs que l’on croyait avoir définitivement abattus à la fin du siècle dernier.

10 Expression fameuse et répétée du général De Gaulle, reprise par le président Bush.

9 Alors, que fait l’ONU ? Est-ce un « machin 10  » ingouvernable, au mieux impuissant, au pire inutile ? Ce n’est pas aussi simple. Cette institution repose sur le concept de « sécurité collective », mis en place dès 1945, qui se fonde sur la responsabilité et la solidarité des États membres.

10 Chacun sait que son siège se situe à New York et fut construit grâce, notamment, à un don de la Fondation Rockefeller. On connaît moins les trois « sièges subsidiaires » à Genève (1946), Vienne (1980) et Nairobi (1996). Six organes principaux sont liés à la structure originaire : le Conseil de sécurité, l’Assemblée générale, le Secrétariat général, la Cour internationale de justice (qui siège à La Haye), le Conseil économique et social et le Conseil de tutelle (en sommeil). Une quinzaine d’agences spécialisées sont en fait de véritables organisations autonomes ayant leur propre statut, parmi lesquelles certains sigles (à défaut de connaître leur dénomination exacte et surtout leur action) interpellent notre mémoire : l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation internationale du travail (OIT), le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Organisation pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM) et enfin l’ United Nations International Childrens Fund (UNICEF)… Enfin, des « organes subsidiaires » peuvent être créés pour assister l’Assemblée générale dans certains cas : commissions, comités, assemblées et conseils, groupes de travail, groupes d’experts, etc.

11 L’article 39 de la Charte, qui permet au Conseil de sécurité de qualifier une situation (menace contre la paix, rupture de la paix, acte d’agression), a été mis en œuvre une première fois en 1948 (Palestine, évoquée dans la contribution de Sandrine Mansour, qui démontre toutefois les limites des résolutions onusiennes), mais n’a connu une seconde mise en œuvre qu’en 1987 (rupture de la paix entre l’Iran et l’Irak… 7 ans après le début du conflit !).

12 Le Conseil de sécurité peut adopter des mesures coercitives non militaires, telles que l’embargo (Rhodésie en 1966, Irak en 1990 et 2003). L’étape supplémentaire est la mesure coercitive militaire (Corée en 1950, guerre du Golfe en 1991), à chaque fois sous commandement américain et non sous l’autorité du Comité d’état-major, qui existe depuis l’origine et se réunit régulièrement pour constater que son ordre du jour est vide.

  • 11 Monique et Roland Weyl, ouvrage cité , p. 313   : « Le principe d’unanimité des grandes puissances ne (...)

13 La paralysie du système découlerait du droit de veto reconnu aux « cinq grands » d’origine, que certains préfèrent dénommer – selon son appellation d’origine – « règle de l’unanimité » 11 , qui étaient persuadés que la sécurité collective reposait sur leur accord : les mesures coercitives ne devaient pas être utilisées contre un membre permanent, au risque de déséquilibrer le noyau dur de la sécurité collective. On attribue à Staline cette expression imagée : le Conseil de sécurité ne doit pas « mettre son groin de porc dans le jardin socialiste ». Mais ensuite, l’utilisation tactique et idéologique de ce droit bloquera l’adoption de nombreuses résolutions : plus de 265 utilisations depuis 1945.

14 Confrontées à ces difficultés, les Nations unies vont « inventer » les opérations de maintien de la paix, « actions non coercitives, adoptées sur de simples recommandations de l’Assemblée ou du Conseil, afin de garantir et d’accompagner la fin des hostilités entre deux États, avec leur consentement. Ces opérations se caractérisent par le déploiement des fameux « casques bleus » : militaires, forces de police, observateurs, civils. Depuis la première opération (Égypte en 1956, qui se prolongera jusqu’en 1967), soixante et onze opérations de ce type ont été menées avec plus ou moins de réussite. Quatorze sont en cours, dont sept en Afrique et quatre au Moyen-Orient. Les contingents de casques bleus permettent toutefois de « limiter les dégâts » humains et matériels des conflits. Ils sont issus majoritairement des pays en développement, sans doute pour des raisons à la fois géopolitiques et financières : les grandes puissances se sont progressivement désengagées de ces opérations. En pratique, l’ONU manque de moyens humains, matériels et financiers (coût annuel de 3 à 4 milliards, moins de 1 % des dépenses militaires mondiales) pour assurer ces opérations dont le nombre s’est accéléré dans les vingt dernières années.

15 La notion de maintien de la paix a évolué. Les principaux conflits ne sont plus étatiques, mais interétatiques (guerres civiles). Une action humanitaire doit être mise en œuvre en parallèle pour venir en aide aux populations civiles : ce sont les « opérations de deuxième génération », comme en Somalie ou au Rwanda. Depuis une dizaine d’années, les « opérations de troisième génération » comportent un volet relatif à la reconstruction (économique, administrative, juridique). Dans sa contribution, Mathilde Leloup évoque à propos du Mali une nouvelle « révolution » possible avec l’ajout de la « protection du patrimoine culturel » : vers des « opérations de quatrième génération » ?

16 Même si elle échoue à empêcher des conflits (Syrie, Yémen, terrorisme), l’ONU ne reste pas inactive. Par exemple, en mars 2019, le Conseil de sécurité a adopté une résolution visant à mettre fin au financement du terrorisme (résolution 2462). Au même moment, le secrétaire général, António Guterres, a appelé les experts en intelligence artificielle à œuvrer pour restreindre le développement de systèmes d’armes autonomes meurtriers. L’ONU développe aujourd’hui également un projet de ville flottante, dénommé Oceanix City , pour accueillir les réfugiés climatiques. L’actuelle présidente de l’Assemblée générale, l’Équatorienne Maria Fernanda Espinosa, a appelé à ce que 2019 soit l’année de l’action climatique, donc à ce que la communauté internationale agisse pour le climat, dans l’esprit de la COP 21 tenue en 2015.

17 Le bilan est malgré tout très mitigé. Après avoir été paralysée par la guerre froide, l’Organisation semble aujourd’hui, dans le monde multipolaire et instable qui est le nôtre en ce 21 e  siècle, marginalisée, impuissante, délégitimée et contournée par des États qui préfèrent agir unilatéralement, comme les États-Unis, la Russie ou la Chine.

18 Le renforcement de son efficacité est incontestablement conditionné à une réforme à caractère institutionnel. Kofi Annan avait fait des propositions en ce sens en 1997 et certaines avancées ont pu être constatées à partir de 2004. Le défi d’António Guterres est de réformer l’institution : son charisme et son éloquence suffiront-ils ? On pourra se référer aux biographies des deux secrétaires généraux qui terminent ce dossier.

12 Site de la délégation permanente de la France auprès des Nations unies à New York : <https://onu.delegfrance.org/>

13 < https://lejournal.cnrs.fr/>

19 Les idées ne manquent pas. La France, par exemple, propose d’encadrer le recours au veto au Conseil de sécurité : les membres permanents s’engageraient volontairement et collectivement à ne pas y recourir « lorsqu’une situation d’atrocité de masse est constatée, c’est-à-dire les crimes de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre sur une grande échelle ». Cette initiative, qu’elle porte conjointement avec le Mexique, est soutenue par une centaine de pays 12 . Un ministre allemand a suggéré que l’Union européenne succède à la France pour siéger au Conseil de sécurité. Une annonce qui a fortement déplu à la principale intéressée et qui contrevient surtout à la stratégie des deux pays voisins : ils souhaitent en effet élargir les membres permanents du Conseil à l’Allemagne, mais aussi au Brésil, au Japon, à l’Inde, ainsi qu’à un pays africain qui reste à identifier. En fait, c’est le droit de veto qui est continuellement mis sur la table à travers ces discussions 13 .

  • 14 On rappellera que jusqu’en 1971, la Chine fut représentée à l’ONU, et donc au Conseil de sécurité, (...)

20 On a pu se demander également si le fait que chaque État, riche ou pauvre, et quelle que soit sa population, dispose d’une voix à l’Assemblée générale, était bien conforme à l’équité. C’est pourtant une spécificité qui fait de l’ONU l’organisation internationale la plus démocratique du monde, même s’il peut paraître surprenant que la Chine et l’Inde, avec plus d’un milliard d’habitants, n’aient pas plus de poids à l’Assemblée générale que des micro-États comme le Liechtenstein ou le Vanuatu 14 .

21 On évoque encore l’élection de son secrétaire général par la population mondiale (selon quelles modalités ? pour un « présidentialisme » mondial ?), qui lui donnerait certes plus de poids, car on fait souvent remarquer qu’il est davantage « secrétaire » que « général », ou encore la création d’une agence onusienne pour l’environnement, l’élaboration d’un traité pour l’abolition universelle de la peine de mort, un autre pour l’interdiction des paradis fiscaux, la création d’une carte d’identité de citoyen du monde, ou encore d’une taxe mondiale sur les transactions financières pour financer la lutte contre la pauvreté…

  • 15 Chloé Maurel, « Trois hommes progressistes aux Nations unies. Interviews de Jean Ziegler, Bernard T (...)
  • 16 Chloé Maurel (dir.), dossier : « L’ONU face aux bouleversements du monde », Recherches internationa (...)
  • 17 Signalons, par ordre décroissant de date de parution : Anne-Cécile Robert et Romuald Sciora, Qui ve (...)
  • 18 Bob Reinalda (dir.), Routledge Handbook of International Organizations , New York, Routledge, 2013, (...)
  • 19 L’État dans la mondialisation, colloque de Nancy de la Société française de droit international (SF (...)

20 Olivier Blin, Droit international…, ouvrage cité , p. 67.

  • 21 Claude-Albert Colliard, Institutions internationales , Dalloz, 1966, p. 337. Cette affirmation conce (...)

22 Qu’a fait l’ONU ? Le présent dossier, qui s’inscrit dans la continuité de la publication de trois interviews d’acteurs progressistes de l’ONU ( Cahiers d’histoire n°140) 15 , d’un dossier paru dans la revue Recherches internationales 16 et de différents ouvrages sur l’institution, à la fois en français 17 et en anglais 18 , réclame « un droit d’inventaire ». Il entend montrer, à partir de quelques exemples, la diversité de l’action des Nations unies, tout en révélant les limites de la galaxie onusienne. L’ONU mérite qu’on se creuse la tête pour imaginer des améliorations à son fonctionnement et de nouvelles missions pour elle. Mais, pour longtemps encore, les États apparaissent comme l’horizon indépassable de la société internationale 19 (les Palestiniens ne réclament-ils pas un État ?). Ils ont seuls la capacité de créer et d’améliorer « la seconde catégorie » des sujets de droit international : les organisations de droit international 20 et donc… l’ONU, même si « aussi bien à l’Assemblée qu’au Conseil, […] la représentation concerne non pas les peuples ou les nations, mais seulement les gouvernements 21  ».

1 La nation doit être dissociée de l’État, structure juridique d’organisation d’une population qui ne revêt pas les caractères d’une nation, de sorte qu’on peut rencontrer des « États nationaux » qui coïncident avec une nation, des États multinationaux formés de plusieurs nations, des nations divisées en plusieurs États. Le terme est souvent employé sous l’influence de la langue anglaise comme synonyme d’État, tout en mettant l’accent sur la population qui en est la base. C’est le cas du Pacte de la Société des Nations et de la Charte des Nations unies. Jean Salmon (dir.), Dictionnaire de droit international public , Bruxelles, Éditions Bruylant, 2001.

3 Notable qui, dans une ville grecque, a la charge d’aider et de protéger les ressortissants d’une cité étrangère dont il est mandataire.

4 Voir Monique et Roland Weyl, La part du droit dans la réalité et dans l’action , Paris, Éditions sociales, 1968, p. 295 et suivantes.

5 Emer de Vattel (1714-1767), Le droit des gens ou principes de la loi naturelle appliqués à la conduite et aux affaires des Nations et des Souverains, Londres, 1758, version intégrale (modernisée) consultable sur le site : < https://fr.m.wikisource.org> .

7 Pour approfondir cette évolution des relations internationales, nous renvoyons le lecteur à Éric Canal-Forgues et Patrick Rambaud, Droit international public, 3 e  édition, Paris, Flammarion, coll. « Champs université », 2016 ; Olivier Blin, Droit international public général , Bruxelles, Éditions Bruylant, coll. « Paradigme », 2017.

11 Monique et Roland Weyl, ouvrage cité , p. 313   : « Le principe d’unanimité des grandes puissances ne permet la mise en jeu de l’autorité internationale que dans les cas où l’accord des grandes puissances de systèmes différents confirme qu’il ne s’agit pas d’une option pour le système de l’une d’elles ».

14 On rappellera que jusqu’en 1971, la Chine fut représentée à l’ONU, et donc au Conseil de sécurité, par la République de Chine, c’est-à-dire Taïwan (23 millions d’habitants), année au cours de laquelle la République populaire de Chine (1,3 milliard d’habitants) la remplaça.

15 Chloé Maurel, « Trois hommes progressistes aux Nations unies. Interviews de Jean Ziegler, Bernard Thibault, et Carlos Lopes », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, n° 140, 2018.

16 Chloé Maurel (dir.), dossier : « L’ONU face aux bouleversements du monde », Recherches internationales , n° 113, janvier-mars 2019.

17 Signalons, par ordre décroissant de date de parution : Anne-Cécile Robert et Romuald Sciora, Qui veut la mort de l’ONU ? Du Rwanda à la Syrie, histoire d’un sabotage , Paris, Eyrolles, 2018 ; Chloé Maurel, Une brève histoire de l’ONU au fil de ses dirigeants , Paris, Éditions du Croquant, 2017 ; Jean-Marc de La Sablière, Indispensable ONU , Paris, Plon, 2017 ; Chloé Maurel, Histoire des idées des Nations unies. L’ONU en 20 notions , Paris, L’Harmattan, 2015 ; Yves Berthelot et Jean-Michel Jakobowicz, L’ONU pour les nuls , Paris, First, 2010 ; Romuald Sciora et Annick Stevenson, Planète ONU. Les Nations unies face aux défis du XXI e  siècle , Paris, Tricorne/Le Monde diplomatique, 2009 ; Romuald Sciora (dir.), À la maison de verre. L’ONU et ses Secrétaires généraux , Paris, Saint-Simon, 2006.

18 Bob Reinalda (dir.), Routledge Handbook of International Organizations , New York, Routledge, 2013, 549 p ; Bob Reinalda, Routledge History of International Organizations. From 1815 to the Present Day , New York, Routledge, 2009, 846 p. ; Thomas G. Weiss (dir.), The Oxford Handbook on the United Nations , Oxford, Oxford Handbooks, 2018, 1024 p. Ce volume fait suite au projet « Intellectual History of the United Nations » mené par Thomas G. Weiss, Louis Emmerij, Richard Jolly et d’autres chercheurs américains, qui a donné lieu à la publication de 17 ouvrages sur les Nations unies dans les années 2000. Liste des ouvrages sur le site : <http://www.unhistory.org/publications/>.

19 L’État dans la mondialisation, colloque de Nancy de la Société française de droit international (SFDI), Paris, Pedone, 2013. En particulier Serge Sur, « Conclusions générales », p. 573-587.

21 Claude-Albert Colliard, Institutions internationales , Dalloz, 1966, p. 337. Cette affirmation concerne la SDN, mais peut s’appliquer, malheureusement, à l’ONU.

Pour citer cet article

Référence papier.

Chloé Maurel et Georges Vayrou , «  Introduction : Que fait l’ONU ? Droit d’inventaire  » ,  Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique , 142 | 2019, 11-18.

Référence électronique

Chloé Maurel et Georges Vayrou , «  Introduction : Que fait l’ONU ? Droit d’inventaire  » ,  Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique [En ligne], 142 | 2019, mis en ligne le 01 juillet 2019 , consulté le 01 juillet 2024 . URL  : http://journals.openedition.org/chrhc/10358 ; DOI  : https://doi.org/10.4000/chrhc.10358

Chloé Maurel

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Introduction à la dissertation sur le bilan de l'ONU

Par Hilary Dona   •  2 Décembre 2019  •  Dissertation  •  275 Mots (2 Pages)  •  34 636 Vues

Après l'échecde le SDN dans son but de préserver la paix mondiale l'on décida de mettre en place une nouvelle organisation capablede répondre à ces attentes majeur que sont la sécurité et le bien-être des population d'où la création de L'ONU en 1945. Alors quel est le bilan de l'ONU ? Pour répondre à cette problématique nous verrons d'une part les succes de l'onu et d'autre part ces limites.

Développement de l'axe 1

D'abord l'ONU participe à l'assistance humanitaire et au développement des pays pauvres à travers ses agences spécialisées(.......)ensuite l'ONU réalise des actions de paix et de diplomatie à travers des missions d'interposition(....),les missions d'intervention armée (....), les missions d'observation (.....).enfin l'ONU œuvre dans le respect des droits de l'homme en (.........)

Transition : l'ONU a eu du succès en œuvrant pour le monde à travers ces différentes actions humanitaires. Cependant ,l'ONU n'a t.elle pas des limites?

Développement de l'axe 2

D'abord l'ONU fait face à des difficultés d'ordre politique et militaire par la persistance des conflits dans le monde,de nombreux conflits continuent depuis 1945 et témoignage de l'échec de l'ONU dans ce domaine comme exemple (.....),par l'absence de force armée permanente car elle ne dispose pas de force armée permanente....,les casques bleus sont soumis par les Etats membres qui hésitent à engager leur troupes à cause de leur opinion publique.

L'organisation s'est retrouvée impuissanteface à de nombreux conflits comme la crise en Hongrie....

Au terme de notre analyse nous retiendrons que malgré la présence de l'ONU les guerres s'enchaînent dans plusieurs pays. l'ONU n'est donc pas totalement en mesure de garantir pleinement la paix mondiale , elle doit donc être réformé afin de s'adapter aux différents problèmes majeurs actuels.

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Selon la charte des Nations unies, l'ONU est destinée à maintenir la paix et la sécurité internationales, et à réaliser la coopération internationale afin de résoudre les problèmes internationaux d'ordres économique, social, intellectuel ou humanitaire…

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CENTRE REGIONAL D'INFORMATION POUR L'EUROPE OCCIDENTALE CENTRE REGIONAL D\'INFORMATION - UNRIC

Compétences et prises de décision de l’onu, compétences - que peut faire l’onu .

La dynamique de travail de l’ONU dépend en premier lieu de la volonté politique des États membres car l’obtention d’un consensus est essentielle pour faire progresser la coopération.

Même si le symbole de l’ONU est un drapeau orné d’une carte du monde, l’ONU n’est pas un super-État ni un gouvernement mondial. Les 193 États membres sont égaux et ils ne délèguent pas leur souveraineté à un pouvoir supranational. L’ONU est avant tout un lieu de discussions permanentes et de négociations diplomatiques où les représentants des États membres peuvent se faire entendre sur tous les problèmes mondiaux. En ce sens, la volonté des États peut accélérer, freiner voire empêcher la mise en place de certaines actions.

L’ONU développe la coopération entre États afin de favoriser les progrès du droit international, mais aussi le développement économique, social et le respect des droits de l’homme. Ses nombreux domaines d’action concernent l’action humanitaire, les missions de maintien de la paix, les programmes d’aides pour l’éducation, la santé, le travail, l’alimentation et l’environnement. L’ONU peut convoquer des conférences ou sommets mondiaux sur des thématiques précises (développement durable, réfugiés, logement, changements climatiques) afin de coordonner des actions internationales concrètes. Lorsqu’un consensus est obtenu, il permet la signature de conventions, traités internationaux ou l’adoption d’un agenda.

En ce sens, l’ Agenda 2030 adopté en 2015 par les chefs d’État et de Gouvernement réunis lors du Sommet spécial sur le développement durable, a fixé 17 objectifs de développement durable  pour répondre aux défis de la mondialisation en se fondant sur les 3 composantes – environnement, social et économie – du développement durable.

Prises de décision – Comment l’ONU décide-t-elle ?

Infographie UNRIC, système de l'ONU

Le travail de l’ Assemblée générale  se déroule au sein de six commissions spécialisées selon la nature des sujets traités, ouvertes aux représentants de tous les États membres et qui présentent un rapport d’activité et des propositions de résolutions en vue de leur adoption en séance plénière.

Les résolutions votées au sein de l’Assemblée générale à la majorité simple des États ne sont que des recommandations. Elles ne sont donc pas juridiquement contraignantes. Par contre, les résolutions qui portent sur l’admission de nouveaux Membres et sur les questions budgétaires sont prises à la majorité des deux tiers car, pour celles-ci, l’Assemblée générale a le dernier mot.

En tant qu’organe politique, le  Conseil de sécurité  examine les menaces pour la paix ou les conflits entre nations et peut être convoqué à tout moment lorsque la situation l’exige. Il peut engager des sanctions économiques pour empêcher une agression et peut envoyer les soldats de la paix des Nations Unies, les Casques bleus, dans certaines zones. Si le Conseil de sécurité ne parvient pas toujours à arrêter la guerre, les interventions des  Casques bleus  permettent de porter secours aux populations civiles pendant les conflits et de sauver de nombreuses vies.

À la différence des résolutions de l’Assemblée générale, les États membres sont tenus d’appliquer les décisions du Conseil.  Ces dernières doivent être prises par au moins neuf voix, sur les quinze membres. Les cinq membres permanents du Conseil (la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis) ont un droit de véto et peuvent l’exercer pour empêcher l’adoption d’une décision.

La Cour Internationale de Justice

La Cour Internationale de Justice ( CPI ) est le principal organe judiciaire de l’ONU qui règle les différends juridiques entre États et qui peut donner des conseils juridique à la demande de l’Assemblée générale. En tant que tribunal civil, la CPI n’est pas compétente en matière pénale pour traduire des individus. La Cour est composée d’un panel de quinze juges indépendants qui ne représentent donc aucun de leurs États membres d’origine.

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  • Numéro 2004/2 (n° 109)
  • Réflexions sur la réforme de...

conclusion sur l'onu dissertation

  • Réflexions sur la réforme de l'ONU
  • Suivre cet auteur Hubert Védrine
  • Dans Pouvoirs 2004/2 (n° 109) , pages 125 à 140

Cité par

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1 P ourquoi réfléchir en ce moment à une réforme de l’ONU alors qu’aucune tentative n’a abouti pendant les optimistes années quatre-vingt-dix, alors même qu’après la disparition de l’URSS, l’espoir était revenu en force de voir s’instaurer le règne d’une vraie communauté internationale régie par la charte de San Francisco ? N’est-ce pas succomber à un simple effet de mode, à la rhétorique altermondialiste ou au chimérisme technocratique, au plaisir des architectures de papier et des villes imaginaires ? N’est-ce pas se lancer dans des efforts voués à se briser sur le mur d’une Sainte Alliance des tenants du statu quo , États-Unis en tête, qui ne sont évidemment pas désireux de renforcer l’ONU, Poutine « qui ne voit pas la nécessité d’une réforme », les Chinois qui n’en pensent pas moins, sans parler des désaccords innombrables entre les tenants des diverses réformes possibles ? Réforme indispensable, réforme impossible, vieux serpent de mer ?

2 J’estime pourtant qu’il y a plusieurs raisons d’y réfléchir et d’y réfléchir sérieusement. D’abord le décalage entre le monde de 2003 et le monde de 1945, que reflète encore – cinquante-huit ans après – le Conseil de sécurité, est flagrant, ce qui favorise une contestation permanente de la légitimité du Conseil, et on a vu l’usage que l’administration Bush a pu faire de ce discrédit. Ensuite la question de la réforme est posée, qu’on le veuille ou non, par une partie de l’opinion mondiale et par de nombreux mouvements ou pays. Kofi Annan lui-même en a parlé dans son rapport annuel 2003 et vient de mandater une commission internationale pour étudier les obstacles à une réforme  [1] . Enfin il serait insupportable de n’avoir le droit qu’entre le statu quo avec toutes ses insuffisances et l’unilatéralisme façon Bush-Rumsfeld. Il faut formuler un autre choix. Et comme cela ne s’improvisera pas, il faut s’y préparer.

3 Cette réflexion doit être ambitieuse et réaliste. Ambitieuse  : elle doit aller au-delà de l’amélioration du fonctionnement et de la gestion, de la rationalisation du Secrétariat, de la réforme de l’Assemblée générale, de la souhaitable mise en œuvre des propositions du rapport de Lakdhar Brahim du 23 août 2000 sur les opérations de maintien de la paix, et toucher aux structures de décision du système multilatéral. Réaliste  : elle doit aboutir à un projet de réforme réalisable malgré les nombreux obstacles et non pas à une construction parfaite, reflet d’une humanité idéale, qui demeurerait dans les cartons. Doit-elle viser l’avènement de la « communauté céleste », je veux dire de la « communauté internationale », composée exclusivement de démocraties, ou se contenter plus modestement de réformer l’enceinte où tous les États du monde coexistent et coopèrent quel que soit leur degré d’avancement démocratique ? Je reviendrai sur ce point. Il faut aussi être conscient des grandes manœuvres de puissance que déclenchera inévitablement cette réforme, quand elle sera engagée, pour essayer de les contrer ou de les canaliser dans le sens souhaité. Gardons enfin constamment à l’esprit que selon la Charte toute révision requiert l’accord de deux tiers des membres de l’Assemblée générale et des cinq membres permanents.

4 Si l’on veut que l’ONU retrouve une crédibilité suffisante pour endiguer et enrayer la contagion de l’unilatéralisme et de la guerre préventive, tout en répondant mieux aux aspirations croissantes à une meilleure gestion du monde, c’est en priorité au Conseil de sécurité, à sa composition, ses pouvoirs et son mode de décision que nous devons nous intéresser. Définir qui peut légitimement décider de recourir à la force est la clé de tout ordre international.

5 N’oublions pas d’abord que le principe même d’un Conseil de sécurité composé de membres permanents détenteurs d’un droit de veto est directement issu de l’analyse faite par les Américains, les Britanniques et les Soviétiques avant même la fin de la Seconde Guerre mondiale des causes du naufrage de la SDN. Aujourd’hui les cinq permanents – États-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France – ne représentent évidemment plus à eux seuls le monde de 2004, avec ses quelque deux cents États membres de l’ONU ! D’où, depuis des années, la recherche de nouveaux membres permanents. Mais faut-il les plus peuplés ? Les plus vastes ? Les plus capables ? Les plus vertueux ? Les moins gênants ? Faut-il fixer un nombre maximum au nouveau Conseil ? Cette recherche n’a pas abouti jusqu’ici faute de consensus.

6 L’Allemagne, le Japon et l’Inde sont intéressés et cités le plus souvent. La candidature allemande n’est contestée que par ceux des fédéralistes européens qui voudraient passer d’emblée à un siège unique pour l’Union européenne, ou par les représentants d’autres régions du monde qui trouveraient dans ce cas-là, avec trois sièges, l’Europe surreprésentée. Je ne suis pas favorable à ce stade à un siège unique pour l’Union européenne. Non seulement en raison de l’influence que cela ferait perdre à la France ou à la Grande-Bretagne, mais parce que l’Europe aurait au total un siège au lieu de deux – ou de trois – et aussi parce que le représentant de l’Union européenne à vingt-cinq serait condamné à s’abstenir pour cause de divergences ou d’absence d’instructions dans beaucoup de votes importants. Travaillons plutôt à surmonter les divergences entre membres de l’Union (sur l’Europe-puissance, les rapports avec les États-Unis, etc.) et réexaminons la situation cinq ou dix ans après l’entrée en vigueur du Traité constitutionnel. Néanmoins Joachim Bitterlich, l’ancien conseiller du chancelier Kohl, fait à la France une proposition qui mérite réflexion : la France garderait son siège, et son veto, mais proposerait de mettre son vote à la disposition de l’Europe si les États membres parvenaient à se mettre d’accord dans un délai donné. Une fois ce temps écoulé, étant donné qu’il faut souvent voter vite au Conseil, si cet accord n’était pas conclu, la France déciderait seule de son vote.

7 Les candidatures japonaise et indienne sont, elles, sourdement contestées par la Chine, et s’agissant de l’Inde, par le Pakistan. Si l’on s’en tient aux critères géographiques, resteraient à choisir un pays latino-américain et un africain. Le premier pourrait être le Brésil, mais cela ne plaît pas au Mexique et à l’Argentine et il a contre lui d’être lusophone. Pour l’Afrique, sont évoqués l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Égypte. Les pays latino-américains pourraient peut-être se mettre d’accord sur un pays, ou sur un système de membre permanent tournant. Mais cette dernière solution ne sera pas valable pour l’Afrique : imagine-t-on, si c’était l’Égypte, que l’Afrique noire accepte de n’avoir aucun représentant dans le nouveau Conseil élargi censé être représentatif ? Ou qu’au contraire ce soit au monde arabe de s’y résigner si ce n’était pas l’Égypte ? Impensable dans les deux cas. C’est pourquoi je suggère six nouveaux permanents : Allemagne, Japon, Inde, un pays latino-américain, un africain, un arabe. Cela accroît le nombre des permanents alors même que les États-Unis depuis des années refusent un conseil allant au-delà de vingt et un membres. Pour corriger cet effet, il suffirait de limiter à dix le nombre total des non-permanents qui était passé en 1966 de onze à quinze. Onze permanents plus dix non-permanents = vingt et un. Si aucun accord n’était possible sur les nouveaux permanents, il faudrait se rabattre sur un système de semi-permanents représentatifs. D’autres encore ont parlé d’une représentation non pas par des États mais par les organisations régionales, Union européenne et autres, mais ce n’est pas mûr.

8 D’autres auteurs voudraient instituer des conditions supplémentaires pour l’accession au statut de membre permanent : la contribution au budget de l’ONU ; la contribution en hommes et en financement aux opérations de maintien de la paix ; un respect véritable de la Charte et des droits de l’homme. Mais quelle puissance extraterrestre aurait le pouvoir de juger le respect des critères par les membres actuels et futurs et de séparer les élus des autres ? Et n’est-ce pas revenir à la confusion Organisation des Nations unies/communauté idéale ?

9 Examinons maintenant la question du veto . La suppression du droit de veto est réclamée par certains pays du Sud qui entendent mettre fin à ce « privilège » abusif, par des pays jaloux qui n’ont aucune chance de devenir membre permanent (groupe informel animé par l’Italie et surnommé au siège des Nations unies le coffee club ), un moment par les néo-conservateurs américains qui voulaient en priver la France pour la punir de son opposition à la guerre en Irak (bien qu’elle ait pu in fine éviter d’avoir à s’en servir), par les Européens intégrationnistes convaincus, par les tenants du droit d’ingérence qui y voient un verrou à faire sauter. Sans discuter les arguments ou les motivations des uns et des autres, j’observerai qu’il n’y a aucune chance, ou aucun risque, que les États-Unis, la Chine, la Russie (les positions de la Grande-Bretagne et de la France étant plus ambiguës) acceptent d’abandonner ce droit et qu’aucune réforme de l’ONU ne peut avoir lieu contre eux. Si la France et la Grande-Bretagne renonçaient à leur droit de veto, elles y renonceraient seules. On voit ce qu’elles y perdraient, pas ce que le monde, l’ONU, l’Europe ou le droit international y gagneraient. C’est pourquoi je propose plutôt d’essayer d’ encadrer l’exercice de ce droit, ce qui m’amène à parler du droit d’ingérence .

10 Depuis une trentaine d’années quelques ONG humanitaires françaises sont, sous l’impulsion première et inlassable de Bernard Kouchner, en pointe pour imposer dans les pratiques internationales un « droit d’ingérence » au profit des populations en danger du fait soit de catastrophes naturelles, soit de massacres, y compris de la part de leur propre gouvernement, et cela s’il le faut en feignant d’ignorer la souveraineté nationale des pays concernés  [2] . Ne nous arrêtons pas à l’observation malicieuse, selon laquelle c’est, comme par hasard, au moment où, dans les années soixante, les anciennes puissances coloniales européennes ont dû se résigner à laisser leurs anciennes colonies accéder en masse à la souveraineté nationale – laquelle, depuis les traités de Westphalie, leur avait servi de rempart les unes contre les autres – qu’elles ont commencé à en proclamer le caractère relatif ! Passons aussi sur le fait que le monde de l’ingérence n’est pas une panacée, mais est un prolongement fidèle du monde de la géopolitique réelle avec ses rapports de force et ses luttes d’influence. Tenons-nous-en dans cet article à ce qu’il y a de sincèrement généreux dans le refus de la passivité face aux massacres : en effet, à l’époque de l’information mondiale instantanée, « on » ne pourra plus dire « on ne savait pas ». Bernard Kouchner et d’autres après lui ont fait bouger les lignes, sur les Kurdes par exemple, et élevé la barre. À partir de là, comment définir le droit d’ingérence pour qu’il ne puisse pas être invoqué par n’importe quel pays arguant de son bon droit et affirmant l’urgence d’une guerre préventive ? La position des souverainistes intégraux n’est pas tenable ; mais les défenseurs, en général occidentaux, du droit ou du devoir d’ingérence, n’ont jamais réussi non plus à répondre de façon convaincante à la question « qui s’ingère » ? En pratique on sait bien qui entend s’ingérer où : les Occidentaux, au Sud. Mais la question à résoudre est : qui s’ingère de façon légitime  ?

11 Durant les années où j’ai été à la tête de la diplomatie française, j’ai constamment cherché une solution à ce dilemme dans la Charte et non en marge de celle-ci. J’en ai parlé souvent avec mes collègues ministres, avec Kofi Annan, des intellectuels français et étrangers, des dirigeants d’agences humanitaires, ou d’ONG occidentales et non occidentales. En 1999, après l’échec de la conférence de Rambouillet sur le Kosovo, Robin Cook, le ministre britannique des Affaires étrangères qui l’avait coprésidée, et moi sommes arrivés à la conclusion que tout avait été fait pour stopper par des moyens non militaires l’action de l’armée yougoslave. Nous avons alors recommandé à nos dirigeants respectifs de recourir aux moyens militaires – ceux de l’OTAN étant les seuls disponibles – pour y parvenir. Trois résolutions avaient été adoptées par le Conseil de sécurité dont deux au titre du chapitre vii . Elles condamnaient très fermement l’action de Milosevic et, un ton en dessous, les provocations de l’UCK. Mais elles ne comportaient pas de phrase sacramentelle enjoignant de recourir à la force. Néanmoins il nous a semblé légitime d’agir par la force en raison 1) de ces résolutions, 2) des efforts diplomatiques accomplis, 3) de l’accord unanime des pays voisins, des Européens, des Occidentaux, 4) du caractère modéré et momentané du refus russe. Mais voulant éviter le détournement ultérieur de sens (Irak 2003 ?), je déclarai «  il s’agit d’une exception, pas d’un précédent  ». Ce qui me fut reproché par les maximalistes de l’OTAN, ou de l’ingérence, qui sont parfois les mêmes. Le dilemme restait entier.

12 Je pense avoir contribué par la suite, avec d’autres, à ce que Kofi Annan confie une mission de réflexion à l’ambassadeur Sahnoun et à l’ancien ministre australien des Affaires étrangères, Gareth Evans, sur la « responsabilité de protéger » que, comme ministre, je soutins activement. Ils ont cherché à ce problème une solution qui soit difficilement récusable par les nombreux pays qui ont tendance à ne voir dans cette approche qu’une forme à peine dissimulée de néo-colonialisme et leur contribution est essentielle.

13 Ma proposition, déjà avancée dans ses grandes lignes alors que j’étais encore ministre, est la suivante : dans le cadre de la réforme de la Charte, les membres permanents, nouveaux comme anciens, renonceraient solennellement à faire usage de leur droit de veto pour empêcher le Conseil de sécurité de se saisir du sort d’une population en péril imminent et de prendre toutes mesures pour lui venir en aide   [3] . C’est avec ce que j’appelais dans ma lettre à l’ambassadeur Sahnoun en 2000 un usage raisonné « du droit de veto ». Mais qui déciderait que telle ou telle population est en péril, quand un membre permanent est juge et partie ?

14 Certains auteurs ont proposé de confier cette responsabilité à une instance indépendante d’évaluation des situations humanitaires. Elle pourrait être composée de personnalités internationales – directeurs généraux d’organisations internationales, prix Nobel, chefs religieux, conseils consultatifs composés d’ONG et d’associations, etc. –, la réflexion est ouverte. On peut estimer que jamais les États-Unis (pour ne pas laisser codifier par d’autres les conditions de leurs interventions extérieures), la Russie, ni la Chine (pour ne pas favoriser des ingérences extérieures) ne l’accepteront. Il n’empêche que c’est une proposition intéressante.

15 C’est certainement perdre son temps que de préconiser la suppression du statut de membre permanent ou celle du droit de veto. Je considère en revanche que proposer de confier à l’organe le plus légitime de la Communauté internationale, le Conseil de sécurité, le droit d’intervenir en cas d’urgence humanitaire, fût-ce contre un État membre, est justifié et que cette réforme, avec de la persévérance, peut être atteinte. Ce serait revenir à la vieille notion de « protection d’humanité ». Si ces règles sont claires, cela ne remet pas en cause le principe de la souveraineté nationale ; cela en limite les abus. Cela légitime l’ingérence en la canalisant et en la protégeant de la récupération par un seul pays ou de l’instrumentalisation par les exigences impulsives d’une opinion surmédiatisée. Cela se heurtera à des oppositions résolues et l’accord ne sera pas obtenu du premier coup. Mais si ce projet est défendu avec constance par un grand nombre de pays et de personnalités, je pense qu’un jour ou l’autre les pays récalcitrants devront se résoudre à un compromis. Pour y parvenir, il faudra leur rendre leur blocage de plus en plus coûteux politiquement, et proposer simultanément un mécanisme novateur difficilement récusable. D’autres propositions ont été faites pour encadrer l’usage du droit de veto : que le veto de deux pays soit requis pour être effectif ; qu’un membre permanent ne dispose pour une période donnée que d’un nombre limité de recours au veto. Elles se heurteraient aux mêmes refus.

16 Si ces réformes devaient un jour être adoptées, cela entraînerait un accroissement des interventions du Conseil de sécurité et donc la nécessité de concevoir à une tout autre échelle non seulement les interventions d’urgence et le recours à la force pour imposer (problème du bras armé), puis maintenir la paix, mais aussi pour construire ou reconstruire les nations et résoudre les conflits politiques souvent très anciens dont sont issus les drames ayant justifié l’intervention internationale. Des propositions ont été faites. Et cela imposera de réactualiser les mandats ou tutelles provisoires : qui les instaure, à quelles fins, pour combien de temps, avec quelle participation et quelle responsabilité des populations locales, quelle issue. On peut se voiler la face, et refuser le retour à des instruments caractéristiques de l’époque coloniale tardive, entre les deux guerres. Mais puisque dans la réalité des choses, ces pratiques se redéveloppent, autant les encadrer.

17 Il ne faut pas voir un tel élargissement – même codifié – de l’ingérence internationale comme une démarche caritative ponctuelle – la morale nouvelle l’emportant en fanfare contre l’égoïsme sacré des États –, mais comme un engagement constructif de longue durée, ingrat et difficile, nécessitant pour l’ONU des moyens radicalement nouveaux. Il faut en être conscient. Pour éviter une gigantesque et tragique désillusion. Il faudra alors que les Nations « unies » soient capables d’assumer. Mais nous n’en sommes pas là…

18 En fait, une alternative implicite pèse en filigrane sur toutes les réflexions actuelles sur la réforme des Nations unies, et le choix que l’on fait se répercute à tous les niveaux de la réforme : s’agit-il seulement de rendre l’ONU plus efficace et plus représentative et donc plus légitime son organe principal, le Conseil ? Ou s’agit-il de réunir les seules démocraties dans une organisation nouvelle et de poser pour y appartenir des conditions strictes ? L’ambivalence est originelle puisque la Charte des Nations unies contient nombre de dispositions que bien des signataires respectent mal ou violent carrément et impunément.

19 Mais après les guerres mondiales on pensait d’abord paix et sécurité. Et pendant la Guerre froide, les Occidentaux n’étaient pas en mesure d’imposer quoi que ce soit à l’autre bloc et d’ailleurs violaient eux-mêmes, dans l’ardeur de la lutte anticommuniste, nombre des principes qu’ils invoquaient. Mais depuis la fin de l’URSS, les Occidentaux, qui s’estiment en position de force, considèrent que rien ne doit plus entraver la propagation de leurs valeurs, au premier rang desquelles la démocratie. C’est pour eux plus qu’un droit, un devoir qui ne se discute même pas. Les Européens conçoivent cette universalisation de façon « soft », les Américains de façon « hard ». C’est une contradiction secondaire. D’ailleurs, aujourd’hui, un ministre occidental des Affaires étrangères est d’abord interpellé et jugé, non sur la façon dont il défend les intérêts de son pays, mais sur ce qu’il fait pour imposer le respect des droits de l’homme et de la démocratie aux régimes non démocratiques et notamment aux Russes, aux Chinois, aux Arabes et aux Africains. Aucun des interpellateurs – parlementaire, ONG, journaliste – ne s’interroge jamais un seul instant sur la légitimité de cette exigence, et rarement au-delà des postures sur la meilleure façon de la mettre effectivement en œuvre. Je me suis beaucoup exprimé à ce sujet  [4] . Je ne retiens ici que ce qui concerne l’ONU.

20 En 2000, le 26 juin, Madeleine Albright organisa à Varsovie, avec le concours de Bronislav Geremek, alors ministre polonais des Affaires étrangères, une réunion pour fonder une « communauté des démocraties ». Elle avait visé large : il y avait une centaine d’invités. À l’autre bout de l’éventail politique américain, les « néo-conservateurs » se servent souvent, pour discréditer l’ONU et se dispenser de toute obligation multilatérale, de la présence en son sein d’États voyous ou faillis. Jean-Claude Casanova rappelait d’ailleurs récemment que le général de Gaulle ne dédaignait pas de tels arguments pour stigmatiser « le machin » lorsqu’il le gênait dans sa politique africaine. L’élection d’une estimable diplomate libyenne à la tête de la Commission des droits de l’homme de l’ONU, souhaitée par les Africains pour encourager le régime de Tripoli à confirmer sa nouvelle orientation, a provoqué en Occident indignation et polémique anti-ONU. Certains pensent – je l’ai rappelé – qu’il faudrait strictement respecter la démocratie et les droits de l’homme pour être membre permanent (mais alors quid de certains membres actuels ?), pour participer à une opération de maintien de la paix ou exercer des responsabilités. C’est l’idée américaine de seuil démocratique . Richard Haas a par exemple proposé le 14 janvier 2003, à Georgetown, que la souveraineté soit caduque en cas de soutien à des mouvements terroristes, de détention d’armes de destruction massive, d’atteinte répétée aux droits de l’homme. Mais qui en jugerait ? On peut en tout cas trouver logique de vouloir fixer des critères stricts de respect des droits de l’homme au sein de la commission spécialisée de l’ONU. Mais là encore, qui en jugera et en sanctionnera l’éventuelle violation ? Si c’est impossible, peut-être serait-il tout simplement moins hypocrite de supprimer cette commission paradoxale ? Mais sans doute aussi serait-il sage de demander auparavant leur avis aux pays et aux ONG qui attendent quand même quelques progrès de cette commission ?

21 Ce cas mis à part, ce serait selon moi une grave erreur, une dangereuse preuve d’arrogance de la part de l’Occident, de renoncer à ce qu’il y ait une organisation où toutes les nations du monde travaillent ensemble, notamment sur la sécurité et les problèmes globaux. Que les démocraties s’organisent par ailleurs , c’est très bien si elles arrivent mieux ainsi à aiguillonner intelligemment de l’extérieur le processus de démocratisation, lequel résultera quand même, chez les autres comme chez nous historiquement, d’une dynamique sociale et politique essentiellement interne. Il faudra bien pourtant que les Occidentaux réalisent que même après la fin de l’URSS, ils ne disposent d’aucun moyen de force, ou de magie pour transformer instantanément les vastes zones non démocratiques du monde en paisible Europe de l’Ouest, quel que soit le harcèlement auquel ils les soumettent, et qu’il faudra donc bien coexister pendant encore un long moment avec elles. N’oublions pas qu’en 1945 ce n’est pas « la communauté internationale », mais des vainqueurs qui ont fixé les règles des Nations unies, de Bretton Woods, des tribunaux de Nuremberg et de Tokyo, etc. On pourrait en déduire que si une nouvelle guerre mondiale avait lieu, et que les Occidentaux la gagnent, ils pourraient alors imposer leurs conceptions au reste du monde  [5] . Mais comme elle n’aura – heureusement – pas lieu, il nous faudra surmonter nos impatiences et trouver une autre façon de favoriser intelligemment les évolutions souhaitées.

22 La réforme des Nations unies sur les points clés – Conseil de sécurité, veto, chapitre vii , recours à la force – a plus de chances d’avoir lieu si elle a été mûrement pensée, si elle est soutenue par un grand nombre de pays et d’opinions dans le monde et si des circonstances internationales (inflexion de la politique américaine) modifient le rapport de forces entre partisans du statu quo et réformateurs, et que ceux-ci (les Européens) savent saisir avec hardiesse le moment opportun.

23 Pour donner un nouveau départ au multilatéralisme, les réformes du Conseil de sécurité et de quelques autres articles de la Charte sont indispensables, mais ne seraient pas suffisantes. Les chantiers ne manquent pas. La coordination et la coopération entre les différentes institutions et agences des Nations unies sont imparfaites : des problèmes globaux sont abordés plusieurs fois dans différentes enceintes, sous des angles différents de façon contradictoire, d’autres ne le sont jamais nulle part, chaque bureaucratie internationale entend persévérer dans son être. Diverses propositions ont été faites pour remédier à cet état de choses. Par exemple, pourquoi ne pas fusionner l’ONUDI, la CNUCED et le PNUD  [6]  ? La question de la régulation économique a fait l’objet de multiples propositions de la part des sociaux-démocrates – en particulier du gouvernement Jospin entre 1997 et 2002 – qui ne veulent pas se résigner à l’ultra-libéralisme, ni s’arrêter à l’idée que « réguler » la mondialisation, qui est avant tout une dérégulation, serait un oxymore et comme tel voué à l’échec.

24 Dans les institutions de Bretton Woods, FMI et Banque mondiale, le poids des États-Unis est excessif compte tenu de ce que représente aujourd’hui l’économie américaine dans l’économie mondiale. À cela s’ajoutent l’influence idéologique américaine et la localisation de ces organismes à Washington qui favorisent une proximité de vues, une vraie symbiose avec le Trésor américain. Faut-il une réforme de l’Organisation mondiale du commerce ? L’OMC a deux fonctions principales : 1. Offrir le cadre de négociations commerciales multilatérales permettant de conclure de nouveaux accords de libéralisation des échanges, censés être préférables au maintien de mesures de protection, comme à des accords simplement bilatéraux. 2. Être avec son Organe de règlement des différends (ORD) une instance juridictionnelle pour faire arbitrer par des panels appropriés des contentieux entre ses membres sur l’application desdits accords.

25 Fallait-il crier à la mort de l’OMC parce qu’à Cancun les Américains et les Européens avaient échoué, à leur grande surprise, à convaincre les pauvres de se contenter des quelques concessions qu’ils leur proposaient, plutôt que de soutenir contre eux les moyens riches, tel le Brésil ? Je ne le crois pas. En substance, les pauvres en question avaient estimé qu’ils étaient perdants dans tous les cas : loi de la jungle, comme accords léonins. On peut penser, en bons Européens, que ce n’était pas leur intérêt. Mais n’est-ce pas à eux d’en juger ? En tout cas, cela ne devrait pas remettre en cause le cadre . Pas plus qu’en sens inverse on ne peut suivre ceux des altermondialistes qui voudraient supprimer l’OMC pour supprimer les ravages (selon eux) de la libéralisation. Dans ce cas, ils auraient quand même la libéralisation, avec encore moins de régulation.

26 En revanche, plus sérieuse est la question de savoir si on doit ou non, au sein de l’OMC, prendre davantage en considération les normes sociales et environnementales. Devant les ravages de la mondialisation dans ce domaine, on serait tenté de répondre oui. Mais ne risque-t-on pas alors de trop subordonner ces dernières à des considérations toujours prioritairement commerciales et libérales et de donner à l’ORD et à ses panels des pouvoirs excessifs ? Ne vaudrait-il pas mieux renforcer le rôle de l’Organisation internationale du travail (OIT) et créer une Organisation mondiale de l’environnement, par exemple par transformation du Programme des Nations unies pour l’environnement, pour mieux équilibrer et prendre en compte les divers critères, d’autant que ce sont les mêmes gouvernements qui siègent dans ces diverses organisations ? Plusieurs autres idées circulent : ne pas laisser aux seuls marchés ni aux ministres des Finances les plus influents toutes les décisions concernant l’économie mondiale ; gommer ce que le G8 peut avoir acquis avec le temps, sa boulimie et l’hypertrophie médiatique, de provoquant ; donner un rôle dans ces domaines à l’ONU. Cela a conduit Jacques Delors, il y a près de dix ans, suivi depuis par Jacques Chirac et Joseph Stiglitz, à proposer la création d’un Conseil de sécurité économique et social combinant Conseil de sécurité, G8 élargi, Comité intérimaire du FMI et quelques autres grands pays émergents, géographiquement diversifiés. Quel serait le rôle de ce Conseil ? Superviserait-il l’OMC, d’autres organisations ? Cela reste à définir. Le Parti socialiste français propose globalement une « ONU économique », qui engloberait le tout. Cela pourrait se faire à partir de l’actuel Conseil économique et social, pour l’heure vidé de tout contenu.

27 D’autres encore proposent de créer une seconde chambre, après l’Assemblée générale, consultative, avec les représentants de la société civile (il faudrait un critère de choix), voire un Sénat mondial. Mais en voulant bien faire, doter le monde d’un « bon gouvernement  [7]  » avec des pouvoirs sans cesse accrus, ne risque-t-on pas de fabriquer une usine à gaz, un monstre à la Frankenstein, une machine totalitaire à finalités bienveillantes, mais finalement orwellienne ? Où seraient les contre-pouvoirs ? Qu’en pensent les philosophes ? Il serait peut-être plus utile de rechercher de façon pragmatique, comme le suggère Félix Rohatyn, de nouvelles règles pour les relations entre les grandes monnaies. Trente-deux ans après la décision déstructurante de Nixon, il pourrait s’agir de marges de fluctuation entre le dollar, l’euro, le yen et un jour le renminbi, un serpent monétaire mondial en quelque sorte.

28 Pour conclure provisoirement, on est presque gêné d’avoir à redire que les institutions multilatérales ne peuvent que refléter, en le codifiant jusqu’à un certain point et en le corrigeant à la marge, le monde réel, avec ses rapports de force, sans les abolir. Tout en espérant le faire évoluer, l’améliorer par la vertu même de leur existence et des négociations qui s’y déroulent en permanence.

29 Aujourd’hui les Occidentaux voudraient « moraliser » les institutions internationales et en faire au moyen de multiples conditionnalités, de tuteurs (comme on le dit pour une plante), de chantages à l’aide ou à l’adhésion, etc., des instruments orthopédiques contraignant les pays non libéraux et non démocratiques à la posture démocratique. Est-ce que cela transformerait d’un coup les mondes asiatique, russe, arabe et africain en espaces démocratiques ?

30 Rien ne l’assure et l’expérience des vingt dernières années ne le démontre pas si cela ne se greffe pas sur une dynamique interne durable.

31 De toute façon, les Occidentaux sont actuellement paralysés par leur division entre souverainistes unilatéralistes américains et multilatéralistes européens. Ces derniers sont d’ailleurs loin d’être d’accord entre eux sur ce que devrait être un système multilatéraliste réformé, notamment sur la question de la composition du Conseil de sécurité, ce qui limite leur capacité de pression sur les États-Unis.

32 Quant aux autres pays, ils se divisent entre rentiers du statu quo , opposés à une réforme ; candidats au Conseil de sécurité et qui auraient intérêt à cette réforme ; et pays qui, n’ayant aucune chance d’accéder au conseil réformé, demanderaient la suppression du veto et l’augmentation des pouvoirs de l’Assemblée générale. La voie de la réforme est donc étroite, mais elle n’est pas fermée. Peut-être cela faciliterait-il les choses de prévoir une conférence de révision vingt ans après l’approbation d’une nouvelle Charte ? Inutile pour autant de se lamenter sur les égoïsmes nationaux, de déplorer que les négociations aboutissent à des compromis, de dénoncer les blocages, etc. Si nous refusons les hégémonies, on doit accepter de négocier entre acteurs souverains. C’est vrai aussi en matière de négociations européennes. Ou alors on jette le masque et on fait appel à une force supérieure qui met d’accord tous les protagonistes. Mais les Empires ont tous échoué ! Donc il faut respecter et pratiquer le multilatéralisme, et pas seulement l’invoquer contre les États-Unis, en accepter les lenteurs bureaucratiques, ne pas se décourager, travailler à surmonter les antagonismes de civilisation et les chocs d’inculture, à résoudre les mille problèmes révélés ou attisés par la globalisation, bâtir en un mot une vraie communauté internationale.

33 Des améliorations du fonctionnement de l’ONU sont indispensables et possibles. Une vraie réforme paraît aujourd’hui hors de portée. Il faut néanmoins y travailler, pour être prêt à saisir les circonstances quand elles se présenteront, par surprise.

34 Groupe de seize personnalités, chargé par Kofi Annan de proposer une réforme du système international.

35 Les seize membres du Groupe de haut niveau seront chargés d’examiner les obstacles actuels à la paix et à la sécurité, d’envisager comment des mesures collectives peuvent contribuer à surmonter ces obstacles, d’examiner le fonctionnement des grands organes de l’organisation et les relations entre eux et de faire des recommandations sur les moyens de renforcer l’ONU par la réforme de ses institutions et procédures.

36 Président  :

37 Anand Panyarachun (ancien Premier ministre de la Thaïlande)

38 Membres  :

39 Robert Badinter (ancien ministre de la Justice en France)

40 Joao Clemente Baena Soares (du Brésil, ancien Secrétaire général de l’organisation des États américains)

41 Gro Harlem Brundtland (ancien Premier ministre de la Norvège et ancienne directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé [OMS])

42 David Hannay (ancien représentant permanent du Royaume-Uni auprès de l’ONU et envoyé spécial de son pays à Chypre)

43 Mary Chinery-Hesse (vice-présidente de la Commission de la planification du développement national du Ghana et ancienne directrice générale adjointe de l’Organisation internationale du travail [OIT])

44 Gareth Evans (président de « International Crisis Group » et ancien ministre des Affaires étrangères de l’Australie)

45 Enrique Iglesias (de l’Uruguay, président de la Banque interaméricaine de développement)

46 Amr Moussa (de l’Égypte, secrétaire général de la Ligue des États arabes)

47 Satish Nambiar (ancien lieutenant-général de l’armée indienne et commandant en chef de la Force des Nations unies en ex-Yougoslavie [FORPRONU])

48 Sadako Ogata (du Japon, ancien haut commissaire pour les réfugiés)

49 Yevgeny Primakov (de la Russie, ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères)

50 Qian Qichen (ancien vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de la Chine)

51 Nafis Sadik (du Pakistan, ancienne directrice exécutive du Fonds des Nations unies pour la population [FNUAP])

52 Salim Ahmed Salim (de la Tanzanie, ancien secrétaire général de l’Organisation de l’unité africaine [OUA])

53 Brent Scowcroft (ancien lieutenant-général des forces aériennes américaines et conseiller au Conseil national de sécurité)

  • [1] Kofi Annan a composé le 12 novembre 2003 un groupe de seize membres de « haut niveau » à cette fin (composition en fin d’article, p. 139).
  • [2] Voir à ce sujet l’ouvrage de Mario Bettati, Le Droit d’ingérence, mutation de l’ordre international , Paris, Odile Jacob, 1996, « Ne tirez pas sur le droit d’ingérence », in Politique internationale , 2000, ainsi que Samy Cohen, La Résistance des États , Paris, Seuil, 2003.
  • [3] Aujourd’hui, la Charte se borne à envisager le recours à la force quand la paix et la sécurité internationales sont en danger. Mais rien n’interdirait au Conseil, en principe sans qu’il y ait besoin de réformer la Charte, et, en invoquant ses articles 1 er , 2 et 55, de qualifier de « menace à la paix » une tragédie humanitaire ou politique.
  • [4] Notamment dans mon intervention devant l’IRIS le 16 mai 2000 sur « Morale et relations internationales », et dans mon article dans Le Monde du 22 février 2001 « La diplomatie au service de la démocratie », in Face à l’Hyperpuissance , Paris, Fayard, 2003.
  • [5] Les plans de réformes idéales de l’ONU ne manquent pas (voir en France ceux de Maurice Allais, Charles Zorgbide ou André Lewin), sans oublier celui de Régis Debray qui propose que le siège de l’ONU soit fixé ailleurs qu’à New York, par exemple à Jérusalem, ce qui aurait des effets en profondeur sur les mentalités. Le savoureux petit essai d’Alain Dejammet Supplément au voyage en Onusie (Fayard, 2003) montre tout le parti que l’on pourrait tirer de la Charte si tous les États étaient d’accord et de bonne foi.
  • [6] ONUDI : Organisation des Nations unies pour le développement industriel ; CNUCED : Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement ; PNUD : Programme des Nations unies pour le développement.
  • [7] À la Renaissance, Lorenzetti peignait au Palais communal de Sienne, avec de forts contrastes, le « bon » et le « mauvais » gouvernement.

Résumé

Ce texte rappelle les arguments en faveur d’une réforme de l’ONU, même si celle-ci paraît aujourd’hui bloquée, et la nécessité d’une relégitimation du système multilatéral pour endiguer la contagion unilatéraliste. En plus de réformes de gestion et de fonctionnement, il préconise l’élargissement du Conseil de sécurité à six nouveaux membres permanents, l’encadrement et l’autolimitation du droit de veto, l’élargissement du chapitre vii à des interventions humanitaires, la réactivation et la redéfinition des tutelles, une seconde chambre constitutive. L’auteur est favorable à un Conseil de sécurité économique et social, mais se méfie d’une « architecture » institutionnelle globale aux pouvoirs excessifs et estime que ce n’est pas au sein de l’OMC qu’il faut veiller à la mise en œuvre des critères sociaux et environnementaux. Hubert Védrine estime que la réforme ne doit pas viser à fabriquer des institutions idéales et parfaites ni à rassembler les démocraties contre les autres régimes, mais à perfectionner l’enceinte au sein de laquelle tous les pays doivent pouvoir coexister et coopérer.

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conclusion sur l'onu dissertation

  • Avec Jean-François Sirinelli , Jérôme Pozzi , Sophie Doudet , Olivier Forcade , Patrice Duhamel , Lydia Harambourg , Guillaume Tabard , Christophe Bellon , Frédéric Turpin , Maxime Tandonnet , Christian de Boissieu , Thomas Fouilleron , Christian Delporte , Xavier Rey
  • Dans Dictionnaire Pompidou
  • Robert Laffont, 2024

Citer cet article Français

ISO 690 FR VéDRINE Hubert, « Réflexions sur la réforme de l'ONU », , 2004/2 (n° 109), p. 125-140. DOI : 10.3917/pouv.109.0125. URL : https://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2004-2-page-125.htm
MLA FR Védrine, Hubert. « Réflexions sur la réforme de l'ONU », , vol. 109, no. 2, 2004, pp. 125-140.
APA FR Védrine, H. (2004). Réflexions sur la réforme de l'ONU. , 109, 125-140.

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Dissertation sur l'ONU : origines, organisation, etc.

Résumé du document.

Dès 1941, Roosevelt et Churchill pensent à la création d'un « système permanent de sécurité » après la victoire sur les nazis. Le choc militaire, moral et d'envergure mondial de la Seconde Guerre mondiale donne une responsabilité nouvelle aux futurs vainqueurs de la Grande Alliance, pour réaffirmer le « plus jamais ça » de l'après 1914-1918 et dès 1942 est signée une Déclaration des Nations Unies. Après la Conférence de San Francisco et l'adoption de la Charte des Nations Unies, signée par 50 Etats, l'ONU commence à exister et établit son siège à New York en 1946. Bien que ses buts rejoignent ceux de la Société des Nations qui a échoué après vingt années d'existence, l'ONU réforme les modes de fonctionnement de la diplomatie et de la régulation militaire internationale. Elle étend les conditions de la paix et de la sécurité (article 1 de la Charte) aux champs économiques et sociaux. Cependant, issue de la Seconde Guerre mondiale et d'un ordre mondial bipolaire, elle semble parfois prisonnière d'une organisation datée et de moyens d'actions ambigus face aux formes traditionnelles de conflits comme aux nouvelles formes. I. Organisation et pouvoirs d'une nouvelle organisation internationale pour la paix, la sécurité et la coopération A. L'ambition de véritables pouvoirs exécutif et judiciaire Si l'ONU reprend le crédo démocratique et diplomatique de la SDN à travers l'Assemblée Générale des membres signataires de la Charte et son secrétaire général, elle se dote d'un Conseil de Sécurité permanent et restreint avec de véritables pouvoirs exécutifs. Depuis 1965, celui-ci comprend 15 membres dont 5 permanents (Etats-Unis, Russie, Royaume-Uni, France et Chine). Le pouvoir revient donc aux grandes puissances victorieuses de 1945. Si l'Assemblée Générale dispose du droit d'édicter des recommandations, le Conseil de Sécurité peut quant à lui voter des résolutions en faveur de la paix et de la sécurité, et notamment des missions d'observations militaires ou encore depuis 1948 et le conflit arabo-israélien, des interventions de la force de maintien de la paix (Casques bleus) ; 61 interventions depuis sa création dont 15 sont en cours (...)

[...] Et si non, pourquoi. Introduction Dès 1941, Roosevelt et Churchill pensent à la création d'un système permanent de sécurité après la victoire sur les nazis. Le choc militaire, moral et d'envergure mondial de la Seconde Guerre mondiale donne une responsabilité nouvelle aux futurs vainqueurs de la Grande Alliance, pour réaffirmer le plus jamais ça de l'après 1914-1918 et dès 1942 est signée une Déclaration des Nations Unies. Après la Conférence de San Francisco et l'adoption de la Charte des Nations Unies, signée par 50 Etats, l'ONU commence à exister et établit son siège à New York en 1946. [...]

[...] La prise en compte des déterminants économiques, sociaux et humains dans ses missions. Par la Création d'un conseil économique et social, par la multiplication des programmes liés au développement (alimentaire, PNUD, environnement, OMS l'ONU marque une conception globale des équilibres de paix. Ces objectifs font partie des autres mesures propres à consolider la paix du monde La paix ne se résume pas à l'absence de guerre ou à limitations des moyens de la guerre. Les origines des conflits, autant que leurs conséquences s'inscrivent dans une dimension économique et sociale que la nouvelle organisation internationale intègre dans ses résolutions et dans ses plans d'actions. [...]

[...] L'ONU Dissertation Note méthodologique de l'auteur. Face un sujet, toujours critiquer la proposition. Se poser la question du POURQUOI ME POSE-T-ON CETTE QUESTION ou POURQUOI UNE AFFIRMATION . ce qui conduit en général à la problématique. Ici le sujet est court : le nom d'une institution. Dans le même temps il peut sembler vaste puisque rien dans le sujet ne marque une limitation dans le temps, il faut donc intégrer soi-même cette notion : l'ONU, de 1945 à nos jours. [...]

[...] Pour faire appliquer les résolutions de la Nouvelle organisation mondiale, l'ONU a conservé et renforcé son pouvoir judiciaire. La Cour internationale de justice remplace la Cour permanente de justice internationale de la SDN. Elle dispose des instruments nécessaires pour appliquer le droit international sous réserve du consentement des Etats. Elle fait partie des 6 organes principaux de l'ONU, et au-delà de son rôle consultatif, elle dispose de pouvoirs contentieux réels comme ce fut le cas dans les affaires Nicaragua c. [...]

[...] Prémisse d'une gouvernance internationale, l'institution n'a pas su se réformer et dépasser ses origines pour devenir une véritable force politique sur le champ international. Pouvoir exécutif en perte de légitimité, pouvoir législatif dénué de force légale réelle et pouvoir judiciaire optionnel jettent le doute sur la possibilité de remplir ses missions. L'ONU ouvre la voie à une réflexion sur la gouvernance mondiale des peuples, dépassant la notion de gouvernance d'Etats tant en termes de responsabilités que d'interaction : environnement, commerce, couverture sociale, éducation L'interdépendance des Etats souligne ses échecs autant qu'elle appelle son recours. [...]

  • Nombre de pages 4 pages
  • Langue français
  • Format .doc
  • Date de publication 06/06/2011
  • Consulté 14 fois
  • Date de mise à jour 06/06/2011

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Introduction et Analyse du Bilan de l’ONU: Dissertation

conclusion sur l'onu dissertation

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===INTRO:=== L’Organisation des Nations Unies (ONU) est un acteur majeur sur la scène internationale. Elle joue un rôle central dans la résolution des conflits, la promotion des droits de l’homme, l’amélioration des conditions de vie et la réalisation des objectifs de développement durable. Cet article se propose d’introduire l’ONU et d’analyser son bilan. Il passera également en revue l’histoire et les objectifs de l’organisation, les réalisations et les défis qu’elle a rencontrés, ainsi que son impact sur la scène internationale.

1. Introduction à l’Organisation des Nations Unies (ONU)

L’ONU a été créée en 1945 après la Seconde Guerre Mondiale, dans le but de prévenir une autre guerre de cette ampleur. Elle a pour mission de maintenir la paix et la sécurité internationales, de promouvoir les droits de l’homme et la justice sociale, d’améliorer les conditions de vie et de réaliser les objectifs de développement durable. Avec 193 États membres, l’ONU est la plus grande et la plus influente organisation internationale. Ses actions ont un impact direct sur la vie de millions de personnes dans le monde.

2. Histoire et Objectifs de l’ONU: Une Révision

L’histoire de l’ONU est complexe et riche. Elle a traversé plusieurs crises majeures, comme la guerre froide, les conflits au Moyen-Orient, les génocides au Rwanda et au Soudan, mais elle a également contribué à des avancées majeures, comme la décolonisation, la fin de l’apartheid en Afrique du Sud, la promotion des droits de l’homme et le développement. Ses objectifs, tels qu’énoncés dans la Charte des Nations Unies, sont ambitieux : maintenir la paix, développer des relations amicales entre les nations, réaliser la coopération internationale et être un centre de coordination des actions des nations.

3. Analyse du Bilan de l’ONU: Vue d’Ensemble

Le bilan de l’ONU est mitigé. D’un côté, l’organisation a joué un rôle crucial dans la prévention de conflits majeurs, la promotion des droits de l’homme, la fourniture d’aide humanitaire et la réalisation des objectifs de développement durable. D’autre part, elle a souvent été critiquée pour son inefficacité, son manque de réactivité et sa bureaucratie lourde. Certains lui reprochent également son manque de représentativité, avec un Conseil de sécurité dominé par cinq pays permanents.

4. Réalisations et Défis de l’ONU: Une Étude de Cas

Parmi les réalisations de l’ONU, citons la décolonisation, la fin de l’apartheid, la promotion des droits de l’homme, l’éradication de la variole, la protection de l’environnement et la définition des objectifs de développement durable. Cependant, l’organisation fait face à

5. Impact de l’ONU sur la Scène Internationale

L’ONU a un impact considérable sur la scène internationale. Elle est un forum où les pays peuvent dialoguer, négocier, résoudre leurs différends et coopérer pour atteindre des objectifs communs. Elle contribue également à la création de normes et de règles internationales, à la promotion des droits de l’homme, à la fourniture d’aide humanitaire et à la réalisation des objectifs de développement durable. Cependant, son efficacité est souvent remise en question et dépend en grande partie de la volonté politique de ses États membres.

6. Conclusion: Regard vers L’Avenir de l’ONU

L’avenir de l’ONU est incertain. L’organisation fait face à de nombreux défis, comme le changement climatique, les conflits, les inégalités, la pauvreté, la faim et la réalisation des objectifs de développement durable. Elle doit également se réformer pour être plus efficace, plus réactive et plus représentative. Cependant, malgré ses faiblesses, l’ONU reste un acteur majeur sur la scène internationale et un espoir pour de nombreuses personnes dans le monde.

===OUTRO:=== En conclusion, l’ONU a joué et continue de jouer un rôle précieux dans la promotion de la paix, des droits de l’homme et du développement. Son bilan est mitigé, avec de grandes réalisations mais aussi de nombreux défis. Son avenir dépendra de sa capacité à se réformer, à répondre aux besoins de la population mondiale, et à réaliser les objectifs de développement durable. Malgré ses faiblesses, l’ONU reste un espoir pour un monde plus juste et plus pacifique.

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Polars : l’été de tous les dangers

Quatre pêcheurs meurent après avoir bu dans des bouteilles retrouvées en mer, la belle initiative de la reine camilla au palais de buckingham, climat : voici les principales conclusions du rapport climat de l'onu.

Voici les principaux éléments de la première évaluation par le Giec des impacts et de l'adaptation au changement climatique depuis sept ans.

Le rapport des experts climat de l'ONU (Giec) publié lundi dresse un tableau sans fin des souffrances endurées par l'humanité frappée par les impacts du réchauffement de la planète auxquels elle n'est pas suffisamment préparée. Voici les principaux éléments de la première évaluation par le Giec des impacts et de l'adaptation au changement climatique depuis sept ans.

Ici et maintenant

Les conséquences dévastatrices du changement climatique, longtemps vu comme un point à l'horizon, sont devenues une réalité maintenant aux quatre coins de la planète, avec 3,3 à 3,6 milliards de personnes d'ores et déjà "très vulnérables", soit près de la moitié de l'humanité. Le réchauffement d'environ +1,1°C en moyenne depuis l'ère préindustrielle a déjà contribué au déclin des espèces et à l'extinction de certaines, à l'augmentation des maladies transmises par les moustiques, à plus de morts causées par la chaleur et la sécheresse, à une perte de récoltes agricoles et de la pêche.

La santé des populations, physique et mentale, est également touchée. "L'augmentation des extrêmes météorologiques et climatiques a conduit à des impacts irréversibles" sur les sociétés humaines et la nature, conclut le Giec. Mais ce n'est que le début et les impacts sur la nature et l'Homme vont s'accroître: extinction possible de 3 à 14% des espèces terrestres à +1,5°C, des "milliards" de personnes supplémentaires exposés à la dengue, ou de manière générale, une "augmentation sensible des maladies et des morts prématurées".

Avis de submersion

Quel que soit le rythme des émissions de gaz à effet de serre, un milliard de personnes pourraient vivre d'ici à 2050 dans des zones côtières à risque, alors que la hausse du niveau de la mer renforce l'impact des tempêtes et des submersions marines. La population exposée au risque d'inondations marines va doubler si l'océan s'élève de 75 cm, un chiffre largement compatible avec les projections pour 2100. Aujourd'hui, environ 900 millions de personnes vivent à moins de 10 m au-dessus du niveau la mer. D'ici à 2100, la valeur des infrastructures et autres actifs installés dans ces zones sujettes à des inondations exceptionnelles ("une tous les 100 ans") sera d'environ 10.000 milliards de dollars dans un scénario modéré d'émissions.

Dépasser temporairement +1,5°C

Le premier volet du rapport du Giec sur la physique du climat en août avait estimé qu'il serait possible, en cas de dépassement probable de +1,5°C, objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris, de revenir ensuite sous ce seuil d'ici à la fin du siècle. Mais ce dépassement même temporaire, que les climatologues appellent "overshoot", n'irait pas sans répercussions. Tout dépassement de +1,5° "entraînerait des impacts irréversibles" sur des écosystèmes capitaux comme les récifs coralliens, les glaciers de montagne et les calottes glaciaires. "Le risque d'impacts graves augmente avec chaque fraction supplémentaire de réchauffement", dépassement temporaire ou pas, selon le rapport.

S'adapter ou mourir

Le précédent rapport de 2007 ne s'étendait pas sur la question de l'adaptation, c'est-à-dire les mesures prises pour limiter ou se préparer aux impacts du réchauffement. Cette question est désormais centrale. De manière générale, le Giec met en garde contre le fait que le monde n'est pas prêt, le réchauffement va plus vite que les mesures pour s'adapter aux conséquences. En outre, "au rythme actuel de planification et de mise en place de l'adaptation, l'écart entre les besoins et ce qui est fait va continuer à grandir". Redécouverte de variétés anciennes de cultures agricoles plus résistantes, restauration des mangroves ou construction de digues, plantation d'arbres dans les villes pour créer des couloirs rafraîchis ou climatisation: l'exploration des possibles est urgente. Mais sans garantie de résultat.

"Mal-adaptation"

Le Giec met ainsi en garde contre les dangers de mesures qui peuvent être totalement contreproductives, alors que le monde n'a plus aucune marge d'erreur. "Il y a des preuves de plus en plus nombreuses de mal-adaptation dans de nombreux secteurs et régions". Par exemple, construire une digue pour protéger des submersions marines alimentées par la montée du niveau de la mer peut conduire à développer la zone en question pourtant la plus à risque, créant un sentiment erroné de sécurité.

Cascade et points de basculement

Le rapport met en lumière certaines modifications irréversibles et potentiellement catastrophiques du système climatiques, appelées "points de basculement", qui peuvent être déclenchés à certains niveaux de réchauffement. Cela concerne en particulier la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l'ouest de l’Antarctique qui contiennent suffisamment d'eau glacée pour faire monter les océans de 13 m. A plus court terme, certaines régions -- nord-est du Brésil, Asie du Sud-Est, Méditerranée, centre de la Chine -- et les côtes presque partout pourraient être frappées par de multiples catastrophes en même temps: sécheresse, canicule, cyclone, incendies, inondations. La science commence tout juste à se pencher sur les impacts de ces impacts en cascade.

Contenus sponsorisés

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Développement durable : les progrès réalisés pour atteindre les objectifs mondiaux sont insuffisants

Le monde n'est pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de développement durable.

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Alors qu’il ne reste que six ans pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD), les progrès mondiaux sont alarmants et insuffisants, avec seulement 17% des objectifs actuellement en bonne voie, selon un nouveau rapport de l’ONU publié vendredi.

Le rapport 2024 sur les objectifs de développement durable souligne que près de la moitié des 17 objectifs affichent des progrès minimes ou modérés, tandis que plus d'un tiers sont au point mort ou font marche arrière, depuis qu'ils ont été adoptés par les États membres de l'ONU en 2015 pour apporter la paix et la prospérité aux gens et à la planète.

« Ce rapport est connu sous le nom de bilan annuel des ODD et il montre que le monde est en train d'échouer », a déclaré le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres , lors de la conférence de presse de présentation de ce bilan complet.

« La conclusion est simple : notre incapacité à garantir la paix, à faire face au changement climatique et à stimuler la finance internationale compromet le développement. Nous devons accélérer l’action en faveur des objectifs de développement durable et nous n’avons pas une minute à perdre », a-t-il souligné.

Obstacles majeurs

Le rapport identifie les effets persistants de la pandémie de COVID-19 , l’escalade des conflits, les tensions géopolitiques et l’aggravation du chaos climatique comme des obstacles majeurs aux progrès.

Il note que 23 millions de personnes supplémentaires ont été poussées dans l’extrême pauvreté et que plus de 100 millions de plus souffraient de la faim en 2022 par rapport à 2019, tandis que le nombre de morts civiles dans les conflits armés a grimpé en flèche l’année dernière.

L’année 2023 a également été la plus chaude jamais enregistrée, avec des températures mondiales proches du seuil critique de 1,5°C.

Priorités urgentes

M. Guterres a souligné l’urgence de renforcer la coopération internationale. « Nous ne devons pas abandonner notre promesse d’ici 2030 de mettre fin à la pauvreté, de protéger la planète et de ne laisser personne de côté ».

Le rapport présente les principales priorités pour réduire le déficit.

Avant tout, il a souligné la nécessité de financer le développement. Le déficit d’investissement dans les pays en développement pour les ODD s’élève à 4.000 milliards de dollars par an. Il est crucial d’augmenter rapidement le financement et l’espace budgétaire, ainsi que de réformer le système financier mondial pour débloquer les financements.

La résolution des conflits par le dialogue et la diplomatie est tout aussi cruciale. Avec près de 120 millions de personnes déplacées de force d’ici mai 2024 et une augmentation de 72 % des victimes civiles entre 2022 et 2023, le besoin de paix est plus pressant que jamais.

En parallèle, une accélération de la mise en œuvre est désespérément nécessaire. Des investissements massifs et des partenariats efficaces sont essentiels pour conduire les transitions dans des domaines clés tels que l’alimentation, l’énergie, la protection sociale et la connectivité numérique.

Saisir le moment

Le rapport précède le Forum politique de haut niveau sur le développement durable (HLPF), qui se tiendra au siège des Nations Unies, à New York, du 8 au 17 juillet.

Sous les auspices du Conseil économique et social ( ECOSOC ), le Forum examinera les progrès mondiaux vers l'objectif 1 sur l'élimination de la pauvreté, l'objectif 2 sur la faim zéro, l'objectif 13 sur l'action climatique, l'objectif 16 sur des sociétés pacifiques et inclusives et l'objectif 17 sur les moyens de mise en œuvre.

En outre, le prochain Sommet du futur en septembre sera crucial pour réorienter les efforts vers la réalisation des objectifs. Le sommet vise à répondre à la crise de la dette qui touche de nombreux pays en développement et à la nécessité urgente de réformer l'architecture financière internationale.

Principales conclusions

Le rapport sur les ODD met en lumière de graves défis économiques, avec une croissance du produit intérieur brut (PIB) par habitant plus lente dans la moitié des pays les plus vulnérables du monde que dans les économies avancées.

Près de 60% des pays ont été confrontés à des prix alimentaires anormalement élevés en 2022, exacerbant la faim et l’insécurité alimentaire.

Le rapport souligne également l'inégalité entre les sexes, notant que 55% des 120 pays étudiés ne disposent pas de lois interdisant la discrimination à l'égard des femmes.

Il cite également l'éducation comme une préoccupation importante, puisque seulement 58% des élèves dans le monde atteignent un minimum de compétences en lecture à la fin de l'école primaire.

Dans le même temps, même si le taux de chômage mondial a atteint un plancher historique de 5% en 2023, de nombreux obstacles à la réalisation d’un travail décent persistent dans toutes les sociétés.

On note toutefois une évolution positive dans le domaine des énergies renouvelables, qui ont connu une croissance annuelle de 8,1% au cours des cinq dernières années.

Les progrès technologiques ont également connu des progrès significatifs, l’accessibilité au haut débit mobile (3G ou supérieur) étant passée de 78% en 2015 à 95% de la population mondiale.

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Documentation sur le droit international

conclusion sur l'onu dissertation

Le droit international est une préoccupation primordiale de l’Organisation des Nations Unies. L’un des objectifs principaux de l’ONU, énoncé au troisième alinéa du préambule de la Charte des Nations Unies  est de « créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect des obligations nées des traités et autres sources du droit international ». Le Statut de la Cour internationale de Justice (CIJ) fait partie intégrante de la Charte et la CIJ est l’un des organes principaux de l’ONU.

Le droit international est un domaine complexe et spécialisé. Le présent guide constitue une introduction à la documentation essentielle de l’ONU dans ce domaine.

L’ Annuaire juridique   des Nations Unies  donne un aperçu général des activités juridiques de l’Organisation au cours d’une année donnée.

Les mots clefs qui peuvent se révéler utiles lors d’une recherche sont les suivants :

  • Droit de l’environnement;
  • Tribunaux pénaux internationaux;
  • Droit commercial international;
  • Système judiciaire;
  • Droit de la mer;
  • Droit des traités;
  • Droit de l’espace;
  • Crimes de guerre.

Des descripteurs supplémentaires peuvent être identifiés à l’aide du thésaurus de l’UNBIS.

Les noms propres peuvent également être utilisés pour les recherches par sujet :

  • Conférence des Nations Unies sur le droit des traités entre États et organisations internationales ou entre organisations internationales;
  • Convention sur le droit relatif aux utilisations des cours d’eau internationaux à des fins autres que la navigation.

La  Bibliothèque du Palais de la Paix  n’est pas un organisme des Nations Unies. Elle fournit d’excellents  guides de recherche  sur diverses questions relevant du droit international.

Guides de recherche supplémentaires

  • Guides de recherche de la Bibliothèque du Palais de la Paix De nombreux guides sur des sujets dans le domaine du droit international public.
  • Prochain: Cours et tribunaux >>
  • Dernière mise à jour: May 6, 2024 4:25 PM
  • URL: https://research.un.org/fr/docs/law
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Facts.net

40 Facts About Elektrostal

Lanette Mayes

Written by Lanette Mayes

Modified & Updated: 01 Jun 2024

Jessica Corbett

Reviewed by Jessica Corbett

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Elektrostal is a vibrant city located in the Moscow Oblast region of Russia. With a rich history, stunning architecture, and a thriving community, Elektrostal is a city that has much to offer. Whether you are a history buff, nature enthusiast, or simply curious about different cultures, Elektrostal is sure to captivate you.

This article will provide you with 40 fascinating facts about Elektrostal, giving you a better understanding of why this city is worth exploring. From its origins as an industrial hub to its modern-day charm, we will delve into the various aspects that make Elektrostal a unique and must-visit destination.

So, join us as we uncover the hidden treasures of Elektrostal and discover what makes this city a true gem in the heart of Russia.

Key Takeaways:

  • Elektrostal, known as the “Motor City of Russia,” is a vibrant and growing city with a rich industrial history, offering diverse cultural experiences and a strong commitment to environmental sustainability.
  • With its convenient location near Moscow, Elektrostal provides a picturesque landscape, vibrant nightlife, and a range of recreational activities, making it an ideal destination for residents and visitors alike.

Known as the “Motor City of Russia.”

Elektrostal, a city located in the Moscow Oblast region of Russia, earned the nickname “Motor City” due to its significant involvement in the automotive industry.

Home to the Elektrostal Metallurgical Plant.

Elektrostal is renowned for its metallurgical plant, which has been producing high-quality steel and alloys since its establishment in 1916.

Boasts a rich industrial heritage.

Elektrostal has a long history of industrial development, contributing to the growth and progress of the region.

Founded in 1916.

The city of Elektrostal was founded in 1916 as a result of the construction of the Elektrostal Metallurgical Plant.

Located approximately 50 kilometers east of Moscow.

Elektrostal is situated in close proximity to the Russian capital, making it easily accessible for both residents and visitors.

Known for its vibrant cultural scene.

Elektrostal is home to several cultural institutions, including museums, theaters, and art galleries that showcase the city’s rich artistic heritage.

A popular destination for nature lovers.

Surrounded by picturesque landscapes and forests, Elektrostal offers ample opportunities for outdoor activities such as hiking, camping, and birdwatching.

Hosts the annual Elektrostal City Day celebrations.

Every year, Elektrostal organizes festive events and activities to celebrate its founding, bringing together residents and visitors in a spirit of unity and joy.

Has a population of approximately 160,000 people.

Elektrostal is home to a diverse and vibrant community of around 160,000 residents, contributing to its dynamic atmosphere.

Boasts excellent education facilities.

The city is known for its well-established educational institutions, providing quality education to students of all ages.

A center for scientific research and innovation.

Elektrostal serves as an important hub for scientific research, particularly in the fields of metallurgy , materials science, and engineering.

Surrounded by picturesque lakes.

The city is blessed with numerous beautiful lakes , offering scenic views and recreational opportunities for locals and visitors alike.

Well-connected transportation system.

Elektrostal benefits from an efficient transportation network, including highways, railways, and public transportation options, ensuring convenient travel within and beyond the city.

Famous for its traditional Russian cuisine.

Food enthusiasts can indulge in authentic Russian dishes at numerous restaurants and cafes scattered throughout Elektrostal.

Home to notable architectural landmarks.

Elektrostal boasts impressive architecture, including the Church of the Transfiguration of the Lord and the Elektrostal Palace of Culture.

Offers a wide range of recreational facilities.

Residents and visitors can enjoy various recreational activities, such as sports complexes, swimming pools, and fitness centers, enhancing the overall quality of life.

Provides a high standard of healthcare.

Elektrostal is equipped with modern medical facilities, ensuring residents have access to quality healthcare services.

Home to the Elektrostal History Museum.

The Elektrostal History Museum showcases the city’s fascinating past through exhibitions and displays.

A hub for sports enthusiasts.

Elektrostal is passionate about sports, with numerous stadiums, arenas, and sports clubs offering opportunities for athletes and spectators.

Celebrates diverse cultural festivals.

Throughout the year, Elektrostal hosts a variety of cultural festivals, celebrating different ethnicities, traditions, and art forms.

Electric power played a significant role in its early development.

Elektrostal owes its name and initial growth to the establishment of electric power stations and the utilization of electricity in the industrial sector.

Boasts a thriving economy.

The city’s strong industrial base, coupled with its strategic location near Moscow, has contributed to Elektrostal’s prosperous economic status.

Houses the Elektrostal Drama Theater.

The Elektrostal Drama Theater is a cultural centerpiece, attracting theater enthusiasts from far and wide.

Popular destination for winter sports.

Elektrostal’s proximity to ski resorts and winter sport facilities makes it a favorite destination for skiing, snowboarding, and other winter activities.

Promotes environmental sustainability.

Elektrostal prioritizes environmental protection and sustainability, implementing initiatives to reduce pollution and preserve natural resources.

Home to renowned educational institutions.

Elektrostal is known for its prestigious schools and universities, offering a wide range of academic programs to students.

Committed to cultural preservation.

The city values its cultural heritage and takes active steps to preserve and promote traditional customs, crafts, and arts.

Hosts an annual International Film Festival.

The Elektrostal International Film Festival attracts filmmakers and cinema enthusiasts from around the world, showcasing a diverse range of films.

Encourages entrepreneurship and innovation.

Elektrostal supports aspiring entrepreneurs and fosters a culture of innovation, providing opportunities for startups and business development .

Offers a range of housing options.

Elektrostal provides diverse housing options, including apartments, houses, and residential complexes, catering to different lifestyles and budgets.

Home to notable sports teams.

Elektrostal is proud of its sports legacy , with several successful sports teams competing at regional and national levels.

Boasts a vibrant nightlife scene.

Residents and visitors can enjoy a lively nightlife in Elektrostal, with numerous bars, clubs, and entertainment venues.

Promotes cultural exchange and international relations.

Elektrostal actively engages in international partnerships, cultural exchanges, and diplomatic collaborations to foster global connections.

Surrounded by beautiful nature reserves.

Nearby nature reserves, such as the Barybino Forest and Luchinskoye Lake, offer opportunities for nature enthusiasts to explore and appreciate the region’s biodiversity.

Commemorates historical events.

The city pays tribute to significant historical events through memorials, monuments, and exhibitions, ensuring the preservation of collective memory.

Promotes sports and youth development.

Elektrostal invests in sports infrastructure and programs to encourage youth participation, health, and physical fitness.

Hosts annual cultural and artistic festivals.

Throughout the year, Elektrostal celebrates its cultural diversity through festivals dedicated to music, dance, art, and theater.

Provides a picturesque landscape for photography enthusiasts.

The city’s scenic beauty, architectural landmarks, and natural surroundings make it a paradise for photographers.

Connects to Moscow via a direct train line.

The convenient train connection between Elektrostal and Moscow makes commuting between the two cities effortless.

A city with a bright future.

Elektrostal continues to grow and develop, aiming to become a model city in terms of infrastructure, sustainability, and quality of life for its residents.

In conclusion, Elektrostal is a fascinating city with a rich history and a vibrant present. From its origins as a center of steel production to its modern-day status as a hub for education and industry, Elektrostal has plenty to offer both residents and visitors. With its beautiful parks, cultural attractions, and proximity to Moscow, there is no shortage of things to see and do in this dynamic city. Whether you’re interested in exploring its historical landmarks, enjoying outdoor activities, or immersing yourself in the local culture, Elektrostal has something for everyone. So, next time you find yourself in the Moscow region, don’t miss the opportunity to discover the hidden gems of Elektrostal.

Q: What is the population of Elektrostal?

A: As of the latest data, the population of Elektrostal is approximately XXXX.

Q: How far is Elektrostal from Moscow?

A: Elektrostal is located approximately XX kilometers away from Moscow.

Q: Are there any famous landmarks in Elektrostal?

A: Yes, Elektrostal is home to several notable landmarks, including XXXX and XXXX.

Q: What industries are prominent in Elektrostal?

A: Elektrostal is known for its steel production industry and is also a center for engineering and manufacturing.

Q: Are there any universities or educational institutions in Elektrostal?

A: Yes, Elektrostal is home to XXXX University and several other educational institutions.

Q: What are some popular outdoor activities in Elektrostal?

A: Elektrostal offers several outdoor activities, such as hiking, cycling, and picnicking in its beautiful parks.

Q: Is Elektrostal well-connected in terms of transportation?

A: Yes, Elektrostal has good transportation links, including trains and buses, making it easily accessible from nearby cities.

Q: Are there any annual events or festivals in Elektrostal?

A: Yes, Elektrostal hosts various events and festivals throughout the year, including XXXX and XXXX.

Elektrostal's fascinating history, vibrant culture, and promising future make it a city worth exploring. For more captivating facts about cities around the world, discover the unique characteristics that define each city . Uncover the hidden gems of Moscow Oblast through our in-depth look at Kolomna. Lastly, dive into the rich industrial heritage of Teesside, a thriving industrial center with its own story to tell.

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Elektrostal

Elektrostal Localisation : Country Russia , Oblast Moscow Oblast . Available Information : Geographical coordinates , Population, Area, Altitude, Weather and Hotel . Nearby cities and villages : Noginsk , Pavlovsky Posad and Staraya Kupavna .

Information

Find all the information of Elektrostal or click on the section of your choice in the left menu.

  • Update data
Country
Oblast

Elektrostal Demography

Information on the people and the population of Elektrostal.

Elektrostal Population157,409 inhabitants
Elektrostal Population Density3,179.3 /km² (8,234.4 /sq mi)

Elektrostal Geography

Geographic Information regarding City of Elektrostal .

Elektrostal Geographical coordinatesLatitude: , Longitude:
55° 48′ 0″ North, 38° 27′ 0″ East
Elektrostal Area4,951 hectares
49.51 km² (19.12 sq mi)
Elektrostal Altitude164 m (538 ft)
Elektrostal ClimateHumid continental climate (Köppen climate classification: Dfb)

Elektrostal Distance

Distance (in kilometers) between Elektrostal and the biggest cities of Russia.

Elektrostal Map

Locate simply the city of Elektrostal through the card, map and satellite image of the city.

Elektrostal Nearby cities and villages

Elektrostal Weather

Weather forecast for the next coming days and current time of Elektrostal.

Elektrostal Sunrise and sunset

Find below the times of sunrise and sunset calculated 7 days to Elektrostal.

DaySunrise and sunsetTwilightNautical twilightAstronomical twilight
23 June02:41 - 11:28 - 20:1501:40 - 21:1701:00 - 01:00 01:00 - 01:00
24 June02:41 - 11:28 - 20:1501:40 - 21:1601:00 - 01:00 01:00 - 01:00
25 June02:42 - 11:28 - 20:1501:41 - 21:1601:00 - 01:00 01:00 - 01:00
26 June02:42 - 11:29 - 20:1501:41 - 21:1601:00 - 01:00 01:00 - 01:00
27 June02:43 - 11:29 - 20:1501:42 - 21:1601:00 - 01:00 01:00 - 01:00
28 June02:44 - 11:29 - 20:1401:43 - 21:1501:00 - 01:00 01:00 - 01:00
29 June02:44 - 11:29 - 20:1401:44 - 21:1501:00 - 01:00 01:00 - 01:00

Elektrostal Hotel

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Located next to Noginskoye Highway in Electrostal, Apelsin Hotel offers comfortable rooms with free Wi-Fi. Free parking is available. The elegant rooms are air conditioned and feature a flat-screen satellite TV and fridge...
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Located in the green area Yamskiye Woods, 5 km from Elektrostal city centre, this hotel features a sauna and a restaurant. It offers rooms with a kitchen...
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Ekotel Bogorodsk Hotel is located in a picturesque park near Chernogolovsky Pond. It features an indoor swimming pool and a wellness centre. Free Wi-Fi and private parking are provided...
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Surrounded by 420,000 m² of parkland and overlooking Kovershi Lake, this hotel outside Moscow offers spa and fitness facilities, and a private beach area with volleyball court and loungers...
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Surrounded by green parklands, this hotel in the Moscow region features 2 restaurants, a bowling alley with bar, and several spa and fitness facilities. Moscow Ring Road is 17 km away...
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Elektrostal Nearby

Below is a list of activities and point of interest in Elektrostal and its surroundings.

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    Le projet des Nations Unies repose sur trois objectifs principaux : Maintenir la paix et la sécurité dans le monde L'Article 1 de la Charte des Nations Unies stipule que les États membres doivent « réaliser, par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l'ajustement ou le règlement de différends ou de situations de caractère ...

  5. Les Nations unies de 1945 à nos jours

    Depuis 1945, l'ONU s'applique à désamorcer les crises et conflits. Elle se concentre également sur les Droits de l'homme. Elle sait s'appuyer sur les organismes civils, les ...

  6. Introduction

    1 L'Organisation des Nations unies (l'ONU ou l'Organisation, ci-après) fut créée par une conférence internationale réunie à San Francisco du 25 avril au 26 juin 1945. Son traité constitutif, la Charte des Nations unies, fut signé le 26 juin 1945 et entra en vigueur le 24 octobre de la même année. L'ONU est une organisation internationale, c'est-à- dire une association d ...

  7. Introduction

    Le concept de maintien de la paix n'est pas expressément mentionné dans la Charte des Nations Unies.Il a changé au cours du temps en fonction de l'évolution du rôle de l'Organisation dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales.. Le maintien de la paix est traité tant dans le Répertoire de la pratique suivie par les organes des Nations Unies que dans le ...

  8. Dissertation sur l'ONU

    L'ONU est composée de 193 États membres, ce qui en fait l'organisation internationale la plus étendue et la plus représentative au monde. Dans cette dissertation, nous examinerons le rôle de l'ONU dans le maintien de la paix, la promotion des droits de l'homme et le développement durable. L'un des rôles les plus importants de l'ONU est ...

  9. Commentaire de texte sur ONU

    Commentaire de texte. Selon la Chartes des Naions Unis, l'ONU est desinée à maintenir la paix et la sécurité internaionales. Ainsi que réaliser la coopéraion internaionale ain de résoudre les problèmes internaionaux d'ordres économique, social, intellectuel ou humanitaire.

  10. Compétences et prises de décision de l'ONU

    À la différence des résolutions de l'Assemblée générale, les États membres sont tenus d'appliquer les décisions du Conseil. Ces dernières doivent être prises par au moins neuf voix, sur les quinze membres. Les cinq membres permanents du Conseil (la Chine, la France, la Russie, le Royaume-Uni et les États-Unis) ont un droit de ...

  11. Réflexions sur la réforme de l'ONU

    Ce texte rappelle les arguments en faveur d'une réforme de l'ONU, même si celle-ci paraît aujourd'hui bloquée, et la nécessité d'une relégitimation du système multilatéral pour endiguer la contagion unilatéraliste. En plus de réformes de gestion et de fonctionnement, il préconise l'élargissement du Conseil de sécurité à six nouveaux membres permanents, l'encadrement ...

  12. Le Conseil de sécurité de l'ONU (Organisation des Nations-Unies)

    Dissertation de 6 pages en relations internationales publié le 30 janvier 2009 : Le Conseil de sécurité de l'ONU (Organisation des Nations-Unies). Ce document a été mis à jour le 30/01/2009

  13. Introduction

    Le Guide de recherche de la documentation de l'ONU propose un panorama de la documentation officielle, y compris une sélection de documents, publications, bases de données et sites Internet.. Les Nations Unies sont une organisation complexe. Cette complexité se reflète sur sa documentation. Le Règlement sur le contrôle et la limitation de la documentation, ST/AI/189/Add.3/Rev.2, définit ...

  14. Dissertation sur l'ONU : origines, organisation, etc.

    Dissertation de 4 pages en histoire contemporaine : XIXe, XXe et XXIe publié le 6 juin 2011 : Dissertation sur l'ONU : origines, organisation, etc.. Ce document a été mis à jour le 06/06/2011. ... Conclusion . Extraits [...] Et si non, pourquoi. Introduction Dès 1941, Roosevelt et Churchill pensent à la création d'un système permanent ...

  15. Research Guides: Documents de l'ONU : Introduction: Rapports

    Guide sur les documents de l'ONU, lea rapports, les résolutions, lea réunions, la charte, etc. Les rapports sont parmi les documents les plus courants. Il y a plusieurs types de rapports qui portent sur une multitude de sujets.

  16. Introduction et Analyse du Bilan de l'ONU: Dissertation

    Cependant, malgré ses faiblesses, l'ONU reste un acteur majeur sur la scène internationale et un espoir pour de nombreuses personnes dans le monde. ===OUTRO:=== En conclusion, l'ONU a joué et continue de jouer un rôle précieux dans la promotion de la paix, des droits de l'homme et du développement.

  17. Climat : voici les principales conclusions du rapport climat de l'ONU

    Le premier volet du rapport du Giec sur la physique du climat en août avait estimé qu'il serait possible, en cas de dépassement probable de +1,5°C, objectif le plus ambitieux de l'accord de ...

  18. Développement durable : les progrès réalisés pour atteindre les

    Le rapport 2024 sur les objectifs de développement durable souligne que près de la moitié des 17 objectifs affichent des progrès minimes ou modérés, tandis que plus d'un tiers sont au point mort ou font marche arrière, depuis qu'ils ont été adoptés par les États membres de l'ONU en 2015 pour apporter la paix et la prospérité aux gens et à la planète.

  19. Dissertation Chapitre 7 Onu

    Dissertation Chapitre 7 Onu - Free download as PDF File (.pdf), Text File (.txt) or read online for free. The document discusses seeking professional assistance for writing a dissertation, particularly from HelpWriting.net. It notes that dissertation writing, especially on complex topics like the United Nations, can be challenging. HelpWriting.net's experienced writers can help by conducting ...

  20. Documents de l'ONU : Droit international

    Le droit international est une préoccupation primordiale de l'Organisation des Nations Unies. L'un des objectifs principaux de l'ONU, énoncé au troisième alinéa du préambule de la Charte des Nations Unies est de « créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect des obligations nées des traités et autres sources du droit international ».

  21. 40 Facts About Elektrostal

    Conclusion. In conclusion, Elektrostal is a fascinating city with a rich history and a vibrant present. From its origins as a center of steel production to its modern-day status as a hub for education and industry, Elektrostal has plenty to offer both residents and visitors. With its beautiful parks, cultural attractions, and proximity to ...

  22. Flag of Elektrostal, Moscow Oblast, Russia : r/vexillology

    596K subscribers in the vexillology community. A subreddit for those who enjoy learning about flags, their place in society past and present, and…

  23. Elektrostal, Moscow Oblast, Russia

    Elektrostal Geography. Geographic Information regarding City of Elektrostal. Elektrostal Geographical coordinates. Latitude: 55.8, Longitude: 38.45. 55° 48′ 0″ North, 38° 27′ 0″ East. Elektrostal Area. 4,951 hectares. 49.51 km² (19.12 sq mi) Elektrostal Altitude.

  24. Elektrostal Map

    Elektrostal is a city in Moscow Oblast, Russia, located 58 kilometers east of Moscow. Elektrostal has about 158,000 residents. Mapcarta, the open map.