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Annales des mines - réalités industrielles 2019/1 février 2019, crypto-monnaies : principes et enjeux. à quoi servent-elles  comment fonctionnent-elles .

  • Par Arthur Breitman

Pages 14 à 17

Article de revue

  • [1] BLAZE M., “Protocol Failure in the Escrowed Encryption Standard” , Proceedings of the 2 nd ACM Conference on Computer and Communications Security, pp. 59-67.
  • [2] Le terme « Doublon » est ici choisi pour sa neutralité et son charme désuet, le lecteur pourra le remplacer à sa guise par bitcoin, euro, etc.
  • [3] LAMPORT L., SHOSTAK R. & PEASE M. (1982), “The Byzantine Generals Problem” , ACM Transactions on Programming Languages and Systems, vol. 4, n°3, juillet.
  • [4] NAKAMOTO S. (2008) , Bitcoin : A Peer-to-Peer Electronic Cash System.
  • [5] BACK A. (2002), “Hashcash − A Denial of Service Counter-Measure”, Technical Report, August.
  • [6] LAURIE B. , Decentralised Currencies Are Probably Impossible (But Let’s At Least Make Them Efficient).
  • [7] DAI W. , B Money, http://www.weidai.com/bmoney.txt
  • [8] POELSTRA A. (2015) , On Stake and Consensus.
  • [9] BUTERIN V. (2016) , A proof of stake design philosophy.
  • [10] GOODMAN L. M. (2014) , Tezos : A self-amending Crypto-Ledger.

D’un projet politique à un projet technique

1 Pour comprendre les fondements techniques des crypto-monnaies, il faut d’abord en comprendre les racines politiques et sociales. À l’origine, les crypto-monnaies puisent leur inspiration dans les courants de pensée des libertariens et des cypherpunks. Les premiers cherchent à établir − ou plutôt à rétablir − la séparation entre l’État et la monnaie, les seconds à défendre le respect de la vie privée par la cryptographie.

2 Ces communautés de pensée s’intéressent à la monnaie, car elle se place au centre de toute l’activité économique et donc d’une partie majeure de l’activité humaine. Elle intervient dans les échanges commerciaux, les contrats, les investissements et dans la relation entre les citoyens et l’État. Même les structures familiales ou religieuses, par nature non commerciales, ne peuvent complètement y échapper. Le contrôle de la monnaie est donc, intrinsèquement, un contrôle de la société. C’est un contrôle de l’économie, tout d’abord, par la politique monétaire, et ce, bien que la création de banques centrales indépendantes ait beaucoup fait pour brider les abus historiques de seigneuriage. C’est aussi, plus récemment, un contrôle des individus à travers la numérisation des paiements et la transformation du système bancaire en un panoptique électronique.

3 Ce pouvoir de contrôle représente un atout et une sécurité pour les pouvoirs publics, notamment en termes de lutte contre la criminalité ou de collecte de l’impôt, mais il peut aussi faire peser un risque considérable sur les libertés publiques.

4 D’une part, la sécurisation des données à grande échelle est d’une difficulté bien souvent insoupçonnée. Les systèmes électroniques sont régulièrement violés par des groupes criminels ou des gouvernements étrangers à des fins d’espionnage économique. Une entreprise française ne peut plus aujourd’hui compter sur la confidentialité de ses transactions, et donc, a fortiori , sur celle de ses fournisseurs, de ses clients, des déplacements de ses cadres, etc.

5 Cet argument fait écho aux crypto wars des années 1990, qui aboutirent à la libéralisation des technologies de chiffrement aux États-Unis. En 1993, face à l’intérêt croissant de l’industrie pour le chiffrement, la NSA propose la puce Clipper. Cette puce permet aux civils d’accéder à des technologies de chiffrement jusqu’alors réservées à l’armée. Comme compromis, la puce inclut ouvertement une porte dérobée, permettant aux services de renseignements et aux forces de l’ordre de déchiffrer toute communication. En moins d’un an, l’algorithme est cassé par le cryptographe Matt Blaze  [1] , qui démontre que la porte est en réalité grande ouverte. Les pouvoirs publics américains se rangent finalement à l’évidence : les mathématiques sont neutres, elles ne distinguent pas les intentions de leurs utilisateurs. On ne bride les technologies de chiffrement qu’en vain, ou aux dépens de la sécurité de tous. La confidentialité est absolue ou elle n’est pas.

6 D’autre part, à la vue d’enjeux aussi élevés, il ne semble ni prudent ni raisonnable de supposer a priori la bienveillance de tous les pouvoirs publics. Il ne s’agit là ni de paranoïa ni de théorie du complot, mais simplement d’une application du principe de précaution. Cette approche circonspecte a des antécédents historiques fort respectables, tels que la ratification de la Constitution américaine ou la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

7 Pour prendre un exemple un peu moins imposant, l’indépendance légale des banques centrales, évoquée ci-dessus, tire clairement les leçons de l’histoire en retirant aux gouvernements leur pouvoir discrétionnaire sur l’émission de la monnaie. Mais, bien au-delà de la politique monétaire, il faut aussi se prémunir contre le risque totalitaire.

8 En 2017, plus de la moitié de la population mondiale vivait sous le joug d’un régime autoritaire ; 44 % étaient sous l’autorité d’un dictateur. Ces régimes modernes disposent de ressources technologiques considérables. Fort d’un contrôle complet des paiements électroniques, le gouvernement chinois développe aujourd’hui des systèmes de surveillance orwelliens notant les citoyens en fonction de leurs habitudes de consommation, de leurs fréquentations, ou de leurs prises de positions politiques. Le Venezuela déploie aujourd’hui la même technologie. Quel sera l’impact d’un contrôle absolu des échanges lors d’une épuration ethnique ? Ces risques sont réels, ils ne peuvent être ignorés, y compris dans la sphère occidentale. Les survivants de la rafle du Vel d’Hiv peuvent encore en témoigner ; ils nous exhortent à ne jamais oublier.

9 Le risque politique et économique associé au système monétaire n’est pas, pour paraphraser Soljenitsyne, le sombre dessein d’hommes à l’âme noire. Il reflète une limitation technologique fondamentale. Historiquement, et jusqu’à très récemment, la transmission de monnaie à distance s’est faite soit par le transport d’espèces, soit par le crédit interbancaire.

10 Pour protéger les libertés individuelles, les crypto-monnaies proposent une alternative à ce système, où les espèces deviennent elles-mêmes électroniques. Elles rendent le paiement à distance possible sans recours au crédit, et donc sans recours au système bancaire et à l’appareil gouvernemental nécessaire pour faire appliquer le paiement des créances. La construction de ces crypto-monnaies repose sur des décennies de recherche en cryptographie et en calcul distribué.

La signature digitale : la pierre angulaire de l’édifice

11 En 1976, Whitfield Diffie et Martin Hellman décrivent la notion de signature numérique et élargissent le champ d’application de la cryptographie au-delà du chiffrement et du déchiffrement. Le chiffrement a généralement pour but de préserver la confidentialité des messages ; les signatures numériques en attestent l’authenticité. Ces signatures sont infalsifiables, inaltérables et irrévocables. Elles prouvent en fait la détention d’une clé privée, une donnée numérique connue du seul signataire. Des cartes à puce aux sites Internet, ces signatures numériques sont aujourd’hui omniprésentes.

12 En créant pour des systèmes électroniques une identification mathématiquement vérifiable, ces signatures ouvrent la porte à une monnaie digitale. Cependant, les tentatives de construction de systèmes monétaires décentralisés à partir de signatures digitales se heurtent au problème de la double dépense. Le reste de cet article esquisse certains éléments clés de la conception de ces systèmes.

La double dépense : une pierre d’achoppement

13 Pour illustrer ce point, tentons la construction naïve d’un système simplifié. Supposons qu’à l’origine, par convention, Alice soit seule détentrice de monnaie, disposant d’un crédit de 1 000 doublons  [2] . Alice dépense cette somme en signant numériquement deux chèques, l’un qui assigne 700 doublons à Oscar, l’autre qui attribue 300 doublons à Bernard. La validité de la transaction est assurée par l’authenticité de la signature d’Alice et le fait que 700 + 300 = 1 000. Supposons qu’à son tour Oscar décide de dépenser les 700 doublons qu’il a reçus d’Alice. Oscar signe une transaction transférant 700 doublons à Carole, mais il signe également une autre transaction transférant la même somme à Bernard. Ces deux transactions sont incompatibles, mais, pour s’en apercevoir, Carole et Bernard doivent tous deux avoir connaissance des transactions qu’ils ont reçues l’un et l’autre.

14 Historiquement, sous le régime de la monnaie or, ce type de problème ne se pose pas. Ce sont les règles de la physique qui régissent les comptes : rien ne se perd, rien ne se crée. Pour les monnaies fiduciaires, le mécanisme est typiquement hiérarchique avec, au sommet, une banque centrale qui tient un grand livre de comptes pour ses clients, les institutions bancaires. Dans le domaine des monnaies décentralisées, c’est la connaissance commune de l’ensemble des transactions par l’ensemble des participants qui assure la bonne tenue des comptes.

15 Sur le plan technique, l’ensemble des participants doivent se mettre d’accord sur l’ordre des transactions. En effet, une fois que Carole a accepté la transaction d’Oscar, il faut que le système puisse rejeter la transaction conflictuelle qu’Oscar pourrait réalisée au profit de Bernard. Cela suppose donc que l’ensemble des participants reconnaissent qu’une des transactions a été publiée avant l’autre. L’ordre choisi n’est pas, en lui-même, très important, mais il est impératif qu’il soit incontestable.

16 En théorie du calcul distribué, ce problème est connu sous le nom de « problème du consensus ». Il modélise un ensemble de processus devant arriver à un accord, en un temps fini, sur le contenu d’un journal représentant un historique de transactions. Une déclinaison particulièrement ardue du problème porte sur la création de protocoles de consensus en présence de participants malveillants, dits byzantins. Ces acteurs byzantins agissent à leur guise, sans nécessairement suivre les règles du protocole ; ils peuvent également corrompre le réseau en ralentissant la circulation des messages. Il s’agit alors pour les participants honnêtes d’arriver à un consensus en dépit de la présence de ces acteurs malhonnêtes. Le problème est décrit pour la première fois dans l’article The Byzantine Generals Problem   [3] , qui, se plaçant dans le cas le plus général, démontre que le problème est soluble si et seulement si moins d’un tiers des participants sont byzantins.

17 Cette approche permet de distribuer la responsabilité de la tenue des comptes, mais elle repose sur la sélection d’un ensemble invariable de participants. Elle n’est donc pas adaptée à un réseau décentralisé à une grande échelle, qui, par nature, doit être ouvert à tous. L’ouverture du réseau est particulièrement problématique en présence d’acteurs byzantins. Il est en effet facile pour un attaquant, dans un réseau ouvert et anonyme, de se faire passer pour une multitude de parties différentes et d’utiliser cette illusion afin de faire échouer le consensus, une attaque connue sous le nom d’attaque Sybil.

La preuve de travail

18 En 2008, Bitcoin  [4] propose une approche hétérodoxe. La participation au consensus ne se fait pas à partir d’une notion d’identité, mais en prouvant la consommation de puissance de calcul. La technique, connue sous le nom de preuve de travail, a été à l’origine introduite pour limiter les spams dans les e-mails par le cryptographe Adam Back  [5] et repose sur le principe de l’inversion partielle d’une fonction de hachage cryptographique. La participation au processus de consensus de Bitcoin ne se mesure donc pas en « entités » distinctes, mais en puissance de calcul. Cette approche permet non seulement de pallier les attaques Sybil, mais elle se prête aussi à un mécanisme économique qui, à la fois, récompense la participation honnête au protocole et punit les déviations byzantines. Le réseau tolère donc des participants relativement amoraux qui, à travers la poursuite de leur intérêt personnel, contribuent à la sécurité du réseau en « minant » les nouveaux blocs créés par la preuve de travail. Au-delà de ses propriétés en termes de sécurité, cette preuve de travail permet la distribution initiale, anonyme et impartiale de bitcoins à ces « mineurs » pour chaque bloc créé.

19 Il faut bien comprendre que les calculs effectués dans le cadre de la preuve de travail ne sont pas intrinsèquement utiles. Ils ne déterminent pas la validité des transactions, ils ne mettent pas à jour une base de données. La preuve de travail sert uniquement à prouver que des ressources réelles, en l’occurrence de l’énergie, ont été irrévocablement dépensées.

20 Malgré ses avantages évidents, la preuve de travail n’est pas exempte de toute critique. Le cryptographe Ben Laurie a ainsi fait remarquer que, pour garantir sa sécurité, la preuve de travail doit représenter la moitié de toute la puissance de calcul mondiale  [6] . L’argument prend un parti pris extrême, mais il est un fait qu’au cours des dernières années, la puissance dédiée au bon fonctionnement du réseau a pris une proportion considérable, de l’ordre de plusieurs gigawatts. Par ailleurs, les arguments avancés en faveur de la preuve de travail – notamment son aspect décentralisé – sont remis en cause à la fois par la pratique et par des analyses de théorie des jeux.

21 Une attaque, par exemple, peut consister à revenir en arrière, c’est-à-dire réécrire l’histoire de la blockchain. S’il n’est pas possible de modifier le contenu des blocs, il est possible en revanche de prétendre que ces blocs n’ont jamais été produits, ou que c’est d’autres blocs qui ont été produits. Typiquement, une telle attaque ne peut réussir que si plus de 51 % des mineurs y participent, car cette chaîne « alternative » doit dépasser en longueur la chaîne originale pour pouvoir être considérée comme légitime. Il est coûteux de participer à une attaque vouée à l’échec, mais un attaquant fin stratège pourrait soudoyer d’autres mineurs en leur offrant une sorte de police d’assurance en cas de revers, et une faible récompense en cas de succès. Dans un modèle où les agents sont amoraux et cherchent aveuglément le profit, l’assurance garantit le succès de l’attaque et ne coûte donc rien à l’attaquant.

22 Cet exemple n’a pas pour but d’insinuer que le réseau n’est pas viable, mais plutôt de montrer que la sécurité du réseau dépend beaucoup plus de l’honnêteté des participants qu’on ne le laisse parfois entendre.

La preuve d’enjeu

23 Une autre approche du consensus – la preuve d’enjeu –, laquelle est antérieure au Bitcoin  [7] , prend aujourd’hui de l’essor. L’idée est d’utiliser la monnaie elle-même comme mécanisme de résistance aux attaques Sybil. La participation au consensus ne se fonde plus sur la puissance de calcul dépensée, mais sur la monnaie détenue.

24 Cette approche a le défaut d’être circulaire. La sécurité du consensus est nécessaire pour déterminer les droits de participation au consensus. Cette circularité ne peut être complètement évitée et, de ce fait, la preuve d’enjeu ne peut pas répliquer toutes les propriétés de sécurité affichées par la preuve de travail. On peut le voir, sous un autre angle, au travers d’un simple argument de simulation  [8] .

25 Supposons, de manière très générale, que la création de blocs ne soit pas coûteuse. C’est là un des buts de la preuve d’enjeu. Rien ne retient alors des participants malveillants de forger en parallèle deux chaînes, l’une publique, l’autre secrète. Ces acteurs peuvent alors, à tout moment, vendre la monnaie qu’ils détiennent sur la chaîne publique et publier, en parallèle, leur chaîne secrète. Un nouveau participant qui découvre le système va alors voir deux chaînes : l’une authentique, l’autre factice. Aucune propriété intrinsèque de la chaîne authentique ne permet de la distinguer de la chaîne factice. La duplicité des acteurs malveillants peut être détectée en comparant les deux chaînes, et l’on pourrait alors envisager de les punir. Oui, mais comment, puisqu’ils n’ont plus rien en jeu, un problème connu sous le nom de nothing-at-stake .

26 L’argument est correct, mais, bien que souvent érigé comme un obstacle insurmontable à la preuve d’enjeu, il n’est pas forcément pertinent. Pour commencer, la plupart des approches de la preuve d’enjeu gèlent automatiquement les fonds des participants produisant des blocs. Si ces fonds, par exemple, sont gelés pendant un mois, cela veut dire que pendant ce laps de temps, on doit pouvoir s’assurer qu’une chaîne « factice » publiée sur le réseau doit diverger de la chaîne authentique. Á défaut, les acteurs malveillants créateurs de cette chaîne factice peuvent être punis à travers la destruction de leurs fonds. Le critère de sécurité devient alors le suivant : les participants au consensus doivent se connecter au réseau au moins une fois par mois, les nouveaux entrants doivent, quant à eux, déterminer un état récent de la chaîne. Ils peuvent pour cela interroger les marchands acceptant la monnaie considérée. N’oublions pas que l’acceptation d’une monnaie reflète elle-même toujours un consensus humain et social. Les blockchains n’échappent donc pas à cette weak subjectivity , qu’elles utilisent la preuve de travail ou la preuve d’enjeu.

27 De son côté, la preuve d’enjeu présente des propriétés uniques. Elle permet en particulier une asymétrie pour les participants : la création honnête de blocs est très peu coûteuse, tandis que les déviations au protocole peuvent être punies très sévèrement. Elle réintroduit ainsi, selon Vitalik Buterin, une asymétrie caractéristique de la cryptographie et du mouvement cypherpunk , où l’attaque est beaucoup plus onéreuse que la défense  [9] . De par ses propriétés en matière de sécurité et de son faible coût, la preuve à l’enjeu représente donc un option différente pour la conception d’une crypto-monnaie.

28 Après le succès de Bitcoin et de la preuve de travail, la preuve d’enjeu connaît aujourd’hui un regain d’intérêt. Ses propriétés « subjectives » sont assumées comme dans Tezos  [10] (un projet dans lequel l’auteur est particulièrement impliqué) qui cherche également à surmonter les tensions de gouvernance inhérentes à la preuve de travail.

29 Considérée il y a encore quelques années comme une impossibilité, la preuve d’enjeu est au cœur d’une nouvelle génération de projets comme Tendermint, qui est fondé sur des algorithmes classiques d’accord byzantin ; Polkadot, qui pousse jusqu’à la limite du possible l’utilisation du calcul distribué en conciliant vivacité et sûreté ; ou encore Algorand, une blockchain conçue par Silvio Micali, un cryptographe de renom détenteur du prix Gödel et du prix Turing.

30 L’étude et la conception des crypto-monnaies est nécessairement pluridisciplinaire. La part du lion revient principalement aux principes du calcul distribué et à la cryptographie, mais elle concerne aussi la théorie des jeux, l’économie politique et financière, et la sociologie. Ses racines idéologiques sont indéniables et elles peuvent parfois prendre à rebrousse-poil certains acteurs gouvernementaux, comme le fit Internet dans les années 1990. Les plus avisés sauront y voir une innovation de rupture inévitable, une idée puissante dont l’heure est venue.

Citer cet article

  • BREITMAN Arthur.
  • BREITMAN, Arthur.
  • BREITMAN, A

https://doi.org/10.3917/rindu1.191.0014

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Les cryptomonnaies sociales, ou la convergence des contestations monétaires

dissertation crypto monnaie

Doctorant en économie et sociologie sur les théories et les pratiques de la pluralité monétaire, École Normale Supérieure Paris-Saclay – Université Paris-Saclay

Disclosure statement

Raphae Porcherot a reçu des financements de l'école doctorale de l'ENS Paris-Saclay et de la maison des Sciences de l'Homme Paris-Saclay.

Université Paris-Saclay provides funding as a founding partner of The Conversation FR.

ENS Cachan provides funding as a member of The Conversation FR.

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dissertation crypto monnaie

Les cours introductifs d’économie monétaire présentent souvent la monnaie comme un simple instrument. Elle ne serait au fond qu’une technologie venue prendre le relais du troc devenue inadaptée aux besoins de sociétés de plus en plus complexes. Cette conception instrumentale de la monnaie la ravale au rang de simple « voile » posé sur les échanges. Par cette formule, Jean‑Baptiste Say, et à sa suite toute une tradition de pensée économique, entendent signifier que rien d’essentiel ne se joue autour de la monnaie. La monnaie est ainsi dite « neutre ». Selon cette doctrine, les banques centrales doivent être indépendantes. Des experts irresponsables devant le peuple et ses représentants les géreront. L’instrumentalisme monétaire mène donc au pouvoir des technocrates en matière de de la politique monétaire.

Pourtant, parce qu’elle est liée à la souveraineté et aux valeurs sociales, la monnaie reste un enjeu de luttes permanentes. L’Histoire ne manque d’ailleurs pas de théories ou d’expériences contestant l’orthodoxie monétaire de leur temps. Aux monnaies locales et sociales, qui sont presque 4 000 dans le monde entier, viennent aujourd’hui s’ajouter le bitcoin et les quelque 270 autres cryptomonnaies actuellement référencées.

A priori pourtant, tout oppose ces deux formes de contestation monétaire. Le « solidarisme » des monnaies sociales apparaît aux antipodes des accents libertariens des cryptos. Un mouvement de convergence a néanmoins commencé via des cryptomonnaies sociales , qui naissent de l’ alliance du Crédit Mutuel et de la blockchain .

Se passer des banques

Cryptomonnaies et monnaies sociales se confrontent à un problème similaire, celui du passage à l’échelle – mais selon des modalités spécifiques. Les « altcoins » (toutes les cryptomonnaies hors bitcoin) n’ont fait, pour beaucoup, que permettre la continuation de la maximisation du profit individuel par d’autres moyens, au détriment de toute autre forme de considération. Inversement, les tenants des monnaies sociales parviennent difficilement à atteindre la masse critique suffisante pour donner la pleine mesure de leurs idées.

Le crypto-crédit pourrait contribuer à prémunir les cryptomonnaies des dérives spéculatives, soit du pire du système monétaire et financier actuel en mettant la technologie qui fonde leur spécificité, la blockchain , au service des projets portés par les monnaies sociales. C’est une opportunité pour ces dernières de sortir de leur marginalité historique, afin que la modestie des réalisations ne tranche plus avec la radicalité des intentions.

C’est que le financement de l’économie se structure aujourd’hui essentiellement autour du secteur bancaire, chapeauté par la banque centrale, qui remplit notamment une fonction de validation des transactions ayant lieu, afin de maintenir la confiance en la monnaie. Au même titre que la justice ou l’éducation, la monnaie est un bien public, nécessaire au bon fonctionnement des sociétés.

Mais le secteur bancaire est d’abord responsable devant ses actionnaires, dont il doit maximiser le revenu, secondairement devant l’État, dont il doit respecter les lois encadrant son activité, et pas du tout devant les utilisateurs. Il n’y a pas de contrôle populaire sur la création monétaire. Or, celle-ci peut se révéler tout à fait contradictoire avec le maintien d’une économie dynamique bénéficiant à tous, ce qu’a montré la crise financière de 2008 et l’entrée dans la grande récession.

Le potentiel du crypto-crédit est celui d’une refonte radicale des modalités de financement de l’économie. En effet, la blockchain supprime la nécessité d’institution d’un centre garantissant l’intégrité des comptes individuels : grâce à cette technologie, c’est désormais le réseau lui-même qui, par son algorithme de fonctionnement autrement appelé mécanisme de consensus , valide les transactions. La nécessité d’un intermédiaire, le banquier, disparaît.

L’objectif est d’en terminer avec le mal-octroi du crédit, conséquence de la production privée de la monnaie, bien public. La concentration du crédit dans les secteurs et les régions les plus dotées de l’économie, alimentant ainsi les bulles spéculatives, a pour pendant raréfier là où sa nécessité se fait le plus sentir.

Autogérer le(s) système(s) de paiement et de financement de l’économie, voilà la perspective du crypto-crédit, fruit de l’alliance entre cryptomonnaies et monnaies sociales. Et ce sont ainsi de nouvelles façons d’envisager la nécessaire démocratisation de la vie économique qui deviennent pensables.

Les promesses du crypto-crédit

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Le faircoin , apparu en 2014, est un premier exemple de cette convergence entre cryptomonnaies et monnaies sociales. L’échec d’une première version de cette monnaie , pour cause de malversations spéculatives de la part de son fondateur, a mené à la reprise en main par Enric Duran , militant anticapitaliste catalan au parcours atypique et promoteur de la plate-forme coopérative mondiale Fair Coop .

L’idée est de mettre à profit le caractère virtuel et décentralisé de l’architecture blockchain pour fournir aux unités productives autogérées de la plate-forme coopérative mondiale un système de financement et de paiement réservé. Les échanges entre les coopératives membres du réseau pourraient ainsi se renforcer : l’autogestion du système de financement et de paiements viendrait ainsi compléter et soutenir les formes d’autogestions « locales », au niveau de l’unité de production.

En Argentine, le réseau Waba , en collaboration avec l’ Observatoire de la richesse Padre Arrupe et le Mouvement national des entreprises récupérées (MNER) ont mis en place en mai 2017 une autre de ces cryptomonnaies sociales, la monedaPAR .

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Rien d’étonnant à ce qu’un nouveau chapitre de notre histoire monétaire s’écrive dans la région du Río de la Plata. La pluralité des théories et des systèmes monétaires est ancienne en terre argentine. Une ville côtière, Villa Gesell, y porte d’ailleurs le nom du réformateur social allemand Silvio Gesell . Celui-ci fut l’auteur d’une théorie monétaire hétérodoxe aux accents proudhoniens préconisant l’édification de monnaies « fondantes ». Celles-ci perdent de la valeur au cours du temps, ce qui les rend « périssables » comme les autres biens. L’effet escompté est de décourager la thésaurisation et l’accumulation des richesses dans les mains de quelques-uns.

En 2001, année de crise brutale pour l’économie argentine, les gouvernements provinciaux suivirent l’ exemple de la province de Tucumán , qui frappait depuis déjà plusieurs années sa propre monnaie provinciale parallèle , le bocade, afin de palier à la rareté du peso, la monnaie fédérale. Au même moment, les clubes de trueque (clubs de troc) argentins connaissaient leur extension maximale, rassemblant jusqu’à 2,5 millions de personnes échangeant en crédits, car de toute façon largement exclus de l’économie en peso. C’est à ce jour l’expérience de monnaie sociale la plus massive connue à ce jour.

Expériences d’autogestion

La monedaPAR se veut l’héritière de ces expériences. Le recours à la blockchain permettrait de faire face aux conflits politiques en interne (lutte de pouvoir autour des modalités de l’émission monétaire et aux attaques venues de l’extérieur (État fédéral, autorités monétaires fédérales) qui ont fini par mettre fin aux clubes . Les modalités de l’émission monétaire résultent de la délibération du collectif. L’algorithme vient offrir une résilience plus grande des choix démocratiques pris au sein de ces clubes de trueque 2.0. Enfin, la décentralisation du réseau rend son contrôle, voire sa répression, par des entités externes plus difficile à réaliser.

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Autre spécificité de cette expérience argentine : les promoteurs de la monnaie ont pour objectif de mettre sur un pied un système de paiements et de financement dédié aux entreprises autogérées du MNER (Mouvement national des entreprises récupérées), dont plus de 50 % se concentrent dans l’industrie . Également nées durant la crise de 2001, ces expériences originales d’autogestion émergent suite à la faillite financière et morale d’une partie du patronat. Il y a là la possibilité de faire fonctionner une monnaie locale sur la base d’une production industrielle de biens et services. Le modèle revendiqué est celui des PME suisses utilisant la monnaie complémentaire wir , dont les fondateurs en 1934, Zimmermann et Enz, s’inspiraient déjà des conceptions de Silvio Gesell .

L’originalité par rapport à l’expérience suisse est double. D’une part, les entreprises visées sont sin patrón (sans patron). D’autre part, l’utilisation de la blockchain permet à la monedaPAR de se construire sans centre émettant les moyens de paiements et garantissant les transactions, à la différence du réseau suisse, qui reste structuré autour de la banque Wir. La monedaPAR pourrait ainsi être l’émergence d’un wir autogéré et non centralisé.

Puissance de la confiance collective

Cas de convergence entre les monnaies sociales et les cryptomonnaies, la monedaPAR se propose donc de réaliser une synthèse des formes d’autogestion s’inscrivant dans la sphère de la production avec d’autres centrées sur la sphère de l’échange. Dans un pays où les taux d’intérêts réels sont maintenus à des niveaux astronomiques au nom de la lutte contre les fuites de capitaux sur lesquels le gouvernement néolibéral de Mauricio Macri se refuse à imposer tout contrôle, la rente financière cumulée peut représenter jusqu’à 50 % des prix des biens de consommation finaux. Malgré la disparition du rapport d’exploitation salarial au sein des entreprises autogérées, celles-ci restent prises dans un rapport de subordination au système de financement officiel en pesos, menace permanente sur leur pérennité.

Si la viabilité d’une monnaie dépend in fine de la force des liens tenant ensemble une communauté de paiements dont elle dépend, alors tout l’enjeu du crypto-crédit est de mettre au service d’une autre économie cette puissance issue de la confiance collective. La capture qu’en effectue le système bancaire et financier traditionnel à des fins de spéculation nocive pourrait être ainsi esquivée, tandis que l’architecture virtuelle et décentralisée permise par la blockchain viendrait en accroître la résilience et permettre un véritable passage à l’échelle.

Au fond, l’alliance du crypto-crédit n’a rien de surprenant : un profond désir de changement systématique rassemblait monnaies sociales et cryptomonnaies. Reste à voir jusqu’où leur hybridation peut mener. En attendant, et tandis que l’indépendance des banques centrales et les pratiques bancaires et financières se retrouvent toujours plus dans la ligne de mire des critiques, les expérimentations se poursuivent, et la grammaire de la contestation monétaire s’enrichit, en vue de la construction d’une économie davantage tournée vers les travailleurs et des travailleuses.

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Adoption des crypto-monnaies en Afrique : hauts et bas

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L'Afrique est en plein essor en termes d'adoption des crypto-monnaies, selon le rapport 2020 Geography of Cryptocurrency de Chainalysis - une société d'analyse blockchain qui fournit des données, des logiciels, des services et des recherches aux agences gouvernementales, aux bourses, aux institutions financières et aux sociétés d'assurance et de cybersécurité dans plus de 50 pays.

Selon le rapport, l'activité de crypto-monnaies on-chain de l'Afrique s'est encore consolidée sur les 10 plus grands services de la région en volume, la part de ces services dans l'activité globale de la région passant de 67 % en octobre 2019 à 78 % en 2020.

La majeure partie de l'activité en provenance d'Afrique va à Binance - la plus grande bourse de crypto-monnaies au monde en termes de volume d'échanges. Elle fournit une plateforme pour le trading de diverses cryptocurrences.

La part de Binance dans l'ensemble de l'activité des crypto-monnaies en Afrique a fortement augmenté depuis le début de 2020, indique le rapport. Les transferts de taille de détail (transferts inférieurs à 10 000 dollars) représentent une part plus importante de l'activité de crypto-monnaies en Afrique que dans toute autre région, et le besoin de transferts de fonds y est pour beaucoup.

Pourtant, la Banque centrale du Nigéria a récemment ordonné aux banques de ne plus offrir de services aux fournisseurs de crypto-monnaies.

"L'adoption commençait tout juste à décoller en Afrique, et au Nigeria spécifiquement, les choses explosaient l'année dernière", explique Buchi Okoro, cofondateur et PDG de Quidax, une plateforme qui permet aux gens d'acheter et de vendre des crypto-monnaies. "Les échanges se font encore sur les bourses [où] vous verrez des ruissellements, mais ce n'est rien de comparable aux volumes que nous avons vus."

Le Nigeria étant exclu de ce que M. Okoro appelle "la prospérité mondiale", beaucoup de ses habitants se détournent désormais vers les échanges peer-to-peer (P2P) à la place. Malheureusement, l'absence de réglementation dans certains de ces pays pourrait créer des problèmes lorsqu'il s'agit de la propriété des actifs.

"Nous voyons beaucoup d'activité par le biais des échanges P2P, puis d'autres échanges qui tentent également de naviguer dans les questions relatives à l'obtention de l'argent", dit-il. "Mais essentiellement, il s'agit toujours d'être capable de trouver un moyen d'être conforme".

En effet, le trading P2P est une tendance majeure au Kenya également. Même si la banque centrale du pays a publié un avis de mise en garde contre les plateformes de crypto-monnaies, cela n'a pas empêché quelques personnes de plonger la tête la première.

"Beaucoup de gens ont tweeté au sujet des banques qui ont fermé leurs comptes alors que leurs fonds s'y trouvaient encore parce qu'ils facilitaient d'une manière ou d'une autre une transaction en crypto-monnaies", explique Roselyne Wanjiru, directrice de la croissance et de l'acquisition d'utilisateurs chez Pesabase, une plateforme qui permet aux gens d'envoyer de l'argent et d'effectuer des paiements. "Mais les gens ont également estimé que s'ils pouvaient gagner de l'argent grâce à cela en plein milieu d'une pandémie, c'est quelque chose qu'ils allaient faire."

Comprendre le monde des crypto-monnaies

Une partie du problème entourant l'adoption des crypto-monnaies en Afrique, outre le manque d'internet fiable et abordable, en particulier au-delà des zones urbaines, est le niveau variable de la culture financière.

La plupart des gens ne sont pas conscients des types d'investissement au-delà des basiques comme l'immobilier ou les actions. Même ceux qui entendent parler de certains milliardaires ne savent probablement pas grand-chose sur la façon dont ils ont bâti leur fortune, si ce n'est qu'ils pensent que cela a un rapport avec l'argent.

"Plus il faut de temps pour que cette information parvienne au grand public, en particulier à la jeune génération, moins ils seront susceptibles d'aspirer à cela en premier lieu", dit Mme Wanjiru. "Cela signifie que la finance décentralisée et les crypto-monnaies risquent d'être extrêmement niches à l'avenir."

Pour rendre les crypto-monnaies plus courantes, il faut commencer par transposer les concepts dans la langue locale. Mais bien que Mme Wanjiru ait constaté certains efforts pour traduire le matériel éducatif en kiswahili, il existe encore des centaines d'autres langues et dialectes sur le continent.

"Il faut faire davantage pour traduire ce matériel dans différentes langues locales afin que les personnes âgées et celles qui ne vivent pas dans les zones urbaines puissent avoir accès à l'information", dit-elle.

"Dans le même temps, les différentes plateformes doivent faciliter la compréhension des personnes totalement novices en matière de crypto-monnaies".

Le besoin de réglementation et de confiance

Étant donné la nature en constante évolution du monde des crypto-monnaies, l'un des plus grands risques est l'absence de réglementation appropriée dans certains pays africains. Cela pourrait mettre des entreprises en faillite du jour au lendemain sans qu'elles en soient responsables, alors que la réglementation est exactement ce dont le secteur a le plus besoin.

"Nous n'avons pas de cadre réglementaire. Nous suivons les politiques données aux banques sur des choses comme le capital minimum et les limites de transaction", explique M. Okoro. "Mais tout peut arriver à tout moment. Donc, en ce qui concerne ce que nous faisons actuellement, nous avons écrit plusieurs lettres pour demander une réglementation."

Le besoin de réglementation est lié au besoin de confiance. Mme Wanjiru, qui parle de crypto-monnaies depuis des années, a vu ses amis passer d'une légère curiosité à une forte envie de s'impliquer.

Mme Wanjiru estime que pour que le grand public adopte les crypto-monnaies, surtout lorsqu'il y a tant de points de vue contradictoires sur le sujet, il faut que le secteur soit plus cohérent.

"S'ils ne me faisaient pas confiance ou ne voyaient pas ma cohérence, cette confiance n'aurait pas servi à grand-chose", dit-elle.

Si les gens n'achètent pas votre plateforme, ne téléchargent pas votre application ou ne s'inscrivent pas pour faire partie de votre communauté, vous devez tout de même être présent en termes d'autorité en vous engageant auprès d'eux et en répondant à leurs questions, dit Mme Wanjiru : "Il suffit d'être présent, d'être cohérent et d'établir la confiance qui permettra à ces gens de venir (même si c'est dans deux ou trois ans) et de faire partie de vos clients les plus fidèles."

Bien que le continent ait toujours la plus petite économie de crypto-monnaies de toutes les régions analysées dans le rapport, avec seulement 8,0 milliards de dollars reçus et 8,1 milliards de dollars envoyés sur la chaîne cette année-là, ce montant relativement faible d'activité crée une valeur qui change la vie des utilisateurs de la région confrontés à l'instabilité économique, en offrant des transferts de fonds à faible coût et une autre façon d'épargner.

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Les cryptomonnaies sont-elles des monnaies?

Par phoebe.thiess   •  7 Décembre 2022  •  Dissertation  •  538 Mots (3 Pages)  •  410 Vues

Les cryptomonnaie sont-elles des monnaies?

amorce = république centrafricaine + Salvador

définition de la cryptomonnaie + définition de la monnaie

les cryptomonnaies sont des actifs financiers qui sont utilisés comme moyen de paiement dans certaines communautés et dont la caractéristique est qu’elles sont cryptés et stockés sur des blockchain. Aristote définie la monnaie selon ses trois fonctions principales: réserve de la valeur, unité de compte et intermédiaire des échanges et d’autres auteurs comme Simmel lui donne une dimension sociale et politique.

La question est de savoir si les cryptoactifs remplissent toutes les fonctions d’une monnaie?

I- les cryptomonnaies remplissent en partie les fonctions de la monnaie

a) les cryptomonnaies remplissent des fonctions économiques

- intermédiaire des échanges: les cryptomonnaies permettent d’acquérir des biens et des services dans certaines communautés comme dans des magasins dans les pays développé → on accepte les paiements en bitcoin.

Dans le monde virtuel on peut réaliser des paiement en cryptomonnaie

Une des monnaies officielles au Salvador

- Unité de compte: les cryptomonnaies peuvent servir à élaborer des échelles de prix, elles sont côtés en bourse à Chicago par exemple

- réserve de la valeur: dans certain cas les cryptomonnaies peuvent servir de réserve de la valeur

par exemple en 2008 lorsqu’elles ont été créé pour développer des monnaies concurrentes des monnaies officielles permettant la maintenance que le cryptoactif se maintienne

exemple en 2020 le Venezuela crée une cryptomonnaie parce que la monnaie officielle avait perdu de sa valeur

les stable coins remplissent la fonction de réserve de la valeur

b) les cryptomonnaies remplissent des fonctions sociales et politiques

- le sentiment d’appartenance à une communauté / intégration cité par Simmel (1900): «une monnaie doit remplir une fonction d’intégration processus d’identification» certaines cryptomonnaies peuvent créé ce sentiment dans certaines

Hayek, l’intervention de l’état ne peut que perturber l’équilibre spontané du marché et donc la monnaie doit être régulée par le marché

- faire des transactions non officielles sont avantageuses pour les personnes achetant sur le darknet

- cela sert aussi aux trafiquants pour réaliser des paiements en dehors de toute visibilité → les communautés des mafias l’utilisent énormément

→ appartenance à un groupe politique

II- Cependant, les cryptomonnaies ne peuvent pas être considérées comme des monnaies officielles

a) les cryptomonnaies ne remplissent pas complètement les fonctions économiques de la monnaie

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