exemple dissertation philo conscience et inconscient

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Le sujet  >  La conscience et l'inconscient

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Exemple de sujet : La conscience fait-elle de l’homme une exception ?

En s’appuyant sur la définition de la conscience de soi comme sentiment intime de proximité à soi, il est possible de comprendre que le propre de l’homme est de se vivre selon un certain rapport entre esprit et corps. Plus exactement, il ne s’agit pas tant de savoir si la conscience est une exception humaine en tant que telle (ce qui conduirait à des comparaisons un peu délicates et peu utiles entre l’homme et l’animal) que de savoir dans quelle mesure la conscience, telle que l’homme la possède et en use, fait de lui un être exceptionnel. À cet égard, il faut donc essayer de comprendre comment fonctionne la conscience et ce qu’elle permet pour évaluer ce qu’elle apporte à l’existence humaine. Le problème que vise alors votre analyse du sujet revient à un paradoxe. D’une part, la conscience est, à l’évidence, un mode d’être dont l’homme tire tous les profits puisqu’il évalue au moyen de cette conscience les possibilités de son action. Mais d’autre part la conscience fait découvrir à l’homme ses propres limites et ses impossibilités, c’est-à-dire que la conscience est également le moyen par lequel l’homme se rend compte de la fragilité de son existence. La conscience est-elle le moyen d’un statut exceptionnel de l’homme dans la ... [voir le corrigé complet]

 Philosophie magazine : les grands philosophes, la préparation au bac philo, la pensée contemporaine

Corrigés du bac philo – filière générale : “L’inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ?”

L’inconscient échappe par définition à la conscience. Mais n’y a-t-il pas malgré tout des moyens, directs et indirects, d’accéder à une forme de connaissance des mécanismes cachés de la psyché humaine ? Apolline Guillot, agrégée de philosophie, propose un plan pour répondre à ce sujet tombé au baccalauréat 2021. Elle insiste notamment sur l’importance de l’interprétation : si la psychanalyse n’est pas une science, elle propose en tout cas des outils théoriques permettant aux patients de mieux se connaître, voire de guérir.

Proposition de correction : il s’agit ici de pistes possibles de traitement du sujet et non de la copie-type attendue par les correcteurs !

  • Principales notions du programme impliquées par le sujet : l’inconscient, la connaissance 
  • Auteurs : Nietzsche, Leibniz, Freud, Popper

Introduction

On peut définir la connaissance comme une activité par laquelle l’homme cherche d’une manière ou d’une autre à saisir un phénomène par la pensée. Cette compréhension est associée à des représentations sensibles ou intellectuelles, mais est toujours gouvernée par une conscience qui appréhende le monde qui l’entoure. La connaissance s’oppose à l’ignorance, qu’on peut définir comme un manque d’expérience ou de discernement dans un domaine donné.

L’inconscient, de son côté, peut renvoyer à différentes choses. On appelle « inconscient » les contenus perceptifs ou cognitifs qui n’ont pas ou pas encore accédé à la conscience. En ce premier sens, ce terme désigne donc un état défini par la négative, comme une simple privation temporaire ou définitive de conscience. Mais le concept d’inconscient, tel qu’il a été théorisé au tournant du XX e siècle par la psychanalyse, renvoie à une réalité psychique avec un mode de fonctionnement et des caractéristiques propres. Cette réalité psychique n’est pas seulement inaccessible par la conscience. Elle y résiste positivement, dynamiquement.

Si la connaissance est la saisie d’un phénomène par une conscience et que l’inconscient est ce qui se dérobe – accidentellement ou activement – à cette conscience, il semble donc impossible, voire contradictoire, d’accéder à une connaissance de l’inconscient ! Cependant, le fait même qu’on puisse nommer et même décrire, à la manière de Freud, les structures de notre inconscient, signifie bien que nous en avons peut-être une forme de connaissance.

Nous nous demanderons donc si nous sommes condamnés à deviner ou à supposer notre inconscient sans jamais le connaître, ou bien si nous pouvons y avoir accès par une forme de savoir.

Dans un premier temps, nous verrons que l’inconscient, défini comme une simple privation de conscience, ne peut pas être connu de manière positive et systématique. Cependant, si l’on postule que l’inconscient est un phénomène parmi d’autres, dont les effets s’observent par les médecins et les psychanalystes, alors il devient possible d’en produire une connaissance globale. Cette connaissance n’a rien à voir avec la démarche hypothético-déductive qu’on trouve en science, ni même avec l’intuition sensible du monde qui nous entoure. Nous verrons dans un troisième temps qu’elle se construit par chaque individu de manière indirecte, à travers le langage.

Première partie / L’inconscient échappe par définition à la connaissance et la conscience

L’inconscient, s’il est défini comme un contenu perceptif ou cognitif qui échappe à la conscience, est pure négation de la conscience. Il ne peut donc pas apparaître comme un objet de connaissance à part entière.

Leibniz constate déjà, dans les Nouveaux essais sur l’entendement humain , que nous sommes incapables de saisir consciemment toutes nos perceptions. Il donne l’exemple du bruit des vagues : lorsqu’on entend le ressac, on entend en réalité un nombre infini de bruits de petites vaguelettes, des gouttes qui les composent, dont on est simplement incapable d’avoir conscience.

L’inconscient, dans cette définition, peut être assimilé à une zone de notre esprit qui comporte toutes les perceptions et les représentations auxquelles nous n’avons pas immédiatement accès. C’est une sorte de trésor caché de notre esprit.

Transition :  Mais les contenus dont nous n’avons pas conscience sont-ils simplement dissimulés dans les recoins de notre esprit, ou se dérobent-ils activement ? S’il est si difficile d’avoir accès à certaines de nos motivations profondes ou à des souvenirs enfouis, n’est-ce pas que quelque chose, dans notre pensée, œuvre parfois contre notre conscience ?

Deuxième partie / L’inconscient est aussi une force dynamique qui peut être saisie de manière indirecte

C’est l’hypothèse que formule Nietzsche dans Par-delà le bien et le mal , lorsqu’il constate : «  Une pensée ne vient que quand elle veut, et non pas quand moi je le veux.  » Si c’est la pensée qui décide quand se montrer ou se dérober, il y a peut-être une part de notre inconscient qui se refuse activement à notre conscience, comme s’il y avait quelque chose à cacher .

C’est justement cette composante active de l’inconscient, dynamique, que Freud tente de théoriser. Il développe notamment la notion de Ça (nos désirs inconscients) et de Surmoi (les interdits que nous avons intériorisés) pour expliquer la position instable et tiraillée du Moi, pouvant mener à des névroses ou des psychoses.

Le concept d’inconscient a donc une place dans la connaissance : il est le postulat de la théorie psychanalytique. En ce sens, l’inconscient n’échappe pas à une forme de connaissance : il est l’objet même de la psychanalyse, qui aura une longue postérité après Freud, avec par exemple Jung ou Melanie Klein.

Transition :  La psychanalyse ne fait toutefois pas l’unanimité. Est-ce une science ? Le philosophe des sciences Karl Popper fait ce reproche à Freud : pour lui, l’inconscient ne peut pas prétendre à une connaissance quelconque, mais il est simple objet de discours, qui ne s’ouvre pas à sa propre falsification. Cependant, faut-il qu’une discipline soit une science pour permettre d’offrir une forme de connaissance ? Pas nécessairement. La cure psychanalytique montre qu’il est possible de connaître l’inconscient indirectement, en observant ses effets dans notre vie quotidienne, sur notre corps et notre langage notamment.

Troisième partie / Il est possible d’avoir accès à des manifestations de l’inconscient par l’analyse du corps et du langage

Contrairement à la physique ou la biologie, la connaissance de l’inconscient n’est pas la rencontre pure et simple d’une conscience et d’un phénomène observable extérieur à elle. Il faut donc dépasser le schéma classique de la connaissance « Sujet / Objet ».

Comment faire ? En analysant les traces, les manifestations de l’inconscient. Le Sujet se prend comme objet lui-même, à travers divers éléments qui émanent de lui : rêves, lapsus, actes manqués, symptômes, fantasmes sexuels, etc. Ces symptômes expriment un désir refoulé de la conscience, c’est-à-dire de l’inconscient.

La cure analytique doit permettre d’interpréter l’inconscient. Freud, dans L’Interprétation des rêves , donne des pistes pour décoder ce que l’inconscient exprime. Le Sujet peut ainsi se comprendre, mais il a besoin d’un médiateur (le psychanalyste) pour rendre transparent ce qui est a priori opaque à sa conscience.

Conclusion 

Si l’on définit l’inconscient comme une simple privation de conscience, alors il semble difficile de le connaître comme on connaît d’autres phénomènes qui nous entourent. Si au contraire, on s’y intéresse comme à une force psychique ou un principe explicatif, il semble possible d’en décrire les structures et le fonctionnement objectif. Nous avons vu que d’après la théorie psychanalytique, nous avons tous un inconscient structuré à peu près de la même manière. 

Cependant, nous avons également compris que le concept même d’inconscient déjouait l’opposition « Sujet / Objet » qui est à la base de la définition de la connaissance. La connaissance de l’inconscient va de pair avec la naissance d’un Sujet qui, sans pouvoir être totalement transparent à lui-même, se construit autour d’un récit psychanalytique.

Retrouvez l'ensemble des corrigés de l’épreuve du Bac philo 2021 :

➤ filières générales :.

Discuter, est-ce renoncer à la violence ?

L’inconscient échappe-t-il à toute forme de connaissance ?

Sommes-nous responsables de l’avenir ?

Commentaire de texte : De la division du travail social (1893) d’Émile Durkheim.

➤ Filière technologiques :

Est-il toujours injuste de désobéir aux lois ?

Savoir, est-ce ne rien croire ?

La technique nous libère-t-elle de la nature ?

Commentaire de texte : Le poète et l’activité de fantaisie (1907), de Sigmund Freud .

Expresso : les parcours interactifs

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Sur le même sujet, l’inconscient.

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Cours Thierry

Dissertation sur l’inconscient corrigée pour le bac de philosophie

Une fois n’est pas coutume, voici le corrigé d’une dissertation de philosophie dont le sujet est «  Peut-on connaître l’inconscient ? « .

Pour profiter de révisions complètes sur le programme, des rappels de méthodologie, ainsi que d’entraînements de dissertations et d’explications de textes, nous vous recommandons de venir assister à notre stage intensif de philosophie fin mai.

Sujet : peut-on connaître l’inconscient ?

Introduction.

Si le regard des autres est parfois si impressionnant, c’est que nous sentons qu’ils peuvent saisir à tout instant des caractéristiques de nous-mêmes que nous ne contrôlons pas, ne voulons pas voir, ou dont nous n’avons pas conscience.

Sigmund Freud

L’inconscient est par définition ce qui n’est pas conscient, ce qui échappe à notre conscience. Connaître signifie savoir. Un savoir est ce dont on peut parler, ce qu’on a emmagasiné dans notre mémoire et qu’il nous est possible d’exposer. Connaître renvoie aussi à l’expérience : nous connaissons ce dont nous avons l’expérience, ce à quoi nous avons accès, ce que nous éprouvons. Connaître une chose, peut signifier savoir que cette chose existe, à un plus bas degré de connaissance. (Je connais tel chanteur, j’en ai entendu parler). A un niveau plus élevé, connaître une chose, c’est savoir ce qui la caractérise, ce qui correspond à son être.

Si l’inconscient échappe à notre conscience, alors, en tant que tel, nous ne pouvons pas en parler. De même, il semble que nous ne puissions pas en faire l’expérience.

Nous verrons dans un premier temps qu’a priori, l’inconscient est ce qui échappe à notre conscience, et donc, à notre connaissance. Puis nous nous pencherons sur le fait que selon la psychanalyse, une science de l’inconscient est néanmoins possible. Nous tâcherons ensuite de préciser en quel sens il est juste de dire que l’inconscient peut être connu.

L’inconscient, ce qui échappe à notre connaissance

L’inconscient, par définition, échappe à notre conscience. Selon la psychanalyse, les traumatismes de notre petite enfance, les frustrations, assimilables à de micro traumatismes, les pulsions honteuses, ont été refoulées hors du champ de notre conscience. Nous n’en avons aucun souvenir. Malgré tout, ces traumatismes, ces pulsions nous hantent, colorent notre vie consciente et exercent sur elle une forme de pression. Les rêves, mais aussi les lapsus ou les actes manqués illustrent cette tendance de notre inconscient à se manifester à notre conscience. Les rêves sont en effet, la première manifestation de l’inconscient. Comment rendre compte de leur cohérence, de la force avec laquelle ils semblent signifier quelque chose, de l’impression que tout y est symbole, sans poser l’existence d’une part de nous-même qui a sa logique propre, sa vie propre, et qui ne demande qu’à s’exprimer ? Les lapsus sont un phénomène extrêmement étonnant : il semble qu’une partie de nous-même devance notre moi conscient et exprime des vérités que nous aurions voulu cacher. Les actes manqués, de même que les lapsus, témoignent qu’une partie de nous résiste à notre volonté, est comme plus forte que nous. Mais cet inconscient, s’il colore la vie consciente, reste inaccessible à la conscience. C’est ce qui le rend fascinant.

Blaise Pascal

Cependant, de nombreuses expressions du langage courant semblent traduire une proximité que nous entretenons avec l’inconscient, avec notre inconscient, comme si un second « nous » nous habitait et que nous en avions une certaine connaissance, ainsi les expressions suivantes : « c’est un lapsus révélateur », « c’est le retour du refoulé », « c’est mon inconscient qui parle ». L’inconscient ne serait-il pas un quelque chose, en nous, délimité, que l’on pourrait conquérir, apprivoiser et connaître ?

La psychanalyse ou science de l’inconscient

Selon la psychanalyse, une connaissance de l’inconscient humain en général mais aussi de notre propre inconscient est possible.

La psychanalyse est basée sur l’idée que nos névroses et nos souffrances viennent principalement de l’existence de notre inconscient qui nous échappe et nous empêche de nous affirmer comme sujet conscient et libre.

Il existerait des caractéristiques communes à l’inconscient de tout homme, légitimant le fait de parler de l’inconscient comme d’une entité propre, indépendante et faisant qu’il est possible de connaître l’inconscient en général, de connaître son être, ses caractéristiques. Freud, en effet, propose de décrire le psychisme humain à l’aide de l’image d’une habitation. L’inconscient correspond à une antichambre très vaste gardée par un gardien. Cette antichambre contient toutes les pulsions que nous avons refoulées dans notre enfance, voire même plus tard, ainsi que tous nos traumatismes trop douloureux. Ces pulsions exercent une force sur le gardien et tentent de pénétrer dans le salon, dans lequel siège l’œil de la conscience. Le gardien, symbole d’une censure inconsciente, empêche les pulsions de s’échapper. Il est à noter que l’antichambre est bien plus vaste que le salon, ce qui signifie que la plus grande partie de notre psychisme échappe à notre conscience.

Ces pulsions inconscientes, refoulées, sont à lier aux différents stades du développement de l’enfant. Ainsi, il n’y a pas autant d’inconscients qu’il existe d’individus mais il existe des constantes, dans nos différents inconscients, légitimant une science de l’inconscient. En effet, la petite enfance est une succession de frustrations ou de micro traumatismes. Le stade oral est privation du plaisir de la tétée, le stade anal, de la liberté d’uriner et de déféquer, tandis que le stade phallique implique la résolution du complexe d’Œdipe, résolution qui s’accompagne d’une forme de renoncement, d’acception et donc de frustration : le petit garçon doit admettre qu’il n’épousera pas sa mère, de même pour la fillette avec son père.

Non seulement, il est possible de connaître dans ses grandes lignes, l’histoire de la constitution de l’inconscient de chaque homme, et donc de connaître l’inconscient en général, mais encore, selon la psychanalyse, chaque individu peut, par le traitement psychanalytique ou thérapie par la parole, expérimenter son propre inconscient en le libérant de la censure. Cette thérapie repose sur une relation entre thérapeute et analysé qui reproduit principalement la relation de la mère à l’enfant : le patient reçoit une écoute, une attention à ses moindres mots, à ses moindres gestes, qu’il n’a pas reçue depuis qu’il était petit enfant, entre les bras d’une mère soucieuse de son bien-être et à l’écoute de ses moindres signes. La neutralité de la voix du psychanalyste rappelle quant à elle la manière dont l’enfant, dans le ventre de sa mère, percevait la voix de sa mère ; lointaine, étouffée. La posture allongée sur le divan implique que l’analysé ne voit pas son thérapeute, ce qui, à nouveau, peut évoquer la posture de l’embryon, dans le ventre maternel. Le patient parle par associations libres, se libère de sa raison, laisse son imaginaire le guider et peu à peu s’abandonne et laisse ses pulsions et ses traumatismes inconscient rejaillir. Alors, dans le cas d’une thérapie réussie, il vit une sorte de choc, les souvenirs ne se contentent pas de réapparaître à la conscience, ils sont revécus avec une grande intensité. C’est toute une partie de leur psychisme qu’ils découvrent. Sous ce rapport, l’inconscient est éprouvé, expérimenté, en quelque sorte, par les patients, qui en ont une connaissance dans le sens d’une expérience. D’ailleurs, tout psychanalyste doit avoir accompli et réussi une psychanalyse, autrement dit, doit connaître l’inconscient de manière théorique et expérimentale.

Karl Popper

Connaître l’inconscient

D’un côté, il semble évident que l’inconscient est ce que nous ne pouvons pas connaître. Il y a une impossibilité logique à connaître ce qui n’est pas conscient et nous expérimentons à de nombreuses reprises qu’une part de nous-mêmes nous échappe. D’un autre côté, si l’on en croit la psychanalyse, l’inconscient en général, comme notre propre inconscient, est connaissable.

philosophe Alain

Concernant enfin cette obscurité que nous éprouvons face à nous-mêmes, et cette impression que d’autres peuvent y accéder, c’est avant tout parce que notre corps nous échappe toujours, tandis que nous le livrons aux autres. Nous ne pourrons jamais nous percevoir tels qu’ils nous perçoivent. Notre corps, mais aussi nos paroles, nos intonations, nos silences, etc. non seulement nous sont inconnus, mais encore, révèlent des aspects de nous-mêmes que nous pouvons avoir tendance à nous cacher et qui sont, de ce fait, plus ou moins conscients. Si nous pouvons difficilement, par l’introspection, accéder à ces parties obscures de nous-mêmes, en revanche, par des relations aux autres inscrites dans la durée et fondée sur la bienveillance, qu’il s’agisse de relations thérapeutiques ou amicales, nous pouvons, n’en déplaise à Pascal, nous découvrir un peu mieux nous-mêmes, grâce à leurs avis sur qui nous sommes.

Si la connaissance d’un inconscient qui serait une entité de notre psychisme dépend de notre foi en la psychanalyse, en revanche, l’inconscient cognitif, qui est lié à notre corps et à ses réflexes de survie, est connaissable, dans le sens où nous pouvons être sûrs de son existence et la manifester par des expérimentations. Par ailleurs, grâce à la relation avec autrui, certaines zones d’ombre de notre personnalité peuvent nous être révélées. Il ne s’agit pas d’inconscient au sens freudien du terme mais plutôt, de non conscient, de ce qui, en nous, n’apparaît pas de manière claire à notre conscience.

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Vanina Gé on Email

12 réflexions au sujet de « Dissertation sur l’inconscient corrigée pour le bac de philosophie »

Je suis très contente d’être avec vous. Je veux les sujets probables bac 2023.

L’inconscient est-il positif pour notre humanité ?

Je veux le corrigé de ce sujet svp

Je veux le corrigé

Heureuse d’être avec vous, j’aimerais avoir les sujets du bac 2023 pour mieux m’exercer.

Je veux les sujets probables 2023

Heureuse d’être avec vous. Je veux bien que vous m’aidiez à traiter mon sujet : Sommes nous-gouvernés par l’inconscient ?

Bonjour BahTybus, en effet cette page te donne déjà quelques éléments !

Je veux bien être dans ce groupe pour pouvoir enrichir ma connaissance.

Oui ! je veux bien être dans ce groupe pour pouvoir acquérir des connaissances.

J’aime beaucoup cet espace et je souhaiterais vivement votre aide en ce qui est du traitement des sujets.

J’aimerais avoir des sujets pour mieux approfondir mes connaissances

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La Conscience en Philosophie: Cours & Citations

Au programme de notre dictionnaire de philosophie : la conscience

La conscience en philosophie

Dans l’Antiquité, la conscience n’existait pas : seul le “noos”, l’esprit connaissant, avait une valeur. C’est la modernité philosophique qui a donné au sujet une conscience. Descartes l’a posée comme le socle de la connaissance car la conscience a résisté au doute méthodique, elle peut donc servir de fondement sur lequel s’édifierait l’ensemble du savoir (cf. La Métaphysique de Descartes ). Kant , Hegel , ou encore Sartre reprennent à leur compte cet acquis de la philosophie moderne.

Définitions générales du concept de conscience :

– Du latin conscientia : connaissance partagée avec un autre

– Sens psychologique : connaissance, intuition ou sentiment qu’un sujet possède de lui-même, de se états et de ses actes

– Sens moral : capacité de formuler des jugements moraux, sur le bien et le mal

Cours sur la notion de conscience

Introduction.

« Conscience » : cum scientia (latin). La conscience : activité psychique qui fait que je pense le monde et que je me pense moi-même. Et ce parce que la conscience est une mise à distance.

La conscience est mise à distance :

  • De l’homme face au monde
  • De l’homme face à lui-même

La conscience : ce qui fait que je ne suis pas posé dans le monde comme peut l’être un objet mais que je me rapporte au monde, que je le vise, que je m’y projette. Plongé dans la lecture d’un roman policier, je prends soudain conscience qu’on frappe à ma porte. Prendre conscience, c’est s’apercevoir de ce qu’il se passe autour de nous, mais aussi de ce qu’il se passe en nous.

La conscience dite psychologique est l’occasion de l’éveil de la conscience morale, car le sujet de la conscience commence à juger de la valeur morale de ses propre actes et intentions : “J’ai agi selon ce que me dictait ma conscience”.

Prendre conscience, c’est aussi poser le monde comme objet de la conscience ( un objet d’étonnement, de mystère et d’exploration pour le sujet que je suis). Ma conscience me sépare du monde en me mettant à distance de lui, mais elle me lie aussi à lui, car il ne peut y avoir de conscience si l’on a pas conscience de quelque chose ( c’est ce que Husserl appelle l’intentionnalité de la conscience). C’est ainsi que j’évolue dans le monde, que j’apprends à le connaitre tout en apprenant à me connaitre. Pourtant, la conscience de notre état ne coïncidera jamais totalement avec ce que nous sommes en soi : Il y a le moi qui est timide et il y a le je qui sait que le moi est timide. Conscient de ne pas être ce que je suis (exemple: un serveur est un serveur jusqu’à ce que sa journée de travail se termine), je peux jouer à être ce que je ne suis pas. En ce sens, toute conscience est une comédie.

Mais la conscience est toujours lacunaire, nous ne sommes jamais conscient de tout et tout le temps. “Conscience signifie choix” comme l’avance le philosophe Bergson. Notre attention se porte toujours vers un certain objet déterminé parmi tous les autres objets. Nous perdons la conscience de nos habitudes en développant des automatismes par exemple. Je peux perdre conscience de mes souvenirs au fur et à mesure du passage du temps, alors que la mémoire est utile pour mobiliser les souvenirs dont j’ai besoin sur le moment, pour surmonter efficacement un problème imposé par le réel. Ainsi, avoir conscience, c’est avoir la liberté d’agir de telle ou telle manière et de devenir ce que l’on veut.

Pourtant, notre esprits a ses secrets et il y des choses qui peuvent échapper à notre conscience. Cette étrangeté insaisissable c’est l’inconscient.

  • Etre conscient, c’est sentir, agir, penser et savoir que je sens, que je pense et que j’agis. L’homme n’est pas posé dans le monde, il s’y rapporte. Par la conscience, le monde devient objet de connaissance et de réflexion.
  • Etre conscient des actes accomplis et des pensées élaborées n’en fournit pas pour autant l’intelligibilité. De plus, la conscience est une mise à distance de l’homme par rapport à lui-même. Elle peut être ce qui lui inflige des expériences douloureuses : ex : la conscience morale, la culpabilité, le remords. Ex : Crime et châtiment (Dostoïevski) avec le personnage de Raskolnikov: après le double meurtre de l’usurière et de sa sœur. Par la conscience morale, l’homme fait l’épreuve d’actes dans lesquels il a du mal à se reconnaitre. En ce sens, la conscience signifie moins l’accès à une identité stable, définie qu’à une tâche à effectuer.

Problématique

En quoi la conscience fait elle la grandeur et la misère de l’homme ?

La conscience : ce qui permet la connaissance

La conscience permet à l’homme de répondre de ce qu’il est. Ceci l’élève au-dessus de l’animal.

Mais ce phénomène est aussi ce qui le sépare de l’immédiateté et de l’innocence de l’instant.

La conscience est donc synonyme de dignité, elle est ce qui permet à l’homme de penser le monde et de se penser lui-même. Mais cette dignité a un prix, elle est une libération qui impose la nécessité de devoir répondre de ses actes et de les assumer. Parallèlement à cela parce qu’elle permet la pensée, elle est ce qui permet le questionnement philosophique.

Si la conscience est ce qui permet le raisonnement philosophique, il semble nécessaire de s’interroger sur l’origine de cette interrogation.

A la question « connais-toi toi-même », Socrate répond : « je sais que je ne sais rien ». Négativité de la connaissance : le savoir se pose ici comme la conscience de ne rien savoir.

I) Descartes : La conscience va aboutir comme positivité fondatrice.

Les méditations métaphysiques. «  Cogito ergo sum  »

Remise en question des perceptions, des opinions et des jugements. Le doute est un outil, il est méthodique, radical et systématique. Il a pour but d’aboutir à la découverte d’une vérité fondatrice, indubitable et certaine à partir de laquelle la science et la connaissance pourraient être refondées.

  • On doute du plus simple au plus complexe : le plus simple : douter des 5 sens : plutôt que de douter de chacune de mes perceptions ce qui serait infini, il faut douter de ce qui permet la perception : les 5 sens. Cf texte du morceau de cire et de la tour qui semble carrée et qui en fait est ronde. Les sens sont donc trompeurs.
  • Si les sens sont trompeurs, il est nécessaire de douter ce qui fonde mes 5 sens : le corps. Descartes doute de l’existence de son propre corps.
  • Mais si mes sens sont trompeurs, mes pensées peuvent aussi l’être :doute quant aux vérités mathématiques. Comme celles-ci ne procèdent pas de l’expérience et sont dans mon esprit, il faut bien qu’un être les y ait mises. Douter de ces vérités, c’est donc nécessairement poser l’hypothèse de l’existence d’un Dieu qui ne cesserait de me duper. D’où l’hypothèse de l’existence d’un malin génie. Début de la conclusion : je puis douter de toute mais pour douter il faut que je pense et pour penser il faut que je sois : je pense, je suis. Dès que je pense et aussi longtemps que je pense, je suis.

L’unique certitude qui résiste au doute : « je pense donc je suis ». Mais cette vérité affirme le fait que j’existe, elle ne me dit pas la nature de ce que je suis. Etre conscient d’exister ne m’informe pas sur l’identité de cet existant. La conscience peut-elle être objet de connaissance ?

II) La Conscience est une activité

  • La conscience : une activité qui accompagne mes représentations

Kant : Logique (intro) 1800

Contrairement à Descartes qui définit la conscience comme une chose, Kant la présente comme une activité. La conscience est une fonction nécessaire de la pensée mais ne me donne pas la connaissance de ce je que je suis.

Pour identifier ce moi, il est nécessaire que le pouvoir d’indentification soit initialement dans la conscience, pouvoir d’identification qui permet d’établir la relation entre sujet et objet. Kant distingue la « représentation » de la « connaissance », la « matière » de l’ « intuition », la « sensibilité », la « forme », l’ « entendement ».

Selon Kant, la connaissance procède de deux sources : la sensibilité et l’entendement : sans la sensibilité l’entendement est vide, sans l’entendement, la sensibilité est aveugle. ( cf. La Critique de la Raison Pure )

Sensibilité : faculté par laquelle les objets me sont donnés : réceptivité, sensation.

Entendement : faculté  intellectuellepar laquelle les objets sont pensés : faculté de connaitre. Faculté intellectuelle qui produit les concepts à partir desquels des intuitions sensibles sont reliées entre elles et ordonnées car subsumées.

« Subsumer » : ranger une intuition sensible sous un concept, donc identifier, connaitre.

Ex : celui qui voit une maison pour la première fois : simple intuition.

Celui qui voit une maison et qui a déjà dans son entendement le concept de maison en a la représentation.

Le « je » accompagne toutes mes représentations et les unifie. La conscience, le « je » est originaire. Il est ce qui permet cette unification et la conscience de soi procure aux représentations leur cohérence. Pour que les représentations soient unifiées, il faut admettre ce pouvoir unificateur comme ce qui permet la connaissance, donc le penser comme originaire. La conscience est donc une activité, elle est un pouvoir de synthèse. Le sujet ne peut prendre conscience de lui-même qu’à travers cette activité. Comme, la conscience de soi ne peut apparaitre que lorsqu’elle se réalise, elle ne peut pas être une connaissance de soi car elle est ce qui permet la connaissance. La conscience, lorsqu’elle se prend elle-même pour objet de pensée ne peut se penser à vide. Elle se pense à partir des contenus de pensée qui l’investissent.

La conscience présente ainsi un caractère paradoxal, elle est ce qui permet la connaissance de l’objet, mais elle ne peut être elle-même objet de connaissance.

La conscience immédiate et la conscience réfléchie, la connaissance du monde, la connaissance de soi. La conscience de soi se définit comme la possibilité pour le sujet de prendre pour objet de connaissance ses états de conscience : la conscience se retourne sur elle-même pour penser ses contenus de pensée. La conscience participe ainsi de deux mouvements :

  • La conscience immédiate : elle est celle qui accompagne les actes du sujet : avoir conscience de quelque chose
  • La conscience réfléchie : celle dans laquelle le sujet se pense lui-même comme conscient de quelque chose.

Kant : le passage de la simple conscience de soi « Charles veut manger » à « je veux manger » : la conscience de soi : Kant : « Avant il se sentait, maintenant il se pense »

Les deux mouvements fonctionnent ensemble : toute conscience est toujours conscience de quelque chose et je ne peux prendre conscience de ce que je suis qu’en me regardant au travers des actes accomplis : la conscience réfléchie présuppose la pensée immédiate. De la même façon, le sujet ne peut avoir conscience de quelque chose que parce qu’il s’y sait présent : je n’ai conscience du monde que pace que je suis conscient d’y être : la conscience immédiate présuppose la conscience réfléchie. Elles sont donc inscrites dans une activité, dans un mouvement, donc dans une temporalité qui entrelace la conscience immédiate et celle réfléchie sans pour autant les faire coïncider.

Cette absence de coïncidence avec soi clairement chez Bergson. Cette non coïncidence apparait avec la notion de durée.

Le mouvement effectué inscrit la conscience dans la durée. La conscience établit une relation entre le passé, le présent et l’avenir.

III) La conscience et la temporalité

Texte de Bergson  : l’énergie spirituelle

  • La conscience est conservation du passé.
  • La conscience est mouvement vers l’avenir.
  • Donc la conscience est un lien entre le passé et l’avenir car c’est le rapport à la mémoire et au projet qui caractérise la conscience.

Bergson lie le savoir à la mémoire et à l’anticipation. La mémoire est une fonction du passé.

  • La conscience est attention portée au présent. Elle est donc fondamentalement pratique.
  • La conscience chez Bergson est une chose concrète, c’est-à-dire une réalité dont nous faisons l’expérience à chaque instant. Elle apparait d’autant plus clairement qu’elle se réalise à chaque rapport au monde car elle accompagne chacune de nos perceptions et chacun de nos actes.
  • La conscience se caractérise par la mémoire : une conscience sans mémoire serait une conscience « inconsciente », une conscience sans conscience d’elle-même (une conscience qui ne pourrait jamais rien identifier et serait ainsi confrontée à un perpétuel inconnu). Or la conscience est le lieu dans lequel les événements s’impriment. Elle se définit d’abord par la perception des objets qui nous environnent et cette perception implique la mémoire : « percevoir, c’est se souvenir » (Bergson) « Etre conscient », signifie être capable d’effectuer le lien entre un événement présent et un événement passé afin que celui présent puisse être identifié, reconnu et que je puisse agir dans le monde et donc y vivre.
  • La conscience est aussi tension vers l’avenir, anticipation car agir dans le présent signifie nécessairement s’engager dans ce que ce présent va devenir.

Si la conscience rapporte l’événement présent à celui passé pour pouvoir identifier celui présent, si la conscience est relation à l’événement présent à partir de l’avenir qu’il annonce, quelle relation la conscience peut-elle avoir avec le présent ?

Si la conscience est en relation avec ce qui n‘est plus (le passé), et ce qui n’est pas encore (l’avenir) quelle relation a-t-elle avec ce qui est (l’instant présent) ?

L’instant présent est par nature fugace, fugitif : commencer à percevoir l’instant présent signifie qu’il n’est déjà plus du présent mais déjà du passé car la pensée s’y applique (l’instant est alors déjà un souvenir). De la même façon, anticiper le présent est impossible. L’instant n’existe pas : dès qu’il apparait, il n’est déjà plus(il est déjà du passé), aussi longtemps qu’il est attendu, il n’est pas (c’est de l’avenir). Dès lors, le présent n’est qu’une durée participée par le passé immédiat et l’avenir imminent. Le présent, c’est quelque chose qui dure.

Là où Descartes voyait la conscience comme une chose qui pense, Bergson voit une chose qui dure, qui s’écoule. Pour Bergson, la conscience est progrès et son inspiration dans la durée fait que l’homme est ce qu’il fait et fait ce qu’il est. Si la conscience est happée par le passé et tendue vers l’avenir, la conscience est mouvement, visée.

IV) « Toute conscience est conscience de quelque chose » : Husserl.

Tout cogito porte en lui son cogitatum auquel elle se relie et dont il se distingue. La conscience est toujours relation avec autre chose qu’elle-même. Il y a toujours une distance entre la conscience et l’objet qu’elle vise. Même lorsque la conscience prend pour objet de pensée ses contenus de pensée (ex : ses souvenirs …) elle ne parvient pas à les penser tels qu’ils étaient au passé parce qu’elle ne peut les appréhender que relativement au présent dans lequel elle est.

La conscience est projet, visée du monde, elle est «  intentionnalité  ». Intentionnalité : visée, projection vers le monde. La conscience n’est plus lue comme une intériorité close sur elle-même, elle est visée, projection. Avant d’être réflexive, retour sur elle-même, la conscience est initialement relation au monde en tant que je suis un être qui désire, qui agit et qui anticipe. Parce qu’elle s’anticipe, la conscience est donc toujours déjà au-delà d’elle-même, elle est visée d’un ailleurs pour orienter son agir dans le monde. La conscience est donc donatrice de sens, de signification. La signification n’est pas dans la chose, c’est la conscience qui donne leur sens aux choses qu’elle vise et qu’elle perçoit.

Mais si la conscience est donatrice de sens, si elle ne se règle plus sur l’objet pour le connaître mais fournit un sens à l’objet, alors la conscience ne peut plus être pensée comme le lieu d’une vérité unique, absolue. Il apparait alors légitime de se poser la question suivante : penser la conscience comme prévalant sur la conscience, est-ce une vérité ou une simple interprétation ?

V) La mise ne doute de la suprématie de la conscience sur le corps.

Texte de Nietzsche : « Aurore » (1880)

  • La conscience n’est que le simple écho du corps qui la porte au monde. Plus que cela, ne serait-ce pas une simple interprétation que l’on aurait posée comme vérité pour des raisons morales, pratiques ? Si la conscience est donatrice de sens, penser la conscience comme supérieure au corps, n’est-ce pas une simple interprétation plutôt qu’une vérité, une croyance et non un état de fait ?
  • Avec le cogito, Descartes avait signalé la séparation de l’âme et du corps. Cependant, Descartes, affirmant par la suite que « je ne suis seulement logé dans mon corps ainsi qu’un pilote en son navire », il finit par réunir l’âme et le corps car l’expérience de la faim et de la douleur physique montre que le corps peut troubler la pensée. Et cette réunion n’est pas sans conséquences car elle conduit nécessairement à s’interroger sur l’influence du corps sur la conscience et de la conscience sur le corps. Cette interrogation est fondamentale dans l’œuvre de Nietzsche.

La conscience selon Nietzsche

Traditionnellement, la métaphysique et la philosophie ont toujours pensé la conscience comme ontologiquement supérieure au corps. Ceci n’est qu’un postulat avancé pour des raisons pratiques et morales (elles servent à responsabiliser l’homme quant à ce qu’il est et ce qu’il fait, à le rendre coupable et justifie ainsi le châtiment…). Avant cela, la métaphysique avait déjà posé tout ce qui est immatériel comme ontologiquement supérieur au sensible : l’âme, l’esprit, la conscience sont donc valorisés et le corps, le sensible déprécié.

Nietzsche opère un reversement de cette hiérarchie : il pose la conscience comme dérivative du corps : « la conscience est une évolution dernière et tardive du système organique ». Selon Nietzsche, le corps est premier, il est pluralité de forces, de pulsions qui luttent les unes contre les autres, les unes avec les autres. Ces forces constituent ce que Nietzsche appelle « la volonté de puissance » : force qui cherche son propre accroissement, qui est toujours en devenir… Le Moi est donc multiple et l’individu vit une pluralité de sensations, d’identités, de rôles. Réduire la conscience à une unité, c’est vouloir enfermer l’homme dans une identité unique, c’est vouloir le réduire à un seul rôle et ce rôle est défini par la philosophie comme celui de l’« animal rationnel ». Or, selon Nietzsche

« Tout acte de volonté comporte premièrement une pluralité de sentiments ».

L’unité du « je pense » n’est donc qu’un préjugé, une illusion de la grammaire qui laisse croire que le « je » décide de la pensée alors qu’en fait le « je » n’est que la conséquence d’une multitude de luttes continuelles entre les différentes forces qui animent le corps.

L’unité de la conscience est donc une illusion pratique car face à la pluralité du monde, il est rassurant de se penser comme une unité plutôt que de se penser comme pris dans un devenir permanent et donc d’être toujours autre à soi-même.

Première illusion de la conscience : la conscience se pose comme cause d’elle-même, elle se croit substance et se pense comme étant à l’origine de ses pensées. Or, la conscience n’est pas ce qui donne des ordres mais qui ne fait qu’obéir à ce que le corps impose : « les pensées viennent à moi quand elles le veulent et non quand je le décide ». La conscience n’est que le simple écho du corps. La conscience n’a accès qu’à la surface des choses.Penser que l’on connait les raisons qui nous font agir, c’est en fait se méprendre car ces raisons fondamentales sont en profondeur et échappent à la surface.

La croyance en l’ego n’est donc qu’une illusion, le Moi rationnel n’est qu’un mythe, une fiction métaphysique et la souveraineté de la conscience sur le corps, un fantasme. On peut alors comprendre le sens du « cogito brisé » chez Ricoeur : le moi n’est pas transparent à lui-même. Le Moi n’est pas une identité qui est donnée de façon définitive au départ, une fois pour toutes ; mais une identité qui ne cesse de se construire au fur et à mesure (ce qu’il  nomme identité narrative). La conscience se manifeste ainsi par une certaine opacité à elle-même.

La conscience se définit, certes, par son activité quant à la connaissance, mais aussi par ses lacunes, ses errances, son opacité. En approchant l’homme relativement à cette opacité de la conscience, force est de constater que celle-ci n’est pas transparente à elle-même. Il y a en elle des choses qui lui échappent et qui signalent que par-delà ce que la conscience affirme d’autres choses se disent. Penser la conscience signifie donc aussi penser ce qu’elle ne maîtrise pas au sein du psychisme et qui peut la remettre en question quant à son autorité. Cette remise en question passera par Nietzsche par la volonté de puissance, par Marx dans le domaine social pour aboutir au thème de l’inconscient chez Freud, inconscient qui induira ce constat fatal :

« Le Moi n’est pas maître en sa propre maison »

Définitions particulières de philosophes sur la conscience / la subjectivité :

– Descartes : “Ma propre pensée ou conscience” ( Discours de la méthode )

– Rousseau : “Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix : guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fais l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions” ( Emile ou de l’Education )

– Kant : “La conscience est une représentation qu’une autre représentation est en moi” ( Critique de la raison pure )

– Kant : “La conscience est la raison pratique représentant à l’homme son devoir pour l’acquitter ou le condamner en chacun des cas où s’applique la loi” ( Critique de la raison pratique )

– Hegel : “L’homme est un être doué de conscience et qui pense, c’est-à-dire que, de ce qu’il est, quelle que soit sa façon d’être, il fait un être pour soi” ( Phénoménologie de l’Esprit )

– Bergson : “La conscience est la puissance de choix” (L’Evolution Créatrice)

– Alain : “La conscience est le savoir revenant sur lui-même” (Définitions)

– Sartre : “La conscience est le refus d’être substance” ( L’Etre et le Néant )

– Rabelais : “Science sans conscience n’est que ruine de l’âme” (Panagruel)

– Dante : “Pourvu que ma conscience ne me fasse pas de reproches, je suis prêt à subir la volonté de la fortune” (La Divine Comédie)

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38 Comments

exemple dissertation philo conscience et inconscient

peu-on avoir gratuitement des dissertations ? j’ai besoin d’un corrigé complet sur une dissertation sur la conscience. est-ce possible ? le sujet est : “ma conscience est-elle infaillible ?” merci de votre réponse philosophique

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exemple dissertation philo conscience et inconscient

Brupt, j’ai pris conscience qu’on frappe à ma porte; qu’est-ce à dire sinon que je me suis aperçu que quelqu’un a frappé à ma porte. La conscience se définit là comme la perception de ce qui se passe en dehors de nous mais aussi je dirais en nous car surpris ou déçu, je peux prendre la mesure de ma surprise ou de ma deception en m’interrogeant interieurement de quoi sagit-il, que dois-je faire.Cette dernière étape de la conscience est l’occasion de l’eveil de la conscience morale qui permet de juger de la valeur morale de mes actes et de mes intentions; c’est à son actif qu’on dira: il a agit selon sa conscience. On peut objecter à ce compte que la conscience est la faculté qu’a notre esprit de se saisir de ce qui se passe en nous et en déhors de nous. Mais au juste qu’est-ce que c’est que la conscience? Le terme de la conscience est ambigu et ambivalant selon qu’on l’envisage dans sa fonction adaptative, dans ses mecanismes physiologiques et dans ses valeurs moroles et religieuses. Chez les grecs, on la désignait sous l’expression de ‘nous’ qui se prononce ‘nousse’ c’est-à-dire l’esprit connaissant. Mais disons que la conscience n’a pas cours dans l’antiquité. Elle apparait pendant la modernité surtout dans les oeuvres de R. Descarte qui en fait le socle fondamental de la connaissance en l’assimilant à l’évidence de sa propre pensée car disait-il: la conscience est ce dont je ne puis douter de rien; et en effet l’évidence de ma propre pensée s’impose à moi comme une vérité absolue qu’aucun argument sceptique ne peut démonter”.A ce sujet Leibniz parle de notre maitre infaillible et Socrate de la chose vertueuse. Etre conscient c’est savoir faire le bien. Mais le concept de la conscience a évolué, elle n’est plus seulement le cogito ergo sum de Descartes car l’évidence a quelque chose de terrible qu’elle reste toujous dans les limites bornée de la seule individualité de son sujet avec la conscience de son insuffisance. Il n’est pas évident pour autrui que Descartes pense; donc je dirais: il n’existe pas. Prendre conscience de quelque chose dans son acception la plus moderne, c’est poser la chose comme un objet d’exploration en face du sujet que nous sommes, cela suppose une séparation; et même la conscience qu’une personne a d’elle-même est comprise comme une séparation; par exemple dire que je suis timide, il ya le ‘moi’ qui est timide et le ‘je’ qui sait que le ‘moi’ est timide donc dans la personne-même il ya la séparation du ‘je’ qui tend vers le ‘moi’. C’est cette théorie de la conscience comme étant une séparation et une tendance c’est-à-dire une intention qu’on appelle l’intentionnalité inventé par Brentano et celèbrée par Hurssel dans la théorie de la phénomenologie qui explique que la conscience vise toujours l’exterieur. Mais ajoutons que toute manière de viser l’extérieur n’est pas consciente. Ainsi, l’automatisme de l’habitude n’est pas consciente, elle s’exerce automatiquement même si on n’a pas conscience. Pour qu’il est conscience dans nos projectons exterieurs, il faut un choix c’est-à-dire on ne peut pas être conscient de tous nos actes en même temps. Et qui dit choisir pose un critère du choix. C’est là se pose le problème philosophique des causes ou des raisons qui déterminent nos choix. Nous savons pertinamment qu’il existe des faits de conscience qu’on ne trouve pas clairement la cause distincte, mais est-ce dire qu’ils n’en ont pas? Dans une étude plus profondes sur le fonctionnement physiologique du psychisme humain, Sigmund Freud découvre que la conscience n’est pas seulement la seule activité de notre psychisme. Il ixistent bien de choses psychiques dont nous n’avons même pas conscience et qui cependant déterminent certains de nos actes conscients. Pourquoi les lapsus, pourquoi les rêves délirants, pourquoi la peur, voilà tant d’étrangétés qui se produisent en nous. Freud appelle l’ensemble de cette étrangété l’inconscient. L’inconscient est l’un des systèmes de l’appareil psychique, contenant des représentations refoulées échappant à la conscience et influant sur les conduites d’un sujet, c’est-à-dire actif. Contrairement aux penseurs du siècle des lumières qui voyaient, dans le triomphe de la raison humaine et de la liberté sur l’obscurantisme et le despotisme, le début d’une libération définitive de l’humanité Freud forge l’image moderne de l’homme se trompant sur lui-même et en proie à des motivations inconscientes c’est-à-dire, c’est la réponse que je fais à la question de notre ami ‘philosophie terminale, la conscience n’est pas infaillible. Freud mettra sur place une méthode de décryptage et de traitement de certaines patologies cérébrales qu’on appelle la psychanalyse. En toute fin utile, je résume toutes ces explications pour les esprits synthétique en disant ceci: l’homme est un être entièrement libre et entièrement déterminé, entièrement conscient et entièrement inconscient dans le même psychisme et en même temps.Pour plus de détails consulter cet adresse: [email protected] Au plaisir!

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Ton commentaire m’a vraiment bien éclairé sur le sujet de ma dissertation: “La conscience morale nous dicte t-elle ce que nous devons faire?” Pourrais-tu aborder davantage la conscience morale? Merci beaucoup.

S’il te plait ma chère Elena ceci est un site consulté par beaucoup de personnes et donc je ne voudrais pas qu’on parle d’une chose qui n’est pas de l’ordre du jour et qui n’interesserait pas tout le monde c’est raison pour laquelle j’ai laissé mon adresse pour les échanges privés. Merci.

Je comprends je suis désolée. Mais malheureusement l’adresse pour les échanges est invalide…

alors Elena passe moi toi ton adresse à toi: e-mail ou skybe ou facebook. Nous ferons d’échanges assez importants car cet interêt et ce désir brûlant que tu éprouves pour la philosophie, c’est mon voeu, c’est ma prière.

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Bonjour, pourriez vous m’aider sur une dissertation ” toute conscience est une conscience morale ?”. Si cela est possible, voici mon mail : [email protected]

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Avoir les corections de quelque sujet souvent

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quelqu’un pourrais-t-il m’aider svp ? voila j’ai comme sujet de dissertation ” Puis-je faire confiance à ma conscience ?” et je suis un peu larguée….

je veux les corrigés types de dissertation philosophique sur” la cconscience à elle seule suffit pour exprimer le psychisme? “

j’aimerais savoir ce on enttend par la conscience

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La conscience est la qualité la plus élevée de l’Homme qui reside en lui

La conscience c’est le fait d’avoir conscience d’avoir conscience, tout simplement !

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Svp pouviez vous me corriger le sujet de la dissertation suivant ? La conscience est-elle supérieur à l’âme ?

Pour ma part non elle est le port de l ame . Sans l ame l existence de l homme n en vaut pas le prix. Ainsi dire que la conscience est ce guide qui ammene l homme a faire la distiction des choses. En revenant sur la pense de rousseau qui dit ” conscience consciece instinct divin immortelle et celeste voix guide assure d un etre ignorant. ” pour montre qu en l homme cette voix n est rien que l ame et cette conscience n est que l ame qui ne fait que dirige l homme sur la bonne voix. Voila ce que moi je pense. Elie ignace Gaglozoun du benin

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Besoin sur le corriger du sujet toute conscience poursuit la mort de l’autre

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Sujet: Tout acte conscient est-il moral?

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Je n’ai pas compris votre phrase “Tout cogito porte en lui son cogitatum auquel elle se relie et dont il se distingue;” c’est qui “elle” ?

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Bonjour Guy.

Définir la conscience… Cela implique savoir ce que nous sommes !

Regardez cette image: https://articlesdecollection.com/g06.html _C’est une tête de cire !!!

Faites-moi un bon commentaire ( ce que vous voyez ). Vous saurez me contacter.

Cordialement.

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Bonsoir ! J’ai un sujet qui m’intrigue ! Sujet : La conscience fait elle la grandeur de l’homme ?

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Merci pour tout ce travail détaillé et approfondi. C’est un sujet passionnant.

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S’il vous plaît pouvez-vous m’aider sur ce sujet La prise de conscience de ces conditions de vie prépare t-elle le sujet à leur amélioration ?

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Des arguments et exemples pour montrer le pouvoir et La place de la conscience

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Merci de m’avoir inculqué

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Le travail fait ils de nous des esclaves

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Salut tout le monde, j’espère que vous vous portez toutes et tous bien. On nous a demandé de faire un exposé sur ” La conscience de soi et des autres “. Franchement, ça fait maintenant une semaine que j’essaie de trouver un plan pour ce sujet mais sans résultats satisfaisants. Tellement le sujet est philosophique et complexe’ pour moi, et en plus il ne me reste pas assez de temps avant la présentation. Alors, vous vous bien m’aider s’il vous plaît à trouver le plan pour ce sujet? Je vous serai reconnaissante.

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Comment comprendre les cours de la philosophie en classe de terminale seri A

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J’ai une dissertation à faire quelqu’un pourrait m’aider s’il vous plaît. Question : Peut-on refuser d’être libre, consciemment ou non ? Merci de votre aide

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La conscience est-elle le pouvoir de faire les choses ?

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Salut,j’ai besion d’un corriger de dissertation philosophique le sujet:”la conscience peut-elle trahire le sujet”svp

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J’aime beaucoup l’application

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Le moi est t’il maître dans sa propre maison ?

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La conscience fait-elle obstacle au bonheur ?

Amérique du Nord 2022 • Dissertation

Sprint final

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Amérique du Nord • Mai 2022

La conscience fait-elle obstacle au bonheur ?

dissertation

4 heures

Intérêt du sujet • Ce sujet classique confronte la « conscience », que nous possédons, au « bonheur », que nous recherchons : ce qui nous définit comme êtres humains nous empêche-t-il d’atteindre ce qui donne sens à notre vie ?

Les clés du sujet

Définir les termes du sujet.

Du latin cum scientia (« avec science »), la conscience est de façon générale associée à un savoir (perception du monde, connaissance de soi) : c’est d’abord la lucidité sur ce qu’on est et ce qu’on peut espérer.

La conscience morale impose des limites à nos actions et la conscience du temps peut empêcher de goûter l’instant présent.

Faire obstacle

Faire obstacle, c’est constituer un empêchement : rendre impossible ou du moins difficile, mettre des bornes, poser une limite, interdire, détourner, décourager.

Du latin bonum augurium , le bonheur est un objectif soumis à beaucoup d’aléas, comme le connote le mot heur (« sort », « chance », « fortune ») en français classique.

S’il est difficile d’en définir concrètement les conditions, le bonheur est représenté comme un idéal offrant la plénitude d’une satisfaction durable, intense et variée.

Dégager la problématique

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Construire un plan

Tableau de 3 lignes, 2 colonnes ;Corps du tableau de 3 lignes ;Ligne 1 : 1. La conscience morale est un obstacle au bonheur; Exemple du remords : la « mauvaise conscience » est un obstacle d’autant plus puissant qu’il est intérieur.La conscience morale impose de relativiser la quête du bonheur et de la subordonner au respect du devoir.; Ligne 2 : 2. La conscience nous expose au malheur; La conscience nous montre notre finitude : l’homme est essentiellement malheureux et inquiet.Notre fardeau le plus terrible est la conscience du temps : poids de la mémoire, anticipation de la mort.; Ligne 3 : 3. Le bonheur est propre à l’être conscient; Le bonheur n’est pas la satisfaction : le sentiment de notre dignité compte davantage que le plaisir.Devenir plus conscients nous rend plus forts, plus autonomes et donc potentiellement plus heureux.;

Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent en aucun cas figurer sur la copie.

Introduction

[Reformulation du sujet] Le sort dresse parfois des embûches sur le chemin que nous essayons d’emprunter pour parvenir au bonheur. Mais il existe peut-être aussi un empêchement plus fondamental qui fait de ce chemin une impasse : la conscience fait-elle obstacle au bonheur ? [Définition des termes du sujet] Nous rêvons d’une satisfaction pleine et entière, suffisamment durable, intense et variée. Mais en offrant une connaissance du monde et de soi, la conscience nous rend lucides sur nos limites et sur ce que nous pouvons espérer. [Problématique] Le fait de distinguer le bien et le mal, de constater notre fragilité et le temps qui passe ne réduit-il pas considérablement nos perspectives de bonheur ? Ou bien doit-on au contraire chercher dans le renforcement de la conscience la voie d’une vie humaine parfaitement accomplie ? [Annonce du plan] Nous commencerons par voir en quoi le fait d’être conscients de nos devoirs entrave la quête du bonheur, puis pourquoi la conscience fait de l’homme un être inquiet. Nous verrons enfin qu’un bonheur véritable est lié au renforcement de la conscience.

1. La conscience morale est un obstacle au bonheur

A. l’obstacle intérieur de la mauvaise conscience.

La conscience morale nous rend attentifs à des valeurs relatives au bien et au mal, et nous impose de conformer notre conduite à certaines normes. Dans le cas contraire, on s’expose au blâme des autres – ce qui n’est pas le meilleur calcul pour être heureux – mais aussi et surtout au remords , ce tourment qui nous ronge lorsqu’on a « mauvaise conscience ».

Du latin remordere , le remords signifie littéralement la morsure renouvelée, voire incessante de la conscience.

Pour Aristote, dans l’ Éthique à Nicomaque , un homme méchant ne peut pas être heureux, car une partie de son âme accuse l’autre partie et le déchire au point de le rendre ennemi de lui-même . La conscience est un juge sévère qui empêche de goûter le bonheur acquis de mauvaise façon : l’obstacle est insurmontable précisément parce qu’il est intérieur.

B. La subordination du bonheur au devoir

Il nous faut relativiser l’importance du bonheur et considérer d’abord le respect du devoir . Certaines voies vers le bonheur nous sont interdites lorsque les satisfactions visées sont égoïstes ou dégradantes, pour notre personne ou celle des autres. Kant dit que l’ impératif moral est « catégorique » : il constitue une limite indiscutable que nous posons nous-mêmes à nos actions.

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« Agis de telle manière que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, jamais simplement comme un moyen » (Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs ).

La recherche du bonheur doit être subordonnée au respect du devoir. Cela ne signifie pas que l’une et l’autre soient incompatibles, puisque le fait d’avoir bien agi produit un contentement qui est, selon Kant, un « analogue du bonheur ». Mais « bonheur » et « vertu » sont souvent difficiles à concilier .

Le secret de fabrication

Illustrez le propos par un exemple : dans Les Misérables de Victor Hugo, Jean Valjean renonce à son bonheur et se livre à la police pour éviter qu’un sosie soit envoyé au bagne à sa place.

[Transition] La conscience morale fait obstacle à la recherche du bonheur, car elle lui impose des limites et prive l’individu qui les transgresse d’une satisfaction entière. Faut-il aller plus loin et dire que la conscience nous expose au malheur ?

2. La conscience nous expose au malheur

A. conscience et finitude.

Le regard qu’un être conscient porte sur lui-même est valorisant : comme on l’a observé, penser fait la grandeur de l’homme. Mais la pensée nous dévoile aussi notre finitude  : « la grandeur de l’homme est grande en ce qu’ il se connaît misérable  », note amèrement Pascal dans ses Pensées .

La finitude est le caractère de ce qui est fini, au sens de limité. On emploie le terme pour qualifier la condition humaine, habitée par la conscience du temps et de la mort.

Selon Schopenhauer , cette limitation fait de l’humain un être essentiellement malheureux , habité par un manque qui ne lui laisse que quelques rares moments de répit. Conscience rime avec souffrance. Comme il l’indique dans Le Monde comme volonté et comme représentation , « l’inquiétude d’une volonté toujours exigeante, sous quelque forme qu’elle se manifeste, emplit et trouble sans cesse la conscience : or sans repos le véritable bonheur est impossible ».

B. L’existence humaine alourdie par le temps

La conscience du temps est décrite par Nietzsche comme un fardeau. À l’inverse de l’animal attaché au « piquet de l’instant », l’être humain est privé d’une légèreté dans laquelle il voit confusément le secret du bonheur. En proie à la nostalgie, aux regrets ou à la mélancolie, il subit son passé  : la mémoire est avantageuse pour la connaissance, mais pas pour le bonheur.

La conscience ouvre aussi à l’avenir . Elle est « soucieuse », car nous anticipons sans cesse un après dans lequel nous nous projetons. Or nous savons bien que l’ultime possibilité qui nous attend est la mort , qui suscite en nous de l’« angoisse ». Au rebours d’Épicure qui proclamait que « la mort n’est rien pour nous » et que le bonheur est possible à condition de vivre au présent, les philosophes de l’existence insistent sur l’incertitude, voire le désespoir, qui hante l’esprit humain.

Les penseurs «  existentialistes » comme Kierkegaard, Heidegger ou Sartre prennent pour point de départ la fragilité de l’existence humaine.

[Transition] La conscience fait obstacle à un bonheur simple qui semblait à portée de main. Mais est-elle incompatible avec un bonheur plus complexe qui nous serait propre ?

3. Le bonheur est propre à l’être conscient

A. bonheur et satisfaction.

Introduisez une distinction entre « bonheur » et « satisfaction » pour envisager le problème sous un nouvel angle.

Si la définition du bonheur n’est jamais tout à fait claire et varie d’un individu à un autre, Mill observe qu’elle est toujours assez riche pour ne pas se réduire à la satisfaction , c’est-à-dire aux plaisirs élémentaires qui nous sont communs avec les animaux (manger, boire, etc.). Le bonheur que nous cherchons inclut aussi la connaissance du monde et de soi, les arts, les relations sociales et amoureuses, le bien-être social, etc.

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« Il vaut mieux être un homme insatisfait qu’un porc satisfait » (Mill, L’Utilitarisme )

Si nous nous heurtons à de nombreux obstacles dans notre quête, c’est tout simplement parce que nos ambitions sont plus élevées  : elles ne sont peut-être pas toutes susceptibles d’être comblées, mais cette incomplétude est compensée par la conscience de notre dignité . Nos moyens aussi sont plus élevés, puisque notre intelligence nous permet de calculer au mieux comment être heureux, individuellement et collectivement.

B. Le renforcement de la conscience

Selon Freud, l’incapacité de certains individus à trouver l’épanouissement, ou ne serait-ce que l’équilibre psychique, ne doit pas être mise sur le compte de la conscience, mais sur celui de l’inconscient . Les symptômes tels que les angoisses, phobies, obsessions, épuisement dépressif, etc., sont le fait de désirs refoulés qui reviennent se manifester de façon voilée, et dont il s’agit de comprendre le sens .

La voie à privilégier est donc le renforcement de la conscience et non son effacement : il faut « rendre conscient l’inconscient », élargir notre champ de conscience en devenant plus lucides sur nous-mêmes, sur notre histoire et nos désirs secrets afin de devenir plus libres et plus heureux .

Le sacrifice de la conscience n’est ni possible ni souhaitable, car celle-ci définit l’être humain. Loin de constituer un obstacle à toute forme de contentement, le renforcement de la conscience est le moyen par lequel nous pouvons nous rapprocher du bonheur qui nous est propre.

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Sujets de dissertation en Philosophie sur l'inconscient

Pour certaines filières du baccalauréat, la philosophie est l'une des matières les plus importantes, qui nécessite à la fois un esprit d'analyse et d'argumentation. Nous proposerons dans cet article 10 sujets sur le thème de l'inconscient.

L'inconscient

Credit Photo : Unsplash Robina Weermeijer

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Sujet 1 - L'impact de l'inconscient sur l'être humain

L' inconscient est différencié de la conscience, l'un relève du domaine du psychique, l'autre est plus réel, il permet de mettre en place une pensée. Néanmoins, les décisions sont souvent dictées par des réflexes inconscients.

Faire la différence entre conscience et inconscience. Définir les deux notions ainsi que celle d'être humain, relier les notions entre elles. Parler des mécanismes inconscients, des théories de Freud sur le sujet, traiter de la spirale sensorielle, de la puissance de l'inconscient sur l'homme. Comment sont déterminées nos décisions, quel rôle joue l'inconscient, quel est l'impact de l'inconscient cognitif ?

Sujet 2 - L'homme est-il déterminé par son inconscient ?

Définir les principales notions, comme la différence entre l'homme et un homme, entre l'inconscience et l'inconscient. Parler tout d'abord de la conscience comme quelque chose de commun et d'essentiel à chaque personne, peu importe son mode de vie ou ses croyances. Parler de la conscience de l'homme comme étant réfléchie, par opposition aux animaux. L'homme est un animal conscient, un animal moral, rationnel, mais aussi social. Parler ensuite du fait que l'homme est le seul à posséder un inconscient, parler de la névrose et de ce qu'elle peut entraîner. Faire le lien entre conscience, inconscient et la civilisation actuelle, du malaise qui existe dans les sociétés actuelles. Enfin, parler l'inconscience comme un moyen potentiel de fuir ses responsabilités.

Sujet 3 - L'homme est-il esclave de son inconscient ?

Les principaux termes sont ceux d'esclave et d'inconscient. Après avoir défini les termes, définir quel serait le statut de l'inconscience ainsi que celui de la conscience. La conscience fait-elle partie de l'être profond de chaque humain ou existe-t-il quelque chose que les hommes ne comprennent pas, mais qui les gouvernent, comme l'inconscient ? D'un autre côté, si l'homme est considéré comme étant un esclave de son inconscient, il ne peut être déclaré totalement responsable de ses actes.

Parler tout d'abord de l'inconscient comme étant quelque chose qui dirige les actes des hommes sans qu'il s'en aperçoive, parler ensuite du fait de la possibilité de se libérer de cet inconscient, et analyser la possibilité que l'inconscient puisse être utilisé pour fuir les peurs liées à la liberté des hommes

Sujet 4 - L'inconscient permet-il de définir l'être humain, au même titre que le conscient ?

Étudier la question posée par le sujet, et ce qu'elle sous-entend, à savoir que la conscience définit l'homme. Il s'agit d'un sujet à traiter selon deux axes, à savoir, l'inconscient permet de définir l'homme et d'un autre côté, il ne le permet pas. Si l'étude permet de démontrer que l'inconscient ne définit pas l'homme, alors la question sous-jacente est de savoir si l'homme est toujours conscient.

Parler de la connaissance du conscient que possèdent les hommes, parce que se poser la question de savoir ce qu'est le conscient, c'est déjà une étape vers son acceptation.

Parler des différents types de conscience, et de tout ce qui permet d'avoir la preuve de son existence, faire le lien avec des événements de la vie comme le coma, la mort, la perte de conscience, les somnolences ou encore plus simplement le sommeil.

Sujet 5 - L'inconscient détermine-t-il les actes de l'homme ?

Les notions présentes sont celles d'inconscient et d'actes, est-il possible d'expliquer les actes d'un homme grâce à son inconscient ? L'inconscient est-il simplement une forme sombre de la conscience qui altère les jugements et qui peut entraîner une conséquence néfaste sur les actes de l'homme ?

Parler de l'inconscience comme quelque chose qui détermine les actes des hommes et de l'inconscience comme quelque chose qui au contraire ne peut être pris en ligne de compte pour justifier les actes.

Parler de la conscience morale de chacun et de la loi puisque ces notions sont indubitablement liées. Comment définir ce qui est appelé l' alibi de l'inconscience , car l'homme est censé être avant toute chose un sujet moral qui est responsable de l'ensemble de ses actes.

Sujet 6 - Quel lien peut-on établir entre courage et inconscience ?

Il est question ici d'établir le lien entre courage et inconscience. En effet, certaines actions dangereuses peuvent relever du courage, mais sont souvent aussi considérées comme étant de l'inconscience par les personnes qui les observent de l'extérieur.

Est-il possible de confondre inconscience et courage ? Si l'on se réfère aux définitions, inconscience est le contraire de la conscience et le courage est indéniablement une qualité. Dans cette optique, n'est-ce pas paradoxal de relier deux notions contraires comme l'inconscience et le courage ? Analyser cette notion de courage et ce qu'elle suppose lorsqu'il s'agit de mettre sa vie en danger par exemple. Le courage est aussi synonyme de choix, de décisions, de mise en danger parfois ou même de souffrance. Indubitablement, il est lié à des situations qui peuvent être dangereuses. Évoquer également Aristote qui évoque la mort et la conscience de celle-ci quand il souhaite définir la notion de courage.

Sujet 7 - L'idée d'inconscience exclut-elle celle de liberté ?

Nous parlons ici d'inconscience et de liberté. Si un homme agit inconsciemment, alors est-il pleinement responsable de ses actes, et cela freine-t-il sa liberté mentale et physique ? Le sujet traite de deux idées, avec le verbe exclure qui est défini par « être non compatible avec ».

Parler tout d'abord de l'inconscient et de la liberté comme étant incompatibles. Ensuite, définir plus précisément l'inconscient et la liberté et remettre chaque notion en question, dépasser les idées préconçues. Analyser les récits freudiens, ou encore les écrits de Leibniz, qui évoque entre autres choses les perceptions insensibles.

Sujet 8 - L'inconscient est-il lié à la connaissance ?

Dans ce sujet, il s'agit de faire le lien entre inconscient et connaissance, et de savoir à quoi renvoie exactement le concept d'inconscient. En effet, il s'agit de définir quelles sont les informations qui ne peuvent accéder à la conscience, et donc comment il est possible de parvenir à comprendre cet inconscient. Le candidat devra définir les notions, et traiter tout d'abord l'inconscient comme quelque chose qui échappe à la connaissance. Ensuite, il est possible d'analyser l'inconscient comme une force qui peut être comprise, même de manière indirecte. Dans cette partie, analyser l'oeuvre de Nietzsche «  Par-delà le bien et le mal  ».

Étudier ensuite tous les moyens par lesquels il est possible d'avoir accès à son inconscient que ce soit par le corps et sa façon d'agir comme par le langage.

Sujet 9 - L'inconscient et la notion de responsabilité

Les notions ici sont celles d'inconscient et de responsabilité. À partir du moment où un homme utilise son inconscient pour excuser ses crimes ou plus généralement ses actes, peut-il être qualifié de responsable ? Par ailleurs, si l'homme fait des choses « inconsciemment », peut-il continuer à jouir de sa liberté ?

Définir précisément la notion de responsabilité, car il existe différentes formes de responsabilités, tout comme il existe différentes formes d'actes, répréhensibles ou non. La question est de savoir si le simple fait d'évoquer cette inconscience suffit à décharger l'être humain de sa responsabilité, qu'elle soit morale ou pénale. Si l'on admet qu'il existe un inconscient psychique, alors admet-on pour autant que l'homme puisse être tenu pour non-responsable de ses fautes ?

Sujet 10 - L'inconscient est-il un obstacle à la morale ?

La question ici est de savoir jusqu'à quel point l'inconscient et la morale sont liés.

Après avoir défini les deux termes d'inconscient et de morale, parler dans un premier temps de l'inconscient qui peut conduire à l'irresponsabilité, et donc plus probablement à des conséquences immorales. Est-ce que l'inconscient choque la morale puisque par définition, il n'est pas voulu pleinement ? Est-il possible de prendre comme excuse l'inconscient sans pour autant détruire toute forme de moralité ?

Partir sur deux postulats, avec une première partie stipulant que l'inconscient est effectivement un obstacle à la morale, car elle déresponsabilise l'humain. D'un autre côté, l'idée d'inconscient permettrait de mieux comprendre la nature de la morale.

L'inconscient est une notion que l'on retrouve fréquemment en philosophie. Elle est un concept à la fois ancien puisque la notion même d'inconscience remonte à l'Antiquité et elle est depuis lors analysée sous toutes ses formes par les philosophes ainsi que par les experts en psychologie et en psychiatrie.

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Bac philo 2015, 1ère session (4/4) : Dissertation : Serions-nous plus heureux si nous n'étions pas conscients?

  • François Lecuit Professeur au lycée Gabriel Fauré d’Annecy

Par Adèle Van Reeth

Réalisation : Nicolas Berger

Lectures : Jean-Louis Jacopin

Prise de son: Marcos Darras et Thomas Robine

Le **plan ** est construit à partir d’une démarche de questionnement . Les

différentes parties du devoir s’articulent autour de cette démarche, ce qui

ménage une progression .

LA DISSERTATION REDIGEE:Etre conscient entraîne pour l’être humain des conséquences parfois embarrassantes : nous sommes par exemple tenus d’être lucides, de tenir compte de la réalité (qui, hélas, n’est pas toujours conforme à nos désirs…), nousdevons réfléchir à ce que nous faisons. Du coup, le bonheur que tout être humain peut souhaiter semble compromis : il est difficile, semble-t-il, d’être heureux tout en étant conscient des difficultés liées à l’existence.Serions-nous alors plus heureux si nous n’étions pas conscients ? En quel sens pouvons-nous dire que la conscience constituerait un obstacle au bonheur ? Si nous n’étions plus conscients, quelles formes de bonheur pourrions-nous vivre ?

Un « bonheur inconscient » est-il possible ? Ne faut-il pas admettre qu’il est impossible de séparer bonheur et conscience d’être heureux ? L’enjeu de la réflexion pourrait alors être le suivant : certes, il est séduisant de croire que nous serions plus heureux si nous étions libérés des tourments et exigences de la conscience, mais la condition humaine nous oblige peut-être à constater que la conscience est une réalité qu’on ne peut sans risques vouloir exclure…

Comment définir le bonheur ? Il s’agit, selon la définition de Kant, de « la satisfaction de toutes nos inclinations », ou « le résultat de l’épanouissement de l’ensemble des virtualités de l’homme » (Dictionnaire philosophiqueNathan). Nous savons que le bonheur est le bien auquel tout homme aspire, mais nous savons aussi que les obstacles au bonheur sont nombreux. Parmi ces obstacles, il en est un qui pourrait sembler étrange : la conscience. La conscience définit l’homme : elle est ce curieux rapport que l’être humain entretient avec luimême, avec les autres, avec le monde, le temps, ou encore avec ses propres idées, croyances… « Etre conscient, a écrit Florence Khodoss, c’est agir, sentir et penser tout en sachant qu’on agit, qu’on sent et qu’on pense ». Mais alors, ce rapport àla réalité ne pourrait-il pas être un obstacle au bonheur ? Et si oui, serionsnous plus heureux « sans conscience » ?Nous devons donc examiner en quoi la conscience pourrait constituer un obstacle au bonheur. Qu’est-ce qui, dans la conscience, pourrait s’opposer au bonheur ? Nous devons, dans un premier temps, nous arrêter sur la relation autemps. Bergson disait que la conscience est définie par la mémoire (rapport au passé) et par l’anticipation (rapport au futur). Or, il se pourrait que cette conscience du temps rende difficile l’accès au bonheur : Bergson ajoutait qu’unêtre conscient (donc surtout préoccupé du futur) vit dans la crainte et dans l’espoir, et Pascal de son côté soulignait que l’on attend toujours le bonheur (il est toujours à venir), sans pouvoir du même coup être heureux ; nous attendonstoujours un bonheur à venir, et nous nous condamnons à ne pas pouvoir vivrele bonheur de l’instant (dans le présent). Serions-nous alors plus heureux sansconscience, en vivant une sorte d’éternel présent ? Dans un second moment, nousremarquerons que les exigences de la conscience rendent difficile l’accès aubonheur : être lucide signifie « prendre conscience des obstacles au bonheur »,« prendre conscience du fait que le bonheur est rare, ou fragile », prendreconscience du fait que mon bonheur exige peut-être le malheur des autres », etc.Sans ces exigences, serions-nous plus heureux ? Enfin, nous ne pouvons négligerla dimension « morale » de la question : dans la mesure où je suis conscient, jedois penser à ce que je fais, je dois réfléchir à mes choix, je sais par exempleque « je dois faire ceci » ou « ne pas faire cela ». Par ailleurs cette « consciencemorale » produit aussi le sentiment de culpabilité vis à vis de certains actes, cequi risque le faire une fois de plus obstacle au bonheur. Sans cette conscience« morale » (par laquelle nous sommes en quelque sorte « les juges » de nos propresactes), serions-nous plus heureux ? A chaque fois, nous le voyons, il est tentantde répondre : « oui, sans conscience nous serions plus heureux » ; à premièrevue, nous aurions tout à gagner à vivre ce bonheur sans les ombres et lesnuages que fait peser sur lui la conscience, car, serait-on tenté de dire, dansla vie consciente, c’est plutôt l’insatisfaction qui domine ; mais aurions-nousraison de nous précipiter sur cette réponse ? Ce n’est pas évident, et c’est pourquoinous devons reprendre l’examen du problème.Nous devons donc désormais travailler à partir de l’hypothèse d’un bonheursans conscience (en soulignant bien que ce n’est là qu’une hypothèse). Quelleforme de bonheur pourrions-nous vivre si nous n’étions plus conscients ?Très probablement, il s’agirait d’un « bonheur » fait d’innocence, d’insouciance,de spontanéité, un « bonheur » détaché du monde, de soi, des autres, ou end’autres termes le « bonheur » de « la vie qui va »… (les guillemets sont exigés,car pour l’instant nous ne savons pas s’il s’agirait réellement d’un état heureux).Ce bonheur serait peut-être comparable au sommeil ( car il s’agit bien d’un état« non conscient »), à la vie de l’animal (qui « vit sa vie » sans avoir « nos »soucis…) comme le remarque Nietzsche ( il admet l’idée que l’animal puisse êtreheureux –c’est « le bonheur de la bête » ;; il n’a pas besoin pour cela d’être« conscient », il lui suffit de pouvoir vivre l’instant, d’éprouver des sensations en« oubliant » tout le reste…), à celle de l’enfant, ou encore du fou (les « imbécilesheureux »…sont-ils heureux ?)… Nous serions plus heureux, en apparence, carnous ferions « ce que bon nous semble », nous agirions sans nous poser dequestions, nous n’envisagerions pas « le pour ou le contre » de tout choix,nous ne serions plus « jugés » par ce tribunal intérieur qu’est notreconscience…Mais un tel « bonheur » serait-il réalisable ? Devons-nous viser ce bonheur ?Serait-il judicieux de chercher à ne plus être conscient afin d’être plus heureux ?Il semble donc nécessaire de passer désormais à l’analyse critique de cettehypothèse d’un bonheur inconscient.D’abord, très probablement, ce « bonheur inconscient » est irréalisable. Ce quiest irréalisable, ce n’est pas d’être heureux, car il peut arriver à tout homme ou àtoute femme de l’être, mais c’est plutôt de « ne plus être conscient », car il fautbien se demander comment nous réussirions à « ne plus être conscients » ? Seraitceen retournant à une vie animale ? Cela semble irréaliste. Serait-ce dansle coma ? Mais on voit bien que ce n’est pas l’état « normal » de l’être humain.Serait-ce en vivant comme un enfant (voir sur ce point le beau film des frèresDardenne, L’enfant) ? Mais là encore, c’est irréaliste, car nous sommes faits pourvivre une vie d’adultes.Par conséquent, nous parvenons à cette remarque : si le bonheur est uneexpérience humaine, alors on voit mal comment il pourrait être compatible avecl’inconscience. Autant le bonheur semble compatible avec la plus hautedestination de l’être humain, autant l’inconscience ne semble pas l’être…Ensuite, la disparition de la conscience serait, si l’on suit les analyses de Bergson,la disparition de la mémoire ;; mais alors si nous n’étions plus conscients, le« bonheur » serait aussitôt envolé qu’apparu ! Or, cela semble entrer encontradiction avec l’idée d’un bonheur durable (comme le veut la définition)…Enfin, et c’est peut-être l’objection la plus sérieuse, si nous n’étions plusconscients nous n’aurions même plus conscience d’être heureux ! Commentpourrions-nous savoir que nous sommes heureux si nous n’étions plusconscients ? Telle est la question explicitement posée par Raymond Polin : peutily avoir bonheur véritable (vécu comme un bonheur) sans conscience dubonheur ? A ses yeux, la réponse ne peut qu’être négative, et du coup on ne peutni parler d’un « bonheur enfantin », ni d’un « bonheur de l’animal ».Nous parvenons donc à une sorte de renversement de la question : si nous voulonsêtre heureux, les obstacles sont-ils plutôt du côté de la conscience ou plutôt ducôté de l’inconscience ? Il devient donc nécessaire, une fois de plus, de relancerl’interrogation.Ne devons-nous pas, finalement, reconnaître que nous ne serions pas plusheureux si nous n’étions plus conscients ? Ne devons-nous pas reconnaître lerôle majeur des moyens d’accès conscients au bonheur ? Finalement, nous neserions pas forcément plus heureux (étant inconscients) parce que denombreuses possibilités d’être heureux (qui tiennent à notre action à nos choix,etc.) nous seraient refusées.

« Ne plus être conscient » entraîne des conséquences ; et parmi elles, il y en a qui,finalement, risqueraient de nuire au bonheur. Mais alors, en quoi l’inconscienceréduirait-elle les possibilités d’être heureux ?« Ne plus être conscient » signifierait ne plus pouvoir faire de projets (car cettepossibilité est le propre d’un être conscient, comme le remarque Bergson) ; celapourrait remettre en question la possibilité du bonheur, s’il est vrai que nousdevons nous-mêmes trouver (ou au moins chercher) notre bonheur dans nosprojets, dans nos actions. Quelqu’un qui ne se projetterait plus dans l’avenir auraitsans doute moins de chances de vivre de « nouveaux bonheurs ». En d’autrestermes, sans conscience, c’est sans doute l’expérience de la liberté qui estcompromise ; or, comment chercher mon propre bonheur si je ne suis pas libre ?Le bonheur (et parfois aussi le malheur) est souvent la conséquence de l’usageque nous avons fait de notre liberté, dans des choix (par exemple dans la vieaffective, ou lors des grandes étapes de notre vie). Sans conscience (et sans cettecapacité d’anticiper le futur), nous n’aurions plus de choix à faire…Par ailleurs, si nous n’étions plus conscients, nous ne saurions plus rien de ceque nous vivons ; nous ne pourrions plus porter de jugement sur ce que nousvivons. Or, n’est-ce pas dans cette capacité de juger, de qualifier ou d’évaluer ceque nous vivons qu’il faut trouver une partie du bonheur ? La « saveur »particulière du bonheur tient au fait que nous l’apprécions à sa juste valeur : il fautdonc sans doute être conscient de ce que nous vivons pour pouvoir affirmer quel’on est heureux…C’est pourquoi il convient d’être réservé à l’égard desaffirmations de Nietzsche : peut-on croire qu’un être qui ne sait rien de ce qu’ilvit (c’est-à-dire l’animal) soit capable d’éprouver ce que l’on nomme« bonheur » ? La question déjà formulée revient : peut-on être heureux sans lesavoir ? Pour qu’il soit possible d’être heureux, encore faut-il que notreconscience nous dise à quel moment nous le sommes…

Enfin, si nous n’étions plus conscients, nous serions sans doute condamnés àsubir les événements, « ce qui arrive », et du coup une autre possibilité d’êtreheureux serait compromise ; car notre bonheur dépend sans doute (au moins enpartie) de notre capacité à saisir les occasions qui se présentent, à agir, àentreprendre, par exemple dans des projets. Or, s’investir dans un projet signifieque l’on ne subit pas seulement le passage du temps. Etre conscient, c’est doncpouvoir exercer sur « la vie » ou sur les événements une certaine maîtrise, et sinous n’étions plus conscients nous n’en serions plus capables : nous aurions moinsde chances d’être heureux…Imaginons une sorte de génie qui aurait le pouvoir d’exaucer nos voeux, et quinous proposerait le choix suivant : « que préfères-tu : être toujours heureuxsans (en) être conscient, ou être parfois moins heureux, mais resterconscient ? » ; Quel serait notre choix ? Pour nous éclairer, nous devions doncnous demander si la conscience est, ou non, un obstacle au bonheur ; il nous estd’abord apparu qu’en effet, par la lucidité qu’elle exige, la conscience risque deporter atteinte au bonheur ; mais il nous a cependant fallu nous demander sil’inconscience, par contraste, serait plus favorable au bonheur. Nous avons dureconnaître qu’une telle hypothèse se heurtait à de nombreuses objections. Auterme de la réflexion, bonheur et conscience nous apparaissent bien liés (et cecimême si nous devons accepter de ne pas toujours être heureux); nous ne serionspas plus heureux si nous n’étions plus conscients.

Un texte à l’appui des parties 2 et 3 :Bonheur et conscience du bonheurPeut-on parler de « bonheur de l’animal », ou du « bonheur des enfants » ?Texte de Raymond POLIN (philosophe du XXème siècle)« Le bonheur humain est inséparable de la conscience explicite du bonheur ;comment un bonheur inconnu, un bonheur vécu, mais ignoré, pourrait-il encoreêtre un bonheur ? Le bonheur est la conscience vécue et affective, mais il est aussila conscience pour soi que l’on prend de l’accord de soi-même avec l’ordre dumonde. Dire qu’un animal est heureux n’a d’autre sens qu’un sens analogique ; iln’y a pas de bonheur animal, parce qu’il n’y a pas de bonheur sans réflexion surle bonheur.

A fortiori n’y a-t-il pas de bonheur animal pour l’homme, car ce serait le plusrudimentaire et le plus incomplet des bien-être, celui que l’on pourrait connaîtrepar excellence là où l’on a le moins conscience de soi, dans le sommeil (…).De la même façon, il faut briser la tradition et refuser de parler du bonheur desenfants. Leur naturel, leur animalité encore toute proche, leur insouciance, leurinadaptation immédiate à la situation du moment présentent certains des signesextérieurs classiques du bonheur. Une pédagogie idolâtre et sans virilité,sentimentalement préoccupée du présent de l’enfant plus que de son avenir, s’yest laissé prendre avec délice. Le « bonheur » de l’enfant est fait, en vérité, denaïveté, d’inconscience, d’irréflexion, de complète hétéronomie, de sécuritéextérieure : tout y vient des autres, rien n’y vient de soi. Ce prétendu bonheur estcondamné, de l’intérieur, par le désir de devenir grand, de devenir autre, dedevenir adulte, par le refus du maintien dans l’état présent (…). Ce serait unbonheur dont l’enfant lui-même, s’il était capable d’en prendre une conscienceplus réfléchie, ne se satisferait pas. Le bien-être biologique de l’enfant, qu’on neniera pas, n’a rien à voir avec le bonheur, qui est un concept et une valeur d’adulte.Les identifier, rechercher l’idéal du second dans le premier, c’est, pour l’adulte,par nostalgie d’un état protégé et irresponsable, faire preuve d’infantilisme. »Du bonheur considéré comme l’un des beaux-arts, 1965.Textes complémentaires :

Pour l’introduction :Dans la préface d’Andromaque (vers 1675), Racine cite Virgile au troisième livrede l’Enéide :« … Elle baissa les yeux, et d’une voix plaintive : « heureuse, me dit-elle, estl’enfant de Priam qui fut, vierge, immolée aux pieds des murs troyens sur letombeau d’un Grec. Elle n’a point subi l’indignité du sort, n’a point connu le litd’un vainqueur ou d’un maître. (…) ».« L’enfant de Priam » est Polyxène.Pour la partie 2 :Un extrait de La lenteur de Milan Kundera :Kundera voyage en voiture avec sa femme Vera ; ils sont dépassés par un motardtrop rapide.« Comment se fait-il qu’ils n’aient pas peur quand ils sont au volant ? Querépondre ? Peut-être ceci : l’homme penché sur sa motocyclette ne peut seconcentrer que sur la seconde présente de son vol ; il s’accroche à un fragment detemps coupé et du passé et de l’avenir ; il est arraché à la continuité du temps, ilest en dehors du temps ; autrement dit, il est dans un état d’extase ; dans cet état,il ne sait rien de son âge, rien de sa femme, rien de es enfants, rien de ses soucis,et, partant, il n’a pas peur, car la source de la peur est dans l’avenir, et qui estlibéré de l’avenir n’a rien à craindre. »Pour la conclusion (ou pour la partie 3) :Un extrait de la 5ème Promenade dans les Rêveries du promeneur solitaire deRousseau :« Mais s’il est un état où l’âme trouve une assiette assez solide pour s’y reposertout entière et rassembler là tout son être, sans avoir besoin de rappeler le passéni d’enjamber sur l’avenir ; où le temps ne soit rien pour elle, où le présent duretoujours sans néanmoins marquer sa durée et sans aucune trace de succession,sans aucun autre sentiment de privation ni de jouissance, de plaisir ni de peine, dedésir ni de crainte que celui seul de notre existence, et que ce sentiment seul puissela remplir tout entière ; tant que cet état dure celui qui s’y trouve peut s’appelerheureux (…), d’un bonheur suffisant, parfait et plein, qui ne laisse dans l’âmeaucun vide qu’elle sente le besoin de remplir. »

Références musicales:

- Jacques Brel , Le cheval

  • Dick Van Dycke , Put on a happy face
  • Raymond Polin , Le bonheur considéré comme l’un des beaux-arts ** (** PUF)
  • **Rousseau, ** Rêveries du promeneur solitaire

- Extrait s:

**- ** Le livre de la jungle , film de Wolfgang Reitherman (1967)

  • La grande vie , film d’Emmanuel Salinger (2008)
  • Good Bye Lénine , film de Wolfgang Becker (20003)

Et les "2 minutes papillon" de Géraldine Mosna-Savoye, qui s'entretient aujourd'hui avec Guillaume Le Blanc, philosophe, professeur à l’université Bordeaux III, auteur de L'insurrection des vies minuscules ( éditions Bayard), et de la Société des vulnérabilités , bientôt à paraître au Seuil. **> Retrouvez, sur la chaîne Campus du Monde.fr, infos et conseils pratiques sur le bac, l'orientation et la vie étudiante ** http://campus.lemonde.fr/bac-lycee **** > Révisez aussi le bac philo sur le site de Philosophie Magazine ****

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Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

exemple dissertation philo conscience et inconscient

L’idée d’inconscient remet-elle en cause la liberté ?

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I. Introduction : Définition de l’inconscient et de la liberté

L’inconscient et la liberté sont deux concepts fondamentaux en philosophie. L’inconscient, tel que défini par Freud, est une partie de notre esprit qui contient des pensées, des souvenirs et des désirs qui sont hors de notre conscience, mais qui influencent néanmoins nos comportements et nos décisions. La liberté, quant à elle, est généralement comprise comme la capacité de faire des choix indépendamment de toute contrainte extérieure. Cependant, la question se pose : si nos actions sont influencées par des forces inconscientes, sommes-nous vraiment libres ? Cette dissertation explorera cette question en examinant les implications de l’idée d’inconscient pour notre compréhension de la liberté.

II. L’inconscient : une force qui nous échappe

L’inconscient est une force mystérieuse et puissante qui opère en dehors de notre conscience. Freud a soutenu que l’inconscient est le siège de nos désirs refoulés, de nos peurs et de nos conflits internes. Ces forces inconscientes peuvent influencer nos actions de manière que nous ne comprenons pas toujours. Par exemple, nous pouvons agir de manière irrationnelle ou autodestructrice à cause de désirs inconscients que nous ne reconnaissons pas. De plus, l’inconscient peut influencer nos choix de manière subtile, en orientant nos préférences et nos désirs de manière que nous ne réalisons pas consciemment. Ainsi, l’inconscient est une force qui nous échappe, qui opère en dehors de notre contrôle conscient.

III. La liberté : un concept à redéfinir face à l’inconscient

Face à l’inconscient, notre compréhension traditionnelle de la liberté doit être repensée. Si nos actions sont influencées par des forces inconscientes, alors nous ne sommes pas entièrement libres de faire des choix indépendants. Cela ne signifie pas nécessairement que nous sommes déterminés par notre inconscient, mais plutôt que notre liberté est conditionnée par des forces qui échappent à notre contrôle conscient. Cela peut sembler menacer l’idée de liberté, mais il est possible de concevoir une conception de la liberté qui tient compte de l’influence de l’inconscient. Par exemple, nous pourrions dire que nous sommes libres dans la mesure où nous sommes capables de reconnaître et de comprendre les forces inconscientes qui nous influencent, et de les intégrer dans notre processus de prise de décision.

IV. L’influence de l’inconscient sur nos choix et nos actions

L’inconscient influence nos choix et nos actions de diverses manières. Par exemple, nos désirs inconscients peuvent nous pousser à agir de manière que nous ne comprenons pas consciemment. De plus, nos peurs et nos conflits internes peuvent nous conduire à éviter certaines situations ou à agir de manière autodestructrice. Enfin, nos préférences et nos désirs peuvent être influencés par des forces inconscientes que nous ne reconnaissons pas. Par exemple, nous pouvons être attirés par certaines personnes ou certaines situations sans comprendre pourquoi. Ainsi, l’inconscient peut influencer nos choix et nos actions de manière subtile et puissante.

V. La liberté est-elle une illusion face à l’inconscient ?

Face à l’influence de l’inconscient, certains pourraient soutenir que la liberté est une illusion. Si nos actions sont déterminées par des forces inconscientes, alors nous ne sommes pas vraiment libres de faire des choix indépendants. Cependant, cette conclusion est trop hâtive. Bien que l’inconscient influence nos actions, cela ne signifie pas nécessairement que nous sommes déterminés par lui. Nous pouvons reconnaître et comprendre les forces inconscientes qui nous influencent, et les intégrer dans notre processus de prise de décision. Ainsi, même si notre liberté est conditionnée par l’inconscient, cela ne signifie pas nécessairement qu’elle est une illusion.

VI. Conclusion : L’inconscient et la liberté, une cohabitation possible ?

En conclusion, l’idée d’inconscient remet en cause notre compréhension traditionnelle de la liberté, mais ne la rend pas nécessairement obsolète. Bien que l’inconscient influence nos actions, nous pouvons reconnaître et comprendre ces influences, et les intégrer dans notre processus de prise de décision. Ainsi, même si notre liberté est conditionnée par l’inconscient, cela ne signifie pas nécessairement qu’elle est une illusion. Au contraire, une compréhension plus profonde de l’inconscient peut nous aider à exercer notre liberté de manière plus authentique et plus éclairée.

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  • La conscience et l'inconscient - le cours

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Plan de la fiche :

  • La conscience de soi et l'émergence du sujet individuel
  • La découverte de l'inconscient et la remise en cause de la toute-puissance de la raison
  • La conscience comme acceptation de l'autre

Introduction

1. Délimitation de la notion La conscience c'est la science avec mais avec quoi ? Indéniablement la conscience est un au-delà du savoir pur. Est-elle la co-Naissance et donc est-elle une nouvelle naissance ? L'homme conscient est-il celui qui devient adulte ? Pour aller vers la conscience faut-il se débarrasser de l'inconscient ? L'inconscient se pense en deux sens : un inconscient c'est d'abord un fou et un aliéné qui vit de manière vide. Mais l'inconscient est aussi une partie en marge de l'esprit mise en évidence par la doctrine freudienne. Peut-on être dans la conscience en étant entouré d'inconscients vivants dans le vide de leur vie ?

2. Distinctions à établir La conscience ce n'est pas seulement la conscience morale : cette petite bestiole qui dit à Pinocchio ce qui est bien ou mal. L'inconscient est ce qui est au-delà du bien et du mal comme Nietzsche l'a écrit dans un de ses textes. L'inconscient ce n'est pas seulement ce que Freud a mis en évidence comme instance des pulsions refoulées. Cette notion va au-delà de ces approches trop simplistes. La conscience est un savoir Supérieur qui a du recul sur lui-même. Il ne faut pas le confondre avec l'identité.

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La conscience et l'inconscient

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exemple dissertation philo conscience et inconscient

Conscience et inconscient

Ce mot vient du terme latin cum scientia , ce qui signifie « avec science ». C’est le fait d’appréhender ce qui se passe à l’intérieur de soi, de la simple connaissance de notre existence à la capacité à émettre des jugements moraux.

Il existe trois niveaux de conscience :

  • la conscience pré-réflexive , qui est la forme élémentaire de conscience : on sait qu’on est en vie ;
  • la conscience réflexive , on sait qu’on est nous-même : je dis « je » et quand je le dis, je sais que je parle de moi, que je me désigne moi ;
  • la conscience morale : c’est ce que Kant appelle le « tribunal intérieur », puisque celui qui en est doté est capable de juger de la valeur morale de ses actes et de ses pensées (sont-ils justes ? injustes ? …)

Pour Emmanuel Kant , atteindre tous les niveaux de conscience n’est pas immédiat. Au début, l’enfant n’a pas conscience de lui-même, il n’a pas conscience de penser. Il a simplement conscience d’être vivant. Il ne sait pas exprimer ce qu’il ressent, ni se désigner à la première personne. Il va pleurer pour exprimer des besoins qu’il ne va pas réussir à formuler : c’est sa conscience pré-réflexive, il est conscient d’être vivant et de ressentir une émotion négative (faim, soif…) qui déclenche ses cris. Puis, quelques années plus tard, l’enfant va apprendre à dire « je » pour parler de lui : au début, il se désigne en s’appelant par son prénom (« Tom veut manger » au lieu de « je veux manger »), et cela montre qu’il a atteint le niveau de conscience réflexive : il se pense et sait qu’il est lui-même. Enfin, quand il sera capable de juger du bien fondé d’une action, il aura atteint le dernier stade : la conscience morale.

Pour citer Kant , Anthropologie du point de vue pragmatique : 

«  Que l’homme puisse posséder le Je dans sa représentation, cela l’élève infiniment au-delà de tous les autres êtres vivants sur la terre. C’est par là qu’il est une personne , et grâce à l’unité de la conscience à travers toutes les transformations qui peuvent lui advenir, il est une seule et même personne, c’est-à-dire un être totalement différent par le rang et par la dignité de choses comme les animaux dépourvus de raison […] et cette différence est présente même quand il ne peut pas encore prononcer le Je, parce que néanmoins il le possède déjà dans sa pensée […]. »

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Blaise Pascal , dans ses Pensées , met en avant l’idée que grâce à sa conscience, l’homme réfléchit : pour lui, l’homme est un « roseau pensant » parce que son corps est certes fragile, mais son esprit le distingue des autres vivants. C’est sa conscience qui fait sa supériorité sur les autres éléments du monde.

Mais lisons ce que nous dit ce cher Pascal dans ses Pensées  :

«  L’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant. Il ne faut pas que l’univers entier s’arme pour l’écraser ; une vapeur, une goutte d’eau suffit pour le tuer. Mais quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu’il sait qu’il meurt et l’avantage que l’univers a sur lui. L’univers n’en sait rien. » 

L'inconscience

La conscience se distingue de l’inconscience, mais ce sont deux notions qui sont souvent mentionnées ensemble dans un sujet de dissertation.

Il faut tout d’abord distinguer l’inconscient de l’inconscient .

Un individu inconscient , c’est celui qui est irresponsable, qui agit de manière dangereuse ou sans se soucier des conséquences, par perte de contrôle de lui-même ou immaturité. C’est aussi celui qui a perdu conscience (parce qu’il est dans le coma, par exemple).

L’inconscient , c’est la partie de nous qui refoule nos émotions, qui nous fait faire certains choix plutôt que d’autres de manière inexpliquée, puisque les justifications sont refoulées.

Dans sa Lettre à Chanut , Descartes  nous invite à réfléchir sur l’origine de nos sentiments. En effet, à partir d’une expérience personnelle, il incite le lecteur à se demander ce qui génère, chez lui, de l’attirance pour une personne plutôt que pour une autre. Il explique avoir été attiré, étant petit, par une petite fille qui louchait ; et par la suite, il a toujours éprouvé quelque sentiment à l’égard de femmes partageant la même caractéristique. Il s’est rendu compte plus tard que c’est parce qu’il avait associé ce trait physique au sentiment amoureux, justification que son inconscient lui cachait jusqu’alors, et qui l’empêchait de comprendre son attirance. Cette dernière s’arrête net dès qu’il réalise, adulte, que loucher est perçu par la société comme un défaut. L’existence de l’inconscient remet en question la compréhension qu’on a de nos actions.

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Freud effectue une typologie (un classement) des formes de conscience :

  • Le conscient (qui permet à l’être d’avoir pleinement conscience et connaissance de ses actes et pensées, et des causes qui les déterminent) ;
  • Le pré-conscient (souvenirs refoulés mais dont on peut se rappeler) ;
  • L’inconscient (forme de censure de l’esprit qui va refouler un souvenir, une explication, pour que le sujet reste équilibré, souvent en cas de traumatisme).

Freud effectue aussi une seconde typologie :

  • Le ça (pulsions inconscientes voulant être satisfaites immédiatement, à l’origine des désirs) ;
  • Le surmoi (règles morales intériorisées par l’individu pour qu’il puisse vivre en société) ;
  • Le moi (adaptation au monde, maîtrise le « ça »).

Pour Freud, le désir est au centre de notre personnalité, c’est la cause inconsciente qui détermine nos actions.

L’inconscient peut-il être une fausse excuse ?

Oui ! Sartre dira même que l’inconscient, c’est de la « mauvaise foi », et Alain affirmera que c’est un faux alibi, c’est la passivité de l’esprit qui se laisse dominer : il ira même jusqu’à nier l’existence d’une telle chose, en parlant de « mythe » pour discréditer Freud !

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Problème : essentiellement celui de la connaissance de soi-même

Les concepts

Conscience :

a) conscience spontanée, irréfléchie : présence immédiate au monde (un certain rapport au monde donc, qui est face à nous ; ne vaut que de l’homme, car par exemple une simple table ne peut avoir conscience, en ce sens pourtant minimal du mot « conscience », qu’autour d’elle il y a d’autres objets)

b) conscience psychologique : présence immédiate à soi-même (se sentir exister)

c) conscience réfléchie : connaissance de cet état de présence au monde et à soi-même = savoir qu’on a conscience de quelque chose ; cette forme de conscience double chacun de nos actes d’un savoir les concernant (je vois et je suis conscient de voir)

d) conscience morale : capacité de juger du bien et du mal ; suppose c) car pour cela il faut prendre du recul par rapport à ce qu’on fait

NB : la conscience est également mémoire, et capacité de synthèse , au sens où elle permet de faire le lien entre les différents moments de mon existence; la conscience a alorsà voir avec la notion de permanence, elle fait de moi UN être (cf. notion d'identité personnelle, de personne, dans le texte de Locke )

Sujet : être un sujet, c’est être un être conscient, capable de dire « je », c’est-à-dire, de faire la distinction entre une intériorité (moi, mes pensées), et une extériorité (le monde) ; le sujet est celui qui s’oppose à ce qui n’est pas lui-même (il ne se confond pas avec le monde). Par suite, un sujet est une « personne », un être capable de faire la synthèse entre tous les moments de sa vie.

Inconscient :

a) idée que tout ce qui se passe en vous n’est peut-être pas conscient b) substantif (Freud) : idée d’une structure psychique, distincte de la conscience ; c’est elle qui est à l’origine de votre personnalité, de ce que vous êtes

Auteurs à retenir

Descartes : la conscience est le modèle et le fondement de toute vérité ; la certitude d’être conscient, saisie à travers le cogito (« je pense donc je suis »), est en effet la seule qui résiste à un doute radical.

Développement : dans les Méditations Métaphysiques , D. cherche s’il existe une connaissance certaine. Sa méthode consiste à analyser toutes nos connaissances unes à unes, et de considérer celles dont on a ne serait-ce qu’une seule raison de douter, comme fausse (méthode du doute hyperbolique, exagéré –tout simplement, méthodologique). La première connaissance qui se présente à lui (et à nous !) comme étant la plus certaine, est la connaissance sensible (exemple : « ceci est une table », « cette table est ronde »). D. va donner deux raisons principales d’en douter : 1) les sens me trompent parfois (cf. illusions des sens), donc, je ne peux être certain de connaître le monde tel qu’il est vraiment ; 2) je ne peux même pas savoir si le monde extérieur existe, car si par exemple un malin génie « rusé et trompeur » me faisait croire qu’il existe un monde, alors qu’il n’y en aurait pas –par exemple, en m’envoyant, avec des électrodes, des sensations- je n’aurais aucun moyen de m’en apercevoir. Conclusion : on ne peut donc avoir de connaissance certaine concernant le monde extérieur. Question : mais moi, qui doute qu’il existe un monde extérieur, est-ce que je peux être trompé concernant ma propre existence ? Non : si je doute c’est ce qu’existe ! Ou, si je pense, c’est que je suis ! Car le malin génie peut me faire croire qu’il existe quelque chose alors qu’il n’existe rien mais il ne peut me faire croire que je pense alors que je ne pense pas. Conclusion : il y une connaissance certaine au monde : c’est que moi qui pense j’existe.

Freud : la conscience n’est pas une connaissance (critique de Descartes) de tout ce qui nous fait agir comme on le fait ou de tout ce qu’on est ; il y a en ce domaine des causes inconscientes auxquelles on ne peut avoir accès.

Développement : Inconscient = forces internes qui agissent sur vous à votre insu. Quelles sont ces forces ? Il y en a deux : celles que Freud appelle le « ça » = pulsions innées qui consistent à vouloir faire tout ce qui vous fait plaisir. Au fur et à mesure que vous grandissez, la société, par l’intermédiaire de vos parents, va vous interdire de satisfaire certaines de vos pulsions. Ces interdits vont former la seconde sorte de forces, qu’il appelle le « surmoi » (intériorisation des interdits parentaux/ sociaux). Ce qui va se passer au fur et à mesure de votre vie, c’est que vos pulsions vont rencontrer des résistances venant du surmoi. Il interdit ou il permet aux pulsions de se satisfaire. Les désirs les plus inavouables vont être censurés, refoulés (dans votre inconscient). Problème : ils sont bien là, en vous ; et ils vont avoir tendance à revenir vous embêter ; ils vont agir sur vous, mais sans que vous vous en rendiez compte. Comment est-ce possible ? Ils s’expriment d’une façon détournée, symbolique, cryptée. Freud prend pour exemple : les lapsus, les actes manqués, les rêves, les maladies psychiques. Tous sont la façon cachée pour le désir inavoué, de s’exprimer. Pour prendre l’exemple des lapsus ou actes manqués, vous avez bien conscience de faire ou de dire des choses insensées, mais vous ne comprenez pas trop pourquoi. C’est en fait un désir inavoué qui s’exprime en vous…

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La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte ?

Dissertation complète, après correction. Note obtenue : 18/20. Appréciation : «Travail excellent. Une qualité d'analyse évidente.»

Selon Confucius, "La conscience est la lumière de l'intelligence qui permet de distinguer le bien du mal". Or, il n'est pas précisé si cette capacité de discernement est une force ou une faiblesse pour l'homme. De même, l'on peut être amené à se demander si la possibilité de se saisir soi-même, et d'avoir connaissance de ses actes, pensées et sentiments correspond à une liberté ou à une contrainte pour l'être humain. Ainsi, la conscience est-elle source de liberté ou de contrainte ? Cette question nous pousse à nous demander si : en absence de tout sens moral, serions nous plus libres ? La conscience de soi, et du monde, engendre t-elle la souffrance ? La capacité de l'homme à juger ses actes est-elle à l'origine de sa liberté ? Si nous ne pouvions avoir conscience du monde qui nous entoure, ni de nos actes, aurions-nous moins de contraintes ? La conscience, qu'elle soit source de contrainte ou de liberté, semble être le fondement de la vie en société. L'enjeu de cette réflexion est donc la cohésion sociale. Nous étudierons tout d'abord la conscience comme origine de la liberté, pour ensuite se demander quelles sont les contraintes qu'elle impose à l'être humain. Au terme de cette réflexion, nous pourrons prendre position de manière plus affirmée dans la dernière partie du raisonnement.

Pour étudier la conscience en tant qu'origine de la liberté, il convient tout d'abord de dissocier deux types de conscience : la conscience psychologique, qui permet à chaque être humain d'avoir connaissance de lui-même, de ses actes et pensées, ainsi que du monde qui l'entoure. La conscience morale, quant à elle, est la faculté qu’a l’homme de discerner le bien du mal, de juger les autres, ou soi-même. La première, en rendant l’homme conscient de lui-même et des autres, ainsi que de ses actes, lui permet un retour sur lui-même. Ce retour rend possible l’analyse du passé et l’anticipation du futur à un instant présent. Cette triple dimension oblige chaque être humain à avoir connaissance des conséquences de ses actes, que ce soit à court ou long terme, ce qui le rend responsable de son comportement. Or, cette responsabilité prouve que chaque homme peut choisir sciemment ses actes, en toute connaissance de cause, il est donc libre de choisir. La conscience psychologique semble donc être à l’origine de la liberté de choix caractéristique de l’être humain. Ensuite, la conscience morale, définie par Rousseau comme « le juge infaillible du bien et du mal, qui rend l’homme semblable à Dieu », correspond à la capacité de jugement présente chez l’homme. Rousseau décrit cette faculté comme un principe inné, de justice et de vertu, comme une impulsion primitive, qui est à l’âme ce que l’instinct est au corps. Cette impulsion, ce principe, régi par nos valeurs morales, permet donc un choix immédiat, conforme à nos aspirations. Le fait d’être doté de cette faculté de discernement immédiate qu’est la conscience morale, confère donc à l’homme une liberté quasi-totale de choix. La capacité de l’homme à juger ses actes semble donc bien être à l’origine de sa liberté.

De plus, selon Freud, la conscience n’est qu’une partie négligeable de l’esprit, régi principalement par les pensées ou les actes inconscients, tels les lapsus ou les rêves. Or, il affirme qu’aucun homme ne peut avoir de prise sur cette partie de son esprit, comme il en a sur la conscience. L’acte inconscient, indépendant de sa volonté, n’est donc pas choisi, alors que la conscience, quant à elle, est la source d’une liberté véritable. Sartre, bien qu’opposé à la théorie de Freud, appuie également cette thèse selon laquelle la conscience est à l’origine de la liberté. Au contraire de Freud, il affirme que tous les actes et les pensées d’un individu sont conscients. Donc l’homme selon Sartre est radicalement liber car il est conscient.

Nietzsche appui également cette théorie, en définissant la conscience comme l’élément permettant à l’être humain de connaître et d’exprimer ses besoins en toute liberté. La conscience selon Nietzsche élève donc l’homme en lui conférant ce statut d’homme libre, capable d’élaborer des stratégies de groupe grâce à ce réseau de communications qu’est la conscience.

Au terme de cette première réflexion, la conscience, en permettant à l’homme d’avoir connaissance de lui-même ainsi que du monde qui l’entoure, semble être la source de la liberté de choix inhérente à l’individu. Cependant, cette volonté peut-elle réellement être qualifiée de libre ? Les facteurs extérieurs, interférant avec la conscience, ne constituent ils pas des barrières, des contraintes ?

Ainsi, la conscience psychologique, qui peut être à l’origine d’une certaine liberté confronte néanmoins l’individu à son passé et à son avenir. Cette confrontation peut être la source d’une réelle souffrance, d’une angoisse existentialiste. Cette angoisse peut se manifester par des remords, des regrets, de la mauvaise conscience, ou même des doutes face à l’avenir. Par exemple, un individu qui doute en permanence de la pertinence de ses choix, de leur impact dans le futur, peut se retrouver comme bloqué, en pouvant plus avancer. La conscience que chaque être a de soi et du monde peut donc être à l’origine d’une terrible souffrance, et la conscience se matérialise alors comme une barrière qui empêche d’avancer, une réelle contrainte.

De plus, l’origine de la conscience peut avoir des répercussions sur la liberté présupposée qu’elle confère à l’être humain. Ainsi, Marx, en définissant la conscience comme un produit social, annihile cette notion de liberté propre à l’individu. En effet, selon lui, la conscience apparaît chez chaque homme à l’issue d’un processus de création. La conscience serait donc constituée d’un ensemble de notions pré formatées, inculquées par la société jusqu’à ce qu’elles deviennent partie intégrante d’un individu. Or, si les valeurs morales selon lesquelles chaque individu pense et agit ne sont pas les siennes, mais celles de la société, on ne peut donc pas considérer sa conduite comme libre. Le comportement de chaque être humain apparaît donc comme régi par la société dans laquelle il a évolué. Ainsi, dans certaines sociétés, une conduite peut apparaître comme honteuse ou inavouable, alors que dans d’autres elle sera considérée comme normale et légitime. Dans ce cas, l’individu qui ne se sent pas conforme aux valeurs morales que lui a inculqué la société peut se sentir rejeté, et voir s’opérer une rupture du lien social. Si comme l’explique Marx, « la conscience est d’emblée un produit social », elle peut donc constituer une contrainte au plein épanouissement de l’individu. Donc, il semble qu’en absence de tout sens moral, l’être humain serait plus libre qu’il ne l’est en possédant une conscience.

Mais, la conscience ne traduit pas uniquement les valeurs morales inculquées par la société. Elle est aussi l’expression des idéaux et des interdits parentaux comme l’affirme Freud. Selon lui, l’intériorisation des exigences et limites parentales, qui équivaut au Sur-Moi, constitue la conscience. Le Sur Moi, en quelque sorte l’idéal selon lequel chaque individu se rêve, peut être à l’origine d’une terrible souffrance. Ainsi, lorsque le sujet prend conscience de l’écart entre son Sur Moi et sa réalité physique et psychique, il peut s’ensuivre deux réactions : le déni, correspondant au bovarysme, ou le sentiment d’échec. Or, toutes deux conduisent à une réelle souffrance. L’homme peut donc vivre avec cette conscience comme avec un fardeau.

De plus, selon Alain, tout acte de conscience correspond à un jugement, c'est-à-dire une activité morale. Or d’après lui, le jugement est formaté par la société, la religion, la culture, l’éducation de chaque individu. Alors, on peut s’interroger sur la valeur réelle de ce jugement, et donc, de l’existence d’une volonté libre chez chaque individu . Or, si cette volonté libre n’existe pas, la conscience se matérialiserait donc comme un frein au bien être de chaque individu, comme une contrainte l’empêchant d’agir librement. Ainsi, si nous n’avions conscience du monde qui nous entoure, nous aurions vraisemblablement moins de contraintes. Par exemple, dans le cas d’autisme, ou de folie, l’individu n’ayant pas conscience du monde extérieur, sa conscience morale se développe sans l’influence de la société, des parents ou de tous les facteurs extérieurs. Le sujet ne possède donc pas les mêmes valeurs morales que ses concitoyens, à l’image d’un enfant dont la conscience n’a pas encore été formatée.

Au terme de ce développement, nous pouvons nous positionner en faveur de l’idée selon laquelle la conscience serait une source de contraintes. En effet, même si la conscience permet une certaine liberté de choix, celle-ci n’est que relative, car la conscience semble être de l’ordre de l’acquis. Comme le dit Durkheim : « A travers notre conscience, nous obéissons à cette réalité sociale qui nous forme ». Ainsi, chaque individu n’est pas libre, mais régi par des valeurs morales qui ne sont pas les siennes, mais au contraire, celles de la société qui l’a éduqué. Alors, la conscience constitue une contrainte à l’expression libre de ses pensées, de ses besoins, et à la réalisation absolue de ses actes.

Cette idée selon laquelle la conscience morale constituerait une contrainte est confirmée par la théorie de Freud, théorie selon laquelle il existerait un inconscient, contenant toutes les pulsions, les évènements refoulés par la conscience car contraires à nos aspirations morales. Ainsi, l’existence de l’inconscient prouve que la conscience constitue une contrainte au développement et à l’épanouissement de chaque individu, en empêchant l’expression libre des pensées et sentiments en désaccord avec ses aspirations morales.

Au contraire, l’absence de conscience signifierait l’absence de barrières morales. L’instinct reprendrait donc le dessus sur la conscience, et le comportement de chaque individu serait régi non plus par les valeurs inculquées par la société, mais par les instincts primitifs de l’homme. Ainsi, dans une logique de survie, comme par exemple en temps de guerre, l’homme peut agir sans contraintes et obéir à ses pulsions primitives. Par exemple, lors d’un crash aérien dans les Andes pendant les années 1970, les rescapés ont été contraints, pour survivre de se livrer à l’anthropophagie. Tous ont confirmé que cette pratique était contraire à leurs valeurs morales, mais que leur instinct avait prédominé sur leur conscience. Ainsi, dans un contexte particulier, tout homme peut se retrouver libéré de toute contrainte d’ordre moral, mais cela n’a lieu que lorsque la conscience s’efface pour laisser place à l’instinct. Donc il semble fortement que la conscience soit une source de contrainte.

En conclusion, il apparaît comme vraisemblable que la conscience soit la source d’une certaine liberté de choix chez l’être humain. Cependant, ces choix sont régis par des valeurs morales, à travers lesquelles, chez chaque individu, différents facteurs extérieurs s’expriment. Donc tout homme est guidé par une conscience qui n’est pas la sienne dans sa totalité. Ainsi, en absence de tout sens moral, nous serions vraisemblablement plus libres. Cependant, c’est bien la capacité de l’homme à juger ses actes qui est à l’origine de sa liberté. La conscience de soi, et du monde, peut néanmoins, dans certains cas, engendrer la souffrance. Et si, nous ne pouvions avoir conscience du monde qui nous entoure, nous aurions visiblement moins de contraintes. Donc la conscience est source de contrainte chez l’être humain. Cependant, ces contraintes sont indispensables à la vie en société, et permettent le respect des libertés de chacun. L’enjeu de cette réflexion était donc bien la cohésion sociale. Cependant, si la conscience est source de contraintes d’ordre moral, peut on pour autant affirmer que les criminels qui agissent de sang-froid ne possèdent pas ces valeurs morales, et donc que leur esprit est dépourvu de conscience ?

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Sujets de dissertation sur la conscience

La conscience.

  • Suffit-il d'avoir bonne conscience pour être sûr d'agir moralement ?
  • Suffit-il de prendre conscience de ce qui nous détermine pour nous en libérer ?
  • La conscience est-elle source d'illusions ?
  • Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?
  • La conscience de soi est-elle trompeuse ?
  • La conscience peut-elle nous cacher ce que nous sommes ?
  • Peut-on concevoir une conscience sans inconscient ?
  • L'art transforme-t-il notre conscience du réel ?
  • Toute prise de conscience est-elle libératrice ?
  • L'inconscient n'est-il qu'un moindre degré de conscience ?
  • La société peut-elle être rendue responsable des illusions de notre conscience ?
  • La conscience de soi rend-elle libre ?
  • Suffit-il de suivre sa conscience pour être dans son droit ?
  • Agir selon sa conscience, est-ce agir selon ses valeurs personnelles ?
  • La conscience peut-elle être un fardeau ?
  • La conscience peut-elle être un obstacle pour l'action ?
  • N'exprime-t-on que ce dont on a conscience ?
  • La conscience n'est-elle tournée que vers elle-même ?
  • Sans langage, puis-je prendre conscience de moi-même ?
  • L'expérience de l'oeuvre d'art modifie-t-elle la conscience que nous avons du monde ?
  • Est-ce par la conscience qu'il faut définir l'homme ?
  • Le citoyen doit-il obéir à l'Etat ou à sa conscience ?
  • La conscience d'être libre peut-elle être illusoire ?
  • Peut-on échapper aux exigences de la conscience ?
  • Avoir bonne conscience, est-ce un signe suffisant de moralité ?
  • La conscience fait-elle le malheur de l'homme ?
  • Avons-nous besoin d'autrui pour avoir conscience de nous-mêmes ?
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  • La conscience de ce que nous sommes peut-elle faire obstacle à notre bonheur ?
  • Faut-il se méfier de sa conscience ?
  • N'exprime-t-on que ce dont on a conscience ?
  • Puis-je, au nom de ma conscience, refuser de me soumettre aux lois ?
  • La conscience est-elle ce qui me rend libre ?
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    I- La conscience semble être, au contraire, ce qui nous permet la liberté : nous ne sommes pas soumis à nos instincts comme les animaux (conscience réflexive, conscience préréflexive) II- Cela dit, la conscience fait aussi que nous sommes conscients de nos actes, et par conséquent, que nous en sommes responsables.

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  13. plan détaillé dissertation sur la conscience

    LE SUJET- La conscience. Intro à la notion de conscience. Def : - Conscience:signifie étymologiquement « accompagné de savoir ».On distingue conscience psychologique et conscience morale. - Conscience psychologique/ de soi : faculté de l'homme à être conscient de lui-même (de ses pensées, de ses actes), mais aussi du monde qui l'entoure. - Conscience morale : connaissance du bien et ...

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    Bac Philo. Exemple de Dissertation; Aide à la dissertation; 18 Quizz de Philosophie gratuits : Testez-vous ! ... une conscience sans mémoire serait une conscience « inconsciente », une conscience sans conscience d'elle-même (une conscience qui ne pourrait jamais rien identifier et serait ainsi confrontée à un perpétuel inconnu ...

  15. La conscience fait-elle obstacle au bonheur

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  16. Exemples de sujets pour une dissertation sur l'inconscient

    Sujet 1 - L'impact de l'inconscient sur l'être humain. L' inconscient est différencié de la conscience, l'un relève du domaine du psychique, l'autre est plus réel, il permet de mettre en place une pensée. Néanmoins, les décisions sont souvent dictées par des réflexes inconscients. Faire la différence entre conscience et inconscience.

  17. Bac philo 2015, 1ère session (4/4) : Dissertation : Serions-nous plus

    Le bonheur est la conscience vécue et affective, mais il est aussila conscience pour soi que l'on prend de l'accord de soi-même avec l'ordre dumonde. Dire qu'un animal est heureux n'a d'autre sens qu'un sens analogique ; iln'y a pas de bonheur animal, parce qu'il n'y a pas de bonheur sans réflexion surle bonheur.

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