Doc du Juriste : toute la documentation pour le juriste, l'avocat et l'étudiant en droit

  • THÈMES JURIDIQUES
  • Méthodologies
  • Commande & correction de doc
  • LE BLOG JURIDIQUE

Consultez plus de 50281 documents en illimité sans engagement de durée. Nos formules d'abonnement >

Vous ne trouvez pas ce que vous cherchez ? Commandez votre devoir, sur mesure !

  • Droit privé & contrat
  • Droit fiscal
  • Dissertation

Les spécificité des sources du droit fiscal

Thèmes abordés.

Sources du droit fiscal, cotisations sociales , article 34 de la Constitution , article 14 de la DDHC, contribuable , loi fiscale, ordre public , perception de l'impôt, souveraineté nationale

Résumé du document

Le droit fiscal est la branche du droit relatif aux principes juridiques relatifs aux impôts, taxes, contributions et les cotisations sociales. Le droit fiscal relève donc du droit public, il exprime la politique économique et sociale d'un pays. Les techniques fiscales ont beaucoup évolué, et désormais nous pouvons observer une large influence du droit constitutionnel, et selon Loïc Philippe, cela est totalement légitime, mais pour d'autres comme Martin Collet, ou Mr le Président Lambert, cela est excessif.

  • La Constitution posant des bases légitimes pour l'élaboration de la loi fiscale
  • La loi, la source principale du droit fiscal
  • La nécessité de textes réglementaires afin de mettre en oeuvre la loi fiscale
  • Le droit fiscal, une compétence relevant de la souveraineté nationale

[...] Ainsi le législateur doit assurer le pouvoir fiscal. La loi, la source principale du droit fiscal Comme le prévoit l'article 34 de la Constitution, on reconnaît au pouvoir législatif l'entière compétence en matière d'élaboration de la loi fiscale. La loi constitue le texte fiscal de base, bien que les législations fiscales ne soient pas toutes codifiées dans le Code général des impôts, et le Livre des procédures fiscales. Même si le législateur aurait pour objectif de concentrer toutes les dispositions fiscales dans ces codes, or en pratique, cela est irréalisable. [...]

[...] La source principale du droit fiscal : la loi devant être conforme à la Constitution La loi fiscale doit être élaborée conformément à la Constitution, le législateur se sert des principes à valeur constitutionnelle pour élaborer la loi fiscale parmi les nombreuses sources du droit fiscal, la loi se trouve sa source principale comme le prévoit l'article 34 de la Constitution La Constitution posant des bases légitimes pour l'élaboration de la loi fiscale Le droit fiscal doit être conforme au bloc de constitutionnalité. Le droit fiscal sur la Constitution. Les articles 13 et 14 de la DDHC du 26 août 1789, ainsi que l'article 34 de la Constitution de 1958, jouent un rôle majeur dans l'élaboration de la loi fiscale. [...]

[...] Les spécificités des sources du droit fiscal « La technique fiscale ne trouve sa base légitime que dans des textes légaux et réglementaires et dans des principes constitutionnels », François Geny. Le droit fiscal est la branche du droit relatif aux principes juridiques relatifs aux impôts, taxes, contributions et les cotisations sociales. Le droit fiscal relève donc du droit public, il exprime la politique économique et sociale d'un pays. Les techniques fiscales ont beaucoup évolué, et désormais nous pouvons observer une large influence du droit constitutionnel, et selon Loïc Philippe, cela est totalement légitime, mais pour d'autres comme Martin Collet, ou Mr le Président Lambert, cela est excessif. [...]

[...] Ce pour quoi, conscient des conséquences qu'une telle décision pouvait engendrer, il prévoit que le texte peut être complexe, si la matière est complexe. La compétence du législateur étant explicitement fixée à l'article 34 de la Constitution de 1958 concernant les règles générales de technique fiscale à savoir, l'assiette, la liquidation, et le recouvrement des impositions. Le pouvoir réglementaire se charge de l'application concrète de ces règles, notamment en intervenant par le biais de décret d'application ou arrêtés. L'article 38 de la Constitution prévoit que le gouvernement a la faculté de légiférer en la matière, mais il doit le faire par ordonnance, et nécessite un acte d'habilitation de la part du Parlement. [...]

[...] Le territoire fiscal français dispose donc de plusieurs zones, comme les zones urbaines prioritaires, les zones franches, les zones de montagne, les zones d'entreprise. Si les contribuables se trouvent dans cette zone, ils peuvent bénéficier d'une exonération ou un aménagement d'imposition. Dans chaque État nous trouvons donc un régime fiscal différent. Ce qui n'empêche pas que même en France, il puisse arriver que ce soit le régime d'un autre pays qui soit applicable à certains contribuables, notamment en raison de l'origine ou de la destination des revenus, du domicile du contribuable et de sa Nationalité. [...]

  • Nombre de pages 3 pages
  • Langue français
  • Format .docx
  • Date de publication 27/02/2021
  • Consulté 24 fois
  • Date de mise à jour 26/07/2021

Bibliographie, normes APA

Lecture en ligne

Contenu vérifié

Les plus consultés

  • Commentaire d'arrêt : Cour de Cassation, Chambre Commerciale, 10 Juillet 2007 : la force obligatoire du contrat et le devoir de bonne foi
  • Cour de cassation, 3e chambre civile, 23 juin 2021 - La rétractation d'une promesse de vente empêche-t-elle nécessairement la vente ?
  • Cour de cassation, deuxième chambre civile, 26 novembre 2020 - Responsabilité du fait des choses
  • Cour de cassation, Assemblée Plénière, 29 juin 2001 - L'homicide involontaire sur l'enfant à naître
  • Cour de cassation, 3e chambre civile, 23 juin 2021, n°20-17.554 - La rétractation de la promesse par le promettant lui-même antérieurement à la levée de l'option faite par le bénéficiaire empêche-t-elle la formation du contrat en question ?

Les plus récents

  • Le droit fiscal
  • Comment peut-on appréhender le principe de l'universalité budgétaire dans le régime financier français ?
  • Fiscalité - Vente de biens immobiliers et plus-value
  • La mise en relief de l'économie d'impôt (comparaison entre une holding en LBO et sans LBO)
  • Conseil d'État, 1er octobre 1999 - La lucrativité

Academia.edu no longer supports Internet Explorer.

To browse Academia.edu and the wider internet faster and more securely, please take a few seconds to  upgrade your browser .

Enter the email address you signed up with and we'll email you a reset link.

  • We're Hiring!
  • Help Center

paper cover thumbnail

Les sources du droit fiscal international

Profile image of Hala Nasser

Related Papers

Delmas Marty M.- Fronza E.- Lambert Abdelgawad E. (dir.), Les sources du droit international pénal, Société de Législation Comparée, Paris

Emanuela Fronza

dissertation les sources du droit fiscal

Gregory Lewkowicz , Benoit Frydman

Ce working paper reprend l'exposé de Benoît Frydman et Gregory Lewkowicz à l'occasion du colloque "La théorie générale des sources du droit revisitée" tenu à l'Université Saint Louis Bruxelles le 21 février 2013. Les auteurs y approfondissent leur critique de la pertinence de la théorie des sources pour l'étude du droit global et plaident en faveur d'une approche pragmatique du droit global faisant une large place au pluralisme normatif.

Guillaume AGOSSOU

Alejandro Angel

valérie varnerot

Presupposant une essence du droit, la doctrine contemporaine reste reticente a admettre le pluralisme des sources du droit fiscal. Ainsi, les sources non formelles du droit fiscal seraient la manifestation d'un existentialisme juridique. Les propositions recentes de la science du droit ouvrent pourtant la voie d'une reconstruction de la theorie des sources qui, tout en justifiant de celles-ci, consacre le pluralisme en la matiere.

Emmanuelle Tourme Jouannet

Franck Latty

Études internationales

Hervé PRINCE

Résumé L’encadrement juridique des subventions à l’exportation dans le cadre des négociations commerciales multilatérales est entaché par le péché originel de l’impunité et du traitement juridique différencié entre les subventions à l’exportation des produits primaires et des produits autres que primaires. De ce fait, bien que le principe de leur prohibition soit aujourd’hui admis, l’élimination totale de ces pratiques jugées déloyales par le droit de l’omc reste encore un voeu pieux. La preuve en est que les efforts en vue de leur démantèlement sont sans impact substantiel sur les politiques des États membres. Cet article décrit l’évolution de ce processus et lève le voile sur les critères qui fondent la prohibition des subventions à l’exportation par une analyse essentiellement juridique d’une mesure de distorsion habituellement commentée par des économistes.

In: DE BRIE Christian et al., Contrôle des mouvements des capitaux, taxe Tobin et finance sans loi Nord-Sud, Genève, ATTAC-Genève/Association des amis du Monde Diplomatique

Sébastien Guex

azzeddine kerzabi

RELATED PAPERS

Journal of research in pharmacy practice

CHITRA BHOJAN

Rochmad Wahyudi

Mohammad-Reza Mohammadi

Anuario de Psicología

Isabel Pellicer Cardona

Véronique Duchesne

IEEE Transactions on Circuits and Systems I: Regular Papers

Masaaki Nagahara

Thrombosis Research

Charles McCollum

Journal of Dental Education

Kathryn Atchison

Maxim Ublinskiy

Nephrology Dialysis Transplantation

K. Siamopoulos

Journal of Sharia Economics

Fira Mubayyinah

Durmuş GÜNAY

História, Ciências, Saúde-Manguinhos

Silvana Mendes Lima

maud jourdain

IEEE Transactions on Information Theory

Giuseppe Caire

Minicursos do XII Simpósio Brasileiro de Segurança da Informação e de Sistemas Computacionais

Gilbert Breves Martins

Gregory Squires

The Journal of Pathology

Nour Marzouka

uSherbrooke毕业证成绩单 uSherbrooke学位证

  •   We're Hiring!
  •   Help Center
  • Find new research papers in:
  • Health Sciences
  • Earth Sciences
  • Cognitive Science
  • Mathematics
  • Computer Science
  • Academia ©2024

Cours de droit

Cherche dans notre site

Mardi 16 avril 2019, les sources du droit fiscal.

dissertation les sources du droit fiscal

Fiches/Cours

Les sources constitutionnelles du droit fiscal

La faiblesse des sources constitutionnelles en matière fiscale

La lecture des lois constitutionnelles positives en matière fiscale permet de le constater. Les textes sont très réduits. Il y en a 3 (pour rappel, la DDHC est dans le bloc de constitutionnalité) :

  • L’article 13 de la Déclaration des droits de l’Homme de 1789 qui dispose que : « pour l’entretien d’une force publique et pour les dépenses d’administration une contribution commune est indispensable, elle doit être également répartie entre tous les citoyens à raison de leur faculté »
  • L’article 14 : « tous les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par le représentant la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée »
  • L’article 34 de la Constitution : « la loi fixe les règles relatives à l’assiette, aux taux et au recouvrement des impositions de toute nature ».

Section 1 les grands principes fiscaux à valeur constitutionnel

C’est sur cette faible base textuelle que le Conseil constitutionnel va développer un certain nombre de principe, sachant tout de suite que si dans d’autre matière, le Conseil constitutionnel a dégagé des principes généraux à valeur constitutionnel, il n’a pas fait cet effort en droit fiscal.

  • Cours de droit fiscal
  • L’abus de droit fiscal
  • L’opposabilité de la doctrine administrative fiscale
  • Les distributions occultes, officieuses et officielles
  • Les déductions fiscales : définition, condition, régime
  • TVA : le champ d’application de la TVA
  • Les amortissements : définition et déduction fiscale
  • Le traitement fiscal des déficits
  • L’histoire de la fiscalité (TVA, ISF, Impôt sur le revenu…)
  • Le droit fiscal est-il autonome?
  • &1 la reconstruction des dispositions de l’art 13 par le juge constitutionnel
  • a) L’obsolescence des dispositions de l’article 13

Cet article a été écrit en fonction d’une conception dépassée de l’impôt. L’impôt était considéré comme le prix du service rendu par l’Etat au citoyen, singulièrement aux propriétaires pour assurer leur protection et pour faire fonctionner les services publics.

D’autre part la contribution était limitée à la couverture de ces frais de service public. Pour fixer l’impôt, il fallait arrêter le montant des dépenses publiques, puis ensuite, il fallait répartir ce montant entre les contribuables.

Enfin, il s’agissait d’un impôt de répartition qui devait être également réparti en fonction des facultés de chaque contribuable (fixée en rapport à la valeur des propriétés de chaque propriétaire). Seuls les propriétaires étaient donc contribuables. C’était un système fiscal censitaire. L’impôt était donc bien consenti par les propriétaires.

Toute cette conception n’a plus qu’un caractère historique, elle est obsolète. Actuellement prévalent d’autres idées :

  • 1) L’impôt couvre certes les dépenses du service public, mais il y a aussi une idée de redistribution des richesses entre les citoyens.
  • 2) L’idée d’impôt de répartition a aussi vécu… Les impôts sont des impôts de quotité. On fixe a priori le taux d’imposition, pas le montant de l’impôt.
  • 3) L’idée de lier la faculté contributive à la fortune des contribuables est aussi dépassée. La faculté est appréciée très largement en fonction des revenus et de la situation de famille et de certaines charges. On est passé d’un impôt réel à un impôt personnel.
  • 4) L’impôt a cessé d’être censitaire.

Le Conseil constitutionnel a bien été obligé de faire abstraction des idées qui ont présidé à la rédaction de l’article 13.

  • b) La réécriture de l’article 13 par le Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel s’est appuyé sur 3 formules de l’article 13 :

1) Idée d’égalité

Le Conseil constitutionnel va ancrer le principe d’égalité devant l’impôt dans l’article 13. Le principe d’égalité est consacré par l’article 13. Mais ce principe d’égalité va être apprécié selon des méthodes qui n’ont rien à voir avec celles de 1789.

Le Conseil constitutionnel va reprendre une jurisprudence du conseil d’Etat qui avait déjà dégagé ce principe

Conseil d’Etat arrêt du 04 02 44 Guieysse : tous les contribuables dans une même situation doivent être soumis aux mêmes règles fiscales, d’autre part le législateur peut toujours traiter différemment des contribuables qui se trouvent dans des situations différentes à condition que la différence de traitement soit en rapport direct avec leur différence de situation. Enfin, le législateur peut toujours traiter différemment des contribuables se trouvant dans la même situation quand la différence de traitement est justifiée par un intérêt général en finalité avec la législation fiscale.

Le problème, c’est que cette construction se révèle très faiblement opératoire en droit fiscal. En effet quel est le contribuable qui est exactement dans la même situation qu’un autre ? Ce qui veut dire que le législateur n’aura aucun mal à découvrir des différences entre les contribuables. De plus, à supposer que 2 contribuables soient dans la même situation, il sera facile de trouver un intérêt général pour justifier une discrimination.

Le Conseil constitutionnel a eu extrêmement de mal à censurer les discriminations du législateur. Le Conseil constitutionnel en est même arrivé à considérer que le principe d’égalité était impossible à mettre en œuvre en droit fiscal et il a alors, en 1986, infléchi cette jurisprudence en introduisant un complément très important.

Dans une décision du 16 janvier 1986, le Conseil constitutionnel a complété son raisonnement en affirmant que même si la discrimination est justifiée, elle ne peut jamais conduire à une rupture caractérisée du principe d’égalité. Le Conseil constitutionnel, après avoir admis l’inégalité devant l’impôt va censurer les dispositions qui organisent une inégalité trop flagrante, trop importante. Par ce biais, le Conseil constitutionnel a redonné une certaine vigueur au principe d’égalité. Il y a une répartition entre les citoyens à raison de leur faculté

2) Utilisation de la formule selon laquelle tous les citoyens doivent être imposés selon leurs facultés

La conséquence de ce principe est que le législateur fiscal a obligation de fixer les caractéristiques de chaque impôt de manière rationnelle, c’est-à-dire essentiellement en fonction de critères objectifs.

La mise en œuvre de ce principe va donc ouvrir au Conseil constitutionnel un large pouvoir de vérification de la logique interne de l’impôt.

Par exemple, décision du 19.12.2000 qui concerne la CSG : Le législateur avait prévu un mécanisme de réduction de cet impôt en faveur de certains contribuables. Or, cette réduction ne tenait pas compte de l’ensemble des revenus que percevait le contribuable alors que la CSG devait frapper tous les revenus du contribuable. Le Conseil constitutionnel a censuré en considérant que ce mécanisme n’était pas rationnel et violait le principe d’imposition en fonction des facultés.

3) Le caractère indispensable ou nécessaire de l’impôt

Principe de nécessité de l’impôt. Le Conseil constitutionnel ne va pas vérifier si l’Etat a besoin de cet argent. Le Conseil constitutionnel considère qu’en son principe l’impôt est indispensable. Il utilise ce principe pour justifier les atteintes portées aux libertés et qui sont justifiées par la lutte contre la fraude fiscale.

  • &2 la faible utilisation des dispositions de l’article 14

L’article 14 fait double emploi avec l’article 34, alinéa 6 de la constitution. L’article 14 pourrait censurer la délégation de compétence à un privé en matière fiscale. En effet, l’article 5 du tire 5 de la constitution du 9 septembre 1991 selon lequel le pouvoir exécutif dirige et surveille la perception et le versement des contributions, ce qui veut dire que toute la perception de l’impôt est un service public d’État. L’État ne pourrait pas confier la perception à un privé (condamnation de la ferme générale)

Section 2 les règles constitutionnelles de compétence en matière fiscale

Le Conseil constitutionnel se base sur l’article 34

Le principe du consentement à l’impôt : le législateur est compétent pour élaborer les régimes d’imposition, et seul le parlement est compétent pour autoriser la perception de l’impôt

  • &1 la compétence législative dans l’élaboration des régimes fiscaux.

L’article 34 mentionne les impositions de toute nature

  • a) la définition des impositions de toute nature.

C’est le terme clé pour l’application de l’article 34. Mais jamais le Conseil constitutionnel n’a donné de définition positive.

La jurisprudence du CE comme celle du Conseil constitutionnel donne une définition positive de la redevance : c’est une somme demandée à des usagers d’un service public ou d’un ouvrage en vue de couvrir les charges de ce service ou les frais d’établissement ou d’entretien de cet ouvrage qui trouve sa contrepartie directe dans les prestations de ce service ou l’usage de cet ouvrage. Les redevances peuvent être fixées par les autorités administratives.

Par élimination, les impositions de toute nature sont celles qui sont fixées par le législateur, qui ne sont pas des redevances. Il s’agit de la taxe fiscale et de l’impôt.

La taxe fiscale est un prélèvement obligatoire perçu au profit d’une personne publique à raison du fonctionnement d’un service public sans que son montant soit en corrélation directe avec le coût de ce service. Elle se rapproche le plus de la redevance.

L’impôt peut se définir comme un prélèvement pécuniaire effectué par voie d’autorité à titre définitif sans contrepartie déterminée, sans lien avec le fonctionnement d’un service public en vue d’assurer le financement des charges publiques de l’Etat et des autres personnes publiques

Cette définition est purement doctrinale. Le Conseil constitutionnel est dans l’embarras pour qualifier un prélèvement d’impôt

Pro memoria , il existait à côté des taxes fiscales, des taxes parafiscales affectées à des organismes d’intervention économique. Ces taxes entraient partiellement dans la catégorie des impositions de toutes natures mais elles ont été supprimées et transformées en taxes fiscales.

  • b) La nature des règles fixées par l’article 34

Qu’est ce que l’assiette, le taux, et les modalités de recouvrement dont parle l’article 34

Concrètement :

L’assiette, dans un sens juridique a quatre composantes. C’est d’abord la définition de la matière imposable (caractérisation du revenu, de la fortune). L’assiette est également la définition des redevables de l’impôt. De plus, l’assiette détermine le fait générateur de l’impôt, l’acte juridique ou l’événement qui fait naître l’obligation fiscale (décès, vente d’un immeuble). Enfin, l’assiette définit aussi les exonérations.

Tout cela constitue des règles d’assiette qui doivent être déterminées par le législateur.

Les modalités de recouvrement des impositions. Cette locution inclut un nombre considérable de règles hétérogènes. Il faut y inclure la désignation de l’organe chargé du recouvrement, les modalités de paiement de l’impôt, les éléments essentiels de la procédure de recouvrement forcé et les sanctions pour inexécution des obligations du contribuable.

A cela s’ajoutent les règles relatives aux amnisties fiscales, ayant pour objet d’interdire au fisc de poursuivre le recouvrement de certains impôts.

  • c) L’étendue de la compétence du législateur

L’étendue de la compétence du législateur présente un caractère dissymétrique accentué. Le législateur peut excéder la compétence de l’article 34, mais jamais renoncer à exercer les compétences qui lui sont données par l’article 34. Si le législateur empiète sur le domaine réglementaire, il n’y a jamais d’inconstitutionnalité.

En revanche, le Conseil constitutionnel censure impitoyablement les incompétences négatives, les cas où le législateur n’a pas fixé l’une des règles de l’article 34 (exemple : 8 janvier 91 : le législateur s’était abstenu de préciser les modalités de recouvrement d’une taxe en abandonnant le soin de préciser les règles au règlement)

Le Conseil constitutionnel est même allé plus loin. Il a tiré de cette obligation d’exercer toutes les compétences de l’article 34 quelque chose de fondamental pour les agréments fiscaux (acte unilatéral de l’administration fiscale et qui privilégie un contribuable, il faut une dérogation justifiée par l’intérêt général). Le Conseil constitutionnel a depuis une décision du 30 12 87 refusé que le législateur puisse laisser à l’administration un pouvoir discrétionnaire dans l’attribution d’un tel régime fiscal spécial, en faisant obligation au législateur de fixer précisément les conditions objectives d’octroi d’un tel avantage, l’administration se bornant à vérifier que le contribuable rempli ces conditions. Cette interdiction est tirée de l’interdiction des incompétences négatives.

  • d) Les caractéristiques du régime fiscal légal

Le régime d’imposition peut-il subir de la part de l’administration fiscale des aménagements. Le régime de l’imposition est un régime d’ordre public. Le principe a été défini par la Cour de cassation dans un arrêt du 13 mars 1895 (Dreyfus frères) : Attendu que la perception des impôt intéresse essentiellement l’ordre public, qu’elle ne peut donc pas être la matière d’un contrat, ni par suite d’une transaction et qu’il est défendu à l’administration comme à toute autre autorité publique d’accorder aucune remise ou modération des droits simples établi par la loi.

Ce qui signe la prohibition totale de tout accord entre l’administration fiscale et le contribuable sur le montant de l’impôt.

L’administration fiscale ne peut jamais renoncer au bénéfice de la loi. Il existe des transactions, mais jamais sur le montant de l’impôt, plutôt sur le recouvrement des sanctions.

Une autre conséquence est que l’administration fiscale peut toujours revenir sur une promesse fait au contribuable.

Troisième conséquence : l’abstention de percevoir l’impôt est une illégalité.

Quatrième et dernière conséquence, en contentieux, l’administration a un privilège de base légale, l’administration peut se prévaloir de toute base légale pour fonder son imposition.

La rigueur de ces principes pose problème au niveau de l’harmonisation européenne fiscale. En effet, dans les pays anglo-saxons, il est considéré qu’un accord avec le contribuable est licite et constitue un élément de sécurité.

  • &2 la compétence législative pour autoriser le prélèvement de l’impôt

La loi fiscale reste en vigueur tant qu’elle n’est pas abrogée mais elle ne peut être exécutée sans que chaque année une autorisation spéciale soit donnée par le législateur (conséquence directe du principe de consentement à l’impôt).

Concrètement, au 31 décembre de l’année, toutes les lois fiscales cessent d’être applicables si le législateur ne renouvelle pas l’autorisation de percevoir l’impôt (en 1979 la loi de finance a été déférée au Conseil constitutionnel qui la déclare inconstitutionnelle en raison de vice procédure. Il fallait organiser de nouveaux débats. Le gouvernement a fait voter, hors de la loi de finance, une loi qui autorisait l’administration fiscale à continuer à percevoir.)

COMMENTS

  1. Dissertations en droit fiscal

    Les spécificité des sources du droit fiscal Dissertation - 3 pages - Droit fiscal. Le droit fiscal est la branche du droit relatif aux principes juridiques relatifs aux impôts, taxes, contributions et les cotisations sociales. Le droit fiscal relève donc du droit public, il exprime la politique économique et sociale d'un pays.

  2. Les sources du droit fiscal (fiche thématique)

    Les sources du droit fiscal correspondent à tous les textes qui posent les règles ou principes applicables à la matière fiscale. Comme toutes les autres branches du système juridique français, le droit fiscal, essentiellement écrit, reproduit chaque degré de la hiérarchie des normes : de la Constitution jusqu'au règlement.

  3. Les sources du droit fiscal : sources constitutionnelles

    I. Les sources constitutionnelles du droit fiscal. Par sources constitutionnelles, il faut bien entendu la Constitution, mais également un certain nombre de textes : - La Constitution. - Le préambule de la Constitution de 1946. - Le préambule de la Constitution de 1958. - La charte de l'environnement de 2004. - La DDHC de 1789.

  4. PDF Leçon 2. Les Sources Du Droit Fiscal

    Microsoft Word - Leçon 2 - SOURCES-COURS.docx. LEÇON 2. LES SOURCES DU DROIT FISCAL. Le thème des sources du Droit Fiscal n'est pas une question simple car la hiérarchie des normes est totalement différente de ce que nous connaissons dans les autres matières juridiques comme le Droit Civil ou le Droit Administratif.

  5. PDF Les sources du droit fiscal (cours)

    3 Les sources du droit fiscal Introduction Par source du droit fiscal, il faut entendre toutes les textes édictant des règles ou principes appliales à la matièe fisale. es sou es sont d'aod onstitutionnelles (I). En effet, la Constitution, et plus précisément son préambule, consacre des principes ayant vocation à encadrer

  6. Chapitre 2. Les sources juridiques du droit fiscal

    Les sources du droit fiscal seront présentées selon leur hiérarchie en droit interne qui place la Constitution au sommet de celle-ci : en ce sens CE 30 octobre 1998 Sarran et autres rec. p. 369 ; Ass. plén. 2 juin 2000 Melle Fraisse, Bull. Ass. plén. n° 4 p. 7. Trois dispositions constitutionnelles concernent directement les impôts. ...

  7. PDF Les sources du droit fiscal

    Les sources du droit fiscal comprennent, comme pour les autres branches du droit, des sources internes (section 1) et le droit supranational (section 2). Section 1. Les sources internes 28. Les sources internes du droit fiscal sont composées de la Constitution (I), de la loi (II), du règlement (III) et des rescrits fiscaux (IV). I. La ...

  8. PDF Les sources du droit fiscal

    Les sources du droit fiscal correspondent à tous les textes qui posent les règles ou principes applicables à la matière fiscale. Comme toutes les autres branches du système juridique français, le droit fiscal, essentiellement écrit, reproduit chaque degré de la hiérarchie des normes : de la onstitution jusu'au èglement.

  9. Les spécificité des sources du droit fiscal

    Les spécificités des sources du droit fiscal « La technique fiscale ne trouve sa base légitime que dans des textes légaux et réglementaires et dans des principes constitutionnels », François Geny. Le droit fiscal est la branche du droit relatif aux principes juridiques relatifs aux impôts, taxes, contributions et les cotisations sociales.

  10. PDF Les sources du droit fiscal (cours)

    Les sources du droit fiscal (cours) 3 INTRODUCTION Par source du droit fiscal, il faut entendre toutes les textes édictant des règles ou principes appliales à la matièe fisale. es sou es sont d'ao d onstitutionnelles (I). En effet, la Constitution, et plus péisément son péam ule, onsae des pinipes ayant voation à enade l'ation du

  11. Les sources du droit fiscal international

    View PDF. Les sources du droit fiscal international Introduction Le droit fiscal international peut être défini comme étant « la branche du droit fiscal qui s'intéresse aux aspects internationaux de l'impôt, ou qui traite du régime fiscal applicable aux situations présentant un caractère d'extranéité, c'està-dire un rapport ...

  12. CHAPITRE 4

    Les sources externes du droit fiscal. Il convient d'aborder en préambule le problème de la territorialité des lois fiscales. Selon le Doyen Trotabas, c'est une règle fondamentale du droit public que le territoire doit être tenu, en principe, pour la limite des compétences de l'État. Au regard des règles de territorialité, « la ...

  13. CHAPITRE 3

    Les sources du droit fiscal regroupent tout d'abord l'ensemble des règles juridiques internes sur lesquelles s'appuie(nt) le(s) juge(s) de l'impôt. Le droit fiscal interne regroupe donc l'ensemble des règles juridiques applicables à l'établissement et au recouvrement des impositions de toutes natures.

  14. Les Sources du Droit Fiscal

    Les Sources du Droit Fiscal. « La fiscalité n'est pas l'ennemie de la liberté, qui comprend celle de s'enrichir. Mais elle civilise cette liberté individuelle en l'insérant dans une relation collective où chacun, à la mesure de ses moyens, contribue à la richesse nationale, afin qu'il y ait des écoles, des hôpitaux, des ...

  15. Dissertation (Plan détaillé) L3

    5 M. Collet, Droit fiscal, PUF, Thémis droit, 2021, 9e éd, § Par ailleurs, ce régime institué par l'article précité du LPF n'a pas été; écarté par les différentes lois fiscales intervenues depuis. Elles semblent donc bien s'en accommoder. Bibliographie : Les grands arrêts de la jurisprudence fiscale, Dalloz, 5e éd, 2009 :

  16. PDF Droit Fiscal

    autres branches du droit. 3. Les sources du droit fiscal Le droit fiscal est issu de sources que l'on trouve dans toutes les branches du droit : la loi, les textes réglementaires, la jurisprudence et la doctrine. Cependant, en vertu du principe de légalité, les dispositions législatives constituent la seule véritable source du droit ...

  17. Les sources internationales du droit fiscal Fiches/Cours

    Nous verrons dans le présent chapitre l'importance des sources internationales à travers la CEDH et les conventions internationales. I - L'incidence de la CEDH sur le droit fiscal. Les autres fiches de cours : Cours de droit fiscal. L'abus de droit fiscal. L'opposabilité de la doctrine administrative fiscale.

  18. Doctrine administrative et jurisprudence, sources de droit fiscal

    2 SOURCES DU DROIT FISCAL : DOCTRINE ADMINISTRATIVE ET JURISPRUDENCE. 2 SOURCES DU DROIT FISCAL : DOCTRINE ADMINISTRATIVE ET JURISPRUDENCE ... Mêmes choses que pour les autres branches du droit avec cette particularité que les lois fiscales étant relativement précises, la fonction d'interprétation du juge est ici réduite. Loi fiscale ...

  19. Dissertation les sources du droit fiscal

    Dissertation les sources du droit fiscal. Get more information. Une des particularit s du droit fiscal repose assur ment sur la place qu il donne l. The invention of barbecue a dissertation upon roast pig. Sources formelles sources materielles.png. L essentiel du droit fiscal. fiches de cours et cas pratiques corrig s. Hi rarchie et compl ...

  20. PDF Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt

    Introduction au droit fiscal général et à la théorie de l'impôt. 16. le contribuable n'a ni le droit de prétendre se soustraire à sa dette d'impôt, ni celui de vouloir fixer librement ou négocier le montant de sa contribution. Son accord, son libre-arbitre en somme, n'entre en jeu d'aucune manière6.

  21. Les sources constitutionnelles du droit fiscal Fiches/Cours

    Les sources constitutionnelles du droit fiscal. La faiblesse des sources constitutionnelles en matière fiscale. La lecture des lois constitutionnelles positives en matière fiscale permet de le constater. Les textes sont très réduits. Il y en a 3 (pour rappel, la DDHC est dans le bloc de constitutionnalité) :

  22. PDF Le consentement fiscal (dissertation)

    Le consentement fiscal est, avant tout, un consentement à l'impôt, c'est-à-dire une acceptation de son principe. Cette acceptation, de nature sociologique, a des origines anciennes (A) et a fait l'objet, ces denies siècles, de théoies visant à la légiti mer (B). A - Les origines du consentement à l'impôt

  23. PDF SUR LES SOURCES DU DROIT

    TITRE VIII. - Sources du droit international public 317 CHAPITHE I. - Observations sur les méthorles pour l 'étucle du droit des gens, par A. BAUMGARTE"-, Université cle Francfort s(M. 31 ï CnAPITHE II. - La théorie et les sources du droit international, p,1r Edwin M. BoncnAno, Yale University 32S CnAPITHE III.