Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

Catégorie : La conscience

La conscience, cette réalité intérieure qui nous permet de ressentir, de penser et de percevoir, est l’un des mystères les plus profonds de l’existence humaine. En se penchant sur la nature de la conscience, la philosophie nous invite à explorer les frontières entre la réalité objective et la subjectivité, à examiner les liens entre la pensée et la perception, et à questionner les fondements de notre compréhension du monde.

developpement de dissertation sur la conscience

D’où viennent nos connaissances ?

La question de l’origine de nos connaissances s’impose comme une problématique cruciale de la philosophie. Cette dissertation aborde-t-elle en scrutant particulièrement les théories empiriste et rationaliste pour mieux appréhender la genèse de notre savoir.

  • Dissertations
  • La conscience

developpement de dissertation sur la conscience

Est-ce par l’intériorité qu’il faut définir l’esprit ?

Notre dissertation interroge sur la nature de l’esprit : faut-il le définir par l’intériorité ? À travers cette énigme, nous plongerons dans l’étude des concepts de conscience, de subjectivité et d’introspection.

developpement de dissertation sur la conscience

Désirer, est-ce nécessairement souffrir ?

Dans un élan d’interrogation métaphysique, on questionne la nature du désir en lien avec la souffrance. Désirer, est-ce nécessairement souffrir ? Voilà une problématique qui pousse à étudier la dimension existentielle du désir, et sa fusion intrinsèque avec la douleur.

developpement de dissertation sur la conscience

Choisir, est-ce renoncer à sa liberté ?

La dissertation suivante analysera la problématique : choisir est-ce renoncer à sa liberté ? Nous tenterons de répondre à cette question en passant en revue différents points de vue philosophiques sur la liberté et le choix.

developpement de dissertation sur la conscience

Ce qui est subjectif est-il nécessairement faux ?

Approcher la question « Ce qui est subjectif est-il nécessairement faux ? » veut nous amener à réfléchir à la corrélation entre subjectivité et fiabilité de la vérité. Cette dissertation analysera cette problématique stimulante depuis diverses perspectives philosophiques.

developpement de dissertation sur la conscience

Comment puis-je savoir qui je suis ?

Nous aborderons ici une question essentielle : Comment puis-je savoir qui je suis ? Cette interrogation profonde nous incite à envisager notre propre identité à travers diverses perspectives, depuis un regard intérieur jusqu’à l’impact de notre environnement social.

developpement de dissertation sur la conscience

Avons-nous le choix d’être libre ?

La notion de liberté soulève d’interminables questionnements, et le choix d’être libre entrelace l’ontologie de l’existence et l’éthique du comportement. Dans cette dissertation, nous tenterons d’interroger ce concept complexe et profond.

developpement de dissertation sur la conscience

En quel sens les mots nous apprennent-ils à penser ?

La dissertation qui suit se penche sur l’interrogation suivante : en quoi les mots nous instruisent-ils à penser ? Nous analyserons d’abord la nature intrinsèque du langage, puis l’impact des mots sur notre processus de réflexion.

developpement de dissertation sur la conscience

Connaissons-nous immédiatement le réel ?

Dans ce travail de réflexion philosophique, nous allons nous interroger sur le lien entre la connaissance et la réalité. Est-ce que nous connaissons immédiatement le réel ou notre compréhension de celui-ci est-elle filtrée ou indirecte ?

developpement de dissertation sur la conscience

A-t-on besoin de certitudes pour agir ?

La question « A-t-on besoin de certitudes pour agir ? » nous invite à réfléchir sur l’interaction entre notre connaissance du monde et notre capacité d’action. Cette dissertation philosophique analysera comment la certitude influe sur nos actions.

developpement de dissertation sur la conscience

Est-ce par la conscience qu’il faut définir l’homme ?

En se penchant sur la question « Est-ce par la conscience qu’il faut définir l’homme ? », cette dissertation philosophique s’efforce de comprendre si l’essence de l’homme réside réellement dans sa capacité à examiner son existence et ses actions.

developpement de dissertation sur la conscience

Est-ce toujours par ignorance que nous commettons des erreurs ?

La dissertation philosophique qui suit s’interroge sur le lien entre ignorance et erreur. Est-ce que nos erreurs sont toujours le reflet de notre ignorance? Cette question conduit à une réflexion approfondie sur la nature humaine et l’origine de nos fautes.

developpement de dissertation sur la conscience

Doit-on considérer les êtres vivants comme des choses ?

La dissertation suivante se propose à analyser la délicate question de la place des êtres vivants dans notre univers: sont-ils des entités à part entière ou simplement des objets à notre disposition ? Delicate débat à trancher entre éthique, philosophie et sensibilité.

developpement de dissertation sur la conscience

Dans la passion suis-je moi-même ?

La dissertation philosophique qui suit s’interroge sur la notion de « moi » dans le contexte des passions. En s’émouvant, l’individu perd-il son identité, sa quintessence, ou au contraire, se réalise-t-il pleinement ?

developpement de dissertation sur la conscience

Accomplir tous ses désirs, est-ce une bonne règle de vie ?

Le désir est une ardente quête de satisfaction qui stimule l’existence humaine. Pourtant, l’idée d’accomplir tous ses désirs comme règle de vie soulève des interrogations. Cet essai philosophera sur la pertinence et les éventuelles conséquences de cette assertion.

developpement de dissertation sur la conscience

Connaître est-ce nécessairement expliquer ?

La question « Connaître est-ce nécessairement expliquer ? » se penche sur le rapport entre la compréhension et l’interprétation. Raisonner, comprendre et décrire peuvent-ils être dissociés de l’explication? Cette interrogation met en relief le processus et la finalité de l’acquisition du savoir.

developpement de dissertation sur la conscience

De quel bonheur sommes-nous capables ?

La dissertation sur « De quel bonheur sommes-nous capables? » initie une réflexion profonde sur la nature et les limites du bonheur humain. Elle questionne notre capacité à atteindre un bonheur authentique et durable, au-delà des plaisirs passagers et superficiels.

developpement de dissertation sur la conscience

Bien parler, est-ce bien penser ?

Aborder la philosophie de la communication implique d’interroger le lien entre langage et pensée. La question « Bien parler, est-ce bien penser ? » nous invite à examiner ce rapport entre l’excellence de l’expression orale et la qualité de la réflexion intellectuelle.

developpement de dissertation sur la conscience

Agir selon sa conscience, est-ce agir selon ses valeurs personnelles ?

La question « Agir selon sa conscience, est-ce agir selon ses valeurs personnelles ? » nous invite à examiner la relation complexe entre la conscience et les valeurs personnelles dans notre comportement et nos décisions.

developpement de dissertation sur la conscience

Choisit-on d’être celui qu’on est ?

Notre exposé « Choisit-on d’être celui qu’on est ? » se penche sur une question profonde et complexe. Elle questionne notre libre arbitre, notre identité et le rôle de nos expériences et de notre environnement dans la construction de notre être.

developpement de dissertation sur la conscience

plans philo à télécharger pour préparer examens & concours     > tous nos plans

developpement de dissertation sur la conscience

Le sujet  >  La conscience et l'inconscient

voir un extrait gratuit  |  voir les sujets traités  |  plans de dissertations  |  plans de commentaires

Liste des sujets traités

Commentaires disponibles.

Votre sujet n'est pas dans la liste ? Obtenez en moins de 72h : - problématique entièrement rédigée - un plan détaillé rédigé complet, avec parties et sous-parties - la possibilité de questionner le professeur sur le plan proposé Prestation personnalisée réalisée par un professeur agrégé de philo

Exemple de sujet : La conscience fait-elle de l’homme une exception ?

En s’appuyant sur la définition de la conscience de soi comme sentiment intime de proximité à soi, il est possible de comprendre que le propre de l’homme est de se vivre selon un certain rapport entre esprit et corps. Plus exactement, il ne s’agit pas tant de savoir si la conscience est une exception humaine en tant que telle (ce qui conduirait à des comparaisons un peu délicates et peu utiles entre l’homme et l’animal) que de savoir dans quelle mesure la conscience, telle que l’homme la possède et en use, fait de lui un être exceptionnel. À cet égard, il faut donc essayer de comprendre comment fonctionne la conscience et ce qu’elle permet pour évaluer ce qu’elle apporte à l’existence humaine. Le problème que vise alors votre analyse du sujet revient à un paradoxe. D’une part, la conscience est, à l’évidence, un mode d’être dont l’homme tire tous les profits puisqu’il évalue au moyen de cette conscience les possibilités de son action. Mais d’autre part la conscience fait découvrir à l’homme ses propres limites et ses impossibilités, c’est-à-dire que la conscience est également le moyen par lequel l’homme se rend compte de la fragilité de son existence. La conscience est-elle le moyen d’un statut exceptionnel de l’homme dans la ... [voir le corrigé complet]

Pimido : Pimp my docs ! Entraide et ressources académiques pour réussir vos études

  • Recherche par auteur ou oeuvre
  • Recherche par idée ou thème
  • Recherche par mot clé
  • Détecteur de plagiat
  • Commande & correction de doc
  • Publier mes documents
  • Nos astuces
  • Vie étudiante
  • Témoignages

Consultez tous nos documents en ligne !

ABONNEZ-VOUS

à partir de 9.95 € sans engagement de durée

La conscience peut-elle nous tromper ?

Commençons par une petite étymologie. Le mot français conscience vient du latin conscientia, formé par cum signifiant « avec », et scientia pour « science ». La conscience est propre à l'homme ; c'est la connaissance immédiate, ou réfléchie, non seulement de ce qui se passe autour de nous, mais aussi de ce qui se passe en nous.

Conscience

Credit photo : crosswalk.com

Facebook

La notion de conscience est utilisée à la fois d'un point de vue moral et d'un point de vue psychologique. Et dans les deux cas, il s'agit de la contribution à la connaissance effective d'un sujet, soit de son état intérieur, soit de son devoir. La conscience en tant que présence s'oppose à l'inconscient en tant que sorte de rêve, de perte de conscience, d'états dans lesquels on n'est plus présent à soi-même, dans lequel se passent des choses en soi qui ne se reflètent pas dans la conscience, mais ces effets ne sont pas liés à un « je » qui en assure la présence.

L'absence de conscience coïncide également avec l'absence de connaissance.

Exemple de plan

Problématique > Comment pourrait-on être trompé en rejoignant la société ?

I) L'Homme doit éveiller sa conscience pour savoir si elle nous trompe réellement

A. La conscience et l'illusion : rêve ou réalité

B. Le pouvoir de la parole et du mensonge utilisé sur les autres

II) La conscience fait de l'Homme un sujet qui pense

A. La faculté de penser a fait de l'être humain un acteur du monde

B. Les choix comme résultats de la conscience

Types de conscience (aide au développement)

La conscience reflétée est la conscience qui a ici une capacité de rétroaction critique sur nous-mêmes, sur nos expériences, sur nos actions, etc. La conscience tourne sur elle-même, prend ses états de conscience comme objets de conscience ; le sujet conscient reprend ici la conscience.

La conscience réflexive est la manière de ressentir, d'appréhender, de se connaître et donc de prendre conscience de ses propres actions. Ici, le « je » symbolise le point d'unité, le centre de convergence de nos états précédents.

La conscience immédiate ou, en d'autres termes, la conscience spontanée est ce qui accompagne toutes nos actions, nos perceptions, etc. (une sorte de présence du monde, à laquelle nous faisons attention : alors nous ne sommes pas « immergés » dans le monde, confondus avec).

La conscience morale est la capacité de l'homme à juger ses propres actions pour le bien et pour le mal, ce qui, même s'il risque de nous faire ressentir des remords et une mauvaise conscience, nous rend dignes. La voix morale, qui est purement interne, privée, est néanmoins commune et identique pour tous. C'est universel. Les différences morales entre hommes ne dépendent que de leur décision d'écouter ou non cette voix, de faire attention ou non. La conscience morale est un instinct très important, elle ne nous mène pas aveuglément, mais au contraire, elle est le signe de notre liberté.

Citations (pour illustrer votre dissertation)

Descartes : « Ma propre pensée ou conscience", Discours de la méthode.

Kant : « La conscience est la raison pratique qui représente pour l'homme son devoir de l'absoudre ou de le condamner dans tous les cas d'application de la loi », Critique de la raison pure.

Rousseau : « Conscience !" Conscience ! Conscience ! Instinct divin, voix immortelle et céleste : guide sûr d'un être ignorant et obstiné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui fait de l'homme un Dieu, c'est vous qui faites l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions », Emile ou De l'éducation.

Besoin d'un tuteur ? Nous pouvons vous aider !

Articles liés.

Exemples de sujets de dissertation sur Les Fleurs du Mal de Baudelaire

Exemples de sujets de dissertation sur Les Fleurs du Mal...

Olympe de Gouges

Sujets de dissertation sur Olympe de Gouges et ses oeuvres

Comment organiser ses révisions ?

Guide et conseils pour réussir ses révisions et ses examens

Articles récents

Corrigé bac philosophie : La science peut-elle satisfaire notre besoin de vérité?

Corrigé bac philosophie : La science peut-elle satisfaire...

Comment réussir sa dissertation de philosophie ?

Corrigé bac philosophie : L'État nous doit-il quelque...

Sujets de dissertation du bac de philosophie

Bac 2024 : les sujets de philo

logo 20aubac

La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte ?

Dissertation complète, après correction. Note obtenue : 18/20. Appréciation : «Travail excellent. Une qualité d'analyse évidente.»

Selon Confucius, "La conscience est la lumière de l'intelligence qui permet de distinguer le bien du mal". Or, il n'est pas précisé si cette capacité de discernement est une force ou une faiblesse pour l'homme. De même, l'on peut être amené à se demander si la possibilité de se saisir soi-même, et d'avoir connaissance de ses actes, pensées et sentiments correspond à une liberté ou à une contrainte pour l'être humain. Ainsi, la conscience est-elle source de liberté ou de contrainte ? Cette question nous pousse à nous demander si : en absence de tout sens moral, serions nous plus libres ? La conscience de soi, et du monde, engendre t-elle la souffrance ? La capacité de l'homme à juger ses actes est-elle à l'origine de sa liberté ? Si nous ne pouvions avoir conscience du monde qui nous entoure, ni de nos actes, aurions-nous moins de contraintes ? La conscience, qu'elle soit source de contrainte ou de liberté, semble être le fondement de la vie en société. L'enjeu de cette réflexion est donc la cohésion sociale. Nous étudierons tout d'abord la conscience comme origine de la liberté, pour ensuite se demander quelles sont les contraintes qu'elle impose à l'être humain. Au terme de cette réflexion, nous pourrons prendre position de manière plus affirmée dans la dernière partie du raisonnement.

Pour étudier la conscience en tant qu'origine de la liberté, il convient tout d'abord de dissocier deux types de conscience : la conscience psychologique, qui permet à chaque être humain d'avoir connaissance de lui-même, de ses actes et pensées, ainsi que du monde qui l'entoure. La conscience morale, quant à elle, est la faculté qu’a l’homme de discerner le bien du mal, de juger les autres, ou soi-même. La première, en rendant l’homme conscient de lui-même et des autres, ainsi que de ses actes, lui permet un retour sur lui-même. Ce retour rend possible l’analyse du passé et l’anticipation du futur à un instant présent. Cette triple dimension oblige chaque être humain à avoir connaissance des conséquences de ses actes, que ce soit à court ou long terme, ce qui le rend responsable de son comportement. Or, cette responsabilité prouve que chaque homme peut choisir sciemment ses actes, en toute connaissance de cause, il est donc libre de choisir. La conscience psychologique semble donc être à l’origine de la liberté de choix caractéristique de l’être humain. Ensuite, la conscience morale, définie par Rousseau comme « le juge infaillible du bien et du mal, qui rend l’homme semblable à Dieu », correspond à la capacité de jugement présente chez l’homme. Rousseau décrit cette faculté comme un principe inné, de justice et de vertu, comme une impulsion primitive, qui est à l’âme ce que l’instinct est au corps. Cette impulsion, ce principe, régi par nos valeurs morales, permet donc un choix immédiat, conforme à nos aspirations. Le fait d’être doté de cette faculté de discernement immédiate qu’est la conscience morale, confère donc à l’homme une liberté quasi-totale de choix. La capacité de l’homme à juger ses actes semble donc bien être à l’origine de sa liberté.

De plus, selon Freud, la conscience n’est qu’une partie négligeable de l’esprit, régi principalement par les pensées ou les actes inconscients, tels les lapsus ou les rêves. Or, il affirme qu’aucun homme ne peut avoir de prise sur cette partie de son esprit, comme il en a sur la conscience. L’acte inconscient, indépendant de sa volonté, n’est donc pas choisi, alors que la conscience, quant à elle, est la source d’une liberté véritable. Sartre, bien qu’opposé à la théorie de Freud, appuie également cette thèse selon laquelle la conscience est à l’origine de la liberté. Au contraire de Freud, il affirme que tous les actes et les pensées d’un individu sont conscients. Donc l’homme selon Sartre est radicalement liber car il est conscient.

Nietzsche appui également cette théorie, en définissant la conscience comme l’élément permettant à l’être humain de connaître et d’exprimer ses besoins en toute liberté. La conscience selon Nietzsche élève donc l’homme en lui conférant ce statut d’homme libre, capable d’élaborer des stratégies de groupe grâce à ce réseau de communications qu’est la conscience.

Au terme de cette première réflexion, la conscience, en permettant à l’homme d’avoir connaissance de lui-même ainsi que du monde qui l’entoure, semble être la source de la liberté de choix inhérente à l’individu. Cependant, cette volonté peut-elle réellement être qualifiée de libre ? Les facteurs extérieurs, interférant avec la conscience, ne constituent ils pas des barrières, des contraintes ?

Ainsi, la conscience psychologique, qui peut être à l’origine d’une certaine liberté confronte néanmoins l’individu à son passé et à son avenir. Cette confrontation peut être la source d’une réelle souffrance, d’une angoisse existentialiste. Cette angoisse peut se manifester par des remords, des regrets, de la mauvaise conscience, ou même des doutes face à l’avenir. Par exemple, un individu qui doute en permanence de la pertinence de ses choix, de leur impact dans le futur, peut se retrouver comme bloqué, en pouvant plus avancer. La conscience que chaque être a de soi et du monde peut donc être à l’origine d’une terrible souffrance, et la conscience se matérialise alors comme une barrière qui empêche d’avancer, une réelle contrainte.

De plus, l’origine de la conscience peut avoir des répercussions sur la liberté présupposée qu’elle confère à l’être humain. Ainsi, Marx, en définissant la conscience comme un produit social, annihile cette notion de liberté propre à l’individu. En effet, selon lui, la conscience apparaît chez chaque homme à l’issue d’un processus de création. La conscience serait donc constituée d’un ensemble de notions pré formatées, inculquées par la société jusqu’à ce qu’elles deviennent partie intégrante d’un individu. Or, si les valeurs morales selon lesquelles chaque individu pense et agit ne sont pas les siennes, mais celles de la société, on ne peut donc pas considérer sa conduite comme libre. Le comportement de chaque être humain apparaît donc comme régi par la société dans laquelle il a évolué. Ainsi, dans certaines sociétés, une conduite peut apparaître comme honteuse ou inavouable, alors que dans d’autres elle sera considérée comme normale et légitime. Dans ce cas, l’individu qui ne se sent pas conforme aux valeurs morales que lui a inculqué la société peut se sentir rejeté, et voir s’opérer une rupture du lien social. Si comme l’explique Marx, « la conscience est d’emblée un produit social », elle peut donc constituer une contrainte au plein épanouissement de l’individu. Donc, il semble qu’en absence de tout sens moral, l’être humain serait plus libre qu’il ne l’est en possédant une conscience.

Mais, la conscience ne traduit pas uniquement les valeurs morales inculquées par la société. Elle est aussi l’expression des idéaux et des interdits parentaux comme l’affirme Freud. Selon lui, l’intériorisation des exigences et limites parentales, qui équivaut au Sur-Moi, constitue la conscience. Le Sur Moi, en quelque sorte l’idéal selon lequel chaque individu se rêve, peut être à l’origine d’une terrible souffrance. Ainsi, lorsque le sujet prend conscience de l’écart entre son Sur Moi et sa réalité physique et psychique, il peut s’ensuivre deux réactions : le déni, correspondant au bovarysme, ou le sentiment d’échec. Or, toutes deux conduisent à une réelle souffrance. L’homme peut donc vivre avec cette conscience comme avec un fardeau.

De plus, selon Alain, tout acte de conscience correspond à un jugement, c'est-à-dire une activité morale. Or d’après lui, le jugement est formaté par la société, la religion, la culture, l’éducation de chaque individu. Alors, on peut s’interroger sur la valeur réelle de ce jugement, et donc, de l’existence d’une volonté libre chez chaque individu . Or, si cette volonté libre n’existe pas, la conscience se matérialiserait donc comme un frein au bien être de chaque individu, comme une contrainte l’empêchant d’agir librement. Ainsi, si nous n’avions conscience du monde qui nous entoure, nous aurions vraisemblablement moins de contraintes. Par exemple, dans le cas d’autisme, ou de folie, l’individu n’ayant pas conscience du monde extérieur, sa conscience morale se développe sans l’influence de la société, des parents ou de tous les facteurs extérieurs. Le sujet ne possède donc pas les mêmes valeurs morales que ses concitoyens, à l’image d’un enfant dont la conscience n’a pas encore été formatée.

Au terme de ce développement, nous pouvons nous positionner en faveur de l’idée selon laquelle la conscience serait une source de contraintes. En effet, même si la conscience permet une certaine liberté de choix, celle-ci n’est que relative, car la conscience semble être de l’ordre de l’acquis. Comme le dit Durkheim : « A travers notre conscience, nous obéissons à cette réalité sociale qui nous forme ». Ainsi, chaque individu n’est pas libre, mais régi par des valeurs morales qui ne sont pas les siennes, mais au contraire, celles de la société qui l’a éduqué. Alors, la conscience constitue une contrainte à l’expression libre de ses pensées, de ses besoins, et à la réalisation absolue de ses actes.

Cette idée selon laquelle la conscience morale constituerait une contrainte est confirmée par la théorie de Freud, théorie selon laquelle il existerait un inconscient, contenant toutes les pulsions, les évènements refoulés par la conscience car contraires à nos aspirations morales. Ainsi, l’existence de l’inconscient prouve que la conscience constitue une contrainte au développement et à l’épanouissement de chaque individu, en empêchant l’expression libre des pensées et sentiments en désaccord avec ses aspirations morales.

Au contraire, l’absence de conscience signifierait l’absence de barrières morales. L’instinct reprendrait donc le dessus sur la conscience, et le comportement de chaque individu serait régi non plus par les valeurs inculquées par la société, mais par les instincts primitifs de l’homme. Ainsi, dans une logique de survie, comme par exemple en temps de guerre, l’homme peut agir sans contraintes et obéir à ses pulsions primitives. Par exemple, lors d’un crash aérien dans les Andes pendant les années 1970, les rescapés ont été contraints, pour survivre de se livrer à l’anthropophagie. Tous ont confirmé que cette pratique était contraire à leurs valeurs morales, mais que leur instinct avait prédominé sur leur conscience. Ainsi, dans un contexte particulier, tout homme peut se retrouver libéré de toute contrainte d’ordre moral, mais cela n’a lieu que lorsque la conscience s’efface pour laisser place à l’instinct. Donc il semble fortement que la conscience soit une source de contrainte.

En conclusion, il apparaît comme vraisemblable que la conscience soit la source d’une certaine liberté de choix chez l’être humain. Cependant, ces choix sont régis par des valeurs morales, à travers lesquelles, chez chaque individu, différents facteurs extérieurs s’expriment. Donc tout homme est guidé par une conscience qui n’est pas la sienne dans sa totalité. Ainsi, en absence de tout sens moral, nous serions vraisemblablement plus libres. Cependant, c’est bien la capacité de l’homme à juger ses actes qui est à l’origine de sa liberté. La conscience de soi, et du monde, peut néanmoins, dans certains cas, engendrer la souffrance. Et si, nous ne pouvions avoir conscience du monde qui nous entoure, nous aurions visiblement moins de contraintes. Donc la conscience est source de contrainte chez l’être humain. Cependant, ces contraintes sont indispensables à la vie en société, et permettent le respect des libertés de chacun. L’enjeu de cette réflexion était donc bien la cohésion sociale. Cependant, si la conscience est source de contraintes d’ordre moral, peut on pour autant affirmer que les criminels qui agissent de sang-froid ne possèdent pas ces valeurs morales, et donc que leur esprit est dépourvu de conscience ?

Corrigés liés disponibles

Les corrigés similaires disponibles

  • L'expérience est-elle la seule source de vérité ?
  • La liberté est-elle source d'obstacles ?
  • Toute prise de conscience est-elle libératrice ?
  • La conscience de soi est-elle une connaissance de soi ?
  • La liberté est-elle une illusion de la conscience ?

Autres corrigés disponibles sur ce sujet

  • Corrigé élève de joumananas
  • Corrigé professeur de Gaëtan Tröger

Proposez votre corrigé pour ce sujet

Suis-je ce que j'ai conscience d'être ? Tweeter !function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+'://platform.twitter.com/widgets.js';fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document, 'script', 'twitter-wjs');

  • Corrigés de philosophie
  • Corrigés de dissertations
  • Suis-je ce que j'ai conscience d'être ?

1) sens des termes

" Je " : notion de sujet (pensant); désigne l'homme en tant que connaissant.

" Etre"; "suis " : exister (être en général : réalité)

" conscience " : esprit qui connaît par opposition aux choses à connaître; on peut définir les différents niveaux de la conscience : conscience immédiate; réfléchie (se saisir comme sujet pensant, comme conscience; cf; introspection, faculté de rentrer à l'intérieur de soi pour se connaître). Sorte de savoir immédiat. Mais ici, il s'agit de la conscience réfléchie.

2) Sens de la question (mise en rapport des termes)

Le sujet nous invite à réfléchir sur le problème du rapport entre la conscience et l'être (qui se manifeste dans l'epérience du "je suis") et sur les figures possibles de ce rapport :

3)Présupposé

a) si oui alors la conscience est un savoir, elle est toute-puissante

b) si non, alors, il existe autre chose qu'elle, il y a sans doute un inconscient

5)Problématique

I- la transparence à soi de la conscience ou le cogito cartésien :.

Je suis tout ce que j'ai conscience d'être; comment en serait-il autrement, étant donné que la conscience, quand elle porte sur les contenus propres de l'esprit, de mon "moi", ne peut par définition me tromper?

Transition : que présuppose la thèse selon laquelle je suis tout ce que j'ai conscience d'être? Que la conscience existe ou peut exister à part du monde extérieur. On va montrer que ce présupposé ne va en fait pas de soi.

II- Soit Hume, soit Kant : ainsi, peut-être ne suis-je pas exactement tel que je m'apparais à moi-même à travers ma conscience?

Qui nous dit que la conscience bénéficie d'une telle immunité? Il faudrait alors que la conscience soit pure intériorité, ie, que je puisse discerner totalement "avoir conscience de soi" et "du monde". Or, ce n'est pas le cas. On aboutit ici à une nouvelle déf de la conscience: elle est toujours conscience de quelque chose. D'où : le postulat nécessaire au privilège de la conscience étant détruit, on ne peut être sûr d'être tel que ce que l'on a conscience d'être. 

III-Ne suis-je pas même tout à fait autre que ce que j'ai conscience d'être?

La conscience perd tout privilège; elle n'est plus que la surface du psychisme. Son immédiateté est trompeuse (elle nous trompe sur nous-mêmes). Bref, il y a quelque chose de plus profond qu'elle, qui est mon être véritable, et à quoi je n'ai hélas pas accès directement.

IV - Mais finalement, ne puis-je pas partiellement prendre conscience de ce que je suis?

Je peux en effet prendre conscience de cette méconnaissance de moi-même, par les techniques de libération freudiennes. (On peut aussi partir de la critique de Sartre , qui serait ici judicieuse). La conscience de soi peut être conscience de l'illusion sur soi : ie, en prenant conscience que je ne suis pas ce que j'ai conscience d'être, je peux mieux me connaître (à une condition évidemment : que je ne sois pas fatalement détermién par mon inconscient, que celui-ci ne soit pas un "destin" -d'où, encore, l'intérêt de recourir à Sartre).

Copyright © Philocours.com 2021

La-Philosophie.com : Cours, Résumés & Citations de Philosophie - "Il ne faut pas apprendre la philosophie, mais apprendre à philosopher !"

Dissertations : La Conscience

Sujets de philosophie sur la notion : la conscience.

Voici une liste des principales dissertations de philosophie sur la conscience :

– Je est-il un autre ?

– Peut-on se connaître soi-même ?

– Penser fait-il de moi un sujet ?

– La conscience peut-elle exister hors du temps ?

– La conscience existe-t-elle ?

– Une conscience irresponsable est-elle possible ?

– Suis-je responsable de tout ce que je suis et de tout ce que je fais ?

– Suis-je ce que j’ai conscience d’être ?

– L’homme est-il un roseau pensant ?

– Est-ce dans la solitude qu’on prend conscience de soi?

– Puis-je être coupable sans être responsable ?

– Toute conscience est-elle conscience de quelque chose ?

– Le monde extérieur peut-il être une preuve de mon existence ?

– La conscience d’autrui m’est-elle étrangère ?

– Autrui est-il en ma conscience ?

– Ai-je besoin d’autrui pour croire en l’existence du monde ?

– La connaissance de soi est-elle plus facile que la connaissance des choses ?

– La conscience de la mort est-elle le propre de l’homme ?

– La conscience doit-elle primer sur l’inconscient ?

You may also like

Philosophie et Humour : la copie la plus drôle de la décennie

Philosophie et Humour : la copie la plus drôle de la décennie

Corrigés bac philo 2011 / série es, corrigés bac philo 2011 / série l, les sujets du bac philo 2012, dissertations : la liberté, que gagne-t-on en travaillant corrigé du bac l 2012.

  • Ping : exemple de dissertation philo terminale s

developpement de dissertation sur la conscience

Assurément c’est bon. souvent vous octroyez la pensée d’un philosophe à une autre.ce serait bon si vous pouvez corriger cette anomalie.Merci

developpement de dissertation sur la conscience

En quoi la conscience responsabilise t elle l’homme

developpement de dissertation sur la conscience

N’y a t’il que de conscience de soi ?

developpement de dissertation sur la conscience

Sommes nous à l’image de notre conscience?

developpement de dissertation sur la conscience

La conscience responsabilise l’homme dans la mesure où l’homme faire des choses consciemment ou inconsciemment au sein de la société.A titre illustratif je gifle un petit et la trace de mes mains se trouve sur ces joues.

developpement de dissertation sur la conscience

La conscience fonde-t-elle la dignité de l’homme ?

developpement de dissertation sur la conscience

L’homme se réduit-il à la conscience?

developpement de dissertation sur la conscience

La conscience est-elle intentionnelle ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaire *

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.

IMAGES

  1. DM de philosophie : La conscience et l'inconscient

    developpement de dissertation sur la conscience

  2. La conscience philosophie dissertation proposal

    developpement de dissertation sur la conscience

  3. Bonjour pour demain je dois réaliser un développement construit sur le genocide de juif durant

    developpement de dissertation sur la conscience

  4. Exemple de dissertation sur la conscience en philosophie by brinsonrxrm

    developpement de dissertation sur la conscience

  5. Corrige Dissertation Philo Sur La Conscience Et L Inconscient.pdf notice & manuel d'utilisation

    developpement de dissertation sur la conscience

  6. Propos sur la Conscience // Extrait 1 // VF

    developpement de dissertation sur la conscience

VIDEO

  1. Qu'est ce que la conscience ? David Chalmers TEDx

  2. ⚖️ [𝐃𝐢𝐬𝐬𝐞𝐫𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧] Lutter pour la justice, Olympe de Gouges, 𝘓𝘢 𝘋𝘋𝘍𝘊

  3. Dissertation : le développement et la conclusion

  4. Lancement de la 2eme Édition du Concours National de Dissertation sur la Propriété Industrielle

  5. De l'évolution vers l'extase. Philosophie naïve de l'avenir de l'humanité

  6. La conscience#3 conscience d'elle-même

COMMENTS

  1. plan détaillé dissertation sur la conscience - Studocu

    LE SUJET- La conscience. Intro à la notion de conscience. Def : - Conscience:signifie étymologiquement « accompagné de savoir ». On distingue conscience psychologique et conscience morale. - Conscience psychologique/ de soi : faculté de l'homme à être conscient de lui-même (de ses pensées, de ses actes), mais aussi du monde qui l'entoure.

  2. Dissertations sur La conscience - Philo bac

    Notre dissertation interroge sur la nature de l’esprit : faut-il le définir par l’intériorité ? À travers cette énigme, nous plongerons dans l’étude des concepts de conscience, de subjectivité et d’introspection.

  3. Sujets de dissertation sur la conscience - Philosophie - Pimido

    Liste de 10 exemples de sujets de dissertation sur la conscience : est-ce que la conscience est la condition pour séparer l'Homme de l'animal ? La conscience est-elle la condition du sentiment de soi ?

  4. La conscience - dissertations de philosophie - 20 au bac

    Russell, Problèmes de philosophie: Valeur de la philosophie; La conscience suffit-elle à définir l'homme ? L'Etat est-il l'ennemi de la liberté ? Être libre, est-ce faire ce que l'on veut ? Peut-on se connaître soi-même ?

  5. La conscience et l inconscient : corrigés de dissertations ...

    Le corps est-il sujet ou objet de ma conscience ? Dans quelle mesure peut-on parler d’une révolution freudienne ? La conscience de soi peut-elle rendre l’homme malheureux ? L'hypothèse de l'inconscient fait-elle mieux comprendre la conscience ? La conscience peut-elle nous tromper ?

  6. Aide à la rédaction de dissertation de philo sur la conscience

    Aide à la dissertation de philosophie sur la conscience : la conscience peut-elle nous tromper ? Étude des différents types de conscience, citations à utiliser.

  7. Sujets de dissertation sur la conscience | Espace Pédagogique

    Avoir bonne conscience, est-ce un signe suffisant de moralité ? La conscience fait-elle le malheur de l'homme ? Avons-nous besoin d'autrui pour avoir conscience de nous-mêmes ? La conscience peut-elle nous tromper ? Prendre conscience de soi, est-ce devenir étranger à soi ?

  8. La conscience est-elle source de liberté ou de contrainte

    Pour étudier la conscience en tant qu'origine de la liberté, il convient tout d'abord de dissocier deux types de conscience : la conscience psychologique, qui permet à chaque être humain d'avoir connaissance de lui-même, de ses actes et pensées, ainsi que du monde qui l'entoure.

  9. Corrigé de philosophie - Suis-je ce que j'ai conscience d ...

    Le sujet nous invite à réfléchir sur le problème du rapport entre la conscience et l'être (qui se manifeste dans l'epérience du "je suis") et sur les figures possibles de ce rapport : suis-je tout ce que j'ai conscience d'être, ie, y a-t-il identité entre conscience et être?

  10. Dissertations : La Conscience – La-Philosophie.com : Cours ...

    Sujets de philosophie sur la notion : La Conscience. Voici une liste des principales dissertations de philosophie sur la conscience : – Je est-il un autre ? – Peut-on se connaître soi-même ? – Penser fait-il de moi un sujet ? [ad#ad-5] – La conscience peut-elle exister hors du temps ? – La conscience existe-t-elle ?