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Philo: Exemple de Dissertation

Le cas d’une dissertation philo rédigée et corrigée.

La dissertation en philosophie est un exercice difficile car elle suppose la maîtrise d’une méthode et d’une structure déterminée.

Nous vous donnons donc un exemple de dissertation rédigée et corrigée par un professeur , tant d’un point de vue méthodologique (forme) qu’éditorial (fond).

Nous avons volontairement choisi un sujet de dissertation très classique en terminale philo : “La liberté est-elle une illusion ?” (fréquent pour les terminales littéraires )

La liberté est-elle une illusion ?

Travail préparatoire.

A) L’analyse des termes du sujet :

1) La liberté  : Il s’agit de toujours partir de la conception spontanée, immédiate que l’on se fait de la liberté, celle de l’ « homme de la rue » qu’aurait pu interroger Socrate. Ainsi, la liberté, c’est «  faire ce que l’on veut  », elle correspond, semble-t-il à la toute-puissance de la volonté de chacun. Spontanément, tout individu se sent libre dès lors qu’il peut accomplir tous ses désirs , toutes ses envies.

Or l’expérience ordinaire de la vie montre aussi, paradoxalement, l’être humain soumis à de nombreuses contraintes à la fois externes (physiques, sociales, politiques) et internes (instincts, habitudes, passions) qui pèsent sur sa liberté et qu’il lui est difficile voire impossible de surmonter totalement de sa propre initiative. Dès lors, le sentiment de liberté ne serait-il qu’illusoire ?

2) l’illusion  : Il s’agit de saisir l’importance de ce terme à distinguer de l’erreur . L’illusion procède certes de l’erreur en ce qu’elle trompe l’individu, mais elle procède également de la mystification . Qu’est-ce à dire ? Tout individu est responsable de ses erreurs et dispose du pouvoir de les corriger. En revanche, dans l’illusion, qui peut être à la fois individuelle et collective, nous serions victimes d’une puissance trompeuse impossible à vaincre .

La question qui s’impose est donc la suivante : Quel type de désir proprement humain se trouve à la racine d’une illusion ? Ou bien quel besoin l’homme cherche-t-il à satisfaire dans la pérennité d’une illusion ?

B) Repérer les notions du programme en jeu dans le sujet  : la liberté, la conscience et l’inconscient, le désir.

C) Problématiser le sujet  : Si tout individu éprouve un sentiment immédiat de liberté, cette conviction renvoie-t-elle à une croyance illusoire ou à une véritable connaissance de soi ? L’objectif consistera donc à faire la part de ce qui relève d’une liberté réelle, repérable, de ce qui relève d’un désir infondé de liberté, dans un souci de lucidité et de vérité.

D) Mobiliser des références utilisables  :

– Platon, dans le Gorgias , dénonce la confusion commune entre la liberté du sage et la réalisation impulsive de tous ses désirs.

– Descartes, dans La Méditation quatrième , donne une définition du libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu.

– Spinoza, dans L’Ethique , montre que la conscience d’exister n’implique pas nécessairement la liberté humaine.

E) Elaboration du plan : elle doit obéir à la règle du « plus proche au plus lointain », c’est-à-dire aller de l’explicite à l’implicite, du plus évident au moins évident.

Exemple de plan possible :

I) La liberté est un sentiment immédiat : la thèse du libre arbitre

II) La critique déterministe du libre arbitre

Iii) la liberté est à conquérir : de la libération à la quête d’autonomie, introduction à la dissertation.

1) Amorce : Il nous faut partir de ce constat de départ que le sentiment commun et immédiat éprouvé par tout homme est de se sentir libre : en effet, chaque homme peut faire l’expérience, du moins intérieure, d’une liberté de penser et d’agir, indépendamment de toute contrainte extérieure. Cette conviction intérieure est donc profondément ancrée en chacun de nous.

2) Annonce du sujet et problématisation  : Cependant, la liberté ne serait-elle pas une illusion ? Ou pour le dire autrement, le fait de se sentir libre n’est-il pas susceptible de ne renvoyer qu’à une croyance illusoire ? Le sentiment immédiat de notre liberté est-il vrai, c’est-à-dire renvoie-t-il à une véritable connaissance de soi-même  ?

3) Annonce du plan d’étude : elle doit être suffisamment explicite sans en dire trop, sans être trop « lourde » : Nous tenterons, tout d’abord, d’évaluer la pertinence et les limites du sentiment spontané de liberté, commun à tous les hommes. Puis nous tâcherons de montrer que cette expérience immédiate du libre arbitre est susceptible de camoufler à l’homme une méconnaissance de lui-même. Enfin, une nouvelle tâche se dressera face à nous : la nécessité de reconstruire une nouvelle approche de la liberté humaine, si tant est qu’elle soit possible.

Développement de la dissertation : 1ère partie

I) Le sentiment immédiat de notre liberté : la théorie du libre arbitre

a) Tout homme se juge spontanément libre

Dans le langage courant, la liberté renvoie au pouvoir que possède tout homme de n’obéir qu’à lui-même, qu’à sa propre volonté, et d’agir uniquement en fonction de ses désirs, indépendamment de toute contrainte ou de toute pression extérieure.

Tout homme se sent donc spontanément libre, tout simplement parce qu’il se croit capable de faire des choix de petite ou de grande importance, de prendre des décisions , de petite ou de grande ampleur.

Autrement dit, tout homme, lorsqu’il porte un regard réflexif  sur lui-même, se juge spontanément libre, c’est-à-dire en mesure d’agir simplement en fonction de sa volonté .

La plupart des philosophes qui se sont prononcés en faveur de la liberté humaine, en faveur de l’existence du libre arbitre, ont accordé une grande valeur à l’expérience intime , immédiate que nous aurions, selon eux, de notre liberté : « La liberté de notre volonté, écrit Descartes ( Principes de la Philosophie , I, art.39), se connaît sans preuve par la seule expérience que nous en avons ».

Transition : Faire le point et formuler une ou plusieurs questions permettant de poursuivre la réflexion : La liberté correspondrait donc à un sentiment intérieur , à une expérience immédiate en chaque homme. Or peut-on se contenter de cette expérience immédiate ou pour reprendre la formulation de Bergson , de cette « donnée immédiate de la conscience » ? Autrement dit, peut-on se contenter du  sentiment de notre liberté pour en déduire son existence certaine ? Est-il donc possible de faire une expérience de notre liberté qui puisse justifier ce sentiment ?

b) Peut-on prouver l’existence du libre arbitre ?

1) Première tentative de preuve : l’expérience de l’ âne de Buridan et la mise à jour de la « liberté d’indifférence »

Jean Buridan, philosophe français du quatorzième siècle, aurait, selon la légende, conçu une expérience imaginaire afin de prouver l’existence du libre arbitre  : la situation serait celle d’un animal, en l’occurrence un âne, ayant également faim et soif, et qui, placé à égale distance d’une botte de foin et d’un seau d’eau, hésite, se montre incapable de choisir, et finalement se laisse mourir.

Ce « protocole expérimental métaphysique » aurait donc pour objectif de prouver l’existence de la « liberté d’indifférence  » proprement humaine. En effet, nous avons tous déjà vécu une situation où les mobiles ou motifs en faveur d’un acte ou d’un autre étaient si équivalents , ou aussi contraignants l’un que l’autre, que nous nous sommes retrouvés incapables de faire un choix.

En effet, que se passe-t-il lorsqu’un individu se retrouve face à deux possibilités aussi équivalentes l’une que l’autre, lorsque rien ne puisse permettre de déterminer son choix ? Or ce qui permet à l’homme d’échapper à la situation absurde de l’âne mourant de faim et de soif entre une botte de foin et un seau d’eau, c’est qu’il dispose de cette liberté d’indifférence, c’est-à-dire de cette liberté par laquelle notre volonté a le pouvoir de choisir spontanément et de sa propre initiative.

Cette situation d’indifférence du choix prouve donc que l’homme est doté d’un libre arbitre, c’est-à-dire d’une capacité de choisir pouvant échapper à tout déterminisme . Pour Descartes, cette liberté d’indifférence, bien que considérée comme « le plus bas degré de la liberté », témoigne en même temps d’un pur libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu ( Méditation quatrième ).

2) Seconde tentative de preuve du libre arbitre : le crime de Lafcadio dans Les Caves du Vatican d’André Gide

André Gide, dans Les Caves du Vatican , cherche à illustrer la possibilité pour un être humain de réaliser un acte gratuit , c’est-à-dire un acte accompli sans raison, par le seul effet de sa liberté.

Dans le roman, le « héro » Lafcadio se rend à Rome par le train et se retrouve seul dans la nuit, ne partageant son compartiment qu’avec un vieux monsieur. Lafcadio se prend alors d’une idée folle :

« Là sous ma main, la poignée. Il suffirait de la tirer et de le pousser en avant. On n’entendrait même pas un cri dans la nuit. Qui le verrait…Un crime immotivé, quel embarras pour la police ».

Lafcadio se dit en effet, et à juste titre, que s’il n’a pas de mobiles pour réaliser ce crime, il n’a donc pas de motivations . Le lien entre l’acteur et l’acte commis est inexistant . Lafcadio prend d’ailleurs un soin tout particulier à renforcer la gratuité de son crime : il remet tout au hasard et se met à compter pour soumettre sa décision de passer à l’acte ou de ne pas passer à l’acte à l’apparition d’un feu dans la nuit. Or le hasard, c’est précisément ce qui est fortuit , c’est-à-dire dépourvu de toute intention consciente , donc de motivation intrinsèque… Et le crime a lieu.

3) Peut-on dire que l’acte de Lafcadio est un acte gratuit ?

Le mérite du roman d’André Gide est d’aborder la question suivante : Un acte gratuit est-il possible  ? Or deux critiques permettent d’être avancées pour remettre en cause cette possibilité :

La première critique consistera à remarquer que Lafcadio  fait reposer son passage à l’acte sur des signes extérieurs , en l’occurrence l’apparition ou la non apparition d’un feu dans la campagne. Son acte serait donc déterminé par une extériorité .

La seconde critique consistera à remarquer que l’absence de motivations dans l’acte de Lafcadio est tout sauf évidente : l’une de ses premières motivations ne serait-elle pas le désir même de se prouver à lui-même sa liberté ? Si bien qu’il est tout-à fait envisageable de soupçonner Lafcadio de prendre pour une absence de motifs ce qui ne serait au fond qu’une ignorance profonde des motifs de son acte.

L’ « acte gratuit » est donc une notion philosophiquement problématique : la volonté de prouver sa liberté par un acte supposé sans mobile constitue, par elle-même , un mobile.

Transition : Une nouvelle question se pose dès lors : le sentiment de liberté ou la volonté de réaliser un acte non déterminé ne seraient-ils pas qu’une croyance  ? Ne semble-t-il pas que ce ne soit que de façon illusoire et superficielle que je fasse l’ « expérience » de ma liberté, par ignorance des déterminations qui sont pourtant en jeu ?

Développement de la dissertation : 2ème partie

a) L’illusion anthropocentrique du libre arbitre : «  L’homme n’est pas un empire dans un empire  » (Spinoza)

Le projet philosophique de B.Spinoza, dans le sillage des travaux scientifiques de Laplace, est de dénoncer les illusions du libre arbitre .

C’est ainsi que dans la troisième partie de l’Ethique , dans la section intitulée  De l’origine et de la nature des affections , Spinoza rejette totalement l’idée selon laquelle l’homme occuperait une place privilégiée au sein de la nature.

Spinoza critique notamment Descartes qui conçoit l’homme comme «  un empire dans un empire  », ainsi que tous les philosophes qui croient que « l’homme trouble l’ordre de la Nature plutôt qu’il ne le suit, qu’il a sur ses propres actions un pouvoir absolu et ne tire que de lui-même sa détermination ».

Or l’objectif de Spinoza est bel et bien de montrer que l’homme suit les lois communes de la Nature , comme toutes les choses de ce monde.

b) L’illusion humaine de la liberté

C’est dans sa lettre à Schuller , extraite de sa Correspondance , que Spinoza dénonce l’illusion du libre arbitre . Il défend ainsi une position philosophique déterministe suivant laquelle tous les événements sont absolument nécessaires et le sentiment que nous avons d’être libres ne serait qu’une illusion naturelle  :

« Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d’avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs et ignorants des causes qui les déterminent ».

Et Spinoza d’ajouter un peu plus loin : « Et comme ce préjugé est inné en tous les hommes, ils ne s’en libèrent pas facilement ».

Cette illusion naturelle de l’homme a donc deux causes d’après Spinoza qui justifient que l’homme s’illusionne et qu’il ne fasse pas seulement erreur. Premièrement, la source de l’illusion humaine du libre arbitre est l’ignorance des causes qui nous poussent à agir. Or à prendre les choses rigoureusement, l’homme est tout aussi déterminé à se mouvoir sous l’influence de causes externes qu’une pierre qui reçoit une impulsion. Les hommes se croient libres alors qu’ils sont contraints ou déterminés par leur nature. Deuxièmement, Spinoza précise bien que les hommes « se vantent » d’être libre car le désir d’être libre , même illusoire, est beaucoup plus valorisant pour l’orgueil humain que l’idée d’être totalement déterminé.

c) La liberté désigne alors la nécessité bien comprise

C’est ainsi que Spinoza ne fait pas consister la liberté, dans la lettre à Schuller , dans un libre décret mais dans une libre nécessité ou dans la nécessité bien comprise  : « j’appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature ».

Tout comme les comportements des animaux sont déterminés par l’instinct, leur environnement ou des déterminations biologiques, les actes et les pensées des hommes le sont eux-mêmes par de multiples facteurs à la fois internes et externes dont on ignore le plus souvent l’existence et la puissance  : facteurs d’origine physiologiques, psychologiques, sociales, etc.

Dès lors, l’un des apports essentiels de la critique spinoziste du libre arbitre est de montrer que la croyance en l’existence du libre arbitre est la source d’ aliénation de l’homme. En effet, selon Spinoza, non seulement l’homme est déterminé mais cette illusion naturelle du libre arbitre nous déterminent à ne pas savoir que nous sommes déterminés, et ainsi à l’être d’autant plus sûrement. Or il n’y a pas pire esclave que celui qui se croit libre .

Transition : Il nous faut donc tirer les enseignements de la critique spinoziste du libre arbitre et reconnaîtreque l’idée d’une liberté spontanée ou d’un sentiment immédiat de liberté n’est plus tenable. Est-il dès lors possible de reconstruire une approche de la liberté qui soit accessible à l’homme ?

Développement de la dissertation ; 3ème et dernière partie

a) Être libre, c’est apprendre à se libérer des passions

Platon, dans le Gorgias , pose la question suivante : est-ce la vie de l’homme aux désirs insatiables ou celle guidée par la raison qui est la meilleure ? Dans ce dialogue qui met aux prises Socrate et Calliclès, ce dernier défend le droit au désir , comme un droit à être puissant, autrement dit à être capable de mettre les forces de son énergie et de son intelligence au service des passions , pour leur donner la plus grande ampleur possible.

C’est ainsi que Calliclès préfère les « tonneaux qui fuient » puisque « ce qui fait l’agrément de la vie, c’est de verser le plus possible ». En revanche, Socrate choisit la vie ordonnée , celle où les tonneaux du sage « seraient en bon état ».

Platon cherche ainsi à montrer, dans ce dialogue, l’illusion dans laquelle se trouvent les hommes comme Calliclès, qui croient qu’être libre consiste à faire ce que l’on veut, c’est-à-dire à réaliser tous ses désirs . Or une telle vie, guidée par des désirs multiples , polymorphes et surtout infinis , mène nécessairement au tourment et au malheur. En effet, le risque pour un homme comme Calliclès décidant de mener une vie intempérante et désordonnée est de devenir l’esclave de ses propres passions et désirs .

A cette vie désordonnée, Platon oppose une vie guidée par la raison , incarnée par la sagesse socratique . Socrate incarne, en effet, le sage qui sait distinguer entre les désirs à poursuivre ou à ne pas poursuivre, qui sait se gouverner lui-même et qui est en mesure d’accéder à une véritable autonomie de la volonté.

b) Être libre, c’est être responsable de ses actes

Par conséquent, l’entrée dans la liberté authentique , par opposition avec la liberté illusoire des désirs infinis, c’est l’entrée dans une véritable autonomie et c’est pouvoir devenir responsable de ses actes et pouvoir en répondre.

L’enjeu de l’entrée dans la liberté authentique est donc celui du rapport à soi-même et à autrui . La liberté entre alors dans le champ de la réflexion morale , sociale et politique . C’est ainsi qu’au sens moral et juridique, être libre, c’est pouvoir être reconnu autonome et responsable de ses actes, de ses choix, à la fois devant soi-même et devant la société à laquelle on appartient.

En conséquence, si la liberté est illusoire ou inaccessible, il semble que c’en soit fini de la responsabilité morale et juridique de tout individu, et par là même de la justice . Le fait que nous nous sentions, à tort ou à raison libre, exige donc que l’on agisse comme si on était effectivement libre .

c) La liberté comme condition de l’acte éthique

C’est ainsi que dans la première note de la préface à la Critique de la raison pratique , Kant affirme que la liberté est la condition de possibilité et l’essence   (la ratio essendi ) de la vie morale de l’homme, comme la vie morale de l’homme est ce par quoi l’homme connaît la réalité de sa liberté (elle en est la ratio cognoscendi ). Et Kant ajoute pour préciser : « (…) si la loi morale n’était pas d’abord clairement conçue dans notre raison, nous ne nous croirions jamais autorisés à admettre une chose telle que la liberté (…). En revanche, s’il n’y avait pas de liberté, la loi morale ne saurait nullement être rencontrée en nous ».

Ainsi, pour Kant, pour que l’homme soit moral, il faut qu’il soit libre, car s’il était forcé par une nature intelligible à la bonté, à la justice et à l’altruisme, il ne serait qu’un automate spirituel et s’il était forcé par sa nature sensible à l’égoïsme, il ne serait qu’un mécanisme matériel .

Conclusion de notre exemple de dissertation philosophique

1) Faire le bilan de la démarche poursuivie dans le devoir : La liberté humaine est-elle donc possible ? Nous avons pu comprendre, tout au long de notre travail, la difficulté qui existe à pouvoir saisir une véritable « expérience » de la liberté et, par conséquent, la difficulté à en prouver véritablement l’existence.

2) Répondre à la question initiale : La liberté est-elle une illusion ? Notre travail a, en tout cas, cherché à démontrer que si la croyance en une liberté immédiate était illusoire, voire naïve, la critique spinoziste nous a permis d’accéder à une approche de la liberté qui puisse permettre d’en préserver l’espoir  : en effet, si l’homme n’est pas libre, il lui est, en revanche, donné d’entrer dans un processus , dans une conquête assimilable à une libération par l’usage de la raison et par son entrée dans la morale et la vie sociale .

3) Si possible, proposer une ouverture à une nouvelle réflexion : Comment penser les conséquences d’une authentique libération de l’homme dans ses interactions morales, sociales et politiques ?

Vincent Boyer , professeur de philosophie à Paris.

> Version PDF de la dissertation corrigée .

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71 Comments

dissertation la philosophie n'est elle que questionnement

le langage animal

dissertation la philosophie n'est elle que questionnement

je dois reconnaître, moi qui enseigne depuis 10 ans en lycée, que votre exemple est un modèle pour les élèves de terminale philo. Merci donc de l’avoir partagé sur votre site.

Je crois qu’il faut souligner les dimensions politiques et psychologiques des l’explication du sujet.au fait l’individu se sent toujours déçu de ce qu’il en a tant rêve et lotrssu’il parvient a réalisé ce dont il z longtemps rêve et plannifie,il se rend compte que ce qu’il a réalisé n’est pas beaucoup de chose ,n’est pas a la hauteur de ses désirs.l’autre cote politique,tous les peuples qui ont combattu pour le printemps arabe et pour la liberté et au nom de la liberté se sont sentis déçus.de même les régimes comme le socialisme qui ont promis liberté aux peuples ont déçu les peuples

jardelin: merci bcp msr vincent votre dissertation m,a donné le gout de la lire, mrci d l,avoir publiée.

dissertation la philosophie n'est elle que questionnement

y aurait il la même chose pour le sujet “peut-on se mettre à la place d’autrui?” ??

C est formidable

dissertation la philosophie n'est elle que questionnement

vraiment bien pourrais-je avoir une copie pour le sujet” les individus ont-il une prise sur le cour de l’histoire?”

une dissertation complète pour le sujet” les individus ont-il une prise sur le cour de l’histoire?”

dans la mesure ou l’homme est un ètre naturellement pensant et doté de raison a la capacité de distingué le bien du mal alors se mettre a la place d’autrui vu qu’il est notre semblable est possible dans ce cas.Mais en outre les sensation et sentiment qu’éprouve l’otre et ses désirs ne peut ètre en aucun cas les mèmes par ailleurs ce mèttre a la place d’autrui ne peut ètre perçu

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Elle est vraiment bonne….merci

Merci c’est agréable, pourrais-je avoir la correction de ce sujet la religion limite-t-elle la liberté humaine?

dissertation la philosophie n'est elle que questionnement

car je ne sais comment vous remercier pour votre illustration. j’aurai encore besoin de vous dans le but de bien comprendre mes textes philosophiques. MERCI

n’ayant pa d citation,pourez t on partir des faits quotiens pour introduire

pourait je avoir une dissertation sur le sujet <<taisez vous les philosophes ici ne parlent que les scientifique»

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Peut-on avoir un exemple d’une dissertation comparative svp?

Sujet :l’homme est il un acteurs de l’histoire?

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Dissertation : le progrès des sciences entraînent -il la ruine de la philosophie?

merci a vous pour cette belle exemple

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Vraiment bonne !je suis en term l, cette dissert est PARFAITE. je cite aussi hobbes, dans la mienne et sartre dans un grand II

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votre site est tres benefique!!!! Merci!

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Vraiment bien mais j’ais besoin d’une copie pour ” l’homme d’action a t il raison de se moquer du philosophe”

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Elle est trop bonne seulmnt si vous pouriez en faire beaucoup dotre sa serai parfait!!!

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Faut-il croire sans expérimenté?

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Merci pour votre travail conséquent! Celui que mon professeur de philosophie ne remplie pas… Votre exemple clair et précis m’a permis d’enfin comprendre la méthode et de bien me préparer a mes épreuves. Encore merci Un bachelier

Mille fois merci!

mreci professeur

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Merci beaucoup pour votre parfaite illustration. Je voudrais savoir un peu d’éclaircissement sur l’idéalisme hegelien, le matérialisme marxiste et le positivisme d’Auguste Comte et en quoi ils s’opposent.

SUJET: Vanité des vanité, tout est vanité

dissertation la philosophie n'est elle que questionnement

Vous ne mettez pas les parties en rapport, elles sont totalement isolées, et votre conclusion n’aboutit à rien.

Merci prof vincent BOYER

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Merci pour les informations

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C’est bien

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Vraiment j’apprécie beaucoup votre corrigé.

  • Ping : COMMENT FAIRE UNE BONNE DISSERTATION PHILOSOPHIQUE – Monlivret
  • Ping : Comment faire une bonne dissertation philosophique – Monlivret

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la philosophie est elle importante dans la societe humaine?

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《la philosophie est indetacharble des preocupation de la vie》Expliquez svp

La philosophie est-elle un système?

merci de nous avoir escplicite ce sujet

merci bien prof vraiment c’est super, ca m’a permi de mieu comprendre certains details.svp je peux avoir de meme pour ce sujet:”toutes les passions sont sans eception mauvaises” svp

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Merci beaucoup. ..c’est très bien détaillé. Y a til la même chose pour :《peut on parler de la philosophie en ce 21èm siècle》..merci d’avance

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Pas forcément

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merci . la conscience est elle la marque de la grandeur de l homme?

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l’homme est le seul animal raisonnable , il est conscient de son inconscience et oui la conscience fait sa grandeur .

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merci beaucoup de nous facilite les techniques

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Je trouve que votre dissertation est très réussie merci…

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Est-Ce par la conscience qu’il faut définir l’homme ?

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merci beaucoup pour votre site

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Merci beaucoup. C’est une méthode très intéressante et belle. Pourtant, je me demande si nos deux heures de composition philosophique suffiront à produire un devoir assimilable à votre chef-d’œuvre

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Merci Avec ce site , je serai prêt pour mon exam

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Oui je pense que oui c’est la nature d’l être humain

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Le cour est bien rédigée

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Merci mais puis je avoir de l’aide svp “*la philosophie est elle un dire?”*

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Avec cette technique j’ai instrui des centaines de mes candidats pour le Baccalauréat philosophie. Vraiment merci

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C’est agréable à lire

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La philosophie n’est pas utile ?

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J’ai vraiment apprécié!

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Bonsoir à vous pour un tel sujet en philosophie La femme est-elle une source de vie ? quelle est la démarche à suivre

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Merci beaucoup pour cette bonne démarche très compréhensible.

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Svp. Pouvez vous m’aider à ce sujet : l’homme est-il un être de pulsion ?

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Svp. Pouvez vous m’aider à ce sujet: doit-on ne pas travailler ? Développement, Conclusion. Merci

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Doit-on admettre l’hypothèse de l’inconscient

dissertation la philosophie n'est elle que questionnement

Une très bonne dissertation

dissertation la philosophie n'est elle que questionnement

Merci la philosophie.com

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La société est-elle une prison ?

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La dissertation en philosophie

Introduction :

Le mot « dissertation » dérive de l’étymologie latine du mot « discussion » qui signifie « examen attentif, contradictoire » ; « échange d’arguments ». La dissertation est donc un effort de réflexion dans lequel on examine de manière attentive les problèmes philosophiques liés à un sujet.

Une dissertation réussie se prépare avec trois ingrédients : une méthode (ensemble de règles qui guide la réflexion), de la culture (culture personnelle et culture philosophique acquise en cours) et de la curiosité (la philosophie est un regard curieux sur soi-même et sur le monde).

L’épreuve de la dissertation dure 4 heures. Deux sujets au choix sont proposés, sous forme de questions. Nous prendrons ici pour sujet support « La liberté doit-elle être sauvée ? »

Décortiquer le sujet

Pour répondre à une question, il faut d’abord la comprendre. Pour cela, il faut analyser les mots du sujet, c’est-à-dire le décomposer en tous ses éléments pour comprendre ce qui est réellement demandé. Ce travail préparatoire s’effectue au brouillon.

Première étape : relever les notions du sujet

Dans un premier temps, il s’agit de repérer dans le sujet les notions du programme étudiées en cours.

Dans le sujet, les notions peuvent être explicites ou implicites. Lorsqu’elles sont implicites, il faut donc les mettre en évidence.

  • « La liberté doit-elle être sauvée ? »

La notion du programme est explicite : la liberté .

  • « L’ État doit-il faire notre bonheur  ? »

L’ État et le bonheur sont explicites. Une autre notion est désignée implicitement par l’expression « doit-il faire » : le devoir .

Il faut ensuite faire subir le même traitement aux autres termes, afin d’éviter de plaquer sur votre sujet du bac un autre sujet traitée pendant l’année, impliquant la même notion, mais pourtant différent.

« La liberté doit-elle être sauvée ? » est différent de « La liberté doit-elle parfois être sauvée ? » :

  • « Sauver » : le verbe est à définir.
  • « Doit-elle » : il s’agit d’une formulation typique de sujet.

Deuxième étape : la libre association

Il s’agit de noter spontanément les idées qui vous viennent à l’esprit en rapport avec la question du sujet. La question vous suggère une réponse, qui elle-même amène à une idée ; cette idée s’enchaine sur une autre et ainsi de suite… Surtout ne vous censurez pas ! Le « tri sélectif » des idées se fait dans un second temps. Au départ, l’objectif est d’amasser un maximum d’idées, de références et d’exemples.

Troisième étape : la conceptualisation

Cette étape est la plus complexe. Conceptualiser, c’est définir un terme de manière philosophique par rapport au sens courant que nous en avons, le sens du dictionnaire. Pour conceptualiser, il faut :

  • s’aider de l’étymologie quand on le peut. Ici, « liberté » vient de libertas , qui signifie « indépendance » et « libre pouvoir » ;
  • distinguer les différents domaines de réflexion dans lesquels la notion se retrouve : liberté politique, morale, métaphysique, religieuse ;
  • distinguer la notion des notions voisines et des notions contraires : liberté/individualisme, liberté/émancipation, liberté/servitude liberté/aliénation ;
  • énoncer les différents attributs de la notion, ceux qui sont évidents puis plus réfléchis :
  • « La liberté est un ressenti indéfinissable mais agréable » ;
  • « La liberté est la capacité à user de son libre arbitre » ;
  • mobiliser ses cours. La notion de liberté est conceptualisée de manière différente chez Hobbes, chez Spinoza ou chez Sartre ;
  • les repères au programme sont également utiles, ils comportent des distinctions relatives aux notions du programme.

Il est essentiel de conceptualiser. C’est en conceptualisant un terme que vous ferez apparaître les pistes de réflexions philosophiques qu’il vous faudra détailler dans votre développement.

Le type de sujet

Les questions du type : «  peut-on/peut-il  » interrogent sur :

  • la possibilité pratique . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si on dispose des moyens techniques de faire telle ou telle chose ;
  • la possibilité morale ou le droit . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si on a le devoir moral ou le droit juridique de faire telle ou telle chose.

Les questions du type : «  faut-il/doit-on  » interrogent sur :

  • la nécessité matérielle, le besoin . Il s’agit de retraduire le sujet en se demandant si nous sommes contraints de X, à quel besoin répond X ;
  • l’ obligation morale, le devoir . Il s’agit de traduire le sujet en se demandant si notre dignité exige que X, si nous avons le devoir moral de X…

Pour les questions du type : «  pourquoi X/à quoi sert X  » :

  • il s’agit de mettre en évidence les raisons, les causes de X, ses buts et/ou son utilité . Il faut aussi poser la question de l’inutilité de ce X.

Ces réflexes de traduction, combinés à la compréhension des termes du sujet, aident à problématiser le sujet.

Pour notre sujet « La liberté doit-elle être sauvée ? », on peut donc se demander :

  • sommes nous contraints de protéger politiquement les libertés ?
  • À quel(s) besoin(s) répond notre volonté de protéger la liberté ?
  • Avons-nous l’obligation morale de combattre ce qui entrave nos libertés ?

La problématique

Pour structurer les idées récoltées, il faut ensuite cadrer une problématique. Pour cela, il faut déterminer deux réponses au sujet, et les mettre, d’une certaine manière, en compétition.

Répondre à la question du sujet ne consiste pas à opposer radicalement une première réponse et une deuxième réponse au sujet : vous vous contredirez vous-même et votre réponse globale sera incohérente. Ainsi, si vous dites tout d’abord que nous devons sauver la liberté parce qu’elle est menacée puis qu’il n’est pas nécessaire de protéger la liberté car elle n’est pas menacée, vous vous contredisez !

Il faut donc construire des réponses crédibles et consistantes , et cela demande un savoir faire particulier.

Proposer une première réponse et la questionner

Après avoir formulé une première réponse, il faut énoncer les implications de cette thèse, en se demandant ce qu’implique le fait de soutenir cette réponse . Trouvez des conséquences et formulez-les sous formes d’idées brèves, aidez-vous de la formule « si… alors… ». Il s’agit ensuite de questionner ces implications, puis d’associer les idées et références philosophiques pour amorcer l’argumentaire.

L’Homme doit sauver la liberté.

Si la liberté doit être sauvée alors c’est que la liberté est en danger. De quels dangers souffre la liberté ? Quels sont les dangers qui font obstacle à la liberté ? Existe-t-il des personnes (esclavage) / des politiques (tyrannie, totalitarisme) / des facteurs socio-culturels (déterminisme) / des désirs (Inconscient) qui nuisent à la liberté ? Quels dangers ruinent la liberté morale ? La liberté politique ?

C’est que nous ne sommes pas vraiment libres ou bien que nous sommes libres « en sursis ».

Pourquoi pouvons-nous affirmer que nous ne sommes pas libres ? D’un point de vue politique , certains peuples sont encore sous le joug de dictateurs. L’ONU est une organisation qui veille à la préservation des libertés de l’Homme, premier droit à sauver et préserver selon la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. D’un point de vue moral et politique , la notion de déterminisme vient confirmer que la liberté est menacée et que nous devons nous émanciper de bons nombres d’influences qui pèsent sur notre existence et la déterminent à notre insu. D’un point de vue métaphysique , Spinoza effectue une critique du libre arbitre montrant finalement que nous sommes dans une liberté illusoire.

Proposer une deuxième réponse à la question et la questionner

La liberté n’a pas besoin d’être sauvée.

Si la liberté n’a pas a être sauvée, alors c’est que nous avons le sentiment imprescriptible d’être libre. Comment se manifeste notre sentiment de liberté ? Que ressentons-nous ? La liberté ne se prouve pas, elle s’éprouve. C’est un sentiment agréable mais indéfinissable. C’est donc que la liberté fait partie de la nature de l’homme, elle est inhérente à la nature humaine. L’homme est-il libre par nature ? Rousseau l’affirme : l’homme naît libre même si partout il est sous les fers, sous le joug de ceux qui le gouvernent. Selon la Déclaration des droits de l’homme, les hommes naissent libres et égaux en droit. D’un point de vue moral, Sartre affirme le caractère imprescriptible de la liberté qui fait partie de l’essence de l’Homme.

C’est par le questionnement des réponses apportées au sujet que des idées philosophiques majeures sont mobilisées.

Formuler cette opposition sous la forme d’une alternative

  • Doit on penser que X et admettre que Y ou bien penser que … ce qui revient à …
  • Doit on penser que X alors que … ou bien penser Y mais alors … ?

Doit-on penser que la liberté est une valeur résolument en danger et considérer qu’elle est attaquée dans tous les domaines ou bien admettre qu’il persiste en l’Homme une part de liberté naturelle, inaliénable et indestructible, même s’il est bien difficile de l’exercer ?

Sans problématique, la dissertation n’a aucune orientation, aucune piste de réflexion n’est lancée. Une problématique consiste a rendre explicite le ou les problèmes qui sont contenus dans la question initiale, mais qui sont cachés.

Construire un plan

On ne peut pas appliquer un même type de plan pour tous les sujets. Nous présenterons donc ici trois plans possibles.

Plan thèse, antithèse, synthèse

Ce plan est appelé plan dialectique et s’effectue nécessairement en trois parties. La troisième partie, la synthèse, explique l’insuffisance des deux thèses précédemment opposées et résout la difficulté rencontrée. Mais il n’est pas toujours possible de procéder ainsi et selon le type de sujet, le plan dialectique n’est pas toujours pertinent.

Plan en trois parties avec deux thèses : l’opinion et la réfléchie

Il s’agit ici de présenter une première thèse, une opinion spontanée, puis de critiquer cette opinion en réfutant les arguments de la première thèse. La troisième partie consiste en la proposition d’une deuxième thèse, plus réfléchie.

I) La liberté est menacée en tous bords

II) Nous avons les moyens politiques et moraux de protéger nos libertés

III) Mais la liberté n’est-elle pas, au fond, une illusion ?

Plan qui conteste le sens de la question

Ce plan contient également trois parties. La première apporte une réponse. La deuxième partie la nuance ou la conteste. La troisième partie critique le présupposé du sujet.

La liberté est-elle une illusion rassurante ?

I) L’homme se croit libre mais ne l’est pas

II) La liberté est une croyance nécessaire au bon fonctionnement de la morale et de la justice

III) La liberté n’est pas une illusion mais elle est une conquête qui exige de l’engagement et du courage

  • Quel que soit le plan envisagé, ils progressent tous vers le même but : la résolution des problèmes liés au sujet.

La structure du devoir

La dissertation possède une structure, un squelette qui est toujours le même.

Introduction

L’introduction doit contenir un certain nombre d’étapes et avoir une longueur d’une demi page à une page. Tout d’abord, une accroche qui introduit la ou les notions du sujet mais surtout qui permet d’arriver à la problématique : un acte de la vie quotidienne, un événement historique, une scène de roman ou de film, un mythe, une citation… Tout ce qui amène à se poser la question du sujet est le bienvenu. On expose ensuite la problématique, puis l’annonce du plan.

Développement

Le développement, en deux ou trois parties, court sur trois à huit pages. Chaque partie se découpe selon le même schéma.

L’ idée directrice est la formulation d’une première réponse consistante à la question.

L’ argumentation doit ensuite contenir une progression logique (avec des connecteurs logiques),un travail de conceptualisation, des exemples, des références philosophiques ( on peut utiliser les idées, les arguments, les exemples d’un auteur philosophique, ou partir d’une citation) et des connaissances (en art, en science, en histoire).

Le bilan permet de revenir au sujet et d’y répondre partiellement.

Enfin, la transition permet de relancer la discussion afin de passer à la deuxième partie.

La conclusion, d’une demi page environ, doit répondre à la question initiale. Elle se fait en deux temps. Tout d’abord, il faut faire un bilan récapitulatif, expliquer le cheminement entre les différentes parties du devoir. Ensuite, on apporte une réponse claire et précise à la question posée.

Les fausses réponses du style « cela dépend des points de vue de chacun » ou bien « c’est une question difficile à laquelle on ne peut pas répondre » sont à bannir. De même, les ouvertures avec une question sans aucun rapport avec le sujet initial ne sont pas pertinentes.

Conclusion :

Rédiger une dissertation demande donc un travail en deux temps. Le temps du brouillon est nécessaire, mais aussi déterminant. Plus on interroge le sujet et pose clairement deux ou trois pistes de réflexion pour y répondre, plus le devoir sera réussi. C’est pourquoi il faut passer entre 1 h 30 à 2h sur le brouillon. Cependant, il ne faut pas rédiger tout le devoir au brouillon, seulement l’introduction. Le deuxième temps est celui de la rédaction, qui doit être soignée tant du point de vue de la forme que de l’expression écrite. La rédaction prend environ 2h.

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  • Dissertation

Plan d’une dissertation de philosophie

Publié le 27 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Une dissertation de philosophie doit suivre un plan spécifique. Nous vous dévoilons ce plan type et vous donnons des exemples.

Note Nous illustrons le plan d’une dissertation de philosophie à partir d’un exemple complet que vous pouvez consulter ici .

Table des matières

Que mettre dans le plan d’une dissertation de philosophie , le plan type d’une dissertation de philosophie.

Une dissertation de philosophie est composée de trois parties (et deux sous-parties) .

1. Une introduction

L’introduction d’une dissertation de philosophie est très importante. Elle permet de définir les termes du sujet et d’annoncer le plan.

Dans l’introduction d’une dissertation de philosophie , on retrouve ces éléments :

  • la phrase d’accroche (amorce) ;
  • l’énoncé du sujet ;
  • la définition termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan.

Exemple d’introduction de dissertation de philosophie

Sujet  : Etre libre, est-ce faire ce que l’on veut ?

« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux ». C’est ce que promet la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la Constitution française de la Vème République de 1958. Ainsi, la « liberté » semble être une vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Etre « libre » signifierait « faire tout ce que l’on veut ». Toutefois, comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la définissent au sein d’une société démocratique. On définit communément un être « libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du sujet. Cette « volonté » pouvant être décrite comme le fait de « désirer » ou celui de « décider rationnellement » une chose. Toutefois, le « désir » peut sembler posséder un caractère coercitif qui rendrait toute liberté humaine impossible à atteindre. Il est donc nécessaire de se demander si l’Homme est un être libre capable de faire des choix rationnels ou s’il est esclave de lui-même et de ses désirs ? Pour répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne, ainsi que l’environnement qui l’entoure.

2. Trois parties dans le développement

Chaque partie du développement doit être structurée en plusieurs sous-parties. Les sous-parties sont elles-mêmes structurées en paragraphes.

Chaque paragraphe est structuré ainsi :

  • introduction de l’idée ;
  • explication de l’idée (auteur, oeuvre, citation) ;
  • exemples ;
  • conclusion ;
  • transition.

Exemple de paragraphe de dissertation de philosophie

Tout d’abord, l’Homme est souvent défini comme une personne « libre » et responsable de ses actes effectués librement. En effet, d’après le philosophe Jean-Paul Sartre dans L’existentialisme est un humanisme, l’Homme, contrairement aux objets, est un être indéterminé. D’après cet auteur, la particularité de l’être humain serait que son « existence précède [son] essence », c’est-à-dire que l’Homme serait un être libre de devenir ce qu’il veut et qu’il déciderait, par des actes effectués librement et en présence de conscience, vers quelle voie il voudrait se diriger sans que quelque autre élément n’entrave sa liberté personnelle. Ainsi, d’après Sartre « l’Homme n’est que ce qu’il se fait ». En d’autres mots, l’Homme est maître de son destin et le contrôle de manière libre, ce qui lui permet de devenir ce qu’il veut et de se définir d’après des actes réalisés librement et consciemment. Par conséquent, d’après Jean-Paul Sartre l’Homme serait un être libre, ce qui lui confère une certaine responsabilité puisqu’il est entièrement coupable de ce qu’il est et de ce qu’il fait. Ainsi, la liberté que possède l’Homme dans le choix de son avenir pourrait le conduire parfois vers une situation assez paradoxale. En effet, prenons comme exemple un enfant qui naît indéterminé et libre de faire des choix qui le mèneront à sa fonction déterminée choisie librement. Cet enfant va par exemple, au cours de son éducation, choisir librement et consciemment de ne pas continuer sa scolarité et de travailler au sein d’un trafic de stupéfiants. Par conséquent, sa liberté d’être humain lui a permis de choisir librement et consciemment cette voie, aussi néfaste soit elle. Au cours de sa vie, cet enfant devenu homme va enfreindre les normes sociales librement et en connaissance de cause, pour finalement être arrêté et se retrouver en prison, lieu où la liberté individuelle est niée. Ainsi, il se retrouve dans une situation assez paradoxale, puisque la liberté innée qu’il possédait l’a conduit à faire des choix libres qui l’ont mené dans l’enceinte d’un lieu où la liberté n’existe plus. Dans ce cas, on pourrait se demander si l’Homme reste libre lorsqu’il accepte la responsabilité des actes qu’il a commis, au risque de devenir prisonnier de cette « liberté » ? L’Homme serait donc libre dès qu’il accepte d’être responsable et coupable de ses actes rationnellement, même si les conséquences peuvent le mener à une perte de liberté personnelle. La véritable liberté de l’Homme serait donc sa capacité de décider rationnellement d’être responsable de ce qu’il est et de ce qu’il fait, sans faire appel à une déresponsabilisation qui prendrait la forme de la mauvaise foi. Prendre conscience du caractère néfaste d’un acte commis librement et accepter la punition qui en découle rationnellement seraient donc une forme de liberté innée chez l’être humain « libre ». Dans ce sens « vouloir » être responsable rationnellement peut constituer une forme de liberté chez l’être humain.

3. Une transition entre chaque partie et sous-partie

Il est important de rédiger une transition entre les grandes parties et entre chaque sous-partie de la dissertation de philosophie.

Les transitions entre les grandes parties sont primordiales et composées de plusieurs éléments :

  • faire un bilan de la partie précédente ;
  • critiquer un point faible de cette partie ;
  • montrer que la partie suivante est nécessaire.

Exemple de transition de dissertation de philosophie

Nous avons précédemment montré que l’Homme pouvait, s’il écoutait sa raison et basait tous ses choix, ainsi que ses jugements sur celle-ci, être considéré comme un être libre. Ainsi, l’espèce humaine est un peuple où la liberté semble constituer l’idéal que tous les Hommes possèdent ou veulent atteindre par des évolutions conséquentes. Sommes-nous néanmoins capables de contrôler la nature qui parfois nous submerge ou de vivre dans une société où chaque Homme, pour être libre, doit respecter les règles de manière raisonnable ? Le psychisme de l’être humain étant complexe, on peut donc se demander si la liberté conférée par la raison est vraiment réelle ou si elle n’est qu’une illusion cachant l’absence totale de contrôle de l’Homme sur lui-même. Il convient donc, dans un second temps, d’étudier l’Homme en tant qu’être humain esclave de lui-même et de son environnement.

4. Une conclusion

La conclusion permet de faire le bilan des idées avancées dans les trois grandes parties.

Elle est composée :

  • rappel de la problématique ;
  • du bilan des trois parties ;
  • de la réponse à la problématique ;
  • d’une ouverture.

Exemple de conclusion de dissertation de philosophie

Pour conclure, notre raisonnement a questionné l’essence de liberté de l’être humain. L’Homme semble tout d’abord être un individu « libre » qui place sa raison au fondement de ses jugements et actions. Il semble posséder une liberté qui lui permet d’être responsable de sa personne, ainsi que de ses actes de manière rationnelle. Or, l’Homme est aussi un individu complexe qui finalement se révèle être contrôlé par des entités qui sont supérieures à sa propre volonté rationnelle et qui la contrôlent. En effet, sa nature (par les désirs et instincts), son psychisme (par l’Inconscient) et la société (grâce à l’éducation) sont des éléments qui le régissent et donc entrave la liberté personnelle du sujet. L’Homme semble donc s’illusionner sur sa capacité à désirer ou prendre des décisions rationnelles librement. Par conséquent, la question de la responsabilité de l’Homme se pose quant à son caractère coupable lorsqu’il commet des actes immoraux puisqu’il semble n’être pas libre et maître de sa propre volonté. Ainsi, il est possible de s’interroger sur la responsabilité des terroristes quant à leurs actes. Les frères Tsarnaev sont considérés comme étant responsables des attentats qu’ils ont commis le 15 avril 2013 lors du Marathon de Boston. Toutefois, on peut se demander s’ils étaient libres et conscients de leurs actions ou non.

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Les dissertations de philosophie sont construites en trois parties et chaque partie correspond à une idée générale. Toutes les parties ont des titres non-apparents .

Télécharger le plan type d’une dissertation de philosophie

Conseil Lorsque vous faites corriger et relire votre dissertation , vous pouvez faire vérifier le plan (la structure).

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Debret, J. (2020, 07 décembre). Plan d’une dissertation de philosophie. Scribbr. Consulté le 10 juin 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/plan-dissertation-de-philosophie/

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Justine Debret

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Episode 3 : Bien commencer sa dissertation de philosophie

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Dans ce troisième épisode consacré à la méthodologie, je vais vous donner quatre étapes à suivre pour bien commencer votre dissertation de philosophie.

Il s’agit des différentes étapes à suivre au brouillon pour réaliser votre introduction de dissertation et votre plan.  Tout d’abord première étape, il faut analyser le sujet et définir les termes.  Analyser un sujet c’est le découper en partie. Par exemple, si vous avez le sujet : « un homme libre est-il nécessairement heureux ? »

Il va falloir définir les termes qui renvoient aux grandes notions du programme, ici libre et donc liberté, mais également « heureux » qui renvoie à la notion de bonheur.  Pour chacune de ces notions vous avez normalement plusieurs définitions dans votre cours. Je vous renvoie sur ce point à cet article sur les définitions essentielles du programme .

La liberté peut par exemple être prise au sens de libre arbitre c’est alors la capacité de choisir entre une chose ou une autre. Mais vous pouvez également penser à la liberté d’action ou encore à l’autonomie qui est la capacité de se donner ses propres règles.

De même, pour le bonheur vous pouvez avoir plusieurs définitions. La plus générale peut être la suivante : le bonheur est un état de satisfaction durable et global qui provient d’un jugement sur notre existence en générale. Mais vous pourriez également envisager la définition d’Epicure qui définit le bonheur comme une absence de douleurs et de troubles dans l’âme. Avoir ces définitions est important car elles vont vous permettre de justifier vos thèses et d’argumenter comme nous allons le voir ensuite.

Par ailleurs, il va être important de distinguer ces notions d’autres notions qui leur sont proches mais ne sont pas exactement semblables. Par exemple, il faudra au cours de votre devoir faire la différence entre le bonheur et la joie ou encore le bonheur et le plaisir. Dans une dissertation de philosophie, vous devez garder à l’esprit que le but est de préciser clairement de quoi vous parlez et donc de préciser les définitions.

Cette étape est très importante pour réussir sa dissertation de philosophie.

Bien définir les termes et envisager les différents sens possibles de ces termes va vous permettre déjà d’envisager les différentes réponses possibles au sujet.

vous allez avoir plusieurs définitions possibles qui parfois s’opposent complètement ou sont très différentes. C’est ce travail d’analyse qui va vous permettre de formuler la problématique et ensuite de construire un plan.

(Etape 2) Il vous faut formuler la problématique.

Comment faire ?

Et Comment formuler une problématique sans simplement répéter le sujet ? car il ne vous aura pas échappé que le sujet de philosophie est déjà une question. Il ne s’agit donc pas comme en lettres ou en histoire géo de transformer une phrase en question, là vous avez déjà une question.

Alors comment faire ? La solution envisagée parfois consiste à reformuler le sujet, mais c’est une solution dangereuse car le risque est alors de mal reformuler le sujet et ainsi de le réduire ou pire de le changer complètement. Vous courrez alors le risque de faire un hors sujet.

La deuxième solution que je recommande consiste à formuler la problématique sous la forme d’une alternative thèse/antithèse argumentée. En effet, l’objectif est de montrer qu’il y a un problème c’est-à-dire des thèses ou réponses argumentées s’opposent. Il faut montrer que la réponse au sujet n’est pas évidente et qu’elle va faire débat. On peut donc par exemple formuler la problématique ainsi :

«  A première vue , il semble bien qu’un homme libre est nécessairement heureux (c’est la 1er thèse) car si être libre c’est avoir la possibilité de faire tout ce que l’on souhaite alors on peut penser que la liberté nous permettra d’agir de manière à atteindre le bonheur c’est-à-dire un état de satisfaction global et durable . Mais , (2e thèse) ne pourrait-on dire au contraire qu’un homme libre n’atteint pas toujours le bonheur car nous pouvons très bien être libre de faire des choix et pourtant faire de mauvais choix qui vont nous conduire au malheur. »

Vous l’aurez compris, la problématique doit donc prendre la forme d’un paragraphe dans lequel vous envisagez une première réponse possible (thèse 1) et un argument, puis une deuxième réponse (thèse 2) et son argument. Ce faisant, vous montrez bien que la réponse au sujet n’est pas évidente et que ce sujet pose un véritable problème dont il va falloir débattre dans la suite de votre dissertation de philosophie.

Je reviens à présent sur Deux points importants pour faire une bonne problématique

Il faut, d’une part , que chacune de vos thèses dans la problématique soit justifiée par un argument. Vous remarquerez que dans mon exemple chaque thèse est suivie par un « car ». Il n’est pas suffisant d’affirmer une thèse il faut justifier cette thèse.

D’autre part, il est adroit de justifier vos thèses en utilisant certaines des définitions que vous avez trouvé dans l’étape 1, au moment de l’analyse du sujet. On peut appeler cela des arguments définition. Il s’agit de donner un argument en faveur de votre réponse en montrant qu’elle est justifiée par une définition possible de bonheur ou de liberté.

Prenons le début de la problématique ci-dessous :

« A première vue, (thèse 1) il semble bien qu’un homme libre est nécessairement heureux car si être libre c’est avoir la possibilité de faire ce que l’on souhaite (1er définition plutôt naïve de la liberté comme liberté d’action) alors on peut penser que la liberté nous permettra d’agir de manière à atteindre le bonheur c’est-à-dire un état de satisfaction global et durable (je définis le bonheur pour finir ce premier moment de la problématique ).

La première réponse au sujet est donc justifiée par une définition possible de la liberté comme liberté d’action. Cette façon de faire permet de formuler une problématique solide tout en évitant de simplement plaquer les définitions des termes du sujet au début de votre introduction comme s’il s’agissait de décorations. Ici, vous les intégrez en partie dans la problématique, elles sont donc immédiatement utiles.

Voilà pour cet épisode j’espère qu’il vous aidera à bien commencer votre dissertation de philosophie.

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  • Lecture suivie
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Cours de philosophie

Méthodologie de la dissertation philosophique.

28 Sep 2007 par Simone MANON

     Dissertation signifie discussion,   dispute . Elle est le moment où un élève est convoqué à un authentique effort de la pensée. Elle est la philosophie en acte.  

   Or qu’est-ce que penser ? Ce n’est jamais opiner c’est-à-dire affirmer sans examen. « Penser, disait Alain, consiste essentiellement à savoir ce que l’on dit et si ce que l’on dit est vrai ».  

   C’est toujours réfléchir , faire retour sur des énoncés afin d’en interroger le sens, la valeur de vérité s’il s’agit d’un énoncé théorique (doxique ou scientifique), la valeur morale s’il s’agit d’une affirmation morale et le fondement . Cette démarche consiste donc à  s’arrêter sur des idées (« Penser c’est s’arrêter ») pour expliciter leur substance, saisir leurs présupposés et leurs enjeux, leurs limites et par suite procéder à leur dépassement par des idées plus pertinentes. Penser consiste à découvrir que rien ne va de soi et que tant que l’on n’a pas fait subir à une idée l’épreuve du feu, elle demeure un impensé . L’épreuve du feu c’est le débat contradictoire. La dissertation suppose donc le sens dialectique .  

   La philosophie est, en effet, le champ du problématique. S’il était possible qu’il y ait, dans les réponses possibles à une question, d’un côté la pure intelligence et de l’autre la pure sottise, l’examen serait vite fait. Mais voilà, les choses ne se passent pas ainsi. Le réel est ambigu, parfois proprement énigmatique . Penser c’est  avoir le sens des problèmes , la conscience des complexités et des ambiguïtés.  

La dissertation requiert :

Une méthode..

    Une méthode est un ensemble de règles auxquelles il convient de conformer la conduite de sa réflexion. Quel que soit le sujet à traiter, ces règles doivent être respectées. Ce respect ne préjuge pas de la qualité de votre réflexion car celle-ci est aussi tributaire de la richesse des contenus,  mais il lui confère sa validité formelle. Ce n’est pas suffisant mais c’est nécessaire.  

Une culture.

    On ne réfléchit pas dans le vide. La culture est ce qui a été acquis soit par l’expérience soit par l’école, les lectures etc. Plus elle est riche, plus l’horizon s’élargit. Il est vain de croire que l’on peut faire la lumière sur une question sans connaissances. D’où la nécessité des cours. La plupart du temps, on ne peut pas traiter philosophiquement un sujet sans culture philosophique. On entend par là, la compréhension des concepts dans leur précision et leur rigueur ; une sensibilisation aux problématiques que les grands maîtres ont élucidées chacun à leur manière. Mais si elle nourrit la réflexion, la culture ne saurait se substituer à elle. Une dissertation ne consiste jamais à énumérer des thèses d’auteurs, à réciter un cours, à juxtaposer des propos généraux, même fort savants. Elle consiste à affronter un problème dans une démarche progressive afin d’arriver par un cheminement cohérent à une conclusion. Ce qui importe ce n’est pas seulement le contenu de la conclusion, c’est la manière dont vous y arrivez.  (Souvenez-vous que ce n’est pas le contenu d’un énoncé qui fait son caractère doxique , c’est que celui qui l’énonce ne peut pas le fonder sur un ordre de raisons. Inutile donc de masquer l’indigence d’un acte de pensée derrière l’autorité d’une référence).  

Une puissance de réflexion.

    Il faut bien avouer que cette puissance n’est pas également répartie. Par exemple, les professeurs qui ne sont que des élèves plus expérimentés que ceux qui leur sont confiés n’ont pas la puissance de réflexion des maîtres qui ne sont pas à leur tour des élèves (les grands esprits. Cf. texte de Léo Strauss ).  

   Chacun doit faire du mieux qu’il peut. A ce niveau il n’y a pas de recettes, sinon nous serions tous de grands penseurs.  

Les règles de la méthode.

1)      comprendre l’énoncé : la règle de l’introduction. .

   En classe terminale, un énoncé de dissertation est formulé sous forme interrogative. C’est donc une question .  

   Ex : A-t-on le choix d’être libre ?  

   Il ne suffit pas de lire la question pour saisir le ou les problèmes qu’elle pose. C’est la différence avec les mathématiques. En mathématiques on formule les données du problème dont vous avez à trouver la solution. Pas en philosophie. C’est à vous de dégager ce que l’on appelle la problématique, en analysant avec précision l’énoncé.  

   Une problématique n’est pas un problème, c’est un ensemble de problèmes s’articulant d’une certaine manière et précisant la question.  

   Il n’y pas trente six manières d’expliciter la problématique d’un sujet. Seule l’analyse rigoureuse des termes de l’énoncé le permet.  

   Ex : Avoir le choix : capacité de se déterminer à une possibilité ou à une autre. L’homme se sent libre lorsqu’il peut choisir. A l’inverse s’il ne disposait d’aucune capacité de choix et si sa conduite était l’effet nécessaire de certaines conditions,  on dirait qu’il est déterminé.  

      Cette analyse conceptuelle permet de formuler les problèmes que le développement devra affronter et d’énoncer  les termes de véritables alternatives.  

   PB : Est-on libre (= avoir le choix) d’être libre ou bien est-on déterminé à être libre ?  

   PB : Mais, les notions de déterminisme et de liberté étant antinomiques, si l’on est déterminé à être libre, il est absurde de parler de liberté.  Pourquoi est-il contradictoire de dire que l’on est déterminé à être libre ? (Questions annonçant la thèse  : Soit on est libre, et donc libre d’être libre, soit on est déterminé et il est absurde de parler de liberté).  

   PB : Pour autant (renversement dialectique) qu’il faille renoncer à une telle absurdité revient-il à affirmer qu’on est libre d’être libre ? Car si on est libre d’être libre cela signifie qu’on a la possibilité de choisir de ne pas l’être. Or choisir de ne pas être libre n’est-ce pas encore être libre ? Il s’ensuit que l’on n’est pas libre d’être libre, on est condamné à l’être soit que l’on consente à la servitude soit que l’on décide de se libérer. (Question annonçant l’ antithèse  : « l’homme est condamné à être libre » : thèse sartrienne).  

   Nul ne pouvant échapper sans mauvaise foi à sa condition, on est  responsable d’actualiser sa liberté foncière ou de la fuir. Mais ( Dépassement ) pour absolue qu’elle soit, la liberté est une liberté en situation, en butte à de multiples obstacles qui, certes, ne sont que par elle mais qui la limitent et lui donnent parfois des doutes sur elle-même. N’est-ce pas parce que la liberté est le propre de l’existant qu’elle est angoissante et que l’homme peut être enclin à fuir ses responsabilités? N’est-ce pas parce qu’elle prend sens essentiellement comme projet de libération que certains préfèrent croire qu’ils n’ont pas le choix et qu’ils sont déterminés ?  

      Vous voyez sur cet exemple que les problèmes ne sont pas posés arbitrairement. Ils procèdent des analyses conceptuelles , ils s’enchaînent avec ordre.  

    Vous voyez aussi que le caractère dialectique de la démarche exige la capacité de vous faire à vous-même les objections qu’un autre sujet pensant pourrait vous faire. C’est pourquoi Hannah Arendt disait que dans l’activité pensante on est deux ou plusieurs en un. La pensée a une essence dialogique. Platon disait que « la pensée est le dialogue de l’âme avec elle-même ».  

  Ainsi, les difficultés de la thèse (réponse à la première question) suscitent la formulation de nouveaux problèmes et débouchent sur l’énoncé de l’antithèse. Celle-ci n’est donc pas la négation de la thèse, elle est son dépassement par une idée plus pertinente. La troisième partie n’est pas une synthèse du type : dans I et II il y a du bon et du mauvais. La réflexion philosophique est incompatible avec le relativisme du type : toutes les opinions se valent, on peut soutenir une chose et son contraire. La troisième partie articule dans une cohérence ultime les deux premières parties. Elle réalise un dernier dépassement.  

    Danger  : Ce qu’il faut absolument éviter à ce niveau c’est de mal engager la réflexion. Mal problématiser le sujet revient à poser des faux problèmes, ou des questions hors sujet.  

  Ex : Une question hors sujet serait ici : L’homme est-il libre ou non ? Car le sujet présuppose la liberté et la question est de savoir si l’on est libre d’être libre ou non.  

   Toute la problématique s’articule autour de l’expression : « choisit-on ». Ceux qui n’ont pas la prudence de s’arrêter sur le concept de choix passent à côté de ce qui est en jeu dans cet énoncé.  

     Le respect de cette première règle permet de rédiger l’introduction. Comme le mot l’indique, elle introduit le développement. Sa fonction est d’expliciter la problématique de l’énoncé afin d’engager la réflexion dans la bonne voie. Il n’est pas difficile de comprendre que des problèmes non identifiés ne peuvent pas être traités. Introduire est donc l’opération déterminante de la dissertation. Elle demande de la prudence. Il faut éviter la précipitation (= aller trop vite) et la prévention (= préjugé. Nécessité d’une ascèse des  idées toutes faites).  

2)      Construire une argumentation cohérente, approfondie et éclairante : les règles du développement.

   .

  Il implique une idée directrice. Une dissertation est un drame où quelque chose se joue. Dans l’exemple proposé, l’idée directrice est l’idée que l’homme peut tout choisir sauf le fait qu’il dispose de cette capacité. Il peut choisir d’accepter son sexe ou de le refuser, de consentir à sa situation sociale ou de vouloir la changer, de donner un sens à son existence ou de ne pas lui en donner etc. Bref, il y aurait mauvaise foi à se prétendre déterminé. L’énoncé invite à méditer le sens de la liberté et vous devez faire la lumière sur la question. Celle-ci doit être obsessionnellement présente du début à la fin de votre réflexion. Il fait donc éviter les digressions inutiles, les propos non centrés sur la question. L’idée directrice est la colonne vertébrale d’un devoir.  

    Il implique l’exploitation de références. Des références philosophiques mais pas seulement. La littérature, l’histoire, des données informatives précises tirées de l’observation de l’expérience peuvent avec intérêt être mobilisées. Le cours de philosophie est essentiel. Dans l’exemple proposé, le sujet est intraitable par un candidat ne disposant pas d’un solide cours sur la notion de liberté. Qui n’a aucune idée de l’antinomie :déterminisme-liberté ; de la thèse sartrienne est voué à l’échec. Le premier travail consiste donc avec l’inventaire conceptuel à trouver les références pertinentes pour le traitement du sujet. (Attention : Souvenez-vous de ce qui a été dit précédemment. Mobiliser une culture ne signifie pas se dispenser de penser, en récitant ce que l’on sait. Une dissertation est comparable à un banquet. Des convives sont invités mais c’est le maître de la cérémonie qui leur confère leur place. Une référence n’arrive donc pas comme un cheveu sur la soupe. Elle a sa raison d’être dans le cheminement d’une réflexion personnelle qui s’approprie un auteur pour faire la lumière sur une question).  

  Il implique un souci d’exemplification.   Il ne faut pas confondre illustration et argumentation . Un fait ne peut jamais établir la validité d’une affirmation, le raisonnement seul est habilité à cette tâche. Néanmoins si l’exemple ne doit jamais se substituer à l’argument, il est nécessaire, d’une part pour ôter à la réflexion son caractère abstrait, d’autre part pour lui éviter de se perdre dans des spéculations oiseuses. Philosopher consiste à penser le réel et non, à la manière du rêveur ou de l’idéologue à se complaire dans des chimères.  

  Il implique un plan en trois parties . Thèse-antithèse-dépassement. L’introduction a formulé les problèmes que va affronter chacune des parties. Dans l’exemple proposé, la première partie examine l’antinomie liberté-déterminisme afin d’établir que si la liberté a un sens, on ne peut pas dire que l’on est déterminé à être libre. La deuxième partie reprend la question en examinant si dire que l’on est libre signifie que l’on peut choisir de ne pas l’être. L’analyse conduit à comprendre la thèse sartrienne : l’homme est condamné à être libre. La troisième opère le dépassement : dire que l’homme est libre ce n’est pas nier les multiples déterminations dans lesquelles la liberté peut être tentée de s’engluer. Thème sartrien ou existentialiste de l’être-en-situation.  

  Il implique une rédaction soignée des transitions.   Le passage d’une partie à l’autre exige de ramasser en quelques lignes les résultats d’analyse du premier développement et d’introduire de manière cohérente le nouveau développement de la réflexion. D’où la nécessité d’avoir toujours présente à l’esprit l’idée directrice. Au fond, à la fin de chaque partie on fait le bilan. Le propos est du type : nous avons compris que… Il s’ensuit que… En dégageant les conséquences on voit apparaître de nouvelles difficultés. La réflexion est conduite à rebondir avec un propos du type : mais, ne peut-on pas dire que… ?  

   Au terme de chacune des parties il faut recommencer l’opération.  

   Comme la réflexion progresse dans l’élucidation de la question, il est bon de pointer les progrès. Un candidat qui maîtrise le mouvement de sa pensée devient capable de dire : « nous ne savions pas alors que… nous voyons à présent que… »  

   La plus grande difficulté est, à mes yeux, de trouver l’angle permettant d’opérer le dépassement final. L’exercice requiert une hauteur de vue auquel il n’est pas toujours possible à un élève de s’élever. (Cf. : toujours cette idée d’ascension que Platon décrit dans l’allégorie de la caverne.   Régression vers le principe rendant intelligibles et cohérentes les deux premières analyses).  

   NB : On peut pardonner à un élève de ne pas réussir cette opération, on ne lui pardonnera jamais de ne pas traiter dialectiquement la question, c’est-à-dire de ne pas bâtir une solide première partie et une solide deuxième partie.  

3)      Expliciter les résultats de la réflexion : la règle de la conclusion.

La conclusion doit être concise, claire et précise. L’élève doit se dire : « on nous avait posé telle question ; au terme de la réflexion je suis en mesure de répondre de cette manière ». Il faut donc formuler la réponse avec fermeté. Sont exclus les propos vagues du type : « ça dépend de… ».  

Marqueurs: activité réflexive et critique , analyse , argumentation , cohérence , dialectique , doxa , opinion , préjugé

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197 Réponses à “Méthodologie de la dissertation philosophique.”

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Merci d’avoir répondu. C’est bien la signification que j’avais cru comprendre mais alors il faudrait la formuler ainsi: je vous suis reconnaissant (ou reconnaissante) de l’aide que vous apportez aux élèves. Pour ce qui est de votre question: -D’abord il est absolument nécessaire d’améliorer votre expression. Ex: J’apprécie sa bonne volonté, je me suis mal exprimé, toutes mes excuses, préoccupation, l’ordre des grandes parties, etc. – L’introduction n’a pas pour fonction de recopier le sujet mais d’élaborer la problématique. Ce qui nécessairement conduit, par la formulation des problèmes impliqués dans la question, à annoncer la thèse, l’antithèse et le dépassement. Il y a de nombreuses dissertations rédigées sur ce blog. Voyez sur un exemple ce que signifie: élaborer la problématique.Dans cet article ( https://www.philolog.fr/peut-on-forcer-quelquun-a-etre-libre/ ), je donne un exemple d’introduction qui est très détaillée car je n’écris pas le développement, (la vôtre doit être beaucoup plus courte), mais elle a le mérite de rendre explicite le travail d’élaboration de la problématique. Bien à vous.

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Bonjour madame merci pour votre éclaircissement en fait je veux connaître comment structuré moné devoir je comprend que le sujet ne fait pas parti du sujet mais avant lintroduction on doit les recopier? J’aimerai connaître les partis obligatoire de l’introduction et lordre de rédaction.merci encore pour votre aide. j’ai un problème de clavier donc veuillez m’exuser pour certaines phrases mal rédiger. Dans la deuxième ligne je veux dire ne fait pas parti de l’introduction.

Bonjour Il me semble qu’en étudiant divers exemples de dissertations sur ce blog, vous avez la réponse à vos questions. Rien de plus éclairant que l’application des règles sur des questions précises. Voyez: https://www.philolog.fr/lenfance-est-elle-ce-qui-doit-etre-surmonte/ ainsi que l’exemple d’introduction proposé dans ma réponse précédente. Bien à vous.

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Bonjour, Tout d’abord je tiens à vous remercier car ce site répond vraiment aux attentes qu’on pourrai se poser sur la philosophie (méthodologie, cours…), c’est super bien expliqué. J’aimerai savoir si, comme pour le français, on doit annoncer clairement les parties que l’on va traiter dans l’argumentation après l’introduction (par ex : Une première partie traitera de …. tandis qu’une seconde aura pour objet …) ou, à l’inverse, si elles doivent être « sous-entendues » dans l’intro. Merci d’avance !

Bonjour Dans la mesure où vous élaborez correctement la problématique du sujet, les différentes parties sont annoncées par les connecteurs logiques appropriés. Premier point: introduction de la thèse. Deuxième point: renversement dialectique: Mais, pourtant etc. Troisième point: dépassement de l’apparente contradiction de la thèse et de l’antithèse par l’annonce du point de vue permettant de les justifier l’une et l’autre. Il s’ensuit qu’il n’est pas utile de vous répéter en disant : dans la première partie…. On doit l’avoir compris par la manière dont vous avez posé les problèmes. Voyez sur un exemple de dissertation l’application de la règle. Ouvrez la rubrique dissertation, vous aurez l’embarras du choix. Par exemple: https://www.philolog.fr/penser-par-soi-seul-est-ce-penser-librement/ Bien à vous.

Merci pour votre réponse, en effet l’exemple sur la citation d’Alain met clairement en évidence les différentes parties qui vont être traitées sans qu’elles soient pour autant annoncées comme dans une dissertation de français. Cordialement.

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bonjour Mme MANON je voudrais vous remerciez pour cet éclaircissement.je mettrai en application la methode sur un sujet et je vais vous envoyez l’introduction que j’aurai fait.

Bonjour N’envoyez pas votre introduction. Ce site n’est pas un site d’aide aux devoirs et j’ai pour principe de ne pas intervenir dans le travail des élèves. Vous n’avez pas tenu compte de mes indications quant à l’incorrection de votre expression. De toute évidence vous confondez l’infinitif du verbe avec sa conjugaison à la 2ème personne du pluriel. Ex: vous remercier. Ici le verbe est à l’infinif, donc il s’écrit avec er, non ez. Dans votre précédent message, j’avais corrigé vos fautes. Bien à vous.

c’est compris madame mais j’ai une préoccupation : un sujet peut-il avoir plusieurs dépassements?

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Bonjour madame,

Je suis actuellement en train de préparer le concours d’entrée à science po, votre site est d’une grande d’aide en ce qui concerne le thème de la culture.

Ma question est donc la suivante : la méthode de la dissertation de culture générale du concours d’entrée en première année à science po est-elle la même que celle de la dissertation de philosophie ?

Cordialement,

Bonjour N’étant pas correctrice ou professeur à sciences po je ne peux pas répondre à votre question. Il faut consulter le texte officiel définissant les règles précises de l’épreuve. Bien à vous.

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J’ai lu votre chapitre sur la méthodologie de la dissertation, dans lequel vous examinez le sujet « A-t-on le choix d’être libre ? ».

Ne faudrait-il pas d’abord définir ce qu’on appelle « être libre » ? Il me semble qu’on est libre, non pas d’une manière générale, mais par rapport à une décision particulière. Surtout, on est plus ou moins libre et, pour le faire comprendre clairement, je prends un exemple.

Supposons que je juge absurdes les exigences de l’épreuve de philosophie du baccalauréat, et cette nécessité de rédiger une introduction, une thèse, une antithèse et une synthèse. Car, après tout, cela n’est qu’un rite de l’épreuve et je pourrais douter que Hobbes, Descartes, Spinoza, etc. eussent jamais présenté ainsi leurs idées et, me dire que, s’ils y avaient été contraints, ils eussent été recalés à l’examen. J’ai donc le choix de refuser, ou non, de me soumettre aux exigences de l’épreuve. Maintenant, dans quelle mesure suis-je libre de le faire ? Comme le correcteur n’aura que peu de temps à consacrer à ma copie, il se bornera, sans doute, à constater mon insoumission et, en conséquence, sans pousser plus loin, m’attribuera la note zéro. La liberté de ma décision est donc limitée (mais pas nulle, contrairement à ma note prévisible), car je peux envisager de me « rattraper » ailleurs.

En résumé, il me semble que, en général, on n’est pas totalement libre de prendre telle ou telle décision, ou entièrement contraint à décider dans tel ou tel sens, mais qu’on est amené à considérer le degré de contrainte auquel on est soumis.

Comment, dans ces conditions, doit-on interpréter le sujet « A-t-on le choix d’être libre » ?

Respectueusement

Bonjour Vous remarquerez que seuls les problèmes sont énoncés, ils ne sont pas traités et il va de soi qu’à chaque étage de l’analyse, l’enjeu de l’exercice consiste à préciser le sens de l’idée de liberté. La question engage une réflexion d’ordre métaphysique, puisqu’elle enveloppe le débat: liberté ou déterminisme. Vos remarques sont rencontrées dans la troisième partie qui appelle un développement sur l’idée de liberté en situation. https://www.philolog.fr/etre-en-situation-dans-le-monde-sartre/ Soyez attentif aux réponses à Flavien dans les commentaires qui suivent ce cours. Mais il est bien clair que tout choix implique d’en assumer les conséquences. Il n’y a pas de sens à dire que vous êtes contraint à accepter les règles d’une épreuve, vous êtes libre (liberté absolue au sens métaphysique dit Sartre), de choisir de ne pas le faire avec les conséquences que cela suppose. Il n’y a pas de liberté sans responsabilité et sans courage. https://www.philolog.fr/liberte-et-obstacles/ Bien à vous.

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Madame je suis ravi que vous vous souciez tant des élèves en leur proposant des clés pour leur succès. Bien j’aimerais avoir une précision; il est vrai toute science est dynamique car c’est d’ailleurs la dynamicité qui caractérise une vraie science. pour ce qui est de la méthodologie, l’on a toujours insisté sur ce qu’on appelle définition des concepts qui, disent certains professeurs, si elle est omise ou délaissée, conduit à une mauvaise dissertation. il me semble que c’est ce que vous entendez par analyse. Analyser signifie-t-il définir?

Bonjour Dans le cours il est question d’une analyse des concepts, d’une analyse rigoureuse des termes de l’énoncé. Analyser consiste dans ce cas à expliciter les diverses significations des concepts et dans le traitement des problèmes, il convient de bien préciser la définition sur laquelle on travaille. Les concepts linguistiques, à la différence des concepts scientifiques, sont en effet ambigus, équivoques. La rigueur conceptuelle exige de déjouer ce piège par un souci scrupuleux des définitions. Bien à vous.

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merci madame

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Bonjour Madame,

Etant élève de Khâgne, j’ai quelques soucis quant aux sujets composés d’une seule notion , par exemple :  » l’intuition ». Devons nous reformuler la notion sous la forme d’une question comme les sujets classiques, question qu’ensuite nous problématisons ?

Bien à vous.

Bonjour Paul Ces énoncés sont effectivement les plus difficiles car c’est à vous de formuler la question dont vous aurez à expliciter la problématique. Les problèmes à affronter sont très différents selon qu’il s’agit de l’intuition sensible, intellectuelle ou métaphysique. Ex de question: faut-il opposer l’intuitif et le discursif? ou bien faut-il opposer l’intuition à l’intelligence comme mode d’appréhension du réel (Bergson)? ou bien est-il légitime d’assigner l’intuitif et le discursif à deux facultés distinctes en l’homme?(débat opposant Descartes et Pascal) etc. Bien à vous.

Je vous remercie.

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bonjour! j’ai lu certains articles mais je n’arrive pas à bien cerner ce dont il est véritablement question dans une dissertation philosophique.

Bonjour Ce site n’est pas un site d’aide aux devoirs. Quant à la méthodologie, il me semble qu’elle définit avec précision des termes que manifestement vous n’avez pas assimilés, si j’en juge par le plan que vous présentez dans un autre commentaire. Commencez par comprendre la différence entre: -une question -un problème -une problématique. Cet effort vous permettra de comprendre que l’enjeu d’une dissertation est l’élucidation d’une problématique que l’on s’est d’abord donné la peine d’élaborer. Bien à vous.

[…] documentaire sur le thème… ». 2.2 Fortement conseillé : commencer par la …question 2 ! » Méthodologie de la dissertation philosophique. Dissertation signifie discussion, dispute. Elle est le moment où un élève est convoqué à un […]

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merci pour ce que vous faites mais soyez un peu plus explicite

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Madame, J’aimerais beaucoup avoir le point de vue d’une femme d’expérience comme vous. Pensez-vous que l’échec au concours soit une preuve d’incompétence et le signe qu’il faut abandonner la philosophie? Tout au long de mes études, j’ai toujours obtenu de bons voire de très bons résultats, y compris quand j’ai décidé de m’inscrire de nouveau à l’Université après des années de salariat. L’an passé j’ai échoué. C’était la première fois que je m’y présentais. Ma famille qui me croyait excellente au vu de mes résultats passés l’a très mal vécu et m’a regardé différemment après cela. Et cette année, le découragement me gagne. Peut être suis-je trop isolée, avec mes textes et mes soucis quotidiens. Toujours est-il qu’un deuxième échec pourrait vraiment sonner le glas de mon amour pour cette discipline et m’isoler davantage. J’ai rompu avec l’université car je ne m’y sentais plus à ma place. Je ne sais plus vers qui me tourner… Ce message est personnel, mais il pourrait peut être aider de nombreux lecteurs après moi. Merci beaucoup, Joséphine

Bonjour Joséphine Je sais qu’on n’échappe pas aux périodes de découragement lorsqu’on prépare les concours mais il ne faut pas les laisser opérer leur travail de sape. Seuls ceux qui ne se sont jamais mesurés à l’épreuve peuvent en ignorer la difficulté et en faire la pierre de touche de la compétence dans une discipline quelconque. Ce serait méconnaître la part de chance, et les nombreuses contingences qui interviennent dans la réussite. J’ai donc de la peine à comprendre la réaction de votre famille et je me demande si vous ne projetez par sur les autres des sentiments traduisant surtout les doutes qu’un premier échec a suscités en vous. L’amour de la philosophie n’est pas tributaire de la réussite ou de l’échec à un concours. Ce que ce dernier met en jeu, c’est une carrière professionnelle, non l’intérêt intrinsèque de la philosophie. Recentrez-vous sur toutes les vertus qui sont les siennes: le bonheur d’une réflexion nous faisant avancer sur le chemin de la compréhension, l’apaisement des affects par la distance que le regard philosophique induit sur soi et sur le monde, le plaisir de se sentir chez soi en compagnie des grands phares de l’humanité. Là est le sésame de la paix intérieure et peut-être celui de la réussite. Le soutien de ceux qui passent par les mêmes chemins peut être utile. Il n’est pas bon de trop s’isoler quand on a l’impression de se taper la tête contre un mur. Ne suivez-vous donc plus une préparation universitaire? Les corrections très sévères de professeurs exigeants sont toujours fécondes. Quoi qu’il en soit, chacun est confronté à la nécessité de tenir en respect ses démons. La philosophie, en tant qu’elle est amour de la sagesse, devrait vous y aider et je ne peux que vous exhorter à mettre en œuvre les stratégies que nos grands maîtres ont définies. Là seulement est le salut, pour toutes les épreuves que nous avons à surmonter dans la vie. Soyez bien convaincue, que nous faisons tous l’expérience du découragement. Puissiez-vous trouver en vous les ressources morales pour le surmonter. Avec toute ma sympathie.

Madame, merci beaucoup, vraiment vos paroles me font du bien. Je suis trop isolée en effet, il y a peu de gens qui comme vous sont disponibles et solidaires … J’ai eu des correcteurs, sévères, instructifs, encourageants mais avares de leur temps (trop peu de corrections) et onéreux pour si peu (je parle du Cned) ! Truffaut faisait la liste de ses échecs. Parfois ils étaient nombreux. Je crois que je dois me faire à cette idée, que la réussite est jalonnée d’échecs, et laisser ma famille penser ce qu’elle veut… Merci encore, Joséphine

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Bonsoir Professeur Manon, je me permets de répondre à Joséphine (que je ne connais pas), car je suis passée aussi par beaucoup d’échecs en étudiant la philosophie que « imputavo » je mettais sur le compte d’autrui ou aux conditions, lieu d’études, difficultés économiques (travail et chômage plus cours du soir), coûts des livres exorbitants et celui de l’université, manque de temps et de sommeil pour tout relire en dehors de la bibliographie conseillée, bref une grand découragement: tous les professeurs étaient des génies, des gens cultivés et je me sentais très loin de pouvoir donner ma voie, écrire quelque chose de sensé. J’ai eu la chance de toujours me former et comme Joséphine d’être une bonne étudiante au dessus de la moyenne. Mais l’université et surtout le philosophie demandent un effort qui va au-delà de l’étudier. Il s’agit d’aimer l’excellence, de ne jamais se contenter et ainsi on se met une pression extrême nous-mêmes. La femme est normalement plus centrée sur le désir de réussite mais aussi plus enclin à chercher au fond d’elle cette puissance que les garçons jettent au dessus de leurs épaules. Serait-ce peut-être la maternité qui nous oblige à donner et toujours plus à notre créature? La philosophie est pour moi mon 4ème enfant.Les trois premiers ont été un jeu d’enfant. Ce dernier à naître me donne bien des soucis. Mais une chose est sûre, la méthodologie est très mal ou pas enseignée du tout dans nos universités, mais on nous demande d’écrire selon leurs canons classiques. Est ce que l’on peut y échapper? Malheureusement on me dit avec intelligence et sensibilité féminine de ma professeur en cours privés extra -universitaires que c’est un passage forcé auquel on doit se plier pour ensuite apprendre notre voix non comme vox populi, ou doxa mais comme sa capacité de finalement parler avec du sens, une logique. Mon problème est et reste que je n’arrive pas à écrire selon cette méthodologie que je n’ai jamais apprise ni au bac littéraire, ni au Cned. Je la trouve pédante, et comme Nietzsche explicite si bien pleine de lourdeurs bien allemandes et décadentes. Je me sens frustrée par cette méthode de devoir discourir alors que ma vraie voix est instinctive, fluide, logique. J’admire qui arrive à se plier aux dictat de cette méthode que je trouve contraignante, non naturelle: thèse, sa contradiction et l’approfondissement; avec des phrases de ‘ligatura’ comme en musique entre les trois parties et une conclusion que bien souvent on dénature par peur du risque de devenir trop personnelle. Je me sens la voix d’un castrat et non plus la mienne, avant si spontanée. Alors une question se pose sur mon épaule qui tend vers la table de travail, comme un papillon qui sait que la fin du jour arrive et pas de lendemain: à quoi la philosophie sert -elle si elle devient un fardeau? Avons-nous oublié Nietzsche qui poussait à un gai savoir? Je souhaite tellement continuer la philosophie, car cela fait environ 47 ans que j’en lis, mais je voudrais pouvoir trouver des professeurs qui me libèrent de cette épée de Damoclès sur ma tête et m’apprennent en légèreté à utiliser cette fameuse méthode sans me casser la voix.

J’admire le courage de Joséphine de dire qu’elle est découragée, car c’est le même sentiment que je ressens depuis cette année (II année en philosophie dans mon université) et qui m’empêche de retrouver l’entrain , la joie de vivre la philosophie. Auriez-vous des conseils pour sortir de cette impasse? Car je commence à me sentir trop serrée dans ces obligations et me demande aussi si je ne suis pas à la hauteur de ce genre d’études. avoir une bonne culture générale ne suffit pas, ni penser savoir écrire, mais les règles de la méthode m’étouffent. J’apprécie votre blog et vous lis régulièrement. Merci.

Bonjour Madame Je suis très démunie pour vous répondre car votre problème n’est pas, comme pour Joséphine, l’échec à un concours. Ce qui vous pèse est une dimension essentielle de la réflexion philosophique, à savoir la méthode dialectique. Or réfléchir philosophiquement n’a jamais consisté à s’abandonner à la spontanéité de sa pensée. Dès lors je me demande si votre rapport à la philosophie ne repose pas sur un malentendu. Comme je suis spinoziste en matière de sagesse, je considère qu’il faut fuir ce qui nous attriste (nous diminue) et rechercher ce qui nous rend joyeux (nous augmente). Pourquoi persévérer dans une voie qui semble si contraire à votre nature? Il faut vous mettre au clair avec vous-même, vous faire une idée adéquate de votre désir, dirait Spinoza, afin de rechercher votre utile propre. Une pratique qui « étouffe » n’est pas, de toute évidence, une pratique épanouissante. Ne serait-il pas judicieux d’en tirer les conséquences? Bien à vous.

[…] » Méthodologie de la dissertation philosophique. Dissertation signifie discussion, dispute. Elle est le moment où un élève est convoqué à un authentique effort de la pensée. Elle est la philosophie en acte. Or qu’est-ce que penser ? Ce n’est jamais opiner c’est-à-dire affirmer sans examen. « Penser, disait Alain, consiste essentiellement à savoir ce que l’on dit et si ce que l’on dit est vrai ». C’est toujours réfléchir, faire retour sur des énoncés afin d’en interroger le sens, la valeur de vérité s’il s’agit d’un énoncé théorique (doxique ou scientifique), la valeur morale s’il s’agit d’une affirmation morale et le fondement. […]

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bonsoir en fait ce qui m’amene est le fait que j’ai un devoir de philosophie jeudi et franchement j’ai l’impression que je ne comprends rien a la dissertation philosophique et j-ai besoin de savoir comment rédiger une dissertation en philosophie j’arrive nouvellement en classe de terminale scientifique et toute les terminales de notre lycée doivent participer a ce concours

Bonjour Ce site n’est pas un site d’aide aux devoirs. Cet article fournit les règles de la méthode. Vous disposez sur ce blog de quantité de dissertations où sont appliquées ces règles. Il vous suffit de vous donner la peine d’exploiter ces ressources pour commencer à comprendre. Bon travail.

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Je tiens à vous remercier tour d’abord de la qualité de vos articles ainsi que les sujets divers que vous proposez. En effet, votre blog m’a donné une passion à la philosophie. Ceci dit, je me suis inscrit cette année en L1-Philosophie à distance par passion à cette discipline et par choix d’améliorer mes capacités d’analyses et d’argumentations étant un professionnel dans le management des télécoms. De ce fait, je me suis permis de vous adresser ces mots afin de vous demander conseil concernant la méthodologie à suivre pour traiter et analyser les cours. En ce moment, j’ai comme module l’histoire de la philosophie ancienne et de la philosophie générale. Pour le moment, je suis la méthodologie suivante : – 1ère lecture simple du texte philosophique – 2ème lecture en prenant des notes et analysant les paragraphes afin de comprendre le contexte et l’analyser – 3ème lecture final suivi par la rédaction d’un essai sur la problématique discutée Souvent je complète mes cours par la lecture des articles concernant le même sujet du cours dont le dernier est l’intellectualisme morale. Trouvant cette méthodologie longue bien qu’efficace, je me suis permis de vous solliciter à ce propos.

En vous remerciant pour votre retour. Bien cordialement, Charles

Bonjour La méthode que vous décrivez est excellente. Je ne peux que vous confirmer dans ce choix. La réflexion philosophique exige en effet du temps afin de s’assimiler les idées et de développer sa propre capacité de penser. Rien n’est plus contraire à cet enjeu que le souci de brûler les étapes. La précipitation ouvre un boulevard aux facilités des esprits superficiels, proies complaisantes des faiseurs d’opinions ou des idéologues. Tous mes vœux d’épanouissement dans vos études. Bien à vous.

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Chère madame je dois d’abord vous remercier pour vos précieux conseils. Voici ma question, ou plutôt mon problème. Quand au début d’une dissertation je me demande ce que l’on pense communément d’une question pour amorcer ma réflexion, je me rends compte que je ne peux pas toujours trancher entre deux propositions qui se valent. Par exemple, si la question est : Peut-on tirer des leçons de l’histoire? Je cherche ce que l’on a tendance à penser, et je trouve deux idées toute faites et opposées. On dit souvent que l’histoire se répète, et donc qu’il il est possible de tirer des leçons etc… Ou au contraire, on dit que l’expérience ne nous apprend rien, et donc qu’il n’est pas possible de tirer des leçons etc… je ne sais pas si je suis clair, mais quelle opinion choisir entre les deux? En vous remerciant

Bonjour D’ordinaire, il y a une opinion qui est plus proche de ce que vous pensez spontanément sur une question donnée. Celle-ci peut donc vous fournir l’occasion d’engager la problématisation. Si ce n’est pas le cas, ce n’est pas important. Quelle qu’elle soit, l’opinion choisie vous permet d’amorcer votre réflexion. Bien à vous.

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j ai été tres ravi d avoir appris beaucoup de choses

[…] C’est dans cet objectif que les connaissances doivent être abordées pour nourrir une réflexion personnelle. On peut aller voir ces différents conseils de méthodologie, une approche ironique intitulée « Comment rater sa dissertation de philosophie ? » ainsi que cette fiche sur l’explication de texte et cette autre, centrée sur la dissertation. […]

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Bonjour Madame, Merci pour ce site remarquable. En examinant le plan que vous proposez pour traiter le sujet choisi, je me demande en quoi la troisième partie constitue un dépassement de la précédente, selon la définition que vous donnez de cette opération (élévation de la réflexion à un nouveau point de vue, supérieur, englobant les deux premiers et permettant de montrer qu’ils s’articulent avec cohérence). En effet, si la deuxième partie consiste à soutenir qu’il n’y a pas de sens à dire qu’on peut choisir d’être libre et qu’il vaut mieux dire qu’on est condamné (et non déterminé) à l’être (thèse sartrienne), alors la troisième partie, où vous proposez d’expliquer que cette condamnation à une liberté absolue peut engendrer la tentation de la mauvaise foi, ne représente qu’un prolongement de la seconde, un ensemble de précisions relatives à la thèse existentialiste (liberté absolue donc angoissante donc engendrant la tentation de se faire croire qu’on est « englué » dans des déterminations). La troisième partie adopte le même point de vue que la seconde, complète son propos mais ne la dépasse en rien, du moins me semble t-il. Ai-je mal saisi votre démarche? Cordialement. Eric

Bonjour Oui, vous comprenez mal l’idée essentielle du dépassement. Ce n’est le thème de la mauvaise foi, c’est l’idée que la liberté humaine, tout absolue qu’elle soit est celle d’un être en situation dans le monde (et non une liberté acosmique). https://www.philolog.fr/etre-en-situation-dans-le-monde-sartre/ Bien à vous.

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Bonjour Madame Je tombe par hasard sur la réponse que m’avait adressée Gioconda. C’est émouvant pour moi de la découvrir ce matin. Je l’en remercie chaleureusement. Au fond, la difficulté de Gioconda n’est pas si éloignée de la mienne, non que la méthodologie me paraisse difficile à assimiler et à appliquer, car cela j’ai su le faire très jeune mais justement j’étais jeune et à 20 ans, rien n’est plus important que d’imiter ses modèles (en l’occurrence ses professeurs) et de leur plaire. Plus tard, cette même méthode nous paraît artificielle et puisqu’il s’agit de philosophie, peu philosophique. Car si la grande philosophie est tout sauf un libre bavardage, elle ne devrait pas nous obliger non plus à céder à la mauvaise foi. C’est pourtant ce qui arrive quand on développe une troisième partie tirée par les cheveux à laquelle on ne croit pas soi-même ! Aussi suis-je très sensible à la formule de Gioconda :  » Je me sens la voix d’un castrat et non plus la mienne. » Il est une manière universitaire et formatée de construire un discours sur le monde qui ne nous convainc plus passé un certain âge, car alors on sent bien qu’un « On » parle à notre place et que l’exercice n’a plus rien à voir avec à la liberté de penser. Merci à vous et à Gioconda, je lui souhaite de prendre la philosophie par un autre bout, non sans rigueur mais loin des universités. Comme Charles Péguy peut-être… Joséphine

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Bonjour Madame Manon,

c’est au tour de mes enfants de se « confronter » à la philosophe. Certes, c’est plutôt moi-même qui m’y suis « confronté », semble-t-il principalement à cause de mon immaturité et de ma dispersion en classe il y a une trentaine d’années. Souhaitant à mes enfants une meilleure perception de la philosophie que celle que j’en avais à leur âge, j’ai donc pris les des devants à la recherche de toute « nourriture » que je puisse leur soumettre (leur laissant la responsabilité d’en faire bon usage), ce en complément de ce que leur professeur de terminal leur apprendra et je suis tombé sur votre site. Merci, oui merci de me permettre d’apporter ma pierre à l’éducation de mes enfants ne serait qu’en leur faisant connaître votre site. Merci aussi de m’avoir enfin permis de ne serait-ce qu’entrevoir ce qu’on attendait de moi au bac de philo de 1989 🙂 Enfin, toujours grâce à votre site, il n’est pas impossible que je finisse par comprendre quelques concepts philosophiques qui aujourd’hui encore m’échappent complètement et par avance je vous en remercie également.

Bien à vous, Denis C.

Bonjour Monsieur Merci pour cet aimable message. En espérant que mon site continue à vous faire aimer la philosophie et nourrisse des échanges féconds avec vos enfants. Bien à vous.

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Bonjour madame, Je suis actuellement en Terminale S et, j’aimerai savoir si dans les exemples que nous devons présenter, pouvons nous donner des exemple de notre quotidien. Cette année nous avons eu deux professeurs différents cependant, l’un nous dit que nous devons utiliser notre vécu car c’est là le but de la dissertation, l’élèves doit développer ses pensées personnelles et, l’autre professeur nous dit que nous ne pouvons pas en citer car ces dernier sont beaucoup trop triviaux et peuvent même blesser notre correcteur dans certains cas. Merci d’avance. Rajeswari

Bonjour La réflexion philosophique n’est pas indexée sur le vécu de chacun. Mais votre expérience, sous réserve de pouvoir être élevée à l’universel, peut vous fournir matière à exemplifier une idée. Il faut simplement, dans la manière de la mobiliser, lui ôter son caractère strictement personnel. Ex: Si vous réfléchissez sur l’enfance, vous ne devez pas dire « quand j’étais petit » mais, bien que vous souvenant de votre expérience enfantine, vous lui ôtez sa particularité en disant: « l’enfant »…. Bien à vous.

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Bonjour Madame, Tout d’abord je vous remercie beaucoup pour tout le travail que vous avez fourni pour permettre à des étudiants comme moi de mieux comprendre les notions de philosophie. Dans votre article, vous parlez de la méthodologie pour problématiser des sujets qui sont sous forme de questions. Mais je me demandais quels seraient les conseils que vous nous donneriez pour problématiser le sujet dans le cas où il se présenterait sous la forme d’un mot, d’une notion et non d’une question. Bien à vous, Marie.

Bonjour La différence entre les deux types d’énoncés tient au fait que celui qui se présente sous la forme d’une notion a une difficulté supplémentaire. C’est à vous à trouver les questions. L’élaboration de la problématique dans ce cas est donc plus ardue. Vous pouvez consulter comme exemple la présentation des chapitres. Le programme se décline sous forme de notions, les cours doivent construire les problématiques possibles même si ce n’est pas sous forme exhaustive. Bien à vous

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Tutoriel n°5 (dissertation/Terminale) : la problématique de la dissertation de philosophie

La problématique de la dissertation de philosophie est sans doute l’élément le plus délicat à maîtriser de cet exercice. Néanmoins, avec de l’entraînement, vous arriverez bientôt formuler des problématiques pertinentes. Exercez-vous le plus souvent possible, en suivant bien la méthode que je vous propose.

Qu’est-ce que la problématique de la dissertation de philosophie ?

Attention tout d’abord a ne pas confondre le sujet que l’on vous donne avec la problématique. La problématique est une question que vous devez vous-même trouver. Comme son nom l’indique, c’est une question qui soulève un problème contenu dans le sujet proposé.

Ce problème doit être formulé de façon radicale, sous forme de paradoxe, c’est-à-dire qu’il doit faire apparaître une contradiction entre les termes du sujet.

Une problématique peut souvent être exprimée de la façon suivante : « Comment est-il possible que …, alors que…? « , notamment pour les questions introduite spar « Peut-on ». Mais attention, cette formulation n’est pas toujours valable, car il vous faut bien tenir compte du terme interrogateur du sujet, s’il en contient un.

Il est utile de savoir : 1) que votre problématique est une question moins large que la question du sujet. 2) qu’il y a en général plusieurs problématiques possibles, sur un même sujet. Mais, bien entendu, vous n’en traitez qu’une.

Comment trouver une problématique ?

1ere étape : « sentir » la contradiction. Il faut que vous repreniez vos définitions des termes du sujet, pour les creuser, jusqu’à faire apparaître une propriété contradictoire entre ces termes.

2e étape : formuler de manière conceptuelle la problématique

Commencez par écrire une première esquisse, puis apportez-lui des modifications, pour l’améliorer, jusqu’à ce que vous soyez satisfait de sa formulation. Vérifiez ensuite : – que le paradoxe soit bien énoncé dans votre question et suffisamment clair pour votre lecteur. Si vous trouvez que ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à donner davantage d’explications (hors de la question pour ne pas en alourdir la formulation) – que votre problématique soit bien en rapport avec le sujet donné ;

Remarque : il arrive souvent que la formulation de la problématique nous vienne sous la forme d’une alternative. Ce n’est déjà pas si mal, mais l’alternative (« ou ») éloigne les termes de la contradiction, au lieu de les confronter. Enlevez alors le « ou », pour le remplacer, par exemple, par la formulation : « comment est-il possible que … alors que …?  »

Un exemple de problématique

Sujet proposé : « Peut-on se mentir à soi-même ? »

Recherche d’une première problématique :

Analyse des termes du sujet, pour faire ressortir une contradiction :

– Le terme interrogateur a ici le sens de « a-t-on la capacité (psychologique) de…? »

– Mentir consiste à ne pas dire volontairement la vérité à quelqu’un. Cela consiste soit à taire la vérité si on nous la demande, soit à dire le faux, à la place du vrai. Le menteur connaît donc la vérité. – Or, dans le sujet proposé, le mensonge n’est pas adressé à quelqu’un d’autre, mais à soi-même ! Nous sommes à la fois celui qui énonce le mensonge et celui à qui il est adressé. Autrement dit, nous sommes dans la situation contradictoire de connaître la vérité et de ne pas la connaître !

Formulation de la problématique : Comment est-il possible de me cacher volontairement la vérité, alors que je la connais ?

Recherche d’une deuxième problématique

Pour vous montrer qu’il existe bien plusieurs problématiques possibles, sur un même sujet, nous allons essayer, à présent, de trouver une autre problématique. Il suffit alors de faire porter la contradiction sur un autre aspect du sujet. Par exemple, intéressons-nous à la finalité du mensonge : – mentir consiste à ne pas dire volontairement la vérité, afin de protéger nos intérêts ou d’utiliser quelqu’un, à son insu, dans notre propre intérêt. – par conséquent, le mensonge va souvent à l’encontre des intérêts de celui à qui l’on ment. De toute façon, le fait même de mentir à autrui, montre que nous abusons de la confiance qu’il nous porte.

Si nous nous mentons à nous-mêmes, cela implique donc que nous allons à l’encontre de notre propre intérêt !

Formulation de la problématique : Comment est-il possible que j’aille à l’encontre de mon propre intérêt, en me cachant la vérité à moi-même ?

Exercice proposé

Vous pouvez faire cet exercice dans la zone des commentaires (ou sur la page « me contacter », si vous ne voulez pas que votre travail paraisse sur le site) Une correction vous sera proposée dans le Tutoriel n°6 .

Trouvez une contradiction entre les termes des sujets suivants et formulez ensuite une problématique :

a) La violence peut-elle être un remède à l’injustice ? b) Y a-t-il un devoir de mémoire ?

Corrigé de l’exercice du Tutoriel n°4

Faites l’exercice du tutoriel n°4 , avant de lire cette correction !

a) Doit-on toujours « raison garder » ?

La question suppose que l’on doive « raison garder », la plupart du temps ; mais nous demande s’il faut le faire en toutes circonstances ou non. Il faut donc expliquer pourquoi il faut « raison garder », dans la plupart des cas, mais pourquoi aussi, il faut faire exception dans d’autres.

Vous voyez donc que, même si vous vous orientez vers une réponse globalement négative à la question, vous devrez quand même considérer les cas, où il faut « raison garder ». Par contre, la question, sans l’adverbe « toujours » implique des réponses plus tranchées.

La question avec l’adverbe nous amène donc, au cours de notre réflexion, à considérer les questions suivantes : – Comment faut-il alors nous comporter, dans ces circonstances exceptionnelles ? Autrement dit, que signifie « ne pas garder » notre raison ? – La distinction entre les circonstances dans lesquelles nous devons raison garder et celles dans lesquelles nous devons « abandonner » notre raison est-elle facile à faire ? – Cela signifie-t-il que nous devons faire notre choix, en fonction des circonstances ?

b) Désirer, est-ce nécessairement souffrir ?

La question est de savoir si la souffrance est nécessairement incluse, dans le désir, comme faisant partie de son essence, ou du moins, si elle est une conséquence nécessaire du fait de désirer.

Dans une réflexion qui se dirige vers une réponse globalement positive à la question, vous devrez donc montez en quoi la souffrance fait partie de l’essence même du désir. (Tout comme le carré est une figure qui a nécessairement quatre côtés.)

Par contre, si vous orientiez votre réflexion vers une réponse globalement négative, il vous faudra montrer que la souffrance est nécessairement liée à certaines sortes de désirs, mais pas à d’autres et donc qu’il est parfaitement possible de désirer, sans souffrir.

Vous constatez que sans l’adverbe, la question :

– implique une réponse globalement négative, plus tranchée que la question avec l’adverbe (vous n’êtes pas obligés de considérer quand même le cas contraire)

– ou bien implique une réponse globalement positive, dans laquelle le lien entre désir et souffrance n’est pas nécessairement lié à l’essence même du désir, mais peut être causé, par des circonstances extérieures ou par des effets, plus ou moins lointains du désir.

c) Etre libre, est-ce n’obéir qu’à soi ?

La question est de savoir s’il n’y a que l’obéissance à soi qui puisse appartenir à l’essence de la liberté ou si d’autres formes d’obéissances sont également possibles.

Dans le cas d’une réponse globalement négative à la question, vous devrez donc commencer par considérer le cas où être libre consiste à obéir à soi. Puis, réfléchir sur le fait que la liberté consiste également dans le fait d’obéir à ce qui n’est pas soi, à savoir obéir aux autres ou à des instances, comme la loi juridique ou la loi morale.

Sans l’adverbe, la question aurait été : « être libre, est-ce obéir à soi ? ». Cette formulation remet en question le fait que notre liberté puisse être liée à l’obéissance, quelle qu’elle soit (y compris à nous-mêmes !)

Voir le sommaire de l’ensemble des tutoriels sur la dissertation de philosophie (en Terminale)

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Méthodologie de la dissertation : les questions fermées

(c'est le sujet que nous prendrons comme exemple). Mais il existe aussi des sujets dont la réponse est une alternative : " Ces deux types de sujet ont en commun de proposer une seule alternative, entre les termes de laquelle vous aurez à faire un choix. Bien entendu, vous avez parfaitement le droit (et c'est même conseillé), de nuancer votre réponse : " ", " ". Autrement dit, c'est l'ensemble des problèmes auxquels vous allez inévitablement être confronté si vous voulez donner une réponse claire et précise à la question posée. t [ ]. Vous devez donc parvenir à une ou plusieurs formulations du sujet sans ambiguïté (attention cependant, reformuler le sujet ne signifie pas qu'on l'ait problématisé). Pour cela, plusieurs outils sont à votre disposition : l'étymologie (si on la connaît) les synonymes possibles, tout en songeant aux nuances qui séparent les différentes valeurs impliquées dans les mots les termes apparentés avec lesquels on pourrait faire des relations l'opposé quand le terme possède un contraire les expressions communes du langage qui utilisent le mot dans une sens assez proche du sujet. Le sujet contient-il des présupposés ?
  ≠ Dans le premier cas, la question contient un présupposé qui est que la liberté est une illusion, et il s'agit alors de savoir si elle n'est que cela. Dans le deuxième sujet, la question est entièrement ouverte, elle ne contient pas de présupposé. un problème ; elle entraîne des problèmes). être obéie. On voit donc que l'idée d'un droit de désobéissance à la loi nie le concept même de loi (ici, la contradiction est un problème, car un discours logique ne doit pas se contredire). Inversement, répondre "non" implique qu'on ne puisse jamais désobéir à la loi. Que faire alors des lois qui ont cours dans les régimes dictatoriaux, totalitaires, voire des lois qui apparaissent, même dans les régimes démocratiques, manifestement injustes (qui vont par exemple à l'encontre de la liberté de pensée) ou inutiles ? ( , on a le droit de désobéir à la loi
, on n'a pas le droit de désobéir à la loi
la loi est une règle à laquelle on doit obéir. Dire qu'on a le droit de désobéir à la loi apparaît donc contradictoire (avoir le droit ≠ devoir) : 1. Que faire si une loi morale s'oppose à une loi juridique ?
  • Introduire le sujet (= entrée en matière), par exemple en utilisant une citation, une référence littéraire ou philosophique, ou plus simplement un fait historique ou d'actualité. Le seul critère retenu doit être la pertinence de votre entrée en matière : que penser par exemple de la destruction récente par des militants "altermondialistes" d'un champ de cultures transgéniques, acte manifeste de désobéissance à la loi ?
  • Citer l'énoncé du sujet en entier.
  • Faire apparaître de façon claire et interrogative la problématique que vous avez préalablement dégagée. Pour ce faire, il faut essayer de donner des réponses immédiates à la question posée et montrer par des objections que ces réponses demandent à être justifiées plus longuement.
  • Annoncer le plan de votre dissertation . Celui-ci doit montrer comment vous allez procéder pour répondre à la question posée.

Date de création : 16/05/2016 @ 17:22 Dernière modification : 16/05/2016 @ 17:27 Catégorie : Page lue 18192 fois

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dissertation : un truc pour problématiser en philo : « vraiment » et « au contraire »

Publié le 22 Février 2019, 18:30pm

Catégories : #philo (méthodologie)

dissertation : un truc pour problématiser en philo : « vraiment » et « au contraire »

La dissertation de philosophie n’est pas la réponse directe à la question posée par le sujet, mais la réflexion sur le problème ouvert par cette question. Autrement dit, une dissertation de philosophie pose (introduction), traite (développement) et tente de résoudre (conclusion) un problème philosophique. La difficulté est alors de transformer le sujet (question posée) en un problème philosophique.

Je vous propose un « truc ».

1)  Introduisez l’adverbe «  vraiment  » dans la question. 2)  En utilisant «  au contraire « , formulez une thèse opposée ou différente. 3)  Reformulez le  problème .

Exemple 1 :

  • Sujet (bac) :  L’ignorance est-elle parfois un bien ?
  • Ajout de l’adverbe :  L’ignorance est-elle  vraiment   parfois un bien ?
  • Fomulation de l’opposition  :   L’ignorance n’est-elle pas  au contraire  toujours un mal ?
  • Reformulation du problème :  Autrement dit, l’ignorance (ne pas connaître la vérité) peut-elle être un bien (une chose juste et désirable), ou est-ce au contraire toujours un mal ? L’ignorance peut-elle vraiment parfois être désirée, ou doit-elle toujours être pourchassée ?

Exemple 2 :

  • Sujet (bac) :  La tradition est-elle la soumission à un passé révolu ?
  • Ajout de l’adverbe :  La tradition est-elle  vraiment   la soumission à un passé révolu ?
  • Fomulation de l’opposition  :  La tradition n’est-elle pas  au contraire  un autre rapport au passé ? N’est-elle pas au contraire une liberté ?
  • Reformulation qui pose le problème :  Autrement dit, la tradition (la transmission et la répétition des pratiques et des pensées de nos ancêtres) est-elle vraiment la soumission à un temps ne correspondant plus à notre présent ? la tradition n’est-elle pas au contraire une forme de liberté ? La perpétuation du passé ne permet-elle pas de mieux vivre le présent ?

Exemple 3 :

  • Sujet (bac) :  La persuasion est-elle l’ennemie de la raison ?
  • Ajout de l’adverbe :  La persuasion est-elle  vraiment   l’ennemie de la raison ?
  • Fomulation de l’opposition  :   La persuasion n’est-elle pas  au contraire  l’alliée de la raison ?
  • Reformulation qui pose le problème :  Autrement dit, le fait de provoquer un sentiment de certitude est-il opposé à l’exercice de la pensée rationnelle ? Il y a sans doute de bonnes raisons de le penser. Mais n’y a-t-il pas aussi de bonnes raisons d’affirmer que la persuasion peut être rationnelle ?  françois jourde

source : https://profjourde.wordpress.com/2007/05/15/un-truc-pour-problematiser-en-philo/

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La peau de chagrin, Balzac : fiche de lecture

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Voici une fiche de lecture (résumé et analyse) du roman La peau de chagrin d’ Honoré de Balzac au programme du bac de français, avec le parcours « Les romans de l’énergie : création et destruction ».

La Peau de chagrin est une pièce clé de La Comédie humaine . Balzac l’a classée dans la partie Etudes philosophiques de sa fresque romanesque car il y expose sa conception de l’existence humaine .

Selon lui, notre vie disposerait d’un capital d’énergie que le désir et la volonté consument et détruisent peu à peu.

Cette philosophie est le moteur de La Comédie humaine qui met en scène les ravages du désir .

De plus, La Peau de chagrin est un des premiers romans de Balzac qui tente de dépeindre la société toute entière : la mansarde du jeune étudiant désargenté, les orgies parisiennes, les salons, le monde du jeu, l’aristocratie, la science, le monde rural. Cette volonté d’embrasser toutes les classes sociales donne à voir un roman foisonnant.

La Peau de chagrin : fiche de lecture en vidéo

Analyses d’extraits de la Peau de chagrin

  • La découverte de la peau de chagrin chez l’antiquaire (partie I)
  • La leçon de sagesse du vieillard (vouloir, pouvoir et savoir) (partie I)
  • La Peau de chagrin, Raphaël scelle le pacte avec la peau (partie I)
  • La Peau de chagrin, réponse du vieillard suite au pacte maudit (partie I)
  • Le portrait d’Euphrasie (partie I)
  • La Peau de chagrin, dialogue entre Raphaël et Emile (partie I)
  • Foedora, la fascination d’un nom (partie II)
  • Le portrait de Foedora (partie II)
  • Raphaël et Foedora, deux mondes incompatibles (partie II)
  • La peau de chagrin à l’épreuve de la science (partie III)
  • La Peau de chagrin, l’agonie de Raphaël, excipit (partie III)

Dissertation sur La Peau de chagrin :

  • Selon vous, le roman La Peau de chagrin nous invite-t-il à économiser notre énergie vitale ?

Qui est Balzac ?

Né en 1799 , Honoré de Balzac fait des études de droit mais s’oriente rapidement vers une carrière littéraire .

Il est l’auteur d’une œuvre romanesque monumentale composée de plus de 90 romans rassemblés dans une structure qu’il nomme La Comédie humaine . Son but est de «  faire concurrence à l’état civil  » et à l’Histoire grâce à une description minutieuse de la société de son époque.

Ses romans les plus connus sont La Peau de chagrin (1831), Eugénie Grandet (1833), Le Père Goriot (1834-1835) et Les Illusions perdues (1837-1843). Il meurt en 1850.

Comment résumer La Peau de chagrin ?

Ce roman comprend trois parties  : « La Talisman », « La femme sans cœur » et « L’agonie ».

Partie 1 : Le Talisman

Dans la première partie, « Le Talisman », le jeune Raphaël de Valentin entre dans une maison de jeu et y perd son dernier louis d’or.

Prêt à se suicider, il découvre chez un vieil antiquaire la Peau de chagrin , peau de bête mystérieuse qui réalise tous les souhaits de son propriétaire. Mais à chaque vœu réalisé, la peau rétrécit , et avec elle, la vie de son propriétaire. Raphaël accepte le pacte . Lui qui rêve d’une fête, son premier vœu se réalise lorsqu’il croise en sortant de chez l’antiquaire des amis écrivains qui l’invitent à un festin . Le dîner se transforme en orgie , avec l’arrivée de filles de joie , notamment Aquilina et Euphrasie avec qui Raphaël et son ami Emile font connaissance.

Partie 2 : La femme sans coeur

La deuxième partie, « La femme sans cœur », est constituée du long récit que Raphaël fait de sa vie à Emile , à la fin de la soirée.

Ruiné à la mort de son père, Raphaël, d’ origine noble , est condamné à une existence misérable .

Il s’installe dans une modeste chambre d’hôtel et y rédige une comédie et une Théorie de la volonté. Il est aidé dans sa vie matérielle par Mme Gaudin , l’hôtelière, et sa fille Pauline , à qui il donne des cours.

Sous l’influence de son ami Rastignac , il est présenté à la haute société parisienne et fait la connaissance de la comtesse Foedora , une coquette capricieuse et indépendante , dont il tombe amoureux bien qu’elle mette froidement fin à ses espoirs amoureux.

Il entre dans la spirale de la dette pour alimenter ses désirs de luxe et de débauche.

À la fin de son récit, Raphaël souhaite la fortune. Presque aussitôt, un notaire lui annonce qu’il hérite d’une fortune considérable suite à la mort d’un lointain parent aux Indes. Avec effroi, Raphael se rend compte que la Peau de Chagrin s’est réduite .

Partie 3 : L’Agonie

Dans la troisième partie, « L’Agonie », nous découvrons que Raphaël vit désormais retranché dans un hôtel particulier et s’interdit tout désir .

Il se rend pourtant un soir au théâtre, y revoit Foedora qu’il ignore, et retrouve Pauline , la fille de son ancienne logeuse, devenue riche suite au retour de son père.

Animés d’un amour sincère, les deux jeunes gens se demandent en mariage , mais Raphaël remarque que la peau de chagrin s’est encore rétrécie . Il la jette au fond d’un puit ; le jardinier la lui ramène.

Raphaël se tourne alors vers la science – il consulte un naturaliste, un professeur de mécanique et un chimiste – mais aucun savant ne parvient à donner une explication rationnelle au rétrécissement de la peau.

Il fuit Paris, demeure un temps dans une famille rurale, mais finit par revenir dans la capitale et révéler à Pauline le pouvoir du talisman. Affaibli, il meurt dans les bras de Pauline qu’il désire .

Quels sont les thèmes importants dans La Peau de chagrin ?

Le jeu .

Le thème du jeu est essentiel dans La Peau de Chagrin et ouvre d’ailleurs le roman .

Raphaël de Valentin joue sa dernière pièce et la perd, ce qui entraîne son envie suicidaire. Le jeu semble être un symbole de la roue de Fortune qui distribue honneurs et richesse presque par hasard , dans un monde aléatoire .

Ainsi, lorsque Raphaël joue, il perd. Lorsqu’il ne joue pas, il gagne, comme en témoigne la venue du notaire un lendemain de débauche pour lui annoncer son héritage de 6 millions de francs.

Le jeu est une tentation permanente qui mène à la dépossession des individus : « On ne s’appartient plus » mentionne Balzac au début du roman. Il symbolise la perdition , le risque de gaspiller son énergie vitale en se laissant balloter au gré des hasards.

Le désir destructeur

Balzac montre comment le désir est une énergie destructrice qui entame et dévore la vie.

La peau de chagrin symbolise l’ existence de Raphaël qui s’amenuise à chaque acte de désir ou de volonté .

Face à l’énergie implacable du destin, impossible de lutter . La dénégation et la fuite ne fonctionnent pas, comme le souligne l’épisode où la peau de chagrin, jetée par Raphaël dans un puit, est repêchée par un domestique.

Les efforts et la raison échouent . Ainsi, Raphaël a beau s’enfermer dans un hôtel et récuser de son vocabulaire toute référence au désir, la volonté se manifeste toujours et finit par l’emporter.

Enfin, la science est impuissante . Raphaël est puni d’avoir préféré le VOULOIR et le POUVOIR, incarnés par la peau, à la sagesse de l’antiquaire. Ce choix irréversible consume sa vie.

L ’argent est omniprésent dans le roman, soit par son absence cruelle (avant son héritage, Raphaël est toujours en quête d’argent) soit par sa prolixité (après son héritage, Raphaël est saturé d’argent). Balzac n’idéalise toutefois pas la pauvreté . Il l’envisage comme une prison qui enferme les personnages dans la recherche monomaniaque de la survie  : « Pendant les dix premiers mois de ma réclusion, je menai la vie pauvre et solitaire que je t’ai dépeinte. » Balzac oppose malgré tout la simplicité généreuse de la pauvreté à la sécheresse froide du luxe . Ainsi, Raphaël reçoit de l’argent de Pauline, alors que cette dernière ne possède rien et qu’il dépense tout pour la riche et insensible Foedora .

Les valeurs sont inversées . Dans ce monde corrompu, le pauvre donne et le riche reçoit.

Raphaël veut obtenir une explication rationnelle au rétrécissement surnaturel de la peau de chagrin. Il fait donc le tour des scientifiques pour se «  rendre maître et possesseur de la nature  », selon l’idéal du philosophe et scientifique Descartes.

Mais les savants sont incapables de freiner la réduction du talisman. Balzac fait preuve d’ ironie face à l’impuissance des scientifiques. Ainsi, le naturaliste Lavrille, qui dresse une nomenclature de l’existant sans pouvoir en comprendre le fonctionnement : « en laissant le bon Lavrille au milieu de son cabinet rempli de bocaux et de plantes séchées. Il remportait de cette visite, sans le savoir, toute la science humaine: une nomenclature ! » Balzac montre la supériorité de l’énergie vitale , à la fois créatrice et destructrice, sur la science .

Quelles sont les caractéristiques de l’écriture dans La Peau de chagrin ?

On retrouve dans ce roman des descriptions minutieuses et le souci du détail , par exemple dans la tenue vestimentaire de Foedora où la moindre nuance de couleur est saisie. Les thèmes de l’ économie et de l’ argent constituent un fil conducteur qui témoigne du souci de Balzac de décrire l’aspect matérialiste et prosaïque de la vie bourgeoise .

Il ne faudrait toutefois pas inscrire trop rapidement ce roman dans le courant réaliste , d’autant que ce mouvement n’était pas encore né en 1831. C’est la dimension fantastique qui est la plus saillante dans cette œuvre où la frontière entre le réel et l’imaginaire tend à s’effacer.

Le fantastique repose tout d’abord sur l’objet central du roman : la peau de chagrin dont le rétrécissement résiste à toutes les explications rationnelles. Balzac puise également son inspiration dans les contes des Milles et une nuit et transpose le rêve oriental à Paris. Si la peau de chagrin fait songer à la lampe d’Aladin, le festin auquel participe Raphaël évoque les orgies orientales, où les courtisanes parisiennes forment une sorte de «  sérail  ».

Que signifie le parcours  « Les romans de l’énergie : création et destruction » ?

Dans ce roman, Balzac essaie de saisir l’énergie qui anime l’âme humaine .

Une théorie sur l’énergie humaine exposée au début du roman

Il a une théorie bien précise à ce sujet, exposée dans le roman à travers la voix de l’ antiquaire  : « Je vais vous révéler en peu de mots un grand mystère de la vie humaine. L’homme s’épuise par deux actes instinctivement accomplis qui tarissent les sources de son existence. Deux verbes expriment toutes les formes que prennent ces deux causes de mort : VOULOIR et POUVOIR. […] Vouloir nous brûle et Pouvoir nous détruit ; mais SAVOIR laisse notre faible organisation dans un perpétuel état de calme. »

Beaucoup d’autres romans sont habités par une philosophie similaire et montrent comment le désir et la volonté consument l’énergie vitale : La Princesse de Clèves de Madame de La Fayette, Les Liaisons dangereuses de Laclos, Les Illusions perdues de Balzac, Le Rouge et le Noir de Stendhal, Madame Bovary de Flaubert, Bel-ami de Maupassant…

Le SAVOIR : une énergie créatrice

Pour Balzac, l’énergie qui anime l’Homme est à la fois source de création et de destruction.

La SAVOIR est une énergie créatrice à laquelle Raphaël s’adonne dans sa chambre d’étudiant lorsqu’il travaille sur son Traité de la Volonté .

Elle lui permet de se dépasser et lui donne une créativité philosophique et poétique réelle.

L’antiquaire incarne la sagesse , qui emprunte la voie du savoir. Ainsi, il doit sa longévité extraordinaire (120 ans) à son renoncement au plaisir des sens et à la possession matérielle. « Je possède le monde sans fatigue » dit-il, car ses jouissances sont intellectuelles.

Il incarne la figure de l’artiste dont le pouvoir est créateur. Mais le vieillard se cantonne à une vie retirée au milieu des vestiges du temps .

Le POUVOIR et le VOULOIR : des énergies destructrices

Le POUVOIR et le VOULOIR alimentent en revanche des désirs excessifs et sont des énergies destructrices .

La peau de chagrin symbolise ce désir dévastateur , qui consume Raphaël à mesure que sa volonté se manifeste. Ainsi, dès que le jeune homme exerce son vouloir, en souhaitant la richesse par exemple, son capital d’énergie , symbolisé par la peau de chagrin, diminue .

Deux choix s’offrent donc à Raphaël :

  • Gaspiller son capital d’énergie dans une existence de plaisirs et de débauche , comme Rastignac ou les prostituées Aquilina et Euphrasie : «  Nous vivons plus en un jour qu’une bonne bourgeoise en dix ans.  » dit Aquilina.
  • Ou, comme l’antiquaire, choisir la sagesse, l’étude, la jouissance intellectuelle et préserver ainsi son capital d’énergie et sa puissance créatrice.

L’amour : une énergie ambiguë

L’amour lui-même est une énergie ambiguë , plus destructrice que créatrice.

Au début du roman, l’amour de Pauline semble pouvoir préserver Raphaël d’une vie d’excès .

Mais sur les conseils de Rastignac, Raphaël entre dans le monde pour y séduire Foedora . La passion devient alors une énergie destructrice qui entraîne une perte incessante d’argent et un aveuglement perpétuel . Foedora est comme un trou noir qui retient toute la lumière, une sorte de matière noire que Balzac nomme la «  Femme sans cœur  ».

À la fin du roman, l’amour pour Pauline, malgré sa pureté et sa réciprocité, ne peut plus rien pour Raphaël et précipite même sa mort.

4 citations clés pour La Peau de chagrin :

@commentairecompose.fr Préparez-vous à screener 📸 et enregistrer 🔥 ! 4 citations clés sur La Peau de chagrin avec mes explications pour les exploiter pertinemment dans vos dissertations ! #bacdefrancais #lapeaudechagrin #dissertation #citation #révisions #studytok ♬ Strangers – Kenya Grace

Suggestions de romans à lire dans le cadre du parcours « Les romans de l’énergie : création et destruction » :

  • Le Rouge et le Noir, Stendhal
  • La Princesse de Clèves, Madame de la Fayette
  • Madame Bovary, Flaubert
  • Un barrage contre le Pacifique, Duras
  • Liaisons dangereuses, Laclos
  • Petit Pays, Gaël Faye
  • Manon Lescaut, Abbé Prévost
  • Mémoires de deux jeunes mariées, Balzac

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Amélie Vioux

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5 commentaires

Je précise que le fait d’avoir récemment acquis votre ouvrage n’ajoute ni n’enlève rien au petit commentaire que je vous faisais juste avant !

Bien à vous

Bonjour Madame, il semblerait que selon la circonstance « le hasard fasse bien les choses ». Je m’explique: j’ai acheté récemment votre ouvrage à la FNAC pour mon neveu qui est en 1ère générale. Il est « un peu perdu » à l’approche de l’épreuve de français au baccalauréat. La raison est que les professeurs de français qu’il a eu ont « plus ou moins » préparé les élèves aux épreuves et s’agissant de la dissertation, pas du tout. Il vient d’en entendre parler cette année. Il doit justement en faire une sur l’œuvre « La peau de chagrin de Balzac ». Et il se trouve fort dépourvu c’est le moins que l’on puisse dire. La consigne est la suivante: » Peut-on dire que dans la peau de chagrin, le fantastique enferme le personnage ? ». J’avoue ne pas trop savoir si je dois me mettre à la lecture de l’œuvre (ce qui ne me ferait pas de mal et me permettrait de lui apporter mon aide) ou prendre le risque de le laisser seul face à ce sujet … je n’ai pas encore la réponse. J’observe le dilemme en quelques sorte ! Quel est votre point de vue ? Bien à vous.

Bonjour Mouloud, Les premières dissertations ne sont jamais simples à réaliser, mais votre neveu a les outils pour se lancer tout seul : mon livre (pour la méthode de la dissertation), ma fiche de lecture sur La Peau de chagrin, mais aussi toutes les analyses linéaires que j’ai réalisées sur des extraits clés de l’œuvre et qui peuvent lui fournir des idées et des exemples précis. Si votre neveu a une édition scolaire du roman de Balzac (type Bibliolycée), il bénéficie également de plusieurs pages d’explications sur l’oeuvre (thèmes, contexte…) qui sont très utiles pour les dissertations. Lire le livre pour l’aider ne lui rendra pas forcément service.

Bonjour Madame,

Je viens d’observer les deux commentaires si dessus, et par curiosité, j’ai essayé en vain de trouver un plan a la problématique de Mouloud « Peut-on dire que dans la peau de chagrin, le fantastique enferme le personnage ? ». On ne peut pas dire que le fantastique enferme le personnage, car le fantastique et un genre littéraire, une forme de récit. Et un récit n’a pas d’impact sur le personnage. Sinon de quelle manière le fantastique peut enfermer un personnage. Pourriez-vous me proposer un plan ? Merci pour votre attention, Louis Torrent élève de première.

Bonjour, pour répondre à votre question, et peut-être permettre de vous aider, je pense que par le mot « fantastique » il est en fait indirectement désigné la peau de chagrin, qui est responsable de cette partie fantastique du roman. De ce fait, il faudrait se questionner sur l’impact de la peau de chagrin sur Raphaël, ce qu’elle lui apporte, son rôle dans le récit (énergie destructrice), etc. Après, ce n’est que mon point de vue et une proposition, mais cela semble être ce qui aiderait le plus à répondre à cette problématique. Bien cordialement.

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