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La vérité - dissertations de philosophie

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Sujets de philosophie sur La vérité

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Exemples de sujets de dissertation de Philosophie sur la vérité

Voici 10 exemples de sujets de Philosophie sur la vérité avec quelques lignes d'explication sur les notions, les philosophes que l'on peut aborder, citer ou encore des idées sur la manière de composer sur le sujet. Le thème principal est la vérité.

Sujets de dissertation de Philosophie sur la vérité

Credit Photo : Freepik vectorjuice

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Sujet 1 - Est-il vrai que toutes les opinions dites se valent ?

On peut réaliser une première partie sur la vérité pour la définir puis dans une seconde partie, expliquer s'il existe une ou plusieurs vérités, ce qui pourrait répondre à la problématique. Ici, ajouter quelques citations de Montaigne ou de Kant serait intéressant.

Sujet 2 - Est-ce que les démonstrations scientifiques sont la vérité / les vérités ?

Cette question est intéressante, car on peut se demander si les expériences scientifiques vérifiées se rapprochent de la ou les vérités. Parce que les sciences sont des phénomènes difficiles à contredire, avoir des arguments contre ces démonstrations est quasiment impossible.

Sujet 3 - La vérité est-elle à craindre ?

Cette question est intéressante à poser, on ne sait pas quelle est la vérité puisqu'on ne sait pas toujours si elle est vraie, de même qu'il peut y en avoir plusieurs ou non. C'est pour cela qu'on peut la craindre, on peut la fuir parce que justement on peut être effrayé par la vérité tellement elle a un pouvoir grandiose. La Fontaine et Marx qui ont quelques citations intéressantes à ce sujet.

Sujet 4 - De quoi peut-on être certain ?

On peut ici faire une partie sur la vérité en s'aidant de ses connaissances, il peut citer plusieurs philosophes comme Descartes notamment qui a plusieurs citations pertinentes à propos de la vérité. Ensuite, il est difficile d'être certain de ce qu'on pense puisque : qui peut prétendre avoir la vérité ? C'est ce que l'on pourra tenter d'argumenter et d'expliquer dans la deuxième partie.

Sujet 5 - La vérité s'enseigne-t-elle ?

Cette question est intéressante, on peut ici faire une première partie sur la définition de ce que c'est la vérité pour nous puis une seconde pour tenter d'expliquer si la vérité peut s'enseigner, mais cela rejoint le sujet précédent puisque la même question se pose pour ce sujet : qui peut prétendre avoir la vérité ?

Sujet 6 - Quelle est la différence entre vérité et réalité ?

Il est intéressant de se poser cette question, on peut faire une première partie sur sa définition de la vérité, une seconde sur la réalité sur ce que signifie le réel pour lui. Dans la dernière partie, il peut confronter ces deux termes en apportant ses connaissances, en citant certains philosophes comme Frege ou encore Popper .

Sujet 7 - Pour Platon, qu'est-ce que la vérité ?

Platon, au cours de sa vie s'est beaucoup questionné à propos de la vérité. On peut d'abord présenter Platon , sa vie, sa profession, son époque, etc. Ensuite, on peut parler de sa vision des choses sur la vie, la réalité et surtout à propos de la vérité. On peut comparer la vision de la vérité de Platon avec celles de Kant et Descartes.

Sujet 8 - C'est quoi la vérité dans la Bible ?

Il est intéressant de se demander si les textes religieux notamment le Premier Testament disent vrai. La Bible dans son contenu a peu de vérités scientifiques et historiques. C'est pour cela qu'on peut se demander ce que c'est la vérité dans les textes religieux, on peut parler de Theissen qui a quelques citations sur les récits bibliques.

Sujet 9 - Qu'est-ce que la vérité formelle et qu'est ce qui la diffère de la vérité matérielle ?

Il existe deux types de vérité ; la formelle et la matérielle, la formelle représente les lois de la logique les raisonnements mathématiques tandis que la matérielle désigne plutôt la pensée. Elles sont donc intéressantes à confronter et comparer.

Sujet 10 - Pourquoi l'homme veut-il connaître la vérité ?

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Doit-on toujours dire la vérité ?

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Dans le débat philosophique et éthique, la question de dire ou non la vérité est un sujet de discussion perpétuel qui déconcerte les penseurs depuis des siècles. La vérité, définie comme la correspondance exacte entre un énoncé et la réalité à laquelle il réfère, est considérée par certains comme l’une des valeurs morales et sociales les plus élevées. Cependant, existe-t-il des situations où elle pourrait être omise ou modifiée pour le bien de l’autre? Est-il toujours nécessaire de dire la vérité en dépit des blessures qu’elle pourrait provoquer? De plus, est-il possible de concevoir une société dans laquelle tout individu dirait toujours toute la vérité? Cette dissertation vise à explorer la complexité de ce débat en examinant d’abord la notion de vérité et ses implications éthiques, puis en évaluant les arguments en faveur et contre l’idée de dire la vérité à tout prix, et enfin, en réfléchissant à la faisabilité d’une société entièrement basée sur la vérité.

I. Introduction: Définition de la vérité et ses enjeux éthiques

La vérité est un concept complexe et à plusieurs facettes qui a été débattu par les philosophes à travers les temps. En général, on peut définir la vérité comme étant une affirmation qui correspond à la réalité. Dès le temps de Platon , la vérité a été comprise comme étant ce qui est réel et non déformé par nos perceptions ou nos préjugés. Cependant, cette définition de la vérité fait face à deux enjeux majeurs, soit la subjectivité de notre perception de la réalité et le potentiel éthique du mensonge.

En effet, chaque individu perçoit la réalité à sa manière, pouvant ainsi interpréter la vérité de façon différente. En outre, la subjectivité de la vérité crée un dilemme moral car elle nous conduit à nous demander si nous devons dire la vérité à tout prix, même si cette vérité peut blesser ou choquer.

Le débat autour de la vérité et du mensonge est aussi intensément étudié dans l’éthique. Le philosophe Emmanuel Kant , dans son œuvre « Critique de la raison pratique », soutenait que le mensonge est toujours moralement répréhensible, car il viole le devoir de respecter la dignité et la liberté de l’autre en le trompant.

Par ailleurs, la vérité a également une importance sociale et politique. Il est généralement convenu que la vérité est nécessaire à la paix sociale et à la justice. Elle joue un rôle crucial dans la conduite des affaires publiques, dans le maintien de la confiance entre les citoyens et dans la prévention des abus de pouvoir.

II. Les arguments en faveur de la vérité absolue: la vérité comme valeur morale et sociale

Au nom de la moralité, certains avancent qu’il est toujours nécessaire de dire la vérité. La vérité est considérée comme une valeur en soi, c’est-à-dire que dire la vérité est bon en soi, indépendamment de ses conséquences. C’est ce qu’Emmanuel Kant a défendu dans sa philosophie morale déontologique. Selon lui, le mensonge est toujours moralement tortueux car il viole un « impératif catégorique » fondamental, qui est que l’on doit toujours traiter l’autre de manière à respecter sa dignité et sa liberté rationnelle.

En plus de cette valeur morale, la vérité a une grande valeur sociale. Dans toute société démocratique, il est d’une importance cruciale que les citoyens puissent compter les uns sur les autres pour dire la vérité. Une société qui privilégie la vérité encourage le respect mutuel et la confiance, des ingrédients essentiels à la cohésion sociale et à la justice.

Par ailleurs, dire la vérité a également une importance politique. Le philosophe John Stuart Mill, défenseur ardent de la liberté d’expression, soutenait que la vérité est nécessaire au progrès et à l’amélioration de la société. En effet, sans laquelle une société risque de stagner, ou pire, de régresser.

III. Les limites à la vérité: cas de la vérité blessante et du mensonge par omission

Cependant, le principe de toujours dire la vérité connaît certaines limites. D’une part, il existe une situation bien connue où la vérité peut être nuisible, c’est la vérité blessante. Par exemple, si une vérité peut briser une relation, doit-on toujours la dire ? Cette question pose un véritable casse-tête éthique, car elle oppose deux valeurs morales importantes : la vérité et la compassion.

D’autre part, il y a le cas du mensonge par omission. Parfois, en choisissant délibérément de ne pas partager une information véridique, nous pouvons éviter de blesser ou, tout au moins, de ne pas accroître la souffrance de ceux qui sont déjà blessés. Dans ce cas, le mensonge par omission peut être considéré comme un acte chargé de compassion.

IV. Conclusion: Peut-on vivre dans une société où chaque individu dirait toujours toute la vérité?

La question « Doit-on toujours dire la vérité ? » est complexe et la réponse semble dépendre du contexte et des valeurs que l’on priorise. D’une part, la vérité est une valeur morale et sociale essentielle, nécessaire à la dignité humaine, à la confiance mutuelle et à la justice sociale. D’autre part, il y a des situations où le mensonge, notamment le mensonge par omission, peut être justifié par la compassion et l’empathie.

Dans une société idéale, chaque individu dirait toujours la vérité, mais nous devons reconnaître que nous vivons dans un monde complexe et imparfait, où la compassion et la discrétion peuvent parfois l’emporter sur le besoin de vérité. Ainsi, si dire la vérité reste un idéal vers lequel nous devrions tous tendre, il est aussi important de garder à l’esprit la capacité de la vérité à blesser et de peser soigneusement le choix de dire ou non une vérité difficile.

D’une manière générale, dans une société où chaque individu dirait toujours la vérité, nous serions peut-être débarrassés de beaucoup de mensonges et de tromperies qui engendrent de la méfiance et de l’injustice. Cependant, nous devrions également prévoir et être préparés à faire face à la souffrance que la vérité peut causer.

En fin de compte, aborder le problème de si l’on devrait toujours dire la vérité nous mène à une réflexion plus profonde sur nos valeurs morales et le genre de société dans laquelle nous souhaitons vivre.

Nous avons donc exploré l’idée de l’obligation éthique de toujours dire la vérité, en remarquant que le concept et la valeur de la vérité ont des implications complexes. S’il est vrai que la vérité joue un rôle essentiel en tant que vertu morale et piliers sociaux, il est aussi vrai que son application inconditionnelle peut avoir des conséquences négatives. Que ce soit pour éviter de blesser autrui ou par omission, des mensonges peuvent parfois paraître plus appropriés. Néanmoins, il convient de garder à l’esprit les effets à long terme du mensonge sur la confiance et l’intégrité personnelle et collective. La question finale est donc peut-on vivre dans une société où chaque individu est obligé de dire toujours toute la vérité ? La réponse semble être un mélange subtil de oui et de non. Tandis que la vérité est centrale à la cohésion sociale et à l’éthique personnelle, une certaine flexibilité et jugement sont nécessaires pour savoir quand dire la vérité peut potentiellement causer plus de dommages que de bien.

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Exemple de dissertation de philosophie rédigée

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exemple de dissertation philosophique sur la verite

Afin que vous compreniez mieux ce que l’on attend de vous dans une dissertation, voici un exemple de dissertation de philosophie. A chaque fois, je précise entre parenthèses juste après à quelle étape de la méthodologie de la dissertation cela correspond. Si vous ne l’avez pas lu, je vous invite à lire d’abord cet article sur la manière de bien commencer sa dissertation de philosophie ou si vous préférez la vidéo c’es t ici.

Sujet : « L’homme est-il à part dans la nature ? » (Exemple de dissertation de philosophie)

Petit rappel de la structure de l’introduction. Pour un exemple d’introduction de dissertation en vidéo c’est ici .

exemple de dissertation philosophique sur la verite

Introduction

Vinciane Despret, philosophe et psychologue, remarque combien les hommes sont enclins à se considérer eux-mêmes comme exceptionnels. Mais, à ses yeux, c’est oublier que nous sommes aussi de grands destructeurs ou si l’on peut dire des êtres particulièrement nuisibles pour les autres, pour nous-mêmes et pour la nature. Ce faisant, elle considère bien les hommes comme « à part » dans la nature, du moins par nos capacités de destruction. Mais, est-il réellement justifié de dire que nous sommes à part dans la mesure où nous restons dépend d’une nature qui peut également nous détruire en tant qu’espèce ? (Accroche qui propose une première réponse au sujet et formule un début d’objection ) Alors, l’homme est-il réellement à part dans la nature ? (Rappel du sujet) A première vue , et si l’on se fie à la manière dont les hommes se considèrent eux-mêmes depuis des siècles, l’homme est bien à part dans la nature car il serait doté de facultés exceptionnelles telles la conscience, un langage riche et articulé, une raison ou encore des cultures variées et complexes qui l’éloignent toujours davantage de la vie animale. Mais, notre tendance à nous considérer comme supérieurs, ne nous fait-elle pas oublier que notre espèce comme toutes les autres est le produit de l’évolution des espèces ? Ainsi, on pourrait dire que l’homme n’est pas particulièrement à part. L’être humain reste une espèce qui, par le fait du hasard, a développé une raison, une conscience de soi, autant de facultés qui sont devenues la norme chez l’homme car elles lui procurent un avantage et lui permettent d’étendre son influence ou peut-être son territoire. Ce mécanisme est le même pour toutes les espèces, pourquoi alors considérer l’homme comme à part ? (Problématique constituée d’une première réponse au sujet « A première vue », puis d’une objection à cette première réponse « Mais »). Nous verrons d’abord que l’être humain peut effectivement être considéré comme à part dans la nature. Puis, nous nous demanderons si cette idée que nous serions une espèce à part n’est pas une pure illusion. Enfin, nous envisagerons bien une spécificité humaine, mais qui au lieu d’être un privilège est plutôt une immense responsabilité. (Annonce du plan en 3 parties) .

Développement

Avant de rédiger le développement de l’exemple de dissertation de philosophie, petit rappel de la structure globale que doit avoir votre devoir. Le nombre des sous-parties est indicatif. Il doit y avoir au moins deux sous-parties par partie et pas plus de trois.

exemple de dissertation philosophique sur la verite

Attention, ci-dessous, je vais mettre des titres Première grande partie / premier paragraphe. Vous ne devez pas les mettre dans vos copies. Je les mets seulement pour que vous compreniez bien la structure. Afin que votre copie soit bien lisible, vous devez passer des lignes entre les grandes parties et revenir à la ligne + alinéa quand vous changez de paragraphe (ou sous-partie).

Première grande partie : l’homme est bien à part dans la nature

Premier paragraphe :.

L’être humain peut semble-t-il être considéré comme à part dans la nature car il est doté de facultés qui le rendent très différent des autres espèces. (Thèse générale du paragraphe qui répond au sujet) Certes, l’être humain appartient en un sens à la nature, car si l’on définit la nature comme l’ensemble de ce qui n’a pas été créé ou transformée par l’homme (définition de la nature) alors l’espèce humaine est bien naturelle. L’homme ne s’est pas créé lui-même, il est donc un être naturel au moins en partie. Mais, l’être humain à ceci de particulier que précisément il a cette capacité à transformer sa nature et à n’être pas totalement soumis à son instinct. Il peut se cultiver c’est-à-dire se transformer si bien qu’il peut devenir réellement très différent d’un autre être humain. (Argument formulé avec mes propres termes pour soutenir la thèse) Aux yeux de Rousseau, ce qui fait la spécificité de l’être humain par rapport aux autres espèces, c’est sa capacité à « se perfectionner ». (Utilisation d’une référence à Rousseau qui justifie la thèse, avec utilisation du vocabulaire de l’auteur). Il remarque ainsi qu’un être humain peut, par les choix qu’il fait, aussi bien devenir un très grand artiste, sportif ou savant, qu’un toxicomane. C’est d’ailleurs lui qui pose la question « Pourquoi l’homme, seul, est-il sujet à devenir imbécile ? » et il y répond que c’est parce qu’il est le seul à être libre, c’est-à-dire à pouvoir ne pas suivre un programme inscrit à l’avance dans ses gènes et qui décide de son mode de vie. Ce que l’on appelle communément un instinct. L’homme peut donc se perfectionner toute sa vie, là où l’animal va très rapidement cesser de changer dès lors qu’il est adulte. (Développement en utilisant les arguments que l’auteur utilise pour justifier sa thèse) Nous pouvons donc dire que l’homme est bien à part dans la nature, car il a cette capacité de se perfectionner que n’ont pas les autres espèces. (Retour au sujet : le but est de rappeler en quoi ce que l’on vient de dire répond au sujet)

(Suite à venir)

▶️ Je vous montre comment développer une sous-partie en vidéo ci-dessous :

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Je trouve vos articles très intéressants. Dommage, quelques coquilles!!!

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La vérité peut-elle être relative ?

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La raison et le réel

Antilles, Guyane • Septembre 2013

dissertation • Série S

La vérité peut-elle être relative ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet

La vérité désigne, dans son sens le plus général, le caractère des jugements (et des propositions qui les expriment) capables de fonder un accord entre les esprits. La vérité renvoie à des choses et à ce qu'on en dit. Elle désigne ainsi ce qui est, soit un fait (synonyme de réalité), soit une proposition.

Peut-elle être

L'expression interroge la possibilité au sens d'une éventualité pour une vérité d'être relative. Il s'agit aussi de se demander si c'est légitime, autrement dit de savoir si une vérité relative est encore une vérité.

Relatif désigne ce qui n'a pas sa raison d'être en soi : dépendant, imparfait, ou à resituer dans un contexte. Il s'oppose à absolu qui désigne ce qui se suffit à soi-même pour exister, pour être vrai : indépendant, autosuffisant, et par suite complet, total.

Dégager la problématique et construire un plan

La problématique.

La vérité, désignant l'exacte conformité entre un jugement et la réalité jugée, a pour caractéristique l'objectivité, c'est-à-dire qu'elle désigne ce qui n'est pas subjectif, relatif au sujet qui l'énonce. Dès lors qualifier la vérité de relative serait la confondre avec ce à quoi elle s'oppose : l'opinion, relevant d'un jugement subjectif, singulier.

Pourtant, si l'on considère l'histoire des sciences, on s'aperçoit qu'une vérité procède par réfutations et rectifications. Selon les époques, les méthodes et les choix des scientifiques diffèrent, le critère de vérité change : la vérité peut-elle être relative ?

Il s'agira d'abord de montrer que la vérité n'est pas relative en réfutant le relativisme qui confond la vérité et l'opinion.

Ensuite, il faudra nuancer ce propos par la description de la méthode expérimentale en science qui montre que la vérité n'est pas un absolu.

Enfin, une troisième partie établira que si la vérité est « construite » par le sujet de la connaissance, elle n'est pas pour autant une opinion.

Éviter les erreurs

Ce sujet est un sujet classique qui porte sur la notion très générale de vérité. Il ne faut pas se contenter de réciter le cours mais essayer de problématiser à partir du repère « relatif/absolu ». Il faudra également faire intervenir le repère « objectif/subjectif » pour traiter ce sujet.

Les titres en couleurs servent à guider la lecture et ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

« Cette phrase est fausse » est la formulation la plus simple du paradoxe du menteur. Ou bien la phrase est fausse, mais alors elle est vraie, ou bien elle est vraie, mais alors elle est fausse. Cet exemple souligne le décalage possible entre un énoncé et la réalité à laquelle il renvoie. La vérité se présente d'abord comme ce qui est formulé par une personne dans une proposition. Ainsi la vérité serait relative au sujet qui l'énonce. Mais alors la vérité peut-elle être relative ?

On a ici en filigrane le plan du devoir, les trois derniers paragraphes de l'introduction correspondant aux trois parties du devoir.

Qu'une vérité soit relative signifie qu'elle dépend du sujet qui l'énonce, qu'elle est subjective . Or s'il y a autant de vérités que d'individus, la communication devient impossible car chacun soliloque avec ses affirmations et ses définitions, et la vérité n'existe plus. Elle se confondrait avec l'opinion. La vérité doit être objective , c'est-à-dire universelle et nécessaire .

Pourtant, la vérité en science progresse grâce à de nombreuses rectifications, et même des réfutations. En ce sens elle ne serait pas non plus un absolu.

Il s'agira alors dans une dernière partie de se demander comment une vérité peut être construite par un sujet, tout en se distinguant de l' opinion .

1. La vérité n'est pas relative

A. le relativisme de protagoras.

Si la vérité désigne ce à quoi l'on donne son assentiment, alors elle dépend de chacun d'entre nous. Affirmer que la vérité dépend de nous c'est dire, pour reprendre le titre d'une pièce de Pirandello, À chacun sa vérité . Une telle conception relativiste est défendue par le sophiste Protagoras dans le ­ Théétète de Platon. « L'homme est la mesure de toute chose » signifie qu'il n'y a pas de vérité absolue mais une multiplicité de points de vue qui varient en fonction des individus, mais aussi en fonction des époques, des lieux ou des états d'âme d'un même individu.

La vérité ne serait donc qu'un ensemble d'opinions.

B. Réfutation du relativisme

Mais Socrate démontre l'impossibilité logique d'une telle idée : en affirmant « à chacun sa vérité », on prétend détenir une vérité et donc, soit c'est vrai mais ce n'est valable que pour celui qui le dit et cela ne vaut rien, soit c'est faux et donc il existe une vérité universelle.

C. Distinction entre vérité et connaissance

Le relativisme confond vérité et opinion. Or, par définition, la vérité ne renvoie pas qu'à un simple sentiment, mais à la conformité de l'objet avec l'idée que l'on s'en fait : la vérité est signe d'objectivité. Elle se distingue de l'opinion dans la mesure où la conformité a été justifiée, prouvée ou démontrée. La vérité doit être universelle (valable partout) et nécessaire (valable en tout temps). La science pourrait donc être le lieu privilégié de la vérité.

Ainsi la vérité ne peut être relative au sens où justement sa caractéristique est de restituer avec objectivité la réalité qu'elle désigne. La vérité ne doit pas dépendre du sujet singulier qui l'énonce, et c'est à ce titre qu'elle est universelle.

[Transition] Mais si la science est le lieu privilégié de la vérité comment expliquer l'évolution de lois scientifiques ?

2. La vérité en science n'est pourtant pas un absolu

A. l'histoire des connaissances est marquée par des ruptures et des progrès.

Il s'agit ici d'un exemple issu de l'histoire des sciences pour s'opposer à la première partie et assurer ainsi la transition avec la seconde.

Comment comprendre par exemple que la lumière fut d'abord expliquée par la théorie corpusculaire de Newton puis par la théorie ondulatoire de Fresnel, pour enfin être, aujourd'hui, théorisée sous forme de quanta ? L'histoire de la connaissance, qui est aussi l'histoire de ses erreurs , ne se confond pas avec l'histoire de la vérité. En effet, une connaissance qui se trouve infirmée, contredite, n'était pas en réalité une vérité, mais une erreur qui pendant un temps a donné l'illusion d'être une vérité.

B. La vérification d'une vérité en science

Dans le cas des sciences formelles comme les mathématiques, la vérification se fait par démonstration et calcul. Dans les sciences empiriques, en revanche, on parle plutôt de confirmation ou de corroboration . Karl Popper a montré qu'on peut établir expérimentalement la fausseté d'une hypothèse, alors qu'il n'est pas possible d'en établir la vérité. Lorsque l'hypothèse a passé avec succès un contrôle qui aurait pu la « falsifier », on « confirme » une vérité qui ne vaut que « jusqu'à preuve du contraire ».

C. Conventionnalisme et pragmatisme

La vérité est relative à des méthodes et des choix scientifiques . La vérité se décline selon différents modes et différents critères. Établir une vérité fait donc l'objet de méthodes variées. Que l'on préfère telle ou telle théorie géométrique pour comprendre l'espace (Euclide, Riemann…), telle ou telle conception de la lumière, la vérité désigne finalement le point d'accord entre les esprits d'une communauté de sujets. La vérité est relative à cette communauté : elle représente alors pour elle un ensemble provisoire de conventions concernant la méthode, l'objet d'étude ou encore le modèle d'explication.

Mais ce conventionnalisme renvoie à une conception pragmatique de la vérité : entre deux systèmes d'explication, on choisit le plus pratique, celui qui augmente l'efficacité de l'action (pour faire des prévisions, soigner, être le moins onéreux possible…).

Ainsi établir une vérité relève de différentes méthodes. La vérité dépend de nous personnellement car elle engage notre capacité à pénétrer le réel, mais aussi notre capacité à raisonner, à saisir une évidence.

[Transition] La vérité doit aussi dépendre d'un « nous » collectif, garant de l'intersubjectivité mais, quand ce « nous » ne fait que poser des conventions, c'est la valeur même de la vérité qui est remise en cause, puisqu'elle n'est plus un absolu.

3. La vérité n'est ni une opinion, ni un absolu

A. la structure a priori du sujet saisit des phénomènes.

Il s'agit maintenant de concilier l'idée que la vérité ne peut être relative et en même temps qu'elle n'est pas un absolu.

La vérité construite par le sujet ne se confond pas avec la réalité donnée. En effet, Kant explique dans la Critique de la raison pure que la vérité dépend de la structure a priori de l'esprit humain. Une connaissance est une synthèse, entre une intuition de la sensibilité et un concept de l'entendement, qui lui donne une forme. Toute donnée de l'expérience est donc saisie par des formes a priori de la sensibilité (l'espace et le temps) et des catégories de l'entendement.

De ce fait, ce qui est appréhendé par la raison n'est pas la réalité indépendante du sujet, la chose en soi, mais la réalité en tant qu'elle est saisie par l'expérience qu'en fait l'esprit humain. La vérité qui dépend de notre structure ne saisit que les phénomènes des choses.

B. L'objectivité est garantie

La connaissance avec Kant ne porte plus sur la chose en soi, mais sur le phénomène , l'objet en tant qu'il est perçu par un sujet. Dès lors, on ne peut plus considérer la vérité comme un absolu à atteindre puisqu'elle est relative au sujet de la connaissance. Mais cette structure du sujet (catégorie de l'entendement, formes de l'intuition, c'est-à-dire espace et temps) étant commune à tout sujet, l'universalité et la nécessité de la connaissance sont garanties, mais ce n'est qu'une connaissance des phénomènes.

C. La vérité comme valeur

Enfin, on peut préférer, à la vérité et à l'effort de la raison, le plaisir, le pouvoir ou l'action comme le revendique Nietzsche. Mais la valeur de la vérité ne peut se prouver, elle ne peut se baser sur elle-même. La vérité est donc un choix ; elle dépend de nous car elle relève ainsi de notre liberté et de la définition que l'on donne à la dignité humaine. En ce sens, la vérité est relative au choix que fait le sujet de la considérer.

La vérité n'est pas relative au sujet de la connaissance dans la mesure où elle se distingue des opinions par son caractère objectif , c'est-à-dire universel et nécessaire.

Pourtant une vérité dépend des choix méthodologiques des scientifiques qui l'établissent. Les connaissances ont une histoire qui montre qu'une vérité est avant tout une hypothèse que l'on a confirmée, et cela jusqu'à preuve du contraire. La vérité est établie selon des choix conventionnels et pratiques .

La vérité fait l'objet d'un travail de traduction, de représentation et de formulation. Sans être le pur produit d'une invention subjective, la vérité mêle à la fois la réception d'une réalité et sa transformation. En ce sens elle n'est pas un absolu non plus. Si la vérité dépend du sujet de la connaissance, ce n'est pas dans le sens où elle serait relative à chacun mais c'est parce qu'elle dépend de la structure de tout sujet intelligent et capable de représenter logiquement la réalité. La raison du sujet serait alors le garant de son universalité.

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  • Dissertation

Exemple de dissertation de philosophie

Publié le 26 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Voici des exemples complets pour une bonne dissertation de philosophie (niveau Bac).

Vous pouvez les utiliser pour étudier la structure du plan d’une dissertation de philosophie , ainsi que la méthode utilisée.

Conseil Avant de rendre votre dissertation de philosophie,  relisez et corrigez  les fautes. Elles comptent dans votre note finale.

Table des matières

Exemple de dissertation de philosophie sur le travail (1), exemple de dissertation de philosophie sur le concept de liberté (2), exemple de dissertation de philosophie sur l’art (3).

Sujet de la dissertation   de philosophie  : « Le travail n’est-il qu’une contrainte ? ».

Il s’agit d’une dissertation de philosophie qui porte sur le concept de « travail » et qui le questionne avec la problématique « est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ? ».

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exemple de dissertation philosophique sur la verite

Sujet de la dissertation   de philosophie  : « Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ? ».

Cette dissertation de philosophie sur la liberté interroge la nature de l’Homme. La problématique de la dissertation est « l’’Homme est-il un être libre capable de faire des choix rationnels ou est-il esclave de lui-même et de ses désirs ? ».

Sujet de la dissertation   de philosophie  : « En quoi peut-on dire que l’objet ordinaire diffère de l’oeuvre d’art ? ».

Cette dissertation sur l’art et la technique se demande si  l’on peut désigner la création artistique comme l’autre de la production technique ou si ces deux mécanismes se distinguent ?

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Exemple de dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 23 mai 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/exemple-dissertation-philosophie/

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Justine Debret

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Notion : la vérité

Ce cours sur la vérité vous aidera à préparer l'épreuve de philosophie du bac, quelle que soit votre filière (L, ES, S).

Au programme : le scepticisme, le doute radical de Descartes et l'expérience du cogito...

Sujet possible : Peut-on atteindre une vérité certaine ?

Il semble que nous formulions fréquemment des vérités incontestables : « il fait beau aujourd’hui », quand le soleil brille et qu’aucun nuage n’est visible à l’horizon ; « 3 X 3 = 9 » quand nous récitons nos tables de multiplication, ou encore quand nous nous bornons à constater un fait : « j’ai rencontré Jean hier », etc.

Pourtant, est-ce réellement le cas ? Pouvons-nous réellement formuler des jugements dont la vérité ne fait aucun doute ?

Le scepticisme est précisément une doctrine qui nie cela.

Le Scepticisme : la vérité est inatteignable

Cette doctrine repose sur l’idée que l’ensemble de nos idées et concepts sont faux. Il devient alors inutile de les utiliser, et par conséquent de penser.

Pyrrhon, le premier sceptique, résumait cela ainsi : Aucune chose n’est plus ceci que cela . Lorsqu’on comprend cela, on arrête de formuler des opinions sur les choses : c’est la fameuse suspension de jugement sceptique (épochè).

Etonnamment, on atteint alors une forme de bonheur : on devient impassible, serein, puisque ce qui nous trouble et nous rend malheureux, ce sont certains jugements. Si l’on juge que la mort est un mal par exemple, on est angoissé à l’idée de mourir. Mais si l’on ne fait plus aucun jugement, plus aucune cause de trouble ne vient nous affecter.

Pourquoi les sceptiques doutent-ils que l’on puisse atteindre une vérité certaine ?

Ils se basent sur un ensemble d’arguments appelés tropes sceptiques . Voici certains d’entre eux.

-le désaccord des sages : aucune vérité n’est admise comme certaine par l’ensemble des systèmes philosophiques. Aristote contredit Platon, le stoïcisme contredit l’épicurisme, et aucune idée ne fait l’objet d’un consensus.

-la relativité des moeurs : les peuples adoptent différentes règles de vie et aucune règle ne fait l’objet d’un consensus universel. Ce qui semble cruel et interdit dans un pays sera toléré, voire encouragé dans un autre. Une idée que Pascal (qui n’est pas un sceptique) résume des dizaines de siècles plus tard ainsi : Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà .

-les erreurs des sens : nos organes des sens n’ont pas exactement la même constitution donc chacun voit et entend différemment des autres. Surtout nos sens nous trompent : un bâton plongé dans l’eau paraît brisé, une tour carrée paraît ronde de loin, etc.

-l’inutilité de la démonstration : si l’on propose un argument pour fonder une idée, il faudra prouver cet argument par un autre argument, qui lui-même devra être prouvé, etc. On est donc confronté à une régression à l’infini, puisqu’il faudra toujours une démonstration pour fonder la démonstration antérieure, ce qui rend inutile toute argumentation.

Pyrrhon, le premier sceptique, menait une vie en accord avec ses principes. Il partait au hasard (puisque rien ne lui prouve qu’il vaut mieux être ici que là), marchait au-devant des précipices (puisque rien ne lui prouve que la mort est un mal), heureusement retenu par ses disciples.

Un jour il s’enfuit devant un chien, et moqué par ses disciples, répondit qu’ il est difficile de dépouiller l’homme de fond en comble (de ses jugements).

On le voit : les arguments sceptiques pour montrer qu’on ne peut atteindre une vérité certaine sont nombreux.

Néanmoins, n’est-il pas possible de trouver une vérité certaine, qui résiste aux arguments sceptiques ?

C’est là le pari que relève Descartes.

Le cogito comme vérité indubitable : Descartes

Descartes dans ses Méditations métaphysiques cherche une vérité certaine. Remettant en cause l’enseignement qu’il a reçu, il concède aux sceptiques que l’on peut remettre en question la plupart des idées considérées à tort comme certaines par le sens commun.

On ne peut par exemple se fier au témoignage des sens. Reprenant les exemples du bâton brisé et de la tour, il remarque qu’ il est de la prudence de ne se jamais fier entièrement à ceux qui nous ont une fois trompé .

Les vérités mathématiques sont-elles certaines ? Peut-on douter que 2+3=5 ou que deux droites parallèles ne se coupent jamais ?

Descartes fait observer que Dieu, dans sa toute-puissance, est en mesure de nous tromper sur ces points.

Ou plutôt, puisque Dieu dans son infinie bonté ne peut être suspect d’un tel comportement : on peut imaginer qu’un malin génie a assez de puissance pour nous faire croire à de telles idées, alors qu’elles sont fausses.

Il faut donc partir de la pire des hypothèses, celle selon laquelle un malin génie , un je ne sais quel trompeur très puissant et très rusé […] emploie toute son industrie à me tromper toujours , et voir si même ainsi, il existe une vérité qui peut résister et être considérée comme certaine.

C’est le cas. Si on part de l’idée sceptique que tout est douteux, alors il est certain que je doute (de tout). Si je doute, je pense. Si je pense, je suis. Ainsi que Descartes le résume dans le Discours de la méthode : Je pense donc je suis . C'est là la vérité certaine que nous cherchons, découverte au terme de l’expérience du cogito .

Dans les Méditations métaphysiques , Descartes la formule ainsi : Je suis, j’existe est nécessairement vraie toutes les fois que la prononce ou que je la conçois en mon esprit .

Quel est ce « Je » dont Descartes a prouvé l’existence ? Ce n’est pas une âme, ni un corps, (la signification de ces termes est douteuse), mais simplement une « chose qui pense ». Voici la seule chose certaine qu’on peut dire concernant la nature du sujet pensant.

Or de cette première vérité indubitable, Descartes va déduire d’autres vérités, concernant le monde, ou Dieu. Par exemple, il va déduire l’existence de Dieu de la présence en nous de l’idée de Dieu. J’ai en moi l’idée de Dieu, donc il existe car ce n’est pas moi, être fini qui ai pu créer cette idée d’un être infini (l’effet ne peut pas être supérieur à la cause).

On le voit donc : il existe des vérités certaines qui résistent au doute sceptique.

Néanmoins on peut se demander s’il existe des vérités absolues, et si toute vérité n’est pas relative .

La vérité relative : Protagoras

On a jusqu’à présent entendu par « vérité » des propositions universelles , valant pour tous les temps et tous les pays, de type : « la somme des angles d’un triangle est de 180° ». Ne peut-on imaginer plutôt que chacun a sa vérité, et que celle-ci n’est valable que pour celui qui l’énonce ?

C’est là l’idée de Protagoras : L’homme est la mesure de toute chose . Cela signifie que chacun porte en soi sa vérité, et il n’en est pas qui soit moins estimable que d’autres. Si l’on trouve qu’un tableau n’est pas beau, ce sera là pour nous une vérité. Si notre voisin trouve qu’il s’agit là d’une œuvre magnifique, ce sera pour lui une vérité : on ne peut hiérarchiser ces deux positions en montrant pourquoi l’une est meilleure que l’autre.

On peut généraliser cela à l’ensemble des idées que nous adoptons. Ainsi par exemple, les normes morales : si un peuple a décidé d’admettre le cannibalisme, on ne peut le condamner : ce sont là les normes qu’il a décidé d’adopter, et qui ne sont pas moins vraies que les normes judéo-chrétiennes qui interdisent le cannibalisme.

Voici comment Platon résume la pensée de Protagoras, dans le Théétète :

SOCRATE : « Il semble bien que ce que tu dis de la science n’est pas chose banale [152a] ; c’est ce qu’en disait Protagoras lui-même. Il la définissait comme toi, mais en termes différents. Il dit en effet, n’est-ce pas, que l’homme est la mesure de toutes choses, de l’existence de celles qui existent et de la non-existence de celles qui n’existent pas. Tu as lu cela, je suppose ? THÉÉTÈTE : Oui, et plus d’une fois. SOCRATE : Ne veut-il pas dire à peu près ceci, que telle une chose m’apparaît, telle elle est pour moi et que telle elle t’apparaît à toi, telle elle est aussi pour toi ? Car toi et moi, nous sommes des hommes. THÉÉTÈTE : C’est bien ce qu’il veut dire. SOCRATE : Il est à présumer qu’un homme sage ne parle pas en l’air. Suivons-le donc. N’arrive-t-il pas quelquefois qu’exposés au même vent, l’un de nous a froid, et l’autre, non ; celui-ci légèrement, celui-là violemment ? THÉÉTÈTE : C’est bien certain. SOCRATE : En ce cas, que dirons-nous qu’est le vent pris en lui-même, froid ou non froid ? ou bien en croirons-nous Protagoras et dirons-nous qu’il est froid pour celui qui a froid, et qu’il n’est pas froid pour celui qui n’a pas froid ? THÉÉTÈTE : Il semble bien que oui. SOCRATE : N’apparaît-il pas tel à l’un et à l’autre ? THÉÉTÈTE : Si »

On le voit : le relativisme déconstruit la notion de vérité, et on ne sait ce qu’il en reste, après une telle opération. Néanmoins, si l’on admet le concept de vérité relative, alors on atteint une forme de certitude : il est certain que pour moi, il fait froid, ou que le tableau n’est pas beau. Il suffit d’être à l’écoute de ce que je ressens pour atteindre une vérité certaine.

On voit qu’il existe des vérités certaines. Si l’on n’est pas convaincu par la vérité absolue telle que Descartes pense l’avoir mise au jour dans l’expérience du cogito, rien ne nous empêche de restreindre nos ambitions et d’admettre qu’il existe au moins, des vérités relatives certaines.

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Sujets de réflexions philosophiques : La vérité

mis à jour le 26/08/2008

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mots clés : philosophie , raison , réel , vérité

La vérité :

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niveau : tous niveaux, Terminale

type pédagogique : sujet d'examen

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exemple de dissertation philosophique sur la verite

  • Philosophie

Corrigé d’annales de bac – Philosophie ES 2018 – Dissertation

  • Damien De La Rocque
  • 19 Déc 2019

À lire dans cet article :

Parcoursup

Voici le corrigé des annales du bac de philosophie de 2018 donné en ES : Toute vérité est-elle définitive ? C’est un sujet compliqué. D’abord parce que la notion de vérité est très loin d’être évidente. Ensuite parce que le mot ” définitif ” nous laisse un peu désemparés.

Remarques sur le sujet des annales de bac de philosophie de 2018

  • Il faudra bien traiter le ” toutes ” : la négation du sujet est en effet ” Certaines vérités ne sont pas définitives “. Il s’agit de trouver lesquelles.
  • L’approche dite typologique sur ce sujet est ainsi incontournable. Dresser une typologie, c’est voir que le sujet se donne différemment pour différentes vérités : vérité religieuse, philosophique, scientifique…
  • Sur une question fermée comme celle-ci, il faut absolument faire simple en termes de plan : répondre d’abord par oui, puis par non, et enfin trouver une notion qui permette de sortir de l’opposition dialectique. Ici une question intéressante à se poser est celle de l’expression de la vérité.

Définir les termes du sujet

Voici les définitions à garder à l’esprit pour traiter le sujet des annales de bac de philosophie de 2018.

Au sens augustinien, veritas est adequatio intelectus et rei , la vérité est l’adéquation entre la réalité et l’intellect.

La vérité peut être démontrée de différentes manières :

  • Par l’expérience : on vérifie un énoncé par son efficacité dans le réel (par exemple un énoncé mathématique)
  • Par la logique : certains énoncés sont vrais a priori . Kant distingue en ce sens les jugements analytiques (qui sont des jugements liant la proposition 1 et la proposition 2 par un lien logique : de telle manière que la proposition 2 ” existe ” déjà dans la proposition 1) et les jugements synthétiques (la proposition 2 ” apporte ” quelque chose qui n’était pas contenu dans la proposition 1). Pour lui, ces deux types de jugements peuvent être vrais a priori, grâce à ce qu’il appelle les ” catégories ” de l’entendement humain, autrement dit, les structures logiques.
  • Par l’opinion : tout le monde croit la même chose, elle doit donc être vraie. Par exemple, tout le monde croit que nous ne vivons pas dans un rêve, cela doit être vrai.
  • Par la cohérence : ce qui est vrai est organisé. Deux propositions vraies ne peuvent ainsi pas être contradictoires.

On peut parler de vérité dans les champs suivants :

  • En histoire : par exemple la question de la vérité du génocide arménien a fait débat en France
  • En philosophie
  • En politique : un homme politique peut-il dire toute la vérité ? Tout le monde doit-il croire dans la même vérité pour vivre ensemble ?
  • En religion

Scellée. Autrement dit, non négociable, immuable, exprimée une fois pour toutes.

Le caractère définitif d’une vérité doit ainsi être fixé par quelqu’un, et il faut voir s’il est reconnu par tous.

Problématiser le sujet : “Toute vérité est-elle définitive ?”

Voici les grandes pistes pour problématiser le sujet des annales de philosophie de 2018.

Selon un premier point de vue, la vérité est Une et en tant que telle toujours définitive. Que l’on parle de la vérité comme ” réel du réel ” ou comme expression de ce réel, une fois que l’esprit l’a comprise, elle est définitivement entendue. Si elle n’est pas définitive ainsi, c’est qu’il ne s’agit pas vraiment d’une vérité. Selon un second point de vue, la vérité ne désigne pas le réel profond, mais le discours qu’on porte dessus, toujours faillible car dépendant du langage, et imparfait car portant sur un monde mouvant. L’esprit humain ne peut saisir en une formule ni même par l’intuition un monde toujours indéterminé, et la vérité désigne davantage une démarche, qui n’est jamais fermée, qu’une proposition que l’on peut considérer comme acquise.

Ma problématique porterait ainsi sur la tension entre la vérité comme ” réel du réel “, que le sage cherche à atteindre, et l’expression de cette vérité. La vérité, entre énoncé et objet de recherche, peut-elle trouver les moyens de s’exprimer de manière définitive ?

Plan possible pour le sujet d’annales de philosophie de 2018

I – Toute vérité assurée est aussi définitive.

II – Toutes les vérités ne peuvent être fixées définitivement ; la vérité est davantage une quête d’elle-même.

III – La vérité peut toujours être exprimée comme mystère et chemin, et fixée donc de manière définitive et atemporelle, mais qui nécessite que le sujet se l’approprie.

Plan détaillé du sujet : “Toute vérité est-elle définitive ?”

La première partie de la correction des annales de philosophie de 2018

a) La vérité est d’abord immuable et donc définitive.

Pour Platon la Vérité est dans le monde des Idées qui est un monde éternel portant les essences des objets que nous côtoyons ici-bas. Dans le mythe de la caverne (dans La République ) il explique comment l’homme peut, en se détournant de la caverne, c’est-à-dire du monde matériel où s’agitent des ombres, accéder au soleil des Idées. L’homme a alors une fois pour toutes été en contact avec la Vérité.

b) La vérité ne peut porter que sur le passé ou l’atemporel : ainsi tout énoncé de la vérité, s’il est effectivement vrai, est définitif.

C’est en ce sens que Hegel a dit que ” la chouette de Minerve prend son envol au crépuscule ” : le philosophe ne peut recueillir qu’une totalité en fin de vie, auparavant la vérité n’existe pas car l’histoire n’a pas mené son mouvement à terme. On peut alors bien, puisque les faits sont connus dans leur entièreté, établir leur vérité de manière définitive. Mais cela est également possible pour les vérités n’appartenant pas au temps : ainsi des vérités religieuses. Pour les musulmans par exemple, le Coran fixe la vérité en matière métaphysique de manière définitive. Il en va de même de vérités scientifiques comme les grands énoncés mathématiques par exemple.

c) Toute vérité est définitive pour qui l’énonce.

Il est très important d’apporter ce questionnement à la réflexion : qui sanctionne le caractère définitif d’une vérité ? Certaines vérités sont des vérités au sens subjectif, et non pas des vérités absolues ; Jean-Paul II dans Splendeur de la vérité affirmait ainsi qu’on peut être authentiquement et honnêtement dans l’erreur. Dès lors, le sujet peut parfaitement affirmer comme vérité ce qui n’est en réalité que véracité (vérité subjective) ; et quand il le fait il engage son affectivité dans son propos. La vérité est en ce cas définitive pour lui, même si elle ne l’est pas universellement.

La deuxième partie de la correction des annales de philosophie de 2018.

a) La vérité est davantage une démarche, que l’on ne peut fermer en disant qu’elle est définitive, au risque de la mettre en danger

Comme disait Nietzsche, ” la vérité avance à pas de colombe ” ; la vérité est avant tout un élan vers la vérité, plutôt qu’un contenu fossilisé. Karl Popper, dans La logique de la découverte scientifique (1934), va encore plus loin : il parle pour un énoncé scientifique de ” critère de falsifiabilité ” ; en sciences, une proposition n’est vraie que si elle est potentiellement falsifiable, c’est-à-dire qu’elle est vraie dans la mesure où elle n’a pas encore été remise en question.

b) Dans certains champs de la pensée on ne peut pas établir de vérité définitive

En sciences, des vérités peuvent être établies de manière définitive : si comme le disait Fontenelle le monde est en plus grand ce qu’une montre est en petit, des lois existent qui le régissent et ces lois sont connaissables. En philosophie en revanche, il est difficile d’établir des vérités ; toute vérité est dépendante d’un point de vue plus général sur le monde. En histoire, de même : la mémoire a tendance à voir les choses d’après le prisme des enjeux du présent ; établir une vérité de manière définitive met une barrière à une archéologie du passé toujours insatisfaite d’elle-même qui est l’horizon de la science historique.

c) En réalité le concept même de vérité est une erreur au vu de la nature mouvante du monde ; celui-ci n’étant jamais définitif, il ne peut y avoir d’autre vérité définitive que son éternel mouvement

C’est en tout cas ce que dit Nietzsche au long de son œuvre : tout est toujours en perpétuel devenir, et il est ainsi ridicule de vouloir essentialiser le monde. Vouloir fixer des vérités définitives, c’est se chercher, dans son vocabulaire, un ” arrière-monde ” pour fuir l’angoisse de l’éternel possible.

La troisième partie des annales de philosophie de 2018.

a) Des vérités philosophiques, historiques, scientifiques, artistiques, peuvent être exprimées dans le langage, sous réserve de sa purification

C’est toute l’ambition du courant de la philosophie analytique, mené en France par Jules Vuillemin, et dont un des plus éminents représentants est Ludvig Wittgenstein. Dans leur esprit, des vérités peuvent bien être exprimées de manière définitive, mais il faut au préalable procéder à une purification du langage, en évinçant par exemple tous les termes vides de sens, ou toutes les mauvaises connexions logiques. Toutes les vérités ne peuvent cependant être mises en mot : ” ce dont on ne peut parler, il faut le taire “, écrit Wittgenstein.

b) On peut exprimer la vérité par morceaux ; toute vérité ne peut être définitive, mais des fragments de la vérité peuvent prétendre à l’universalité

La Bruyère, dans ses Caractères, La Rochefoucauld, dans ses Maximes , ne veulent pas exprimer la Vérité toute entière, mais simplement des fragments de celle-ci, dans un style lacunaire qui ne délivre ainsi pas la vérité dans le contenu à proprement parler mais aussi dans le style de l’expression. C’est que la vérité n’est pas seulement rationnelle, elle est aussi, comme l’ensemble de l’expérience humaine, parée de mystère, et l’intuition indicible s’approche parfois davantage de la vérité qu’un enchaînement rigoureux de formules mathématiques.

c) On peut enfin exprimer la vérité de manière définitive par d’autres moyens que le langage

La musique est un moyen d’exprimer une vérité de manière définitive : Vladimir Jankélévitch a ainsi écrit que la musique de Fauré permettait de comprendre l’idée de la mort. La poésie exprime aussi des vérités : le haïku japonais exprime ainsi le mujo , l’impermanence du monde… Vérité des vérités, puisqu’elle empêche l’existence de toutes les autres.

Conclure le devoir

Voici un exemple de conclusion rédigée pour le corrigé des annales de philosophie de 2018.

En conclusion, toute vérité n’est pas définitive car la plupart sont toujours insuffisamment formulées. L’intellect humain, limité, ne peut jamais contenir en lui le réel. La vérité doit ainsi se donner comme un chemin, toujours à parcourir.

N’hésitez pas à consulter d’autres dissertations des annales de philosophie corrigées , ou le commentaire de texte corrigé des annales de philosophie de 2018.

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Philo: Exemple de Dissertation

Le cas d’une dissertation philo rédigée et corrigée.

La dissertation en philosophie est un exercice difficile car elle suppose la maîtrise d’une méthode et d’une structure déterminée.

Nous vous donnons donc un exemple de dissertation rédigée et corrigée par un professeur , tant d’un point de vue méthodologique (forme) qu’éditorial (fond).

Nous avons volontairement choisi un sujet de dissertation très classique en terminale philo : “La liberté est-elle une illusion ?” (fréquent pour les terminales littéraires )

La liberté est-elle une illusion ?

Travail préparatoire.

A) L’analyse des termes du sujet :

1) La liberté  : Il s’agit de toujours partir de la conception spontanée, immédiate que l’on se fait de la liberté, celle de l’ « homme de la rue » qu’aurait pu interroger Socrate. Ainsi, la liberté, c’est «  faire ce que l’on veut  », elle correspond, semble-t-il à la toute-puissance de la volonté de chacun. Spontanément, tout individu se sent libre dès lors qu’il peut accomplir tous ses désirs , toutes ses envies.

Or l’expérience ordinaire de la vie montre aussi, paradoxalement, l’être humain soumis à de nombreuses contraintes à la fois externes (physiques, sociales, politiques) et internes (instincts, habitudes, passions) qui pèsent sur sa liberté et qu’il lui est difficile voire impossible de surmonter totalement de sa propre initiative. Dès lors, le sentiment de liberté ne serait-il qu’illusoire ?

2) l’illusion  : Il s’agit de saisir l’importance de ce terme à distinguer de l’erreur . L’illusion procède certes de l’erreur en ce qu’elle trompe l’individu, mais elle procède également de la mystification . Qu’est-ce à dire ? Tout individu est responsable de ses erreurs et dispose du pouvoir de les corriger. En revanche, dans l’illusion, qui peut être à la fois individuelle et collective, nous serions victimes d’une puissance trompeuse impossible à vaincre .

La question qui s’impose est donc la suivante : Quel type de désir proprement humain se trouve à la racine d’une illusion ? Ou bien quel besoin l’homme cherche-t-il à satisfaire dans la pérennité d’une illusion ?

B) Repérer les notions du programme en jeu dans le sujet  : la liberté, la conscience et l’inconscient, le désir.

C) Problématiser le sujet  : Si tout individu éprouve un sentiment immédiat de liberté, cette conviction renvoie-t-elle à une croyance illusoire ou à une véritable connaissance de soi ? L’objectif consistera donc à faire la part de ce qui relève d’une liberté réelle, repérable, de ce qui relève d’un désir infondé de liberté, dans un souci de lucidité et de vérité.

D) Mobiliser des références utilisables  :

– Platon, dans le Gorgias , dénonce la confusion commune entre la liberté du sage et la réalisation impulsive de tous ses désirs.

– Descartes, dans La Méditation quatrième , donne une définition du libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu.

– Spinoza, dans L’Ethique , montre que la conscience d’exister n’implique pas nécessairement la liberté humaine.

E) Elaboration du plan : elle doit obéir à la règle du « plus proche au plus lointain », c’est-à-dire aller de l’explicite à l’implicite, du plus évident au moins évident.

Exemple de plan possible :

I) La liberté est un sentiment immédiat : la thèse du libre arbitre

II) La critique déterministe du libre arbitre

Iii) la liberté est à conquérir : de la libération à la quête d’autonomie, introduction à la dissertation.

1) Amorce : Il nous faut partir de ce constat de départ que le sentiment commun et immédiat éprouvé par tout homme est de se sentir libre : en effet, chaque homme peut faire l’expérience, du moins intérieure, d’une liberté de penser et d’agir, indépendamment de toute contrainte extérieure. Cette conviction intérieure est donc profondément ancrée en chacun de nous.

2) Annonce du sujet et problématisation  : Cependant, la liberté ne serait-elle pas une illusion ? Ou pour le dire autrement, le fait de se sentir libre n’est-il pas susceptible de ne renvoyer qu’à une croyance illusoire ? Le sentiment immédiat de notre liberté est-il vrai, c’est-à-dire renvoie-t-il à une véritable connaissance de soi-même  ?

3) Annonce du plan d’étude : elle doit être suffisamment explicite sans en dire trop, sans être trop « lourde » : Nous tenterons, tout d’abord, d’évaluer la pertinence et les limites du sentiment spontané de liberté, commun à tous les hommes. Puis nous tâcherons de montrer que cette expérience immédiate du libre arbitre est susceptible de camoufler à l’homme une méconnaissance de lui-même. Enfin, une nouvelle tâche se dressera face à nous : la nécessité de reconstruire une nouvelle approche de la liberté humaine, si tant est qu’elle soit possible.

Développement de la dissertation : 1ère partie

I) Le sentiment immédiat de notre liberté : la théorie du libre arbitre

a) Tout homme se juge spontanément libre

Dans le langage courant, la liberté renvoie au pouvoir que possède tout homme de n’obéir qu’à lui-même, qu’à sa propre volonté, et d’agir uniquement en fonction de ses désirs, indépendamment de toute contrainte ou de toute pression extérieure.

Tout homme se sent donc spontanément libre, tout simplement parce qu’il se croit capable de faire des choix de petite ou de grande importance, de prendre des décisions , de petite ou de grande ampleur.

Autrement dit, tout homme, lorsqu’il porte un regard réflexif  sur lui-même, se juge spontanément libre, c’est-à-dire en mesure d’agir simplement en fonction de sa volonté .

La plupart des philosophes qui se sont prononcés en faveur de la liberté humaine, en faveur de l’existence du libre arbitre, ont accordé une grande valeur à l’expérience intime , immédiate que nous aurions, selon eux, de notre liberté : « La liberté de notre volonté, écrit Descartes ( Principes de la Philosophie , I, art.39), se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons ».

Transition : Faire le point et formuler une ou plusieurs questions permettant de poursuivre la réflexion : La liberté correspondrait donc à un sentiment intérieur , à une expérience immédiate en chaque homme. Or peut-on se contenter de cette expérience immédiate ou pour reprendre la formulation de Bergson , de cette « donnée immédiate de la conscience » ? Autrement dit, peut-on se contenter du  sentiment de notre liberté pour en déduire son existence certaine ? Est-il donc possible de faire une expérience de notre liberté qui puisse justifier ce sentiment ?

b) Peut-on prouver l’existence du libre arbitre ?

1) Première tentative de preuve : l’expérience de l’ âne de Buridan et la mise à jour de la « liberté d’indifférence »

Jean Buridan, philosophe français du quatorzième siècle, aurait, selon la légende, conçu une expérience imaginaire afin de prouver l’existence du libre arbitre  : la situation serait celle d’un animal, en l’occurrence un âne, ayant également faim et soif, et qui, placé à égale distance d’une botte de foin et d’un seau d’eau, hésite, se montre incapable de choisir, et finalement se laisse mourir.

Ce « protocole expérimental métaphysique » aurait donc pour objectif de prouver l’existence de la « liberté d’indifférence  » proprement humaine. En effet, nous avons tous déjà vécu une situation où les mobiles ou motifs en faveur d’un acte ou d’un autre étaient si équivalents , ou aussi contraignants l’un que l’autre, que nous nous sommes retrouvés incapables de faire un choix.

En effet, que se passe-t-il lorsqu’un individu se retrouve face à deux possibilités aussi équivalentes l’une que l’autre, lorsque rien ne puisse permettre de déterminer son choix ? Or ce qui permet à l’homme d’échapper à la situation absurde de l’âne mourant de faim et de soif entre une botte de foin et un seau d’eau, c’est qu’il dispose de cette liberté d’indifférence, c’est-à-dire de cette liberté par laquelle notre volonté a le pouvoir de choisir spontanément et de sa propre initiative.

Cette situation d’indifférence du choix prouve donc que l’homme est doté d’un libre arbitre, c’est-à-dire d’une capacité de choisir pouvant échapper à tout déterminisme . Pour Descartes, cette liberté d’indifférence, bien que considérée comme « le plus bas degré de la liberté », témoigne en même temps d’un pur libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu ( Méditation quatrième ).

2) Seconde tentative de preuve du libre arbitre : le crime de Lafcadio dans Les Caves du Vatican d’André Gide

André Gide, dans Les Caves du Vatican , cherche à illustrer la possibilité pour un être humain de réaliser un acte gratuit , c’est-à-dire un acte accompli sans raison, par le seul effet de sa liberté.

Dans le roman, le « héro » Lafcadio se rend à Rome par le train et se retrouve seul dans la nuit, ne partageant son compartiment qu’avec un vieux monsieur. Lafcadio se prend alors d’une idée folle :

« Là sous ma main, la poignée. Il suffirait de la tirer et de le pousser en avant. On n’entendrait même pas un cri dans la nuit. Qui le verrait…Un crime immotivé, quel embarras pour la police ».

Lafcadio se dit en effet, et à juste titre, que s’il n’a pas de mobiles pour réaliser ce crime, il n’a donc pas de motivations . Le lien entre l’acteur et l’acte commis est inexistant . Lafcadio prend d’ailleurs un soin tout particulier à renforcer la gratuité de son crime : il remet tout au hasard et se met à compter pour soumettre sa décision de passer à l’acte ou de ne pas passer à l’acte à l’apparition d’un feu dans la nuit. Or le hasard, c’est précisément ce qui est fortuit , c’est-à-dire dépourvu de toute intention consciente , donc de motivation intrinsèque… Et le crime a lieu.

3) Peut-on dire que l’acte de Lafcadio est un acte gratuit ?

Le mérite du roman d’André Gide est d’aborder la question suivante : Un acte gratuit est-il possible  ? Or deux critiques permettent d’être avancées pour remettre en cause cette possibilité :

La première critique consistera à remarquer que Lafcadio  fait reposer son passage à l’acte sur des signes extérieurs , en l’occurrence l’apparition ou la non apparition d’un feu dans la campagne. Son acte serait donc déterminé par une extériorité .

La seconde critique consistera à remarquer que l’absence de motivations dans l’acte de Lafcadio est tout sauf évidente : l’une de ses premières motivations ne serait-elle pas le désir même de se prouver à lui-même sa liberté ? Si bien qu’il est tout-à fait envisageable de soupçonner Lafcadio de prendre pour une absence de motifs ce qui ne serait au fond qu’une ignorance profonde des motifs de son acte.

L’ « acte gratuit » est donc une notion philosophiquement problématique : la volonté de prouver sa liberté par un acte supposé sans mobile constitue, par elle-même , un mobile.

Transition : Une nouvelle question se pose dès lors : le sentiment de liberté ou la volonté de réaliser un acte non déterminé ne seraient-ils pas qu’une croyance  ? Ne semble-t-il pas que ce ne soit que de façon illusoire et superficielle que je fasse l’ « expérience » de ma liberté, par ignorance des déterminations qui sont pourtant en jeu ?

Développement de la dissertation : 2ème partie

a) L’illusion anthropocentrique du libre arbitre : «  L’homme n’est pas un empire dans un empire  » (Spinoza)

Le projet philosophique de B.Spinoza, dans le sillage des travaux scientifiques de Laplace, est de dénoncer les illusions du libre arbitre .

C’est ainsi que dans la troisième partie de l’Ethique , dans la section intitulée  De l’origine et de la nature des affections , Spinoza rejette totalement l’idée selon laquelle l’homme occuperait une place privilégiée au sein de la nature.

Spinoza critique notamment Descartes qui conçoit l’homme comme «  un empire dans un empire  », ainsi que tous les philosophes qui croient que « l’homme trouble l’ordre de la Nature plutôt qu’il ne le suit, qu’il a sur ses propres actions un pouvoir absolu et ne tire que de lui-même sa détermination ».

Or l’objectif de Spinoza est bel et bien de montrer que l’homme suit les lois communes de la Nature , comme toutes les choses de ce monde.

b) L’illusion humaine de la liberté

C’est dans sa lettre à Schuller , extraite de sa Correspondance , que Spinoza dénonce l’illusion du libre arbitre . Il défend ainsi une position philosophique déterministe suivant laquelle tous les événements sont absolument nécessaires et le sentiment que nous avons d’être libres ne serait qu’une illusion naturelle  :

« Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent ».

Et Spinoza d’ajouter un peu plus loin : « Et comme ce préjugé est inné en tous les hommes, ils ne s’en libèrent pas facilement ».

Cette illusion naturelle de l’homme a donc deux causes d’après Spinoza qui justifient que l’homme s’illusionne et qu’il ne fasse pas seulement erreur. Premièrement, la source de l’illusion humaine du libre arbitre est l’ignorance des causes qui nous poussent à agir. Or à prendre les choses rigoureusement, l’homme est tout aussi déterminé à se mouvoir sous l’influence de causes externes qu’une pierre qui reçoit une impulsion. Les hommes se croient libres alors qu’ils sont contraints ou déterminés par leur nature. Deuxièmement, Spinoza précise bien que les hommes « se vantent » d’être libre car le désir d’être libre , même illusoire, est beaucoup plus valorisant pour l’orgueil humain que l’idée d’être totalement déterminé.

c) La liberté désigne alors la nécessité bien comprise

C’est ainsi que Spinoza ne fait pas consister la liberté, dans la lettre à Schuller , dans un libre décret mais dans une libre nécessité ou dans la nécessité bien comprise  : « j’appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ».

Tout comme les comportements des animaux sont déterminés par l’instinct, leur environnement ou des déterminations biologiques, les actes et les pensées des hommes le sont eux-mêmes par de multiples facteurs à la fois internes et externes dont on ignore le plus souvent l’existence et la puissance  : facteurs d’origine physiologiques, psychologiques, sociales, etc.

Dès lors, l’un des apports essentiels de la critique spinoziste du libre arbitre est de montrer que la croyance en l’existence du libre arbitre est la source d’ aliénation de l’homme. En effet, selon Spinoza, non seulement l’homme est déterminé mais cette illusion naturelle du libre arbitre nous déterminent à ne pas savoir que nous sommes déterminés, et ainsi à l’être d’autant plus sûrement. Or il n’y a pas pire esclave que celui qui se croit libre .

Transition : Il nous faut donc tirer les enseignements de la critique spinoziste du libre arbitre et reconnaîtreque l’idée d’une liberté spontanée ou d’un sentiment immédiat de liberté n’est plus tenable. Est-il dès lors possible de reconstruire une approche de la liberté qui soit accessible à l’homme ?

Développement de la dissertation ; 3ème et dernière partie

a) Être libre, c’est apprendre à se libérer des passions

Platon, dans le Gorgias , pose la question suivante : est-ce la vie de l’homme aux désirs insatiables ou celle guidée par la raison qui est la meilleure ? Dans ce dialogue qui met aux prises Socrate et Calliclès, ce dernier défend le droit au désir , comme un droit à être puissant, autrement dit à être capable de mettre les forces de son énergie et de son intelligence au service des passions , pour leur donner la plus grande ampleur possible.

C’est ainsi que Calliclès préfère les « tonneaux qui fuient » puisque « ce qui fait l’agrément de la vie, c’est de verser le plus possible ». En revanche, Socrate choisit la vie ordonnée , celle où les tonneaux du sage « seraient en bon état ».

Platon cherche ainsi à montrer, dans ce dialogue, l’illusion dans laquelle se trouvent les hommes comme Calliclès, qui croient qu’être libre consiste à faire ce que l’on veut, c’est-à-dire à réaliser tous ses désirs . Or une telle vie, guidée par des désirs multiples , polymorphes et surtout infinis , mène nécessairement au tourment et au malheur. En effet, le risque pour un homme comme Calliclès décidant de mener une vie intempérante et désordonnée est de devenir l’esclave de ses propres passions et désirs .

A cette vie désordonnée, Platon oppose une vie guidée par la raison , incarnée par la sagesse socratique . Socrate incarne, en effet, le sage qui sait distinguer entre les désirs à poursuivre ou à ne pas poursuivre, qui sait se gouverner lui-même et qui est en mesure d’accéder à une véritable autonomie de la volonté.

b) Être libre, c’est être responsable de ses actes

Par conséquent, l’entrée dans la liberté authentique , par opposition avec la liberté illusoire des désirs infinis, c’est l’entrée dans une véritable autonomie et c’est pouvoir devenir responsable de ses actes et pouvoir en répondre.

L’enjeu de l’entrée dans la liberté authentique est donc celui du rapport à soi-même et à autrui . La liberté entre alors dans le champ de la réflexion morale , sociale et politique . C’est ainsi qu’au sens moral et juridique, être libre, c’est pouvoir être reconnu autonome et responsable de ses actes, de ses choix, à la fois devant soi-même et devant la société à laquelle on appartient.

En conséquence, si la liberté est illusoire ou inaccessible, il semble que c’en soit fini de la responsabilité morale et juridique de tout individu, et par là même de la justice . Le fait que nous nous sentions, à tort ou à raison libre, exige donc que l’on agisse comme si on était effectivement libre .

c) La liberté comme condition de l’acte éthique

C’est ainsi que dans la première note de la préface à la Critique de la raison pratique , Kant affirme que la liberté est la condition de possibilité et l’essence   (la ratio essendi ) de la vie morale de l’homme, comme la vie morale de l’homme est ce par quoi l’homme connaît la réalité de sa liberté (elle en est la ratio cognoscendi ). Et Kant ajoute pour préciser : « (…) si la loi morale n’était pas d’abord clairement conçue dans notre raison, nous ne nous croirions jamais autorisés à admettre une chose telle que la liberté (…). En revanche, s’il n’y avait pas de liberté, la loi morale ne saurait nullement être rencontrée en nous ».

Ainsi, pour Kant, pour que l’homme soit moral, il faut qu’il soit libre, car s’il était forcé par une nature intelligible à la bonté, à la justice et à l’altruisme, il ne serait qu’un automate spirituel et s’il était forcé par sa nature sensible à l’égoïsme, il ne serait qu’un mécanisme matériel .

Conclusion de notre exemple de dissertation philosophique

1) Faire le bilan de la démarche poursuivie dans le devoir : La liberté humaine est-elle donc possible ? Nous avons pu comprendre, tout au long de notre travail, la difficulté qui existe à pouvoir saisir une véritable « expérience » de la liberté et, par conséquent, la difficulté à en prouver véritablement l’existence.

2) Répondre à la question initiale : La liberté est-elle une illusion ? Notre travail a, en tout cas, cherché à démontrer que si la croyance en une liberté immédiate était illusoire, voire naïve, la critique spinoziste nous a permis d’accéder à une approche de la liberté qui puisse permettre d’en préserver l’espoir  : en effet, si l’homme n’est pas libre, il lui est, en revanche, donné d’entrer dans un processus , dans une conquête assimilable à une libération par l’usage de la raison et par son entrée dans la morale et la vie sociale .

3) Si possible, proposer une ouverture à une nouvelle réflexion : Comment penser les conséquences d’une authentique libération de l’homme dans ses interactions morales, sociales et politiques ?

Vincent Boyer , professeur de philosophie à Paris.

> Version PDF de la dissertation corrigée .

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71 Comments

exemple de dissertation philosophique sur la verite

le langage animal

exemple de dissertation philosophique sur la verite

je dois reconnaître, moi qui enseigne depuis 10 ans en lycée, que votre exemple est un modèle pour les élèves de terminale philo. Merci donc de l’avoir partagé sur votre site.

Je crois qu’il faut souligner les dimensions politiques et psychologiques des l’explication du sujet.au fait l’individu se sent toujours déçu de ce qu’il en a tant rêve et lotrssu’il parvient a réalisé ce dont il z longtemps rêve et plannifie,il se rend compte que ce qu’il a réalisé n’est pas beaucoup de chose ,n’est pas a la hauteur de ses désirs.l’autre cote politique,tous les peuples qui ont combattu pour le printemps arabe et pour la liberté et au nom de la liberté se sont sentis déçus.de même les régimes comme le socialisme qui ont promis liberté aux peuples ont déçu les peuples

jardelin: merci bcp msr vincent votre dissertation m,a donné le gout de la lire, mrci d l,avoir publiée.

exemple de dissertation philosophique sur la verite

y aurait il la même chose pour le sujet “peut-on se mettre à la place d’autrui?” ??

C est formidable

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vraiment bien pourrais-je avoir une copie pour le sujet” les individus ont-il une prise sur le cour de l’histoire?”

une dissertation complète pour le sujet” les individus ont-il une prise sur le cour de l’histoire?”

dans la mesure ou l’homme est un ètre naturellement pensant et doté de raison a la capacité de distingué le bien du mal alors se mettre a la place d’autrui vu qu’il est notre semblable est possible dans ce cas.Mais en outre les sensation et sentiment qu’éprouve l’otre et ses désirs ne peut ètre en aucun cas les mèmes par ailleurs ce mèttre a la place d’autrui ne peut ètre perçu

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Elle est vraiment bonne….merci

Merci c’est agréable, pourrais-je avoir la correction de ce sujet la religion limite-t-elle la liberté humaine?

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car je ne sais comment vous remercier pour votre illustration. j’aurai encore besoin de vous dans le but de bien comprendre mes textes philosophiques. MERCI

n’ayant pa d citation,pourez t on partir des faits quotiens pour introduire

pourait je avoir une dissertation sur le sujet <<taisez vous les philosophes ici ne parlent que les scientifique»

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Peut-on avoir un exemple d’une dissertation comparative svp?

Sujet :l’homme est il un acteurs de l’histoire?

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Dissertation : le progrès des sciences entraînent -il la ruine de la philosophie?

merci a vous pour cette belle exemple

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Vraiment bonne !je suis en term l, cette dissert est PARFAITE. je cite aussi hobbes, dans la mienne et sartre dans un grand II

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votre site est tres benefique!!!! Merci!

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Vraiment bien mais j’ais besoin d’une copie pour ” l’homme d’action a t il raison de se moquer du philosophe”

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Elle est trop bonne seulmnt si vous pouriez en faire beaucoup dotre sa serai parfait!!!

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Faut-il croire sans expérimenté?

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Merci pour votre travail conséquent! Celui que mon professeur de philosophie ne remplie pas… Votre exemple clair et précis m’a permis d’enfin comprendre la méthode et de bien me préparer a mes épreuves. Encore merci Un bachelier

Mille fois merci!

mreci professeur

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Merci beaucoup pour votre parfaite illustration. Je voudrais savoir un peu d’éclaircissement sur l’idéalisme hegelien, le matérialisme marxiste et le positivisme d’Auguste Comte et en quoi ils s’opposent.

SUJET: Vanité des vanité, tout est vanité

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Vous ne mettez pas les parties en rapport, elles sont totalement isolées, et votre conclusion n’aboutit à rien.

Merci prof vincent BOYER

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Merci pour les informations

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C’est bien

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Vraiment j’apprécie beaucoup votre corrigé.

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la philosophie est elle importante dans la societe humaine?

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《la philosophie est indetacharble des preocupation de la vie》Expliquez svp

La philosophie est-elle un système?

merci de nous avoir escplicite ce sujet

merci bien prof vraiment c’est super, ca m’a permi de mieu comprendre certains details.svp je peux avoir de meme pour ce sujet:”toutes les passions sont sans eception mauvaises” svp

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Merci beaucoup. ..c’est très bien détaillé. Y a til la même chose pour :《peut on parler de la philosophie en ce 21èm siècle》..merci d’avance

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Pas forcément

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merci . la conscience est elle la marque de la grandeur de l homme?

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l’homme est le seul animal raisonnable , il est conscient de son inconscience et oui la conscience fait sa grandeur .

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merci beaucoup de nous facilite les techniques

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Je trouve que votre dissertation est très réussie merci…

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Est-Ce par la conscience qu’il faut définir l’homme ?

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merci beaucoup pour votre site

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Merci beaucoup. C’est une méthode très intéressante et belle. Pourtant, je me demande si nos deux heures de composition philosophique suffiront à produire un devoir assimilable à votre chef-d’œuvre

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Merci Avec ce site , je serai prêt pour mon exam

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Oui je pense que oui c’est la nature d’l être humain

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Le cour est bien rédigée

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Merci mais puis je avoir de l’aide svp “*la philosophie est elle un dire?”*

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Avec cette technique j’ai instrui des centaines de mes candidats pour le Baccalauréat philosophie. Vraiment merci

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C’est agréable à lire

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La philosophie n’est pas utile ?

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J’ai vraiment apprécié!

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Bonsoir à vous pour un tel sujet en philosophie La femme est-elle une source de vie ? quelle est la démarche à suivre

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Merci beaucoup pour cette bonne démarche très compréhensible.

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Svp. Pouvez vous m’aider à ce sujet : l’homme est-il un être de pulsion ?

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Svp. Pouvez vous m’aider à ce sujet: doit-on ne pas travailler ? Développement, Conclusion. Merci

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Doit-on admettre l’hypothèse de l’inconscient

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Une très bonne dissertation

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Merci la philosophie.com

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La société est-elle une prison ?

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 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

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« Les principes se sentent, les propositions se concluent et le tout avec certitude quoique par différentes voies et il est aussi inutile et aussi ridicule que la raison demande au cœur des preuves de ses premiers principes pour vouloir y consentir, qu'il serait ridicule que le cœur demandât à la raison un sentiment de toutes les propositions qu'elle démontre pour vouloir les recevoir. »

Blaise Pascal

Pensées , publié dans Revue des deux Mondes

Pascal énonce ici qu'il existe deux voies distinctes dans l'accès à la vérité. D'une part, le cœur, qui fournit les premiers principes. D'autre part, la raison, qui démontre ensuite des propositions à partir des principes établis par l'intuition du cœur. Ces deux modes d'accès au vrai garantissent la certitude des propositions.

La caverne de Platon

C'est dans La République que Platon expose l'allégorie de la caverne. Il s'agit d'illustrer la condition humaine, que le philosophe compare à celle de prisonniers dans une caverne . Il ne voient qu'un mur, ne pouvant pas bouger. Sur ce mur sont projetées les ombres de la réalité derrière eux, qu'ils ne voient pas. Pour eux, la réalité se résume donc aux ombres.

Platon explique ainsi que, comme l'homme enchaîné dans la caverne, les hommes ne voient que le reflet des idées, qu'ils prennent pour des réalités. Mais Platon suggère également, à l'aide d'un mythe, que les hommes ont une âme qui, avant d'être enfermées dans un corps, ont vécu et connu les idées sous leur forme la plus pure. La philosophie aide à se remémorer ces idées. C'est un peu comme si l'homme de la caverne était libéré, se retournait, et voyait enfin la réalité, connaissait la vérité. La vérité est en l'homme, dans son âme. Le chemin vers la vérité est la philosophie.

Les différentes valeurs données à la vérité

Platon : opinion droite et connaissance.

« Une opinion vraie n'est pas un moins bon guide, pour la rectitude de l'action, que la raison. [...] Mais ces opinions ne consentent pas à rester longtemps en place, plutôt cherchent-elles à s'enfuir de l'âme humaine ; elles ne valent donc pas grand-chose, tant qu'on ne les a pas reliées par un raisonnement qui en donne l'explication. »

IV e siècle av. J.-C.

Si l'opinion droite, c'est-à-dire un jugement qui est correct sans savoir pourquoi il est vrai, est efficace dans le domaine de l'action, elle a cependant moins de valeur que la connaissance. En effet, contrairement à la connaissance qui est justifiée, l'opinion droite n'est pas justifiée.

Kant : opinion, foi, savoir

« L'opinion est une croyance qui a conscience d'être insuffisante subjectivement aussi bien qu'objectivement. Quand la croyance n'est suffisante que subjectivement, et qu'en même temps, elle est tenue pour objectivement insuffisante, elle s'appelle foi. Enfin, celle qui est suffisante subjectivement s'appelle savoir. »

Emmanuel Kant

Critique de la raison pure

Dans cet extrait, Kant montre qu'un sujet adhère à un jugement selon trois modalités, qui sont trois degrés de certitude. Dans le cas de l'opinion, le sujet sait que son jugement est insuffisant aussi bien par rapport à l'objet de la connaissance que par rapport à sa propre conviction (il peut changer d'opinion demain). Dans le cas de la foi, le sujet sait que son jugement est insuffisant « objectivement » parce que la foi n'est pas un savoir, mais une croyance qui lui suffit « subjectivement » au sens où elle est la condition de son existence. Dans le cas de la connaissance, le sujet sait que son jugement est suffisant objectivement puisqu'il est vrai, et subjectivement puisqu'il entraîne la certitude proprement dite.

Le vrai comme évidence

« Toute science est une connaissance certaine et évidente. »

René Descartes

Règles pour la direction de l'esprit

Descartes associe la connaissance à la certitude et à l'évidence. Pour lui, est vrai ce qui est certain, évident, ou démontré à partir de principes évidents à l'aide des règles de démonstration de la logique.

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Commentaire philosophique

Un commandement ordonnant à chacun de chercher à se rendre heureux serait une sottise; car on n’ordonne jamais à quelqu'un ce qu'il veut déjà inévitablement de lui-même. Il faudrait que lui ordonner les lignes de conduite, ou plutôt les lui proposer, parce qu'il ne peut pas tout ce qu'il veut. Au contraire, ordonner la moralité sous le nom de devoir est tout à fait raisonnable, car tout le monde ne consent pas volontiers à obéir à ses préceptes, quand elle est en conflit avec des inclinations; et, quant aux mesures à prendre sur les façons dont on peut obéir à cette loi, on n'a pas à les enseigner ici, car ce qu'un homme veut à cet égard, il le peut aussi. Celui qui a perdu au jeu peut bien s'en vouloir à lui même ainsi qu'en vouloir à son imprudence, mais, s'il a conscience d'avoir triché (encore qu'il ait ainsi gagné), il doit se mépriser lui même nécessairement dès qu'il se compare avec la loi morale. Il faut donc bien que celle-ci soit autre chose que le principe du bonheur personnel. Car, être contraint de se dire soi même "Je suis un misérable, bien que j'aie rempli ma bourse", exige un autre critère de jugement que s'il s'agissait de s'approuver soi-même et de se dire : "Je suis un homme prudent, car j'ai enrichi ma caisse".

Kant, Critique de la raison pratique

la recherche du bonheur est-elle d’ordre moral ? Y-a-t-il un sens à parler d’un devoir de bonheur ? Faut-il, au contraire, que la moralité soit dissociée de la recherche du bonheur et pourquoi ?

Ce texte d’E. Kant a pour thème la relation entre bonheur et moralité. Plus exactement, il s’agit de comparer la recherche du bonheur à la notion de devoir moral en prenant pour critère les principes ou les normes de l’action. L’auteur en arrive ainsi à poser sa thèse selon laquelle le bonheur et la moralité s’opposent du point de vue des principes de l’action, et que donc la recherche du bonheur n’est pas de nature essentiellement morale. Le problème se pose donc de savoir pourquoi le bonheur et la moralité doivent être dissociés : la recherche du bonheur est-elle d’ordre moral ? Y-a-t-il un sens à parler d’un devoir de bonheur ? Faut-il, au contraire, que la moralité soit dissociée de la recherche du bonheur et pourquoi ?

Pour répondre à ce problème, le texte articule deux moments argumentatifs qui se répondent symétriquement : De la ligne 1 à 7, Kant commence par comparer le bonheur et la moralité du point de vue du commandement et en déduit sa thèse selon laquelle seule la moralité, contrairement au bonheur, est de l’ordre d’un devoir. Puis, de la ligne 7 à 13, l’auteur illustre sa thèse et, plus globalement, l’ensemble du raisonnement précédent, en prenant l’exemple du jeu d’argent, où il peut arriver que la recherche du gain (et donc du bonheur) passe par l’immoralité, ce qui confirme la thèse de l’opposition fondamentale entre moralité et bonheur.

Ce premier moment pose la thèse de l’opposition entre moralité et bonheur du point de vue des principes. Pour cela, Kant commence par une sorte de raisonnement par l’absurde partant de l’idée de « commandement » (ligne 1). En effet, l’idée de commander aux hommes de se rendre heureux semble « stupide » (ligne 2) puisque tous les hommes recherchent le bonheur. L’idée d’un devoir de se rendre heureux apparaît donc quasiment comme un non-sens car « on ne commande jamais à quelqu’un ce qu’infailliblement il veut déjà lui-même » (ligne 2). Dans cette optique, le bonheur est tellement désiré ou voulu qu’il ne peut pas être considéré comme un devoir : on n’oblige pas quelqu’un à faire ce qu’il fait déjà spontanément ou naturellement. On peut donc en déduire que l’idée d’un devoir n’a de sens que s’il commande ce que l’on ne désire pas naturellement ou spontanément. Certes, le commandement d’atteindre le bonheur peut avoir une signification, mais c’est dans le sens « d’ordonner les mesures à prendre » (ligne 3), autrement dit conseiller ou proposer les moyens d’y parvenir. Par conséquent, ordonner signifie ici donner des règles de prudence (maximes, méthodes, etc.) en vue du bonheur. Ce cas rejoint d’ailleurs la sagesse antique qui visant à rendre l’homme heureux en l’invitant, par exemple, à « vivre en conformité avec la nature » (Épicure). Kant fait ainsi ressortir une contradiction entre le bonheur et la moralité en montrant que si l’idée de commandement est stupide à propos du bonheur, elle est au contraire « tout à fait raisonnable » (ligne 5) lorsqu’il s’applique à la moralité. C’est parce que le « devoir » (ligne 4) est moral qu’il est très sensé d’en faire un commandement. En effet, on peut supposer que le bonheur est encore de l’ordre des « inclinations » (ligne 6) au sens où tous les hommes ont un tel penchant naturel au bonheur. D’où l’idée que le devoir moral puisse aller jusqu’à entrer « en conflit » (ligne 5) avec l’inclination au bonheur comme Kant le démontrera dans la deuxième partie. Reste que la mise en opposition du bonheur et de la moralité va plus loin, dans la mesure où Kant la justifie non seulement par le commandement mais aussi par l’enseignement. Alors que « les mesures à prendre » en vue du bonheur peuvent s’enseigner par des conseils ou des règles pratiques (l’épicurisme par exemple), la loi morale, en revanche, ne s’enseigne pas au sens où elle dépend uniquement de sa propre volonté. Pour justifier ce point capital, Kant met en perspective deux cas où la volonté humaine intervient : d’une part celui où l’homme « ne peut pas tout ce qu’il veut » (lignes 3-4) et, d’autre part, celui où « ce que, à cet égard, quelqu’un veut, il le peut aussi » (ligne 7). Dans le premier cas, l’écart entre le pouvoir et le vouloir conduit l’homme à rechercher les moyens de se rendre capable d’atteindre le bonheur. Mais il en va tout autrement du devoir moral où il suffit à l’homme de vouloir pour pouvoir au sens où obéir à la loi morale se présente comme un impératif absolu qui ne prend pas en compte les conséquences (bonnes ou mauvaises) pouvant découler de l’obéissance au devoir : l’obligation morale se présente donc comme une loi interne qui m’oblige à agir (ne pas mentir, ne pas tricher, etc.). En ce sens, le devoir moral n’est pas acquis ou enseignable puisqu’il est interne et dépend essentiellement en tout homme de sa conscience morale : personne ne peut m’apprendre à suivre ou écouter la voix de ma conscience. La moralité n’est donc pas tant une question de capacité ou de pouvoir que de volonté ou d’intention. En sorte que la morale selon Kant ne concerne que l’intention (agir par devoir) qui préside à l’action et non pas la conséquence de nos actions (être heureux ou non). En termes plus conceptuels, on peut dire que la morale kantienne est déontologique et non pas téléologique au sens où c’est le devoir (deon) qui prime sur les fins (telos). À plus forte raison, le bonheur s’inscrit justement dans la perspective des fins de l’homme et ne peut donc, aux yeux de Kant, appartenir au domaine de la moralité. Après avoir posé sa thèse de la dissociation entre bonheur et moralité, Kant va s’efforcer dans un second moment d’en tirer les conséquences en prenant l’exemple du jeu d’argent.

 En vue de mieux saisir la portée de sa thèse, Kant concentre l’analyse du second moment sur l’exemple du jeu d’argent où l’on va retrouver symétriquement les deux optiques précédentes sur le commandement : ou bien commander renvoie aux « mesures à prendre » en vue du bonheur, ou bien commander se confond avec l’obéissance au devoir moral. Toute l’analyse consiste, comme on va le voir, à adopter une perspective normative sur le raisonnement précédent. L’exemple part du jugement que peut porter un homme sur lui-même dès lors que celui-ci perd ou gagne à un jeu d’argent. Se dessinent alors deux perspectives : la première consiste à perdre et se « fâcher » (ligne 8) contre soi-même à cause de son « manque de prudence » (ligne 8), c’est-à-dire, au sens précédent, regretter de ne pas avoir suivi les règles qu’il fallait pour gagner. Rien de moral dans ce jugement porté sur soi-même puisqu’il consiste uniquement à s’en vouloir de ne pas avoir été assez prudent ou performant. Tout à l’inverse, la seconde perspective consiste à gagner tout en ayant « triché » (ligne 8) et Kant ajoute qu’« il faut » (lignes 9-10), dans ce cas précis, se mépriser moralement. Où l’on voit qu’ici le devoir moral ne signifie aucunement suivre des règles de prudence, ni même adopter la bonne stratégie (moyen/fin) mais uniquement ne pas tricher. Par voie de conséquence, Kant en déduit que la loi morale ne peut se confondre avec « le principe du bonheur personnel » (lignes 10-11). D’ailleurs, le tricheur peut aussi bien être heureux personnellement (d’avoir gagné beaucoup d’argent) et se sentir coupable moralement d’avoir triché (aux yeux de la loi morale). Ce qui confirme la thèse selon laquelle on ne peut assimiler la recherche du bonheur à un devoir moral

Enfin, pour mettre en évidence cette contradiction entre moralité et bonheur, Kant formule à la première personne ce qu’un tricheur peut se dire à lui-même après avoir triché (pour gagner) : d’une part « je suis un être indigne, bien que j’aie rempli ma bourse » (lignes 11-12) et, d’autre part, « je suis un homme prudent, car j’ai enrichi ma caisse » (lignes 13). Le philosophe allemand en tire la conséquence que ces deux jugements, même s’ils semblent en apparence compatibles, ne peuvent pas reposer sur la même « norme du jugement » (ligne 12). La norme du bonheur concerne ici le fait de devoir trouver le moyen, même immoral (tous les moyens sont bons !), de gagner tandis que la norme morale consiste, quant à elle, à se rendre digne (non méprisable) en s’interdisant notamment de tricher (quitte à perdre !). Aussi ces deux principes répondent-ils symétriquement aux deux formes de commandement analysées dans le premier moment ; le premier renvoyant à la moralité et le second à la prudence, la prudence du tricheur pouvant aller, dans cet exemple, jusqu’à désobéir à la loi morale pour se rendre heureux.

Le problème était de savoir en quoi la recherche du bonheur et le devoir moral s’opposaient du point de vue des principes. Kant a d’abord montré que parler d’un devoir moral de se rendre heureux n’a pas de sens dans la mesure où l’homme qui recherche le bonheur n’obéit pas tant à un devoir moral qu’à une simple règle en vue d’atteindre le bonheur (prudence). Au contraire, le devoir moral commande à l’homme ce qu’il doit faire indépendamment des circonstances et donc de l’attente du bonheur qui pourrait en découler. On peut en conclure que, contrairement à toutes les philosophies anciennes comme l’épicurisme ou le socratisme, la recherche du bonheur se trouve exclue par Kant du domaine de la moralité. Le sage sait se rendre heureux mais il n’est qu’un homme prudent et non pas un homme moral. Sa sagesse, aussi parfaite soit-elle, ne nous dit donc encore rien sur sa moralité qui, elle, consiste selon Kant à agir par devoir (la loi morale) et, par suite, se rendre digne d’être heureux - quel que soit par ailleurs le but ou le bonheur escompté.

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