Problème
Critères de la vérité?
La question de la vérité et de son critère de référence
La vérité est-elle légitime ?
Les problèmes posés :
L'opinion = Doxa. Connaissance dont on ne peut rendre compte
Qu'envisage donc Descartes ?
Il examine tout simplement la possibilité de se référer à un critère qualitatif pour discerner le vrai du faux
Question du relativisme =
A chacun sa vérité ou à chacun son opinion = connaissance relative.
Idée d'un relativisme illustrée par Protagoras, un sophiste « l'homme est mesure de toutes choses », cela signifie que les vérités dépendent des perceptions, des sentiments ou opinions de chacun.
le même vent, qui semble à l'un glacial, peut apparaître tiède à un autre, de sorte qu'il serait à la fois vrai de dire que ce même vent est glacial et, tout à la fois, qu'il est tiède.
Conséquence =
vérité = subjective, relative
Opinions = relativisme du vrai car ce qui est vrai pour moi ne l'est pas nécessairement pour les autres = Scepticisme car dans ces conditions, il est impossible de découvrir une connaissance authentique.
La question du fondement de la vérité ne légitime pas l'opinion et la formule « A chacun sa vérité » qui est un énoncé illégitime.
La vérité doit-être universelle. Chacun ne peut pas avoir sa propre définition du triangle.
Descartes pense que la diversité des opinions est le signe d'un MANQUE DE CONNAISSANCE CERTAINE.
Texte : « chaque fois que sur le même sujet [deux savants] sont d'un avis différent, il est certain que l'un des deux au moins se trompe ; et même aucun d'eux, semble-t-il, ne possède la science : car si les raisons de l'un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l'autre de telle manière qu'il finirait par le convaincre à son tour ».
Sortir des opinions pour atteindre la science
L'opinion est subjective + incertaine
La science doit-être universelle + démontrée + certaine
«On ne peut rien fonder sur l'opinion», disait Bachelard, mais «il faut d'abord la détruire». L'opinion est, pour la science, «le premier obstacle à surmonter».
Ce sont nos affirmations qui sont vraies ou fausses, mais comment le vérifier ? Suffit-il d’éprouver une certitude pour être dans le vrai ? La certitude est-elle un critère de l’idée vraie ? Comment discerner entre une simple opinion subjectivement certaine, et une véritable idée de la raison ?
Existe-t-il un critère qui permette de différencier un discours vrai d’un discours faux? Et si ce critère n’existe pas, cela nous reconduit-il fatalement au scepticisme ?
La certitude est l’état d’esprit de celui qui se pense en possession de la vérité. Mais cet état d’esprit est d’autant plus intense que la personne qui l’éprouve est ignorante ! Mon sentiment de certitude peut découler de mon aveuglement. Il faut dégager un autre critère, moins subjectif.
Elle désigne une disposition de l’esprit. C’est la marque d’un esprit qui adhère sans réserve à une idée, en affirmant sa vérité ou sa fausseté. Dire?: «?je suis certain qu’il ment?» ou «?je suis certain qu’il dit vrai?», est identique, au sens où dans les deux cas tout doute est exclu. La certitude est donc une conviction subjective.
Descartes : l’évidence comme critère du vrai
Si le sentiment de certitude est peu fiable, cherchons un autre critère. Lorsqu’il nous arrive de douter de la vérité d’une idée, nous questionnons assez naturellement les autres. L’opinion d’autrui doit confirmer ou infirmer la mienne. Lorsque je veux être sûr d’avoir raison,lorsque je n’en crois pas mes yeux, j’interroge ceux du voisin. Le critère de la vérité serait l’accord des esprits.
Qu’est-ce que cela signifie? Quand on questionne les autres, on présuppose implicitement que la vérité est la même pour moi et pour autrui, donc unique.
C’est en creusant ce caractère d’unicité de la vérité que Descartes dégagera le critère de l’évidence, qui englobe alors l’unicité et l’universalité de la notion de vérité.
L’unicité de la vérité
Descartes :
« Dans les sciences, en effet, il n’y a peut-être pas une question, sur laquelle les savants n’aient été souvent en désaccord. Or, chaque fois que sur le même sujet deux d’entre eux sont d’un avis différent, il est certain que l’un des deux au moins se trompe ; et même aucun d’eux, semble-t-il, ne possède la science : car, si les raisons de l’un étaient certaines et évidentes, il pourrait les exposer à l’autre de telle manière qu’il finirait par le convaincre à son tour.»
« Nous voyons donc que, sur tout ce qui ne donne lieu qu’à des opinions probables, il est impossible d’acquérir une connaissance parfaite, parce que nous ne pouvons sans présomption espérer de nous-mêmes plus que les autres n’ont fait, en sorte que, si notre raisonnement est juste, il ne reste de toutes les sciences déjà connues que l’arithmétique et la géométrie, auxquelles l’observation de cette règle nous ramène. »
Descartes, Règles pour la direction de l’esprit
Descartes affirme ici le présupposé de l’unicité de la vérité: si deux esprits dotés de raison ne parviennent pas à tomber d’accord, c’est qu’aucun des deux ne possède la vérité. En même temps il affirme l’universalité de la raison: « le bon sens est la chose du monde la mieux partagée».
La seule chose que l’on puisse établir, c’est que le désaccord, et donc la multiplicité des « vérités », est un indice qui parle en faveur de l’absence de vérité, la vérité étant à même de convaincre tous les hommes capables de raisonner. Descartes réserve la notion de vérité aux mathématiques, modèle de toute vérité.
Mais si l’unicité de la vérité est un caractère de la vérité , ce n’est pourtant pas un critère : la vérité est unique, mais tout ce qui est unique n’est pas vrai.
« Tenir quelque chose pour vrai [la croyance] est un fait de notre entendement qui peut reposer sur des principes objectifs, mais qui suppose aussi des causes subjectives dans l’esprit de celui qui juge. Quand cet acte est valable pour chacun, pour quiconque du moins a de la raison, le principe en est objectivement suffisant, et c’est alors la conviction. Quand il a uniquement son principe dans la nature particulière du sujet, on le nomme persuasion. La persuasion est une simple apparence, parce que le principe du jugement, qui réside simplement dans le sujet, est tenu pour objectif. Aussi un jugement de ce genre n’a-t-il qu’une valeur individuelle, et la croyance ne s’en communique-t-elle pas. Mais la vérité repose sur l’accord avec l’objet, et par conséquent, par rapport à cet objet, les jugements de tous les entendements doivent être d’accord. La pierre de touche servant à reconnaître si la croyance est une conviction ou une simple persuasion est donc extérieure : elle consiste dans la possibilité de la communiquer et de la trouver valable pour la raison de chaque homme ; car alors, il est au moins présumable que la cause qui produit l’accord de tous les jugements, malgré la diversité des sujets entre eux, reposera sur un principe commun, je veux dire sur l’objet, et que, tous s’accordant ainsi avec l’objet, la vérité sera prouvée par là même. La persuasion ne peut donc pas se distinguer subjectivement de la conviction, si le sujet ne se représente la croyance que comme un phénomène de son propre esprit ; l’épreuve que l’on fait sur l’entendement d’autrui des principes qui sont valables pour nous, afin de voir s’ils produisent sur une raison étrangère le même effet que sur la nôtre, est un moyen qui, bien que purement subjectif, sert, non pas sans doute à produire la conviction, mais à découvrir la valeur toute personnelle du jugement, c'est-à-dire à découvrir en lui ce qui n’est que simple persuasion. Si nous pouvons en outre expliquer les causes subjectives du jugement, que nous prenons pour des raisons objectives, et par conséquent expliquer notre fausse croyance comme un phénomène de notre esprit, sans avoir besoin pour cela de la nature de l’objet, nous découvrons alors l’apparence, et nous ne serons plus trompés par elle, bien qu’elle puisse toujours nous tenter jusqu’à un certain point, si la cause subjective de cette apparence tient à notre nature. Je ne saurais affirmer, c'est-à-dire exprimer comme un jugement nécessairement valable pour chacun, que ce qui produit la conviction. Je puis garder pour moi ma persuasion, quand je m’en trouve bien, mais je ne puis ni ne dois vouloir la faire valoir hors de moi. La croyance, ou la valeur subjective du jugement par rapport à la conviction (qui a en même temps une valeur objective) présente les trois degrés suivants : l’opinion, la foi et le savoir. L’opinion est une croyance qui a conscience d’être insuffisante subjectivement aussi bien qu’objectivement . Quand la croyance n’est suffisante que subjectivement, et qu’en même temps elle est tenue pour objectivement insuffisante, elle s’appelle foi. Enfin celle qui est suffisante subjectivement aussi qu’objectivement s’appelle savoir. La suffisance subjective s’appelle conviction (pour moi-même), la suffisance objective, certitude (pour chacun). »
Kant – Critique de la Raison Pure – Méthodologie Transcendantale, Canon de la raison pure.
Croyance : c’est le mot qui de?signe toute certitude sans preuve. La foi est la croyance volontaire. La croyance de?signe au contraire quelque disposition involontaire a? accepter soit une
doctrine, soit un jugement, soit un fait. On nomme cre?dulite? une disposition a? croire dans ce sens infe?rieur du mot.
Les degre?s du croire sont les suivants. Au plus bas, croire par peur ou par de?sir (on croit aise?ment ce qu’on de?sire et ce qu’on craint). Au- dessus, croire par coutume et imitation (croire les rois, les orateurs, les riches). Au-dessus, croire les vieillards, les anciennes coutumes, les traditions. Au-dessus, croire ce que tout le monde croit (que Paris existe me?me quand on ne le voit pas, que l’Australie existe quoiqu’on ne l’ait jamais vue). Au-dessus, croire ce que les plus savants affirment en accord d’apre?s des preuves que la terre tourne, que les e?toiles sont des soleils, que la lune est un astre mort, etc.). Tous ces degre?s forment le domaine de la croyance. Quand la croyance est volontaire et jure?e d’apre?s la haute ide?e que l’on se fait du devoir humain, son vrai nom est foi
Alain sur la croyance
Distinctions conceptuelles:
Expérience / connaissance
Vérité / erreur
Pouvoir / devoir
Le raisonnement s’articule autour de la possibilité (ou non) d’accéder à la connaissance par les sens.
Reformulation : peut-on connaître par l’expérience ?
Problématisation : le sujet suggère d’une part que l’expérience ne permet pas d’accéder à la connaissance. Mais d’autre part il semble dire qu’elle est au moins en un sens nécessaire.
I- L’expérience n’est pas trompeuse : elle est notre première manière d’appréhender le réel
A/ Pour Locke, la première source de connaissance est la sensation. C’est la philosophie empirique : l’expérience est ma porte d’entrée dans le réel, que je connais pas la vue, le toucher, le goût, l’odorat… par l’expérience sensible et physique que j’en fais
B/ Spinoza, qui distingue les différentes formes de connaissance, inclut l’expérience parmi elles. C’est une manière (comme une autre?) de percevoir le monde.
C/ L’expérience peut être considérée comme la seule manière de connaître le monde. C’est la pensée de Berkeley, philosophie immatérialiste : l’expérience sensible est la seule manière certaine d’appréhender le réel.
II- Toutefois l’expérience peut-être trompeuse. Elle nous donne des clés pour comprendre le monde mais ne permet pas la certitude. Il faut dépasser l’expérience.
A/ L’expérience est certes nécessaire, mais elle n’apporte pas les idées. Il faut donc la dépasser. C’est ce que propose Leibniz.
B/ Nos sens peuvent nous donner l’illusion d’être source de certitude, mais en fait ils sont trompeurs. C’est ce que propose de voir Descartes dans ses Méditations Métaphysiques.
C/ Platon, philosophe antique, propose de s’affranchir des apparences pour atteindre la vérité. Il y a une vérité (la seule vérité possible) au-delà du sensible, qui nous trompe. Cf le mythe de la caverne et les ombres sur les murs, qui sont une expérience trompeuse, fausse, qui induisent en erreur.
III- Toutefois on peut réhabiliter l’expérience : elle est trompeuse mais demeure nécessaire. On ne peut atteindre la vérité avec la seule certitude : il faut lui ajouter le doute, l’hésitation, l’expérimentation.
A/ Pour Bachelard par exemple, le fait scientifique est entièrement théorique. L’expérience joue un rôle très important dans l’accès à la vérité scientifique. L’expérimentation scientifique ne peut se faire sans erreur. C’est par l’erreur que je progresse.
B/ Les idées jouent un rôle régulateur. Autrement dit elles sont nécessaires mais l’expérience aussi. L’une comme l’autre ne peuvent exister seules. Pour Husserl les idées doivent guider la théorie. Ainsi l’expérience peut-être trompeuse, certes ; et c’est pour cette raison qu’il faut lui adjoindre les idées.
C/ Même Descartes, qui critique l’expérience, en fait son point de départ pour construire sa théorie de la vérité : la première certitude c’est l’expérience que je fais de mon existence. Cogito ergo sum, je pense donc je suis. A partir de cette certitude on peut refonder la connaissance du monde. L’expérience et la part de doute qui lui est intrinsèque sont trompeurs, mais nécessaires pour accéder à la vérité.
Lecture d'un texte de Hume
Pour Hume la connaissance se construit sur le fait que nous ge?ne?ralisons ce que nous observons (C‘est une de?marche inductive) Toutes nos ide?es simples sont la copie d’une impression ; elles proviennent donc toutes de l’expe?rience :
“Ce qu’on n’a jamais vu, ce dont on n’a jamais entendu parler, on peut pourtant le concevoir; et il n’y a rien au-dessus du pouvoir de la pense?e, sauf ce qui implique une absolue contradiction.
Mais, bien que notre pense?e semble posse?der cette liberte?, nous trouverons, a? l’examiner de plus pre?s, qu’elle est re?ellement resserre?e en de tre?s e?troites limites et que tout ce pouvoir cre?ateur de l’esprit ne monte a? rien de plus qu’a? la faculte? de composer, de transposer, d’accroi?tre ou de diminuer les mate?riaux que nous apportent les sens et l’expe?rience. Quand nous pensons a? une montagne d’or, nous joignons seulement deux ide?es compatibles, or et montagne, que nous connaissions auparavant. Nous pouvons concevoir un cheval vertueux; car le sentiment que nous avons de nous-me?mes nous permet de concevoir la vertu; et nous pouvons unir celle-ci a? la figure et a? la forme d’une cheval, animal qui nous est familier. Bref, tous les mate?riaux de la pense?e sont tire?s de nos sens, externes ou internes ; c’est seulement leur me?lange et leur composition qui de?pendent de l’esprit et de la volonte?. Ou, pour m’exprimer en langage philosophique , ainsi toutes nos ide?es ou perceptions plus faibles sont des copies de nos impressions, ou perceptions plus vives."
David Hume, Enque?te sur l’entendement humain (1748), section II
Si « toute notre connaissance de?bute par l’expe?rience, cela ne prouve pas qu’ « elle de?rive toute de l expe?rience » Kant
Que toute notre connaissance commence avec l’expe?rience, cela ne soule?ve aucun doute. En effet, par quoi notre pouvoir de connai?tre pourrait-il e?tre e?veille? et mis en action, si ce n’est par des objets qui frappent nos sens et qui, d’une part, produisent par eux-me?mes des repre?sentations et d’autre part, mettent en mouvement notre faculte?
intellectuelle, afin qu’elle compare, lie ou se?pare ces repre?sentations, et travaille ainsi la matie?re brute des impressions sensibles pour en tirer une connaissance des objets, celle qu’on nomme l’expe?rience ? Ainsi, chronologiquement, aucune connaissance ne pre?ce?de en nous l’expe?rience, c’est avec elle que toutes commencent.
Mais si toute notre connaissance de?bute avec l’expe?rience, cela ne prouve pas qu’elle de?rive toute de l’expe?rience, car il se pourrait bien que me?me notre connaissance par expe?rience fu?t un compose? de ce que nous recevons des impressions sensibles et de ce que notre propre pouvoir de connai?tre (simplement excite? par des impressions sensibles) produit de lui-me?me.
Emmanuel Kant, Critique de la Raison pure, 1787
Dossier pédagogique en philosophie, le réel et le virtuel
Réel, réalité, virtuel, réalité virtuelle, réalité modifiée, réalité augmentée, hyper-réalité ... de quoi parlons-nous ?
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Le vivant - l'esprit, la matière -la conception spiritualiste, finaliste, matérialiste, mécaniste du vivant - aristote - descartes- philo, cournot. essai sur les fondements de nos connaissances et sur les caractères de la critique philosophique bac général 2022, l'explication de texte en filière technologique, corrigé bac 2022, diderot, l'encyclopédie.
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La vérité - une explication de texte (terminale technologique) aristote contre la thèse relativiste à chacun sa vérité, aucun commentaire:, enregistrer un commentaire.
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Publié le 09/03/2022
« La vérité dépend-elle de nous ? Correction de la dissertation Introduction Si nous suivons les pas de Platon dans le Sophiste, où ce dernier écrit que le « discours vrai dit les choses comme elles sont, le faux comme elles ne sont pas », la vérité désignerait donc l’accord entre le discours et les choses. Dire le vrai signifierait mettre en correspondance ce que je dis et ce qui est. Ainsi, la recherche de la vérité impliquerait une double démarche de compréhension de la chose, de ce qui est, c’est-àdire une connaissance du réel, et d’autre part de compréhension du discours et des conditions au sein desquelles il peut énoncer la connaissance que nous avons de la chose. Ainsi si la vérité désigne effectivement l’accord entre la chose et le discours, il semble que cet accord doit être fondé objectivement. En effet, si dire le vrai c’est dire ce qui est, il est nécessaire que ce que je dis ne soit pas simplement issu de mon imagination ou l’expression de mes désirs, de mes affects, mais corresponde effectivement à la réalité. Ainsi il y a une différence fondamentale entre l’opinion, qui désigne justement l’expression d’un jugement n’ayant pas de validité au-delà de ce que je pense subjectivement, et la vérité qui ne se réduit pas strictement au sujet qui l’énonce. Or, c’est justement à ce niveau qu’apparaît un paradoxe : si la vérité doit bien échapper au sujet, si la vérité doit bien être objective, elle est toutefois nécessairement issue d’un sujet qui l’énonce et qui appréhende le réel selon un point de vue limité. Ainsi définie comme l’accord entre la chose et le discours, la vérité semble profondément dépendre de nous. D’une part parce que le réel ne nous apparaît jamais purement, mais ne nous est donné qu’à travers nos sens, nos pensées, nos raisonnements, et d’autre part parce que le discours est forcément porté par un sujet qui l’énonce.
La vérité dépend-elle alors de nous ? L’enjeu d’une telle question n’est pas seulement de comprendre les conditions de la vérité, mais de réfléchir à la validité du concept même de vérité : si la vérité dépend de nous, peut-on encore parler de vérité ? En effet, si la vérité dépend effectivement du sujet qui l’énonce, elle ne semble pas pouvoir désigner ce qui est objectivement, mais simplement ce qui apparaît subjectivement. Si donc la vérité dépend du sujet, il est alors nécessaire soit de rejeter le concept de vérité soit de le redéfinir. Il nous faudra donc, pour éclairer ce problème, réfléchir tout d’abord à la dimension nécessairement objective de la vérité et aux conditions de cette objectivé, pour ensuite poser les limites d’une telle objectivé afin de redéfinir le concept de vérité. Développement I. Les conditions et la construction d’une vérité objective I.1. Un problème définitionnel Dire que la vérité dépend de nous c’est mécomprendre la définition même du terme de vérité ou du moins rabattre l’idée de vérité sur d’autres notions qui ne lui sont pas synonyme. Ainsi, la vérité se distingue de l’opinion, qui désigne précisément les jugements que peut porter un sujet sur une chose sans que l’on s’inquiète de la validité de ce jugement. D’ailleurs l’opinion peut échapper à la question de la vérité lorsqu’elle concerne, par exemple, les goûts. Je peux ainsi trouver telle ou telle œuvre d’art plus belle qu’une autre, sans exprimer dans mon jugement une vérité objectivement valide, mais simplement une opinion valable pour moi. L’erreur toutefois serait de croire que tout jugement se rapporte à l’opinion et qu’il n’y aurait donc aucune différence entre ce jugement « c’est beau » et cet autre jugement disant que « la somme de deux et deux font quatre ». De fait, lorsque je dis que deux et deux font quatre je n’exprime pas une opinion qui n’a aucune validité et ne dépend que du sujet qui l’énonce, mais j’établis au contraire une vérité qui est universellement vraie, autrement dit qui est vrai pour tous et toujours. 1. »
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24 avril 2017
L’Artichaut se propose de publier les actes de colloque de certaines des présentations qui ont eu lieu lors de l’édition 2017 de Philopolis. Philopolis Montréal est un événement public dont l’objectif est de favoriser des échanges philosophiques entre le grand public, les étudiants.es, enseignants.es et chercheurs.es de diverses disciplines. Claudette Doucet est étudiante à la maîtrise en éthique publique à l’Université Saint-Paul d’Ottawa.
Je n’ai découvert Hannah Arendt que l’automne dernier à travers une de ses œuvres, Condition de l’homme moderne [1] . Bien qu’elle ait écrit ce livre en 1958, je l’ai trouvée d’une actualité alarmante et j’avoue avoir développé pour cette femme une admiration quasi inconditionnelle. Sa voix porte comme celle d’une prophète en cette époque bien singulière. À travers ses concepts de pluralité et de vérité de faits, elle nous permet de réfléchir à la situation actuelle, c’est-à-dire à la problématique de vérification des faits ou «fact checking» comme on dit en bon français, à l’heure de ce que certains nomment: la post-vérité.
Le mensonge comme outil de travail
Il n’a jamais fait de doute pour personne que la vérité et la politique sont en assez mauvais termes, et nul, autant que je sache, n’a jamais compté la bonne foi au nombre des vertus politiques. Les mensonges ont toujours été considérés comme des outils nécessaires et légitimes, non seulement du métier de politicien ou de démagogue, mais aussi de celui d’homme d’État [2] .
Arendt ouvre le chapitre VII «Vérité et politique» de La crise de la culture en nous amenant à réfléchir sur la vérité, l’opinion et l’utilité du mensonge. Elle nous dit là quelque chose qui semble contraire à ce que l’on nous apprend dès notre plus jeune âge en affirmant ni plus ni moins qu’il faut parfois mentir!
Elle nous rappelle l’allégorie de la caverne de Platon pour illustrer son idée. Dans l’allégorie de la caverne, les prisonniers acceptent comme vérité que l’ombre de l’objet sur le mur de la caverne est l’objet lui-même puisque c’est ce qu’ils voient. Les liens qui les retiennent ne leur permettent que de regarder le mur interne de la caverne et les empêchent de vérifier la véracité de leur perception. Si un d’entre eux parvient à se libérer, il découvrira que la vérification elle-même se fait dans la douleur, celle d’être exposé au soleil auquel il n’est pas habitué, celle de se remettre en question et pire encore, celle de convaincre les autres prisonniers de sa découverte.
En fait, la vérité, si elle existe dans le domaine scientifique, par exemple, n’est pas du ressort de la politique. Du temps de Platon, le philosophe était dans la Vérité, et de cette vérité découlaient des principes pour «stabiliser les affaires humaines [3] ». La vérité pour Platon, celle dont la connaissance était obtenue grâce au travail du philosophe, était garante d’un équilibre. Cette vérité s’opposait à ce qui, chez le citoyen, relevait du registre des opinions au sujet des affaires humaines. Ces opinions ne sont pas stables, elles sont changeantes puisque la vie n’est pas statique, elle est en perpétuel mouvement. Pour Arendt, c’est ici qu’apparaît l’opposition entre vérité et opinion dans le domaine politique. Si la vérité est l’outil du philosophe, les opinions sont l’outil essentiel du citoyen [4] .
Vérité de raison et vérité de faits
Continuons de creuser les concepts de vérités chez Arendt :
Et si nous songeons à présent aux vérités de fait – à des vérités aussi modestes que le rôle, durant la Révolution russe, d’un homme du nom de Trotsky qui n’apparaît dans aucun des livres d’histoire de la Russie soviétique – nous voyons immédiatement combien elles sont plus vulnérables que toutes les espèces de vérités rationnelles prises ensemble. [5]
Arendt oppose ici la notion de vérité de raison et de vérité de faits. Les mathématiques font partie de la vérité de raison et devraient être impossibles à réfuter. Pour la vérité de faits, c’est plus compliqué. Les faits sont vulnérables. Pour passer à la postérité, ils doivent avoir un impact significatif et être rapportés, c’est à dire avoir un écho.
On est en droit de se demander quel est l’impact de l’arrivée des médias sociaux sur cette idée de la vérité de faits. Il y aurait peut-être une analogie à faire entre la caverne de Platon et Facebook. Dans Facebook, ce sont des algorithmes qui, en filtrant l’information produite par les humains, produisent des ombres-objets. Le fil d’actualité nous renvoie ce que l’on veut voir, soit l’information qui ressemble le plus à celle demandée précédemment. Ce n’est pas la recherche de faits vérifiés qui importe aux algorithmes, mais la recherche de faits similaires aux faits consultés antérieurement. Par la suite, les suggestions de Facebook vont toutes dans le même sens [6] . Nous sommes donc exposés de plus en plus à ce que nous avons déjà vu. Facebook est le Grand Canyon et les faits sont des échos!
Cette exposition forge nos opinions, ou plutôt renforce l’opinion que nous avions déjà. Nous nous trouvons donc de plus en plus isolés et cet effet de bulle vient troubler notre capacité à interpréter les faits. Cette capacité à interpréter les faits est primordiale. Pour Arendt, l’interprétation des faits relève de l’opinion et du sens commun.
Mais qu’est-ce qu’une opinion?
Selon Joël Janiaud, l’opinion se définit de la manière suivante:
Jugement qui s’appuie moins sur une connaissance objective que sur les convictions ou préjugés du sujet qui l’énonce […]. Ce qui gêne […] dans l’opinion est le manque de réflexion du sujet sur ses propres avis, et ce d’autant plus que l’opinion trahit aisément une perméabilité aux préjugés répandus, aux idées simplistes, aux rumeurs. [7]
Il apparaît donc que l’opinion est quelque chose qui s’oppose à la vérité. L’opinion est ce qui, en mélangeant le vrai au faux, viendrait jeter le discrédit sur l’énoncé prononcé. On dira: «ça, c’est mon opinion, ça, c’est ton opinion, on a le droit d’avoir des opinions différentes». Ou encore: «ceux-là, ils ne sont capables que d’opinions, ils ne sont pas rationnels, leurs idées sont simplistes». C’est d’ailleurs souvent l’angle qui est utilisé pour parler de la post-vérité: on a élevé l’opinion au rang de la vérité, conséquemment, la vérité se trouve discréditée. La vérité n’importe plus, nous sommes dans la post-vérité.
Cette logique a pour effet de nous plonger dans une espèce de néant où nous ne sommes plus certains de rien. Poussés à l’extrême, nous en venons même à abandonner la vérification par les faits, non pas parce que nous n’y croyons pas, mais parce que cela demande une énergie et du temps que nous n’avons pas. Résultat : nous consommons l’information rapidement et nous sautons sur ce qui fait notre affaire. Réfléchir et douter sont choses du passé. Or, ce qui est vraiment intéressant dans la pensée d’Arendt, c’est qu’elle nous dit que la vérité de faits, l’interprétation des faits, c’est précisément l’opinion et que donc, inversement, l’opinion, c’est la vérité de faits. En conséquence, le domaine du politique est celui de l’interprétation des faits, et donc : le domaine du politique EST celui de l’opinion. L’opinion, pas n’importe laquelle, pas n’importe comment, se trouve donc réhabilitée par Arendt. Il ne s’agit donc pas d’opposer Vérité et Opinion. La stratégie du «fact-checking» en prend donc pour son rhume si on en croit la parole d’Hannah Arendt.
Les faits sont donc une affaire de perceptions dans un monde en mouvement. Nous n’avons qu’à penser à un événement partagé par plusieurs et raconté par la suite par toutes les personnes présentes. C’est souvent étonnant de voir comment l’événement semble différent. Les faits sont interprétés par les émotions et le vécu des gens, chaque regard est singulier.
Nous disions plus tôt qu’à l’ère des réseaux sociaux, le prisme à travers lequel nous formions nos opinions se rétrécissait de plus en plus, que nous étions dans la reproduction du semblable, de celui qui pense comme moi, dans l’écho. Cela n’est pas sans faire penser à la déclaration du nouveau gouvernement américain suite à la tuerie à la mosquée de Québec. De lier l’attentat à une bonne décision proactive de ce gouvernement de fermer ses frontières à certains ressortissants musulmans était tristement prévisible. De ne pas corriger l’énoncé suite à la découverte de la nationalité québécoise de l’auteur et du fait que toutes les victimes étaient musulmanes est choquant et, malheureusement en ces temps bien sombres, également prévisible. Cet entêtement est pour moi le signe d’une impossibilité de voir autre chose que ce que nous pensons déjà. On se retrouve donc dans une situation où nous concevons à l’avance, sans même connaître les faits, selon un schème de pensée bien formaté, ce qui a bien pu se passer. Qu’on ait cette réaction-là dans les premiers instants suivant la tuerie, sommes-nous peut-être, à la limite, tellement baignés dans des structures qui nous conduisent à ne concevoir qu’une seule possibilité : l’auteur d’un acte terroriste ne peut être que musulman. Mais qu’on s’entête à nier la vérité, une fois les faits avérés, relève non seulement d’une grossière indécence, mais exprime aussi à quel point la post-vérité obscurcit les limites de cette bulle, jadis translucide, dans laquelle nous vivons.
Arendt me donne les mots pour répondre à la situation actuelle:
Même si nous admettons que chaque génération ait le droit d’écrire sa propre histoire, nous refusons d’admettre qu’elle ait le droit de remanier les faits en harmonie avec sa propre perspective; nous n’admettons pas le droit de porter atteinte à la matière factuelle elle-même. [8]
Arendt reconnaît l’impossibilité d’interpréter une situation en faisant une abstraction complète de nos perceptions, de nos opinions, mais elle nous interdit deux choses, d’une part de modifier le passé en fonction du présent: elle ne nous permet pas de réécrire les faits pour les agencer aux conclusions désirées, à ses fins. Et d’autre part, elle ne nous permet pas de nous accommoder de paroles ou d’écrits sans nous interroger sur ceux-ci ou, mieux encore, sans interroger le politicien qui les émet.
Je crois que ces interdits font suite à sa réflexion sur le totalitarisme et sa méthode de présomption infaillible. Elle explique le fonctionnement de cette méthode comme suit:
Comme toutes les autres méthodes de propagande totalitaire, celle-ci [la présomption d’infaillibilité] ne fonctionne parfaitement que lorsque les mouvements ont pris le pouvoir. Il devient aussi absurde de discuter les prédictions du dictateur, que de disputer avec un meurtrier si sa future victime est morte ou non – puisqu’en la tuant, le meurtrier peut promptement fournir une preuve de la véracité de ses dires. Le seul argument qui vaille dans de telles conditions consiste à se porter immédiatement au secours de la personne dont la mort est prédite. [9]
Nous ne sommes plus ici dans l’interprétation de faits, nous sommes dans l’arrangement des faits, dans la refonte de notre mémoire historique! Et c’est de cela qu’Arendt nous met en garde.
En suivant sa pensée et la situation actuelle, je réalise que nous en sommes à une croisée des chemins. Nous devons choisir: soit nous nous entêtons à mettre de l’avant des faits en espérant convaincre une partie de la population dont l’opinion est déjà faite, ou soit nous agissons. Le choix d’Arendt irait pour la dernière proposition et c’est au nom de la pluralité qu’elle nous sommerait d’agir.
Pluralité, action et parole
Pour Arendt, la pluralité signifie que la Terre n’est pas peuplée de l’homme, mais bien des hommes, d’une pluralité d’êtres uniques [10] . La pluralité vient de l’action et la parole. Par l’action, nous actualisons la condition humaine. L’action «ce n’est pas le début de quelque chose, mais de quelqu’un, qui est lui-même novateur [11] ». Pour être compréhensible, l’action doit être accompagnée de la parole.L’action et la parole doivent être publiques pour humaniser le monde. C’est le point de départ de la pluralité.
Sans la parole, sans l’action, nous retournons à un mode de vie où tout ce qui compte est le travail nécessaire à la survie physique, où nous sommes condamnés à un travail qui ne laisse aucune trace . Il n’y a pas de place à la réflexion dans ce monde. La réflexion y est inutile et superflue. C’est un monde d’automates.
C’est dans la pluralité que nous reconnaissons l’importance de l’autre d’exister, de s’exprimer et d’agir. Dans la pluralité, nous sommes égaux et distincts. Pour nous comprendre, nous devons être égaux, c’est-à-dire avoir accès aux mêmes conditions dans l’exercice de la parole et de l’action. Pour démontrer et reconnaître la différence, nous devons avoir usage de la parole, nous devons dialoguer dans un espace commun, un lieu public qui nous permet de nous rassembler et de nous distinguer en même temps, un lieu de révélation de la pluralité.
L’opinion est affaire de mise en commun de différentes perceptions pour créer un sens ensemble. C’est la pluralité de perspectives qui nous garantit la réalité. Pour comprendre la réalité, nous devons habiter un espace commun où il est possible de partager nos perceptions.
Arendt le dit si bien:
Lorsque les choses sont vues par un grand nombre d’hommes sous une variété d’aspects sans changer d’identité, les spectateurs qui les entourent sachant qu’ils voient l’identité dans la parfaite diversité, alors, alors seulement apparaît la réalité du monde, sûre et vraie. [12]
La réalité et l’espace commun ont besoin de dialogues et de diversité. Ce dialogue ne peut avoir lieu avec des frontières fermées ou à travers un mur frontalier. Le dialogue doit avoir lieu entre égaux. Il faut écouter les opinions diversifiées et les questionner afin d’en comprendre leur fondement. Il faut reconnaître l’importance de l’autre. S’il n’y a plus de place pour l’autre, il n’y a plus de place pour la pluralité. Un monde sans pluralité est un monde peuplé d’humains voués à leur survie physique uniquement, un monde peuplé d’automates. C’est un monde dont je ne veux pas!
Je n’ai pas de solution à la situation actuelle, mais Arendt nous en propose une: celle d’agir, de parler et de se révéler sur la place publique [13] comme l’on fait tout récemment deux états américains et quelques juges en doutant légalement d’un décret présidentiel [14] . Il faut agir maintenant en refusant d’accepter l’opinion populaire parce que c’est facile et sans danger. Il faut remettre en question les faits, les opinions, les vérités de faits, pour qu’une vérité plus stable, une réalité, arrive à faire surface dans l’espace public.
Il faut agir en acteur politique et préférer le questionnement aux réponses. Peut-être qu’au fond il n’y a pas de réponse à chercher… plutôt une interrogation sans fin et un amour de cette interrogation, une descente vers un puits sans fond. L’important étant la descente plus que la destination.
Encore une fois, Hannah Arendt nous propose un chemin vers notre destination, et je vous laisserai sur ses mots écrits en 1958:
Il s’agit là évidemment de réflexion, et l’irréflexion (témérité insouciante, confusion sans espoir ou répétition complaisante de «vérités» devenues banales et vides) me paraît une des principales caractéristiques de notre temps. Ce que je propose est donc très simple : rien de plus que de penser ce que nous faisons. [15]
[1] Arendt, Hannah, Condition de l’homme moderne , Paris, Calmann-Lévy, 2014.
[2] Arendt, Hannah, La crise de la culture: huit exercices de pensée politique , Paris, Gallimard, 1972, p. 292 (Collection Idées).
[3] Ibid. , p. 296.
[5] Ibid. , p. 294.
[6] Thibodeau, Marc, «La fausse nouvelle franchit un nouveau pas», La Presse+ , 21 janvier 2017, <http://plus.lapresse.ca/screens/ef6c4d48-42d6-406e-affc-b66238dfbfa4%7C_0.html>, consulté le 21 janvier 2017.
[7] Janiaud, Joël, «Opinion», Dictionnaire de philosophie , 2007, p. 418.
[8] Arendt, La crise de la culture , p. 304.
[9] Arendt, Hannah, Le système totalitaire : les origines du totalitarisme , Paris, Éditions du Seuil, 1972, p. 76 (Points/Politique).
[10] Arendt, Condition de l’homme moderne , p. 41.
[11] Ibid. , p. 234.
[12] Ibid. , p. 98.
[13] Ibid. , p. 237.
[14] Beatty, Andrew et Abdulkyle Grillot, Shahzad, «Une cour d’appel refuse de rétablir le décret Trump», La Presse , 5 février 2017, <http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201702/05/01-5066454-une-cour-dappel-refuse-de-retablir-le-decret-trump.php>, consulté le 5 février 2017.
[15] Arendt, Condition de l’homme moderne , p. 38.
Article par Claudette Doucet.
Artichaut magazine — LE MAGAZINE DES ÉTUDIANT·E·S EN ART DE L'UQAM
«songs don’t lie»: stranger things et la musique comme vecteur de la rétromanie télévisuelle, «crazy together»: horreur, trauma et nostalgie dans it et stranger things (2), «crazy together»: horreur, trauma et nostalgie dans it et stranger things (1), la spatialité du corps chez le sujet transhumain: étude comparative des œuvres de william gibson et de philip k. dick.
Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée
La vérité, ce concept fondamental de la philosophie épistémologique et éthique, soulève des questions sur la nature de la réalité, la connaissance objective, et la quête de la vérité dans un monde complexe. L’examen de la vérité nous conduit à réfléchir sur la subjectivité de la perception, sur la validité des croyances, et sur les fondements de la compréhension humaine.
Approcher la question « Ce qui est subjectif est-il nécessairement faux ? » veut nous amener à réfléchir à la corrélation entre subjectivité et fiabilité de la vérité. Cette dissertation analysera cette problématique stimulante depuis diverses perspectives philosophiques.
La question de savoir si la vérité s’impose à nous est l’objection en philosophie. Autrement dit, est-ce que nous découvrons la vérité ou est-elle une construction de nos perceptions ? Ce débat stimulant est au cœur de notre dissertation.
Le débat sur l’obligation morale de dire la vérité est ancien et complexe. C’est une question cruciale en philosophie morale et éthique. Cette dissertation vise à examiner les divers aspects et perspectives de cette problématique.
Dans ce travail de réflexion philosophique, nous allons nous interroger sur le lien entre la connaissance et la réalité. Est-ce que nous connaissons immédiatement le réel ou notre compréhension de celui-ci est-elle filtrée ou indirecte ?
La question « A-t-on besoin de certitudes pour agir ? » nous invite à réfléchir sur l’interaction entre notre connaissance du monde et notre capacité d’action. Cette dissertation philosophique analysera comment la certitude influe sur nos actions.
La vérité est-elle toujours confirmable par l’épreuve des faits ? Pour aborder ce dilemme philosophique, on cherchera à cerner les contours de la notion de vérité et à questionner le lien supposé entre véracité et vérifiabilité.
La vérité est un concept fondamental dans notre société, suscitant des débats philosophiques intenses. Ainsi, nous allons nous interroger sur les critères et indices qui nous permettent de reconnaître et d’affirmer la véracité d’une idée ou d’une affirmation.
La recherche de vérité est souvent considérée comme le fondement de la pensée philosophique. Cependant, cette quête irrépressible est-elle entravée par nos croyances ? Nous proposons de réfléchir à cette question en scrutant le lien entre la croyance et la vérité.
La question de savoir si nous sommes autorisés à mentir est aussi ancienne que l’humanité. Elle engage notre réflexion dans des domaines aussi variés que l’éthique, la morale, la psychologie et la sociologie. Toutefois, trouver une réponse tranchée à cette question s’avère complexe.
Le questionnement sur la reconnaissance d’un jugement vrai est au cœur des débats philosophiques. Cette dissertation analysera les critères de vérité, définis par différents penseurs, pour apporter des réponses à ce sujet complexe et essentiel.
Aborder la question de l’évidence et de la véracité soulève des interrogations fondamentales en philosophie. Plonger dans ce débat permet de questionner nos perceptions, nos croyances et la construction de notre compréhension du réel.
La vérité est un concept qui a toujours été au cœur de nombreux débats philosophiques. Le sujet proposé aujourd’hui, « A-t-on le droit de se taire quand on connaît la vérité ? » nous invite à réfléchir sur notre responsabilité morale vis-à-vis de la vérité.
La dissertation philosophique qui suit se penche sur la question du langage en tant que possible entrave à la quête de vérité. Nous analyserons les différentes perspectives et théories philosophiques pour évaluer cette affirmation.
La quête de vérité est une préoccupation fondamentale de l’homme. Cette dissertation philosophique se propose d’explorer si cette recherche est une constante universelle, ou si elle est conditionnée par des facteurs tels que le contexte culturel, l’époque ou la personnalité individuelle.
La dissertation philosophique qui suit explore la relation complexe entre la reconnaissance de la vérité et la liberté de penser. Elle questionne si l’acceptation d’une vérité absolue limite notre capacité à penser librement et à développer nos propres idées et perspectives.
La question de savoir si toute vérité est bonne à dire suscite un débat philosophique intense. Cette dissertation explorera les différentes perspectives, en examinant les implications éthiques, morales et sociales de la divulgation de la vérité dans divers contextes.
La dissertation philosophique qui suit explore la question de savoir si une interprétation peut prétendre à la vérité. Elle examine les différentes perspectives philosophiques sur la nature de la vérité et le rôle de l’interprétation dans sa découverte.
La dissertation philosophique qui suit explore la question : « Douter, est-ce désespérer de la vérité ? ». Elle examine si le doute est une manifestation de désespoir face à l’incertitude de la vérité ou s’il est plutôt un outil critique essentiel à sa quête.
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Zeynep Gambetti
C’est une des grandes lignes directrices de la pensée de Miguel Abensour que de relancer une philosophie politique critique. Le retour des choses politiques en constitue la nécessité et l’actualité. A notre époque, néanmoins, ce retour n’est pas sans être teinté d’un renouveau du danger totalitaire – soit dans les Guantanamo américains, soit dans la globalisation d’un mode d’être néolibéral vorace et expéditionnaire, mode d’être qui déstabilise valeurs et droits en les soumettant à un mouvement stupéfiant. Les pratiques globales du néolibéralisme sont telles que l’avertissement d’Hannah Arendt, à la fin de son grand livre Origins of Totalitarianism, y trouve un écho : « Les solutions totalitaires peuvent fort bien survivre à la chute des régimes totalitaires, sous la forme de tentations fortes qui surgiront chaque fois qu’il semblera impossible de soulager la misère politique, sociale et économique d’une manière digne de l’homme… Il se peut que les véritables difficultés de notre époque ne revêtent leur forme authentique – sinon nécessairement la plus cruelle – qu’une fois le totalitarisme devenu chose du passé ». A prêter l’oreille à cet avertissement, nous nous garderions de célébrer trop hâtivement l’avènement de l’ère post-totalitaire. Le cynisme, collé à jamais à notre peau depuis l’obscurcissement totalitaire de la distinction entre vérité et mensonge, semble bien être le signe de nos temps. La question se pose alors de savoir si aujourd’hui la critique de la domination ou de l’idéologie peut, à elle seule, atteindre son but. Pour rappeler la formule de Slavoj Zizek concernant la faillite de la critique de l’idéologie à l’ère de la fausse conscience éclairée, « ils savent très bien ce qu’ils font, et ils le font tout de même ». Il est fort probable que la prise de conscience ne peut plus servir de gage, car l’idéologie n’est plus un mode de voir ou de penser mais un mode d’être pratique, concret, un mode de gestion du quotidien. Le retour des choses politiques exige alors également un retour à l’agir – et dans le même sillage, un retour à Hannah Arendt. La théorie de l’action élaborée par Arendt possède deux forces principales. D’un côté, elle nous permet de concevoir la politique, ou plus précisément, l’agir ensemble, comme le plus grand antidote de la domination et du cynisme : ce n’est qu’en agissant qu’on saura bouleverser les pratiques idéologiques sociales, économiques et culturelles. De l’autre côté, elle recèle une éthique proprement politique, éthique à déduire de sa critique du totalitarisme. Le retour à Arendt est d’autant plus pertinent, voire nécessaire, que l’oubli de l’action incite les théories postmodernes à proposer des solutions insensées, allant de l’abandon total des lieux de pouvoir à l’autodestruction, en passant par un « souci de soi » apolitique et sans vision. L’éthique arendtienne, au contraire, permet de repenser la liberté, non pas comme une négativité absolue, mais comme une re-symbolisation, comme l’institution d’un mode d’être qui change les donnés de la situation. Bien mieux, elle nous permet de reconnaître les expériences actuelles de liberté là où elles surgissent. De telles expériences possèdent la force d’une critique concrète, critique réalisée et affirmée par les choses elles-mêmes.
Pourquoi Arendt importe Dossier édité par Claudia Hilb et Martine Leibovici
Julia Smola
serge Cantin
Giada Pistilli
La lecture des ouvrages de Hannah Arendt soulève des questions quant à son positionnement vis-à-vis du concept d’égalité. En effet, si d'un côté elle est considérée comme partisane d'une démocratie directe et d'une participation active des citoyens à la vie politique, les modalités et les moyens sociaux nécessaires pour atteindre ces objectifs ne figurent pas très clairement dans ses écrits. Comment donc réfléchir au politique ? Quelles sont les caractéristiques qui composent la philosophie politique de Hannah Arendt dans un horizon égalitaire ? Dans le détail, comment interpréter la notion de pluralité comprise comme condition de l'action humaine ?
Marianne Di Croce
Jeremie Duhamel
Marlène Jouan
Recension/Review : Nicolas Grimaldi, L'Inhumain, Paris, PUF, 2011
Thierry Menissier
Dans ce texte, la notion d'autorité est abordée sous l'angle ontologique et politique : parce qu'elle souligne la perte de poids du passé sur le présent, la problématisation de l'autorité à l'époque moderne réalisée par Hannah Arendt invite à prendre conscience de la progressive inconsistance du réel. La solution envisagée par l'auteure réside dans la conceptualisation de la qualité particulière de réel de certains moments fondateurs, les révolutions modernes, dont Machiavel le premier, selon Arendt, parait avoir eu l'intuition.
Sylvain Bérubé
Cette thèse de maîtrise porte sur les pensées politiques de Jacques Rancière et d’Hannah Arendt. Elle a pour point de départ la critique formulée par Rancière à l’endroit d’Arendt. Dans un premier temps, nous allons explorer les diverses accusations formulées par Rancière à l’endroit de la penseuse et, dans un deuxième temps, il sera question de répondre à ces accusations en soulignant les importantes affinités qui existent entre leurs conceptions du conflit et de la théâtralité en politique. Nous constaterons en outre que le projet arendtien visant à réhabiliter la dignité de la politique ne se nourrit pas principalement de ses lectures d’Aristote, contrairement à ce que suggère Rancière, mais bien de ses lectures de Machiavel. C’est précisément à partir du machiavélisme que nous allons proposer un rapprochement entre Arendt et Rancière et ainsi, aller au-delà de leur mésentente.
Cahiers du GRM
Ricky Rachmad
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Philosophiques
Lukas K Sosoe
Antoine Pageau-St-Hilaire
Tumultes, 17-18, mai 2002, p. 259-278
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La vérité est l'un des thèmes les plus problématiques en philosophie . Traditionnellement, nous la comprenons comme adaequatio rei et intellectus . Cette définition de la vérité selon saint Thomas d'Aquin, qui a évidemment sa légitimité dans le contexte actuel, peut être traduite littéralement par « ...l'adéquation de l'intellect et de la chose ». Ainsi, nous pouvons dire que la vérité est la correspondance, ou aussi la conformité entre la chose connue telle quelle et le concept produit par l'intellect (l'entendement). Jadis, un Pilate s'écriait dans les Écritures Saintes : « Qu'est-ce que la vérité ? » (Jn 18,38), justement parce que Jésus lui avait laissé signifier ceci : «Je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité (Jn 18,37)». Accordant une forte exclusivité aux différentes conceptions de vérité, nous nous interrogeons à notre tour : L'être humain peut-il connaître la vérité ? C'est la question qui retiendra notre attention tout au long de cet article de toutCOMMENT sur La vérité en philosophie - Philo Tle BAC . Nous allons partir de la définition générale de la vérité, pour visiter les différents points de vue des philosophes sur le sujet. Enfin, nous élargirons notre vision sur la nécessité fondamentale de la vérité.
Notion de vérité en philosophie, critique du relativisme et du scepticisme, platon : l'allégorie de la caverne, la recherche de la vérité chez descartes, critique de la vérité, vérité/philosophie : une nécessité fondamentale.
Le mot vérité (veritas) est un dérivé de verus , qui veut dire vrai en latin . Dans ce sens, le vrai est ce qui est conforme à la réalité, qui n'admet pas de contradiction. Le réel , du latin res (chose), est ce qui existe effectivement. Par conséquent, la définition de la vérité peut s'énoncer comme la conformité de ce que l'on pense avec la réalité.
Il est tout à fait convenable de faire mention de la réalité dans la définition de la vérité. Cependant, même s'il semble y avoir une équivalence entre les deux termes, nous ne devons pas les confondre. La réalité relève de l'objet constaté, alors que la vérité est la correspondance entre la pensée/le discours et la réalité.
Cette distinction ainsi faite, voyons maintenant ce que les philosophes pensent sur la définition de la vérité.
Qu'est-ce que la vérité ? Cette question va nous conduire aux différents apports des philosophes sur la définition de la vérité. Mais de façon précise, nous pouvons nous demander :
Au Bac, on nous reformulera les sujets de dissertation philosophique de façon suivante :
Entre-temps, voici les sujets et corrigés de Philo - BAC 2023 .
Si vous voulez savoir ce que pensent les philosophes sur la définition de la vérité, chez toutCOMMENT, nous vous invitons à continuer la lecture de votre article.
Pour asseoir la définition de la vérité en philosophie, nous devons préalablement considérer et critiquer les doctrines suivantes :
La définition de la vérité en philosophie nous emmène à faire cette considération : Notre existence serait-elle une illusion ? Platon élucide cette question dans la République , où il décrit le monde sensible comme une grotte sombre dans laquelle les hommes sont enchaînés, esclaves de leurs ignorances et de leurs préjugés. Pour peu qu'on les laisse sortir de ce monde des apparences pour contempler la lumière du monde des idées (le monde réel), ils pourront être à mêmes de mener une vie vraie et vertueuse.
De façon synthétique, le savoir est la clé de la libération du monde des ombres, et l'ascension progressive à la connaissance réelle ne s'effectue que par l'éducation. Ainsi seulement pourra-t-on jouir d'une existence pleine et heureuse.
Toutefois, serait-il possible de cerner ainsi l'essence de la vérité à partir du savoir ? Eh bien, les mathématiques emplies de théorèmes et de formes géométriques nous le prouvent. Du moins, c'est ce que nous confirme un René Descartes.
Dans le Discours de la Méthode , Descartes part du doute en remettant en cause tous les enseignements reçus afin d'établir la vérité des choses par l'évidence rationnelle. C'est la méthode cartésienne .
Mais si je peux douter de tout, je ne peux pas douter de ma propre existence, d'où la fameuse assertion Je pense donc je suis . Autrement dit, il faut penser pour douter; et si je pense, je suis. Cette proposition s'impose à l'évidence. Donc pour Descartes, la vérité est tout à fait certaine. Néanmoins, pour chercher cette vérité, il va falloir asseoir les préceptes de la méthode.
Si Descartes fait si bien de nous indiquer une voie pour atteindre la vérité, retournons à notre démarche questiologique pour nous interroger : Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? Devons-nous tout soumettre à la raison ?
Si selon Spinoza « La vérité est à elle-même son propre signe » (verum index sui) , il est aussi vrai que «toute vérité n'est pas bonne à dire». Cela voudrait-il dire que l'être humain est un être menteur par nature ? En réalité, si nous respectons l'intimité humaine et si nous considérons les torts qui pourraient être causés par le dévoilement de certaines évidences, il faudrait donc mieux préserver l'illusion que d'affirmer une vérité destructive. Sur ce, on peut reformuler la question de la manière suivante : Faut-il préférer le bonheur à la vérité ?
À ce propos, Freud et Nietzsche assurent la définition de la vérité de la manière suivante :
Au vu de ces assertions, devrions-nous nous priver de la nécessité de penser le vrai ?
Il est d'une évidence particulière de travailler pour accéder à la lumière de la vérité, tout en n'oubliant pas que celle-ci doit être mesurée par la vertu de la prudence, pour une vie sociale harmonieuse. Au-delà de ces considérations, nous pouvons convenir avec Auguste Comte que la vérité reste le socle d'une vie assagie, car nous permettant de reconnaître et d'anticiper les réactions de la nature. Il ne serait pas vain, dans cette optique, que l'être humain s'évertue à connaître les principes et les lois universelles. « Un homme avertit en vaut deux », dit-on.
Qui plus est, la vérité permet à l'homme de se libérer de ses ignorances, accédant ainsi à un "plus-que-soi personnel". N'avons-nous pas reconnu qu' « en raison de la riche dimension de la personne humaine, une plénitude est envisageable, voire indispensable » ? Si tel est le cas, alors la quête de la vérité s'inscrit dans cette dynamique de sublimation existentielle, où la vie selon l’intellect élimine la vue des préjugés pour conférer à l'homme ses valeurs ontologiques, par la pratique des vertus et de la morale.
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Introduction, i. reconnaître la vérité, c'est se libérer, ii. la liberté pourrait-elle renoncer à elle-même , iii. aimer la vérité, à quoi est-ce renoncer .
La vérité fait partie des notions à connaître pour réussir l'épreuve de philosophie au Bac L. Après vous être entraîné sur l'exercice proposé, vérifiez vos réponses grâce à notre fiche de révision consultable et téléchargeable gratuitement.
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Terminale- Philosophie. L'opinion est indiscutable, mais personnelle et donc relative. L'opinion peut être utile et pertinente, mais elle n'est pas vérité. Cependant, l'opinion exprime la vérité propre à chacun. L'opinion est traditionnellement ce que le discours philosophique s'évertue à réduire et à chasser.
La vérité - dissertations de philosophie. A quoi reconnaît-on une fausse science ? A quoi sert l'esprit critique ? A-t-on le droit de se taire quand on connaît la vérité ? Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? Chercher la vérité, est-ce prendre un risque ? Comment peut-on savoir que l'on dit vrai ? De quelle vérité l'opinion ...
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En premier lieu, selon Platon, l'être humain a effectivement la capacité d'aller plus loin que l'opinion pour saisir, par l'esprit, la vérité des choses et des phénomènes1. Les opinions sont basées sur nos connaissances et elles sont en constant changements puisque que l'on n'a pas tous la même perception des choses et on n ...
La connaissance, bac de philosophie 2025= La raison - Démonstration-Interprétation- Matière,esprit- Vérité, science. La connaissance. La raison,la vérité = Le rationalisme- Croyance et opinion- L'empirisme-Dossier le réel et le virtuel. La connaissance.
sienne, puisque personne ne détient « la » vérité ? La liberté d'opinion ne cache-t-elle pas une forme de relativisme ? 2. La liberté d'opinion est un droit à l'errance, pas un relativisme. Il ne faut pas confondre le droit de croire à la vérité d'une proposition et le fait que cette proposition est vraie.
Et l'instrument qui mesure est utilisé par quelqu'un. Or, lorsqu'il s'agit de déterminer la vérité sur les choses, il n'est pas possible de sortir de soi et de se retrouver face à la chose. Autrement dit, on doit prendre ce que quelqu'un pense ou perçoit comme nous indiquant ce qu'est la vérité de la chose.
Extrait du document. « La vérité dépend-elle de nous ? Correction de la dissertation Introduction Si nous suivons les pas de Platon dans le Sophiste, où ce dernier écrit que le « discours vrai dit les choses comme elles sont, le faux comme elles ne sont pas », la vérité désignerait donc l'accord entre le discours et les choses.
Arendt oppose ici la notion de vérité de raison et de vérité de faits. Les mathématiques font partie de la vérité de raison et devraient être impossibles à réfuter. Pour la vérité de faits, c'est plus compliqué. Les faits sont vulnérables. Pour passer à la postérité, ils doivent avoir un impact significa ...
La contrainte porte d'abord et essentiellement sur l'esprit de celui qui fait l'expérience de la vérité. La vérité contraint en ce qu'elle s'impose à tout esprit qui en fait l'expérience. Elle est libératrice en ce sens au moins qu'elle libère l'esprit des erreurs, des préjugés et des opinions. II - ANALYSE DU PROBLEME.
La dissertation philosophique qui suit explore la relation complexe entre la reconnaissance de la vérité et la liberté de penser. Elle questionne si l'acceptation d'une vérité absolue limite notre capacité à penser librement et à développer nos propres idées et perspectives.
U ne bonne dissertation repo se sur trois élémen ts, qui sont tous ess entiels : l'analyse du libellé, la constr uction d'un raison nement et le développement. d'u ne argumentation. Chacun des corrigés que nou s vous proposons forme un. tout autonome permettant de travail ler tous ces aspects.
Chercher la vérité c'est souvent précisément aller au-delà de cette situation pour pouvoir entrer plus en profondeur dans la réalité des hommes, réalité qu'ils nous dissimulent ...
Comment chercher la vérité sans douter de ce que l'on sait ou croit savoir ? Ce sujet de philosophie du bac invite à réfléchir sur le rôle du doute dans la quête de la connaissance. Sur le site Assistance scolaire personnalisée et gratuite, vous trouverez une méthode pour analyser le sujet, construire un plan et rédiger une dissertation. Vous pourrez aussi consulter des ressources ...
BERGSON, La Pensée et le mouvant (« Vérité et réalité »). CARNAP, Signification et vérité; Le Manifeste du cercle de Vienne et autres écrits: « Le dépassement de la métaphysique ». COMTE, Discours sur l'esprit positif. DESCARTES, Règles pour la direction de l'esprit (XII et XIII : les « questions comprises », c'est-à-dire
A) L'OPPOSITION DE L'OPINION ET DU VRAI . 1 - Opinion et illusion Adhésion non réfléchie à ce qui s'offre immédiatement au sens, l'opinion est souvent du côté de l'illusion, de la croyance. Elle est donc plutôt identifiable au faux ou à un premier niveau de la connaissance, partial et incomplet. 2 - L'opinion comme obstacle
Corrigé de dissertation : introduction et plan détaillé ... est une croyance, en ce sens qu'elle est une opinion incertaine et provisoire et non pas ... redoublée, dans le domaine des croyances religieuses, par celle des sources de la vérité, la raison humaine et la Révélation. Le rationalisme, qui fait de la raison la source exclusive
Download Free PDF. Publié in Cause commune, éditions du Cerf, printemps 2008 Corinne Enaudeau1 Professeur de philosophie en Première supérieure Ancien Directeur de programme au Collège international de philosophie Hannah Arendt. Politique, opinion, vérité 2 Le différend qui oppose la vérité philosophique et l'opinion politique s'est ...
Pour le relativiste, donc, il n'existe aucune vérité absolue. Protagoras dit à ce propos :« L'homme est la mesure de toutes choses ». Le problème du relativisme est la confusion qui se crée entre la vérité, qui est objective et universelle, et l'opinion, subjective ou particulière. En fait, la thèse relativiste s'autocontredit en ce ...
Reconnaître la vérité, c'est exercer sa liberté de penser, c'est-à-dire guider sa pensée fermement sur le chemin (sens premier de « méthode ») de la vérité. Et puisque la vérité est une et que nos pensées sont en notre pouvoir, alors la liberté de penser est en quelque sorte garantie par l'existence de la vérité en elle-même.
1479 mots 6 pages. Montre plus. dissertation: de quelle vérité l'opinion est-elle capable? Ce corrigé n'est qu'un exemple…il n'y a aucun attendu à l'épreuve du baccalauréat . Seule la réflexion est à elle-même son propre critère de vérité.Il faut cependant être attentif au sens des mots afin de construire une réelle ...
La vérité fait partie des notions à connaître pour réussir l'épreuve de philosophie au Bac L. Après vous être entraîné sur l'exercice proposé, vérifiez vos réponses grâce à notre ...
Document 1 : « La Terrible Vérité sur le vrai rôle des médias », Réflexions personnelles, Alain Lefebvre, Jeudi 12 février 2007. Document 2 : « Message du Saint Père pour la 37ème journée mondiale des communications sociales », discours du 24 janvier 2003, en la Fête de Saint François de Sales, JEAN-PAUL II Document 3 : « Cacher ...