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Proposition d'introduction et de conclusion de commentaire sur Boule de Suif de Guy de Maupassant

Par nathalie218   •  22 Septembre 2018  •  Dissertation  •  363 Mots (2 Pages)  •  12 770 Vues

Boule de Suif est une nouvelle réaliste rendue publique en 1880, écrite par Guy de Maupassant, auteur du 19 e  siècle et appartenant au mouvement du réalisme. Dans cette nouvelle l’auteur dépeint la société de son époque, où l’armée est en débandade et la société hiérarchisée. Boule de Suif est une femme naïve et généreuse, au point de se sacrifier pour des gens ingrats et irrespectueux à son égard. A travers cette œuvre, nous avons pu constater qu’elle rassemble quelques grands thèmes qui renvoient bien l’image de cette société. A savoir : l’égoïsme et l’hypocrisie des classes supérieurs, la naïveté et la gentillesse des classes pauvres, et comme idée centrale la guerre et le patriotisme.

Notre problématique sera donc de savoir comment l’auteur montre à travers la nouvelle, l’hypocrisie de la société dans laquelle il vivait. Nous verrons dans un premier temps

L’hypocrisie à l’origine pour définition le fait de jouer un rôle ; qui peut être relié au comportement de certains personnages dans la nouvelle. Dès le début des aventures de Boule de Suif et compagnie, on peut voir que chacun veut se donner une bonne image et se retient quant au comportement. On peut le voir dans la difficile communication entre Boule de Suif et la comtesse. En effet, après que celle-ci ait raconté pourquoi elle se retrouve à cet endroit, la comtesse et Mme Carré Lamadon ont ressenti une compassion vis-à-vis de Boule de Suif. Cependant, cela va contre leurs grés et elles se sentent obligées de résister à ce sentiment de compassion qu’elles ont envers Boule de Suif. La communication entre elles semblent impossible compte tenu des différentes classes de ces dames.

Dans cette nouvelle réaliste, Maupassant a une vision pessimiste de la société. Il dénonce la bassesse de la « bonne » société qui est égoïste, lâche, hypocrite et sans honneur. La crise qu’ils viennent de subir n’a pas changé leur caractère. Quant à Boule de Suif, elle est toujours aussi exclue et méprisée à la fin qu’elle l’était au début malgré son sacrifice. Cela montre que le niveau social ne fait pas la valeur morale. Boule de Suif apparaît bien plus respectable que la société dite « honnête ».

Boule de Suif, Guy de Maupassant, 1880 : résumé et pistes d'analyse

Rédigé le 31 August 2022

16 minutes de lecture

conclusion dissertation boule de suif

  • 01. Résumé de la nouvelle
  • 02. Les personnages principaux
  • 03. Les thèmes principaux

Boule de Suif est une nouvelle réaliste de Guy de Maupassant parue en 1880. On y découvre l'histoire sordide arrivée à la dénommée Boule de Suif durant la guerre de 1870.

Maupassant en profite pour dénoncer l’hypocrisie de la haute société comme du clergé . Boule de Suif, qui est une prostituée, y apparaît bien plus respectable que les bourgeois, plutôt monstrueux qu'honnêtes.

Comment faire la lecture complète de l'œuvre littéraire de Maupassant ?

Résumé de la nouvelle

L'histoire se déroule durant la guerre franco-prussienne de 1870 : c'est l'hiver, les troupes françaises se replient et les Prussiens envahissent Rouen.

Boule de Suif, une prostituée jadis ainsi surnommée pour son embonpoint, se retrouve dans une diligence tirée par six chevaux en compagnie de neuf autres voyageurs. S'y trouvent :

  • un couple de commerçants
  • deux couples de la bourgeoisie et de la noblesse
  • deux religieuses
  • un démocrate

Tous s'inquiètent d'une manière ou d'une autre de la présence de cette prostituée avec eux.

La diligence s'enfuit vers Dieppe mais la neige ralentit sa progression. En plus du froid qui se fait sentir, les voyageurs commencent à avoir faim . Boule de Suif est la seule à avoir emporté des provisions et elle n'hésite pas à les partager avec ses compagnons de voyage. Ceux-ci oublient volontiers leurs préjugés pour le temps du repas, trop heureux de sentir leurs appétits satisfaits. On parle beaucoup, de la guerre surtout ; et on s'impressionne même de Boule de Suif pour les actes de bravoure dont elle fait le récit.

Lorsque le soir arrive, la diligence fait une halte à l'auberge de Tôtes , dans laquelle dorment aussi des Prussiens . Avant le souper, l'officier prussien fait des avances à Boule de Suif mais c'est une bonapartiste ; pour cette raison, elle refuse de coucher avec l'ennemi. Le militaire interdit alors à la diligence de repartir tant que Boule de Suif n'aura pas couché avec lui.

Le lendemain, les passagers restent donc bloqués à Tôtes. Le soir, quand l'aubergiste vient demander à la femme, de la part du militaire, si elle n'a pas changé d'avis, tous comprennent qu'il faudra forcer la prostituée à s'offrir au Prussien. Au déjeuner du jour suivant, le groupe entier met en place une stratégie commune afin de la convaincre de se sacrifier pour le bien de tous.

Au dîner, c'est la plus vieille des religieuses qui explique innocemment qu'elle doit se rendre au Havre pour soigner des malades de la vérole. Au soir du quatrième jour, Boule de Suif finit par accepter et passe la nuit avec l'homme d'abord éconduit .

La diligence peut repartir.

Or, seule Boule de Suif n'a pas eu le temps de se faire préparer des petits plats , trop occupée par la charge que le groupe lui confia. Quand arrive l'heure du repas, tous se régalent, hormis la pauvre femme. En guise de nourriture, elle n'aura droit qu'au mépris de la part des gens qu'elle a nourris puis libérés.

Personne ne la regardait, ne songeait à elle. Elle se sentait noyée dans le mépris de ces gredins honnêtes qui l’avaient sacrifiée d’abord, rejetée ensuite, comme une chose malpropre et inutile. Alors elle songea à son grand panier tout plein de bonnes choses qu’ils avaient goulûment dévorées, à ses deux poulets luisants de gelée, à ses pâtés, à ses poires, à ses quatre bouteilles de Bordeaux ; et sa fureur tombant soudain, comme une corde trop tendue qui casse, elle se sentit prête à pleurer. Elle fit des efforts terribles, se raidit, avala ses sanglots comme les enfants, mais les pleurs montaient, luisaient au bord de ses paupières, et bientôt deux grosses larmes, se détachant des yeux, roulèrent lentement sur ses joues. D’autres les suivirent plus rapides, coulant comme des gouttes d’eau qui filtrent d’une roche, et tombant régulièrement sur la courbe rebondie de sa poitrine. Elle restait droite, le regard fixe, la face rigide et pâle, espérant qu’on ne la verrait pas.

Que raconte l'histoire de Boule de Suif ?

Les personnages principaux

Les personnages de Boule de Suif  fonctionnent comme des symboles : ils représentent les plus hautes sphères de la soi-disant moralité au sein de la société. On trouve des religieuses, des petits bourgeois issus du commerce, des nobles de l'ancien monde (le comte et la comtesse) et un noble du nouveau monde (le « democ »).

Il est donc clair que Maupassant a voulu mettre en scène les diverses classes sociales de son époque ainsi qu'un riche éventail de types humains.

Boule de Suif

Elle est petite, ronde de partout, grasse à lard, avec des doigts bouffis, étranglés aux phalanges, pareils à des chapelets de courtes saucisses, avec une peau luisante et tendue, une gorge énorme qui saillait sous sa robe, elle restait cependant appétissante et courue, tant sa fraîcheur faisait plaisir à voir. Sa figure était une pomme pivoine prêt à fleurir, et là-dedans s’ouvraient, en haut, deux yeux noirs magnifiques, ombragés de grands cils épais qui mettaient une ombre dedans ; en bas, une bouche charmante, étroite, humide pour le baiser, meublée de quenottes luisantes et microscopiques.

Tout au long de la nouvelle, elle est désignée par son surnom, « Boule de Suif », qui fait allusion à son physique rond et gras (« suif » signifie graisse). Il faudra attendre plusieurs pages pour apprendre son vrai nom, Elisabeth Rousset.

Ce simple détail indique qu’ elle n'a pas sa place parmi la société « honnête » car c'est le patronyme qui fait l'identité et le respect. Or, le sien n’est prononcé que trois fois au cours de l’histoire , qui plus est dans un contexte déshonorant, puisque c'est toujours lorsqu'on lui demande si elle accepte de coucher avec l'officier.

Pourtant, Boule de Suif n’est pas une prostituée de bas étage : elle a une maison à Rouen et une domestique. Elle est plutôt une « demi-mondaine » car ses clients semblent être des bourgeois. C'est dire qu' elle vit de cet ordre social et de ses vices privés.

Maupassant ne la présente pas comme tout à fait stupide ; elle est plutôt naïve et inconsciente - au moins jusqu’à la dernière scène - de la malveillance fondamentale des autres voyageurs. En outre, cette naïveté est plutôt la conséquence de sa nature généreuse , qui la pousse à faire confiance aux autres, et à vouloir les aider. Pour preuve, elle offre sans rechigner toutes ses provisions à ses compagnons dès le premier jour de voyage. Or, ce sacrifice n’est pas superflu pour elle, puisque tout dans son physique indique une extrême gourmandise.

De même, lorsqu’elle cède finalement à l’officier, c’est pour satisfaire les autres voyageurs. Seule, il ne fait aucun doute qu'elle aurait résisté jusqu'au bout. Le Prussien l’a bien compris, et c’est pour cela qu’il retient tous les voyageurs. Il compte sur la présence de ces êtres faibles et lâches pour faire fléchir la jeune femme.

Il faut également préciser que Boule de Suif a un respect sincère pour la patrie, pour l'Église et pour le trône , un triptyque qui devrait représenter cette société « honnête » et qui la méprise. Elle a dû fuir Rouen car elle a agressé physiquement un militaire prussien qui était venu réquisitionner son domicile. Cet acte montre son amour pour la France et met en relief la lâcheté de ses compagnons pourtant remplis d'orgueil.

Notons également un paradoxe amusant : son respect pour la religion . Dans la diligence, elle propose de la nourriture aux deux religieuses d’une voix « humble et douce ». Ce sont également les arguments de la religieuse, habillements sollicités par Mme de Bréville, qui semblent finalement faire céder Boule de Suif. Enfin, elle se rend à l’église et explique à ses compagnons que « c’est si bon de prier quelquefois ». Sa piété, malgré sa profession, apparaît donc sincère. Par là, elle contraste avec les prières mécaniques des religieuses et la religiosité hypocrite de la comtesse, qui n’hésite pas à abuser de l'argument pieux pour pousser Boule de Suif dans les bras du prussien.

En somme, son personnage est construit sur une apparente contradiction entre sa vie de prostituée et son attachement au patriotisme, à l’Eglise et à l’Empereur. Boule de Suif est une victime qui doit nous inspirer la pitié et la compassion, car cette fille soit-disant corrompue paraît bien plus honnête que les bourgeois de la société dite « honnête ».

Cornudet est essentiellement défini par ses opinions politiques. C’est un démocrate, ennemi du régime impérial et de la bourgeoisie qui s’y est ralliée, d’où son surnom « Cornudet le démoc ». A priori , il apparaît plus sympathique que les autres personnages et le fait qu’il soit lui aussi marginal le rapproche de Boule de Suif - notons aussi que si celle-ci s’appelle Elisabeth Rousset, Maupassant a doté Cornudet d’une barbe rousse. Mais en définitive, Cornudet est un faible qui finira également par trahir Boule de Suif.

Maupassant insiste en effet sur le côté vain et ridicule de Cornudet . Il est détesté la bourgeoisie, alors qu’ il est lui-même un fils de bourgeois , qui a hérité d’« une assez belle fortune ». Ses actes révolutionnaires se résument surtout à de grands discours ; sa bravoure devant l’ennemi est relative . Il s’est contenté de pièges et de barricades, pour finir par s’enfuir comme les autres dès l'arrivée des Prussiens.

À la fin de la nouvelle, au lieu de défendre Boule de Suif et d’affronter directement les bourgeois qui la laissent pleurer dans son coin, il se contente de narguer tout le monde en chantant La Marseillaise .

Lorsque Maupassant écrit : « Les démocrates à longue barbe ont le monopole du patriotisme comme les hommes en soutane ont celui de la religion », il veut ainsi montrer que la foi républicaine de Cornudet se situe au même niveau d'hypocrisie que la foi religieuse du clergé.

La preuve finale de son prosaïsme et de sa lâcheté, c'est le peu de solidarité de Cornudet envers Boule de Suif, sachant que cette absence de solidarité se justifie par le fait qu’elle a refusé ses avances. Celle-ci, en effet, lui interdit l’entrée de sa chambre par « pudeur patriotique ». Autrement dit, la femme « facile » ne veut pas se prostituer en présence de l’occupant prussien.

Ainsi, malgré son sentiment de supériorité morale, Cornudet est certainement aussi égoïste que les bourgeois qu’il hait, et facilement corruptible. 

Qui est Boule de Suif ?

Les Loiseau

Monsieur Loiseau est un homme du peuple, sans dignité ni éducation. Il n'est bourgeois que parce qu'il est « parvenu ».

On voit notamment lors du dîner final son goût pour les plaisanteries sexuelles, qui révèle sa nature vulgaire . On remarque aussi qu’ il ne sait pas se tenir : il est le premier à crier famine dans la diligence. C’est par ailleurs le seul moment de la nouvelle où il se montre amical. En effet, il exprime sans honte cette faim que tous les autres voyageurs ressentent, et son côté simple, qui contraste avec l’attitude hautaine des autres bourgeois, l’amène à accepter le premier la nourriture et le rhum que les autres dédaignent.

Maupassant insiste donc sur sa bassesse morale. Même ses amis le considèrent comme un « fripon madré ». Le vin qu’il vend est plusieurs fois qualifié de médiocre. Il n’a aucun scrupule patriotique , et compte bien exiger au Havre le paiement, par l’armée française, de l’infâme piquette qu’il lui a vendue.

Il se montre particulièrement infect lorsque, bouillant de rage et d’impatience devant le refus de Boule de Suif face à l'officier, il propose aux voyageurs de la livrer « pieds et poings liés » à l’officier prussien. La ruse et la malhonnêteté font à ce point partie de son caractère qu’il ne peut s’empêcher de tricher aux cartes avec la complicité de son épouse.

Et pour cause, sa femme est d’un caractère aussi méprisable que lui, bien qu’elle soit différente. Si Loiseau est, dans ses meilleurs moments, bon vivant et convivial, Mme Loiseau est dure et sèche. Son « âme de gendarme » (p.32) ne contient pas une once de générosité ni d’humour. Quand son mari, par plaisanterie, dit aux voyageurs que sa faim est telle qu’il paierait cent francs pour un simple jambonneau, Mme Loiseau a un geste de dépit que lui oblige son avarice.

La différence de caractère entre les deux époux se reflète dans leur physique : alors que Loiseau est petit, gras et rougeaud, sa femme est grande et tout son corps n’est qu’une « dure carcasse ».

Sans surprise, les Loiseau participeront activement à la « conspiration » pour faire capituler Boule de Suif et se réjouiront de voir Boule de Suif soi-disant souillée par l'acte sexuel. 

Les Carré-Lamandon

Plus riche que les Loiseau, les Carré-Lamandon sont aussi, comme dit Maupassant, d’une « caste supérieure ». Ce sont de « vrais » bourgeois, avec toute l’éducation et la tenue que ce statut implique. Mais là encore, ce n’est qu’une apparence, ou une affaire d'hypocrisie.

Industriel normand riche et respecté, M. Lamandon-Carré est un homme qui vit constamment dans la dissimulation . Durant le régime impérial, il a fait figure d’opposant politique, mais, comme l'écrit Maupassant, c’est uniquement pour faire « payer plus cher son ralliement » au parti impérial.

Il n’a donc pas de véritables et honnêtes convictions politiques. Ses seuls intérêts sont l’argent et le prestige social.

Cette absence de convictions provoque de flagrantes contradictions internes. Si, d’une part, il admire le panache militaire, ce grand industriel déplore, d’autre part, que l’armée coûte aussi cher à l’Etat, et emploie de manière « improductive » quantité de bras que l’on pourrait utiliser pour « de grands travaux industriels ».

À travers lui, Maupassant critique l’ambiguïté idéologique de la grande bourgeoisie marchande.

Quant à sa femme, l’auteur la décrit comme jeune et jolie. E t si elle montre beaucoup de dédain à l’égard de Boule de Suif, elle n’est guère plus vertueuse que la prostituée. En effet, la « jolie Mme Carré-Lamandon » est « la consolation des officiers de bonnes familles envoyées à Rouen en garnison ». C'est dire qu'elle trompe allègrement son mari, qu’elle n’a sans doute épousé que pour son argent, avec des hommes plus jeunes que lui.

Sa faiblesse pour les jeunes officiers se confirme quand elle affirme que l’officier prussien lui paraît « pas mal du tout ». Malgré sa façade de respectabilité bourgeoise, elle se révèle aussi légère, sinon plus, que Boule de Suif.

Le couple Carré-Lamandon participera également activement à la stratégie visant à forcer Boule de Suif.

Le comte et la comtesse de Bréville

Avec le comte et la comtesse de Bréville, Maupassant introduit le plus haut niveau social de l'époque, celui de l’aristocratie. Mais, sans surprise, ces nobles de sang sont aussi hypocrites et lâches que les bourgeois.

M. de Bréville n’a pas ni courage ni honneur , puisqu'on nous le présente comme un « diplomate », il est issu de « trois générations d’ambassadeurs ». Ce trait, qui n’est pas négatif en soi, équivaut pourtant chez le comte à une attitude lâche et soumise. Loin d’approuver le courage de Boule de Suif, il encourage celle-ci à céder au prussien car, dit-il, « il ne faut jamais résister au plus forts ».

Cette lâcheté érigée en philosophie est d’autant plus méprisable que le comte se vante d’être un descendant de Henri IV, à qui il s’efforce même de ressembler physiquement. Mais la seule marque de supériorité qu'il possède réside dans le contrôle qu’il a de lui-même.

C’est lui qui s’impose naturellement à la tête de la « conspiration » destinée à faire fléchir Boule de Suif. Il possède également l’art de la réthorique , que ce soit pour parler à l’officier prussien ou à ses compagnons ou à Boule de Suif. C'est dire qu'il n’est qu’un homme de discours . Chez lui, comme dans ses mots, la noblesse n’est que forme et apparence.

La comtesse excelle aussi dans l’art de paraître . Elle a un « grand air », comme le précise Maupassant, ce qui lui a permis d’être acceptée par l’aristocratie normande, malgré son statut de non-noble de naissance. Vis-à-vis de Boule de Suif, elle sait aussi se montrer aimable, mais cette attitude trahit avant tout de la condescendance et un énorme complexe de supériorité.

Comme le comte, elle a le sens de l’initiative, et c’est elle qui aura l’idée d’utiliser des arguments religieux pour faire céder Boule de Suif. Très rusée, elle amène ainsi la nonne à dire que Dieu serait tout à fait disposé, au vu des circonstances, à pardonner à Boule de Suif son « péché ».

Enfin, cette grande dame finit par s’amuser « comme une folle » des plaisanteries obscènes de Loiseau, lors du dîner final.

Les deux religieuses

À travers les deux religieuses, Maupassant fait une caricature de la dévotion hypocrite à la religion. Pour Maupassant, la religion est une idéologie qui vient justifier la domination des classes supérieures , représentées par les trois couples déjà évoqués. C’est la « bonne » société qui a « de la Religion et des Principes ».

La plus âgée des religieuses est présentée comme très masculine, alors que la plus jeune, sa « chère sœur Saint-Nicéphore » est « mignonne » et fragile, d’un aspect maladif. Elles forment donc presque un couple.

Lorsqu’elles récitent leur prière, elles ressemblent à des automates et semblent déshumanisées. Elles ont des réflexes d’esclaves quand le prussien fait descendre les voyageurs de la diligence, elles descendent en première, en « saintes filles habituée à toutes les soumissions ». La plus âgées des deux est très masculine car elle a passé sa vie dans l’armée à soigner les blessés sur le champ de bataille. C’est « une vraie bonne sœur Ran-tan-plan » (p.36), avec une âme de soldat.

C’est elle qui achève de vaincre la résistance de Boule de Suif en affirmant qu’un péché est vite pardonné s’il est accompli pour des motifs louables. Sa philosophie morale est donc très habile : c'est une casuistique typique et très pratique.

L’officier prussien

L’officier est un symbole de la « goujaterie naturelle du militaire victorieux » (p.29). Toute son attitude représente la tyrannie arbitraire. Il ne prend même pas la peine d’expliquer son refus :

che ne feux pas… foilà tout.

Maupassant fait de lui une caricature impitoyable à travers différents traits de personnalité :

  • il imite son accent allemand
  • il est ridiculement guindé
  • il est serré dans son uniforme « comme une fille dans son corset »
  • sa moustache est « démesurée » comme son arrogance

Les thèmes principaux

L’argent joue un rôle capital dans cette nouvelle, en tant qu'il s'agit d' une satire des classes supérieures de la société . Quoique très différents par leur éducation et leurs opinions politiques, Loiseau, Carré-Lamandon et Bréville sont unis par la valeur « argent ».

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Cet argent les rend donc frères, alors que ces trois homme unis par « un instinct conservateur » constituent une alliance anormale ; pendant la Révolution, soit quatre-vingt ans plus tôt, ils auraient plutôt été ennemis, le comte représentant l’aristocratie de sang et les deux autres la bourgeoisie commerçante.

Maupassant prouve ainsi que les idées et les valeurs de chaque classe passent après la fortune, qui constitue le seul véritable critère distinctif entre les individus. Ils appartiennent tous les trois à « la grande franc-maçonnerie de ceux qui possèdent ».

Cependant, Maupassant nous présente des attitudes différentes par rapport à l’argent :

  • Cornudet est le plus généreux , il a dépensé son argent pour ses amis républicains.
  • Mme Loiseau est d’une extrême avarice , et ne supporte même pas que l’on plaisante de l’argent
  • Mr Loiseau est plus généreux car c’est lui qui offre le champagne lorsque les voyageurs célèbrent la capitulation de Boule de Suif
  • M. Carré-Lamandon donne l’image d’un gestionnaire prudent comme il convient de l'être pour un homme d’affaire respectable : il a constitué un capital au cas où la guerre l’oblige à se réfugier en Angleterre

En somme, Maupassant présente la bourgeoisie normande comme très lâche et très avare. « Emasculés par le commerce », les Rouennais n’osent refuser de payer le tribut de guerre qu’exigent les prussiens, mais plus ils sont riches, plus ils souffrent de voir leur argent passer entre les mains des vainqueurs.

La nourriture

La nourriture et les repas sont importants dans Boule de Suif pour deux raisons :

  • ils font le lien social
  • ils permettent de symboliser Boule de Suif

La nourriture comme un lien social

Ce sont avant tout les repas qui permettent aux voyageurs de communiquer. Dès le premier voyage en diligence, c’est la faim qui pousse les voyageurs à parler entre eux . Plus tard, quand Boule de Suif partage ses provisions, ils se sentent obliger de lui parler, malgré le mépris qu’ils éprouvent pour elle. On notera également le temps que l'auteur prend pour décrire chacun des mets emportés par la prostituée.

En outre, Maupassant insiste beaucoup sur ce premier repas en diligence afin de préparer le contraste avec le repas final durant lequel les voyageurs très ingrats dégusteront leurs repas froids, sans en proposer à la malheureuse Boule de Suif.

Enfin, à l’auberge, c’est au cours des repas que les voyageurs fomentent pour pousser Boule de Suif à céder au caprice du Prussien. Les repas en commun forment un rendez-vous parfait pour leur entreprise : ils parlent autour de la table sans s’adresser à Boule de Suif en particulier. Cette technique est très efficace car elle permet d’influencer la courtisane sans pour autant la confronter directement.

Boule de Suif comparée à de la nourriture

Symboliquement, Boule de Suif est de la nourriture car elle est comparée à un objet à consommer quand ils la livrent « en pâture » à l’officier.  Surtout, le narrateur la décrit à l'aide d'un vocabulaire culinaire :

  •  elle est « grasse à lard » et « appétissante »
  • ses doigts sont pareils à « de courtes saucisses »
  • sa figure ressemble à « une pomme rouge »

La métaphore de Boule de Suif qui la compare à de la nourriture est confirmée par l’une des plaisanteries de Loiseau, qui, affamé, proposera de « manger le plus gras des voyageurs ».

Ces comparaisons enlèvent toute dignité à cette victime.

Maupassant consacre les premières pages de son récit à une description très réaliste de la guerre et plus particulièrement de la défaite française.

Surtout, au niveau métaphorique, toute la « conspiration » des voyageurs pour amener Boule de Suif à céder au désir du prussien est comparée à un combat militaire.

Chacun convint du rôle qu’il jouerait, des arguments dont il s’appuierait, des manœuvres qu’il devrait exécuter. On régla le plan des attaques, les ruses à employer, et les surprises de l’assaut pour forcer cette citadelle vivante à recevoir l’ennemi dans la place.

Cette métaphore file jusqu'à la capitulation de cette « citadelle vivante » qu’est Boule de Suif. Aussi les arguments de la religieuse font-ils « brèche » dans sa résistance. C'est dire que cette résistance fut comparée aux remparts d’une forteresse qui s’effondre sous les coups de l’ennemi.

Notons l'ironie de cette métaphore guerrière : les compagnons de voyages sont plutôt des lâches qui s’abaissent devant l’ennemi et qui deviennent des grands stratèges lorsqu'il s’agit de combattre Boule de Suif, malheureuse isolée.

Enfin, le « viol » de Boule de Suif est un symbole du « viol » de la France par les Prussiens . L'absence de consentement de la prostituée, qui agit sous le coup de la pression, rend tout à fait licite l'utilisation de ce terme. La fin du récit laisse bien voir Boule de Suif comme une femme violée : elle est « troublée, honteuse », se sentant « souillée par les baisers de ce Prussien ».

Le réalisme

Boule de Suif est caractérisée par son réalisme :

  • Le récit a pour cadre un événement de l’Histoire (la guerre de 1870).
  • Les villes sont décrites fidèlement.
  • Les événements s’y déroulent dans un ordre logique.
  • Les actions de chaque personnage y sont justifiés par des mobiles précis et intelligibles. Nous savons par exemple pourquoi les voyageurs ont quitté Rouen.
  • Il y a de nombreuses descriptions , toutes très détaillées.
  • Les individus sont définis par rapport à leur milieu social, leur profession et leur place dans la société.
  • Chaque personnage représente un échantillon d’un type social.

Ajoutons encore que, fidèle à lui-même, Maupassant donne à voir une vision très pessimiste de la société . Il dénonce ici la bassesse des « bonnes » classes sociales, plutôt égoïstes, lâches, hypocrites, privées d'honneur et de sens patriotique. La crise qu’ils viennent de subir n’a pas changé leur caractère.

Quant à Boule de Suif, elle reste exclue et méprisée malgré son sacrifice moral et physique. Cela vient affirmer que le niveau social ne fait pas la hauteur morale . Aussi Boule de Suif apparaît-elle bien plus respectable que la société dite « honnête ».

Et cela aussi, n'est-ce pas réaliste ?

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Ancien étudiant de classe préparatoire b/l (que je recommande à tous les élèves avides de savoir, qui nous lisent ici) et passionné par la littérature, me voilà maintenant auto-entrepreneur pour mêler des activités professionnelles concrètes au sein du monde de l'entreprise, et étudiant en Master de Littératures Comparées pour garder les pieds dans le rêve des mots.

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Fiche de Lecture de la Princesse de Clèves

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merci, merci, ahhh, merciiiii

merci pour boule de souif

Très bon travail bravo 🎉

Merci beaucoup! L’analyse est simple ce qui permet de comprendre facilement

Toute les bien merci pour le résumé.

Super, pour un collégien qui veut résumer l’histoire! Merci!

Très bon travail !!! j’ai eu l’impression de relire l’oeuvre.

Tres bon travail, merci infiniment !

super merci pour ce travail de qualité

Boule-de-suif : un dénouement injuste - Guy Maupassant

      ### Aujourd'hui, on parle de l'ami Maupassant.

      Quasiment tous les petits français connaissent Maupassant : ses nouvelles facilitent la vie des profs de français, de collège comme de lycée. Principalement, parce qu'elles sont courtes et pas prises de tête, avouons-le...

      Bref, Maupassant pèse dans le french game ; aussi l'Archiprof s'est-il réservé le privilège de lui donner un visage en plus d'un texte...

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      Moustache en brosse, cravate à pois, pilosité sans nom en amorce d'une absence de menton... Exact, c'est le swagg du XIXème tout plein. Plus précisément de la fin du siècle, puisque Maupassant se rattache au mouvement naturaliste.

      On va donc ici apprendre ensemble à commenter un extrait d'une nouvelle publiée en 1880, fortement ancrée dans l'actualité historique et sociale de la France de l'époque. Autant te dire qu'il va falloir faire les mises au point d'abord...

      ### Une nouvelle, c'est-à-dire?

      Une nouvelle est un récit court, caractérisé par une intrigue simple resserré autour d'un petit nombre de personnages et préparant souvent une chute inattendue à la fin (souvent, mais pas toujours : dans le cas de Boule de suif, on ne peut pas tellement parler de surprise d'ailleurs...)

      Le genre se développe en fait avec l'essor de la presse papier au XIXème puisque les journaux intègrent des nouvelles pour la distraction de leurs lecteurs. Là encore, Boule de suif fait exception puisqu'il est publié d'abord dans un recueil de nouvelles, et non dans la presse, intitulé "Les Soirées de Médan"...

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      Nan, les soirées à Médan, c'était un tout autre style...

      ### Le naturalisme, c'est-à-dire?

      En fait, à Médan, se trouvait une petite maison qu'avait acheté Emile Zola. C'est là qu'il conviaient différents auteurs dont l'ami Maupassant pour discuter littérature et parfaire son projet de mouvement...

      ...de mouvement naturaliste.

      De quoi s'agit-il? Avec la fin du XIXème siècle, les méthodes scientifiques commencent à s'imposer dans l'étude des hommes et de la société : naît notamment la sociologie moderne qui analyse les comportements collectifs à l'aide des statistiques.

      Donc le naturalisme, c'est simple : c'est le mouvement littéraire qui s'inspire de ce renouveau scientifique pour décrire la société ambiante.

      Un exemple : Zola crée un ensemble de romans, c'est-à-dire un cycle, avec des personnages communs circulant de l'un à l'autre roman, le cycle des Rougon-Macquart. Là, il décrit l'évolution d'une famille sur 30 ans afin d'illustrer la notion scientifique d'hérédité sociale : l'alcoolisme et la folie des premiers parents se perpétuent, de manière héréditaire donc, au fil des générations et parmi tous les milieux sociaux -comme l'affirmait la science à l'époque.

      Ok Zola.

      Mais pour Maupassant? Dans Boule de suif, on peut noter cette touche naturaliste dans le fait que chaque personnage incarne un type sociologique ; chaque passager de la diligence est comme le représentant d'un milieu social bien défini, avec des habitudes, des vêtements, des attitudes caractéristiques.

      Bref, la diligence de Boule de suif est un abrégé de la France de 1870 : garde ça en tête surtout!

      ### 1870, ya quoi?

      Nan il reste quand même à présenter le contexte historique puisqu'avec le naturalisme l'histoire et la société sont forcément au premier plan...

      Le récit suit une diligence.

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      Cette diligence circule dans une France en guerre, plus exactement une France occupée ; mais pas par des Allemands, non, par des Prussiens... C'est-à-dire des Allemands d'avant la proclamation de l'unité allemande qui aura lieu en 1871.

      La guerre est une défaite sans nom : les Français ont été au-dessous de tout. Napoléon III, leur empereur, s'était lancé dans c'tte affaire pour laver un affront diplomatique stupide, pour l'honneur en fait. Sauf qu'on le paya de la pire des humiliations, écrasée par les unités prussiennes plus modernes et disciplinées. Dans la foulée l'Empire chuta...

      Pas la peine de détailler : c'est au programme des E3C ;)

      La France sort de là humiliée, profondément humiliée. Et c'est bien de ce sentiment dont parle la nouvelle de Maupassant.

      Car la diligence est arrêtée par des soldats prussiens qui la retiennent abusivement. Leur commandant fait en effet pression sur le groupe de voyageurs pour obtenir les faveurs de Boule de suif.

      Boule de suif est un surnom ; c'est une femme charmante dont le métier est de faire du charme aux hommes, contre rémunération -tu me suis? Mais Boule de suif cette fois se refuse aux Prussiens, par patriotisme. Elle ne finit par obéir que sur l'insistance des autres voyageurs, tous ligués contre elle, manipulateurs et flatteurs.

      Pourtant sitôt le problème résolu et la diligence prête à repartir, ils lui marquent le pire des mépris, comme si c'était la pire des pestiférées.

      Notre extrait démarre à ce point, vers la toute fin de la nouvelle : la diligence chemine en plein hiver normand et tous ignorent ouvertement Boule de suif...

      Mais attention, certains ne sont pas ceux qu'on croit...

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      Alors sa femme atteignit un paquet ficelé d'où elle fit sortir un morceau de veau froid. Elle le découpa proprement par tranches minces et fermes, et tous deux se mirent à manger. "Si nous en faisions autant", dit la comtesse. On y consentit et elle déballa les provisions préparées pour les deux ménages. C'était, dans un de ces vases allongés dont le couvercle porte un lièvre en faïence, pour indiquer qu'un lièvre en pâté gît au-dessous, une charcuterie succulente, où de blanches rivières de lard traversaient la chair brune du gibier, mêlée à d'autres viandes hachées fin. Un beau carré de gruyère, apporté dans un journal, gardait imprimé: "faits divers" sur sa pâte onctueuse.

      Les deux bonnes soeurs développèrent un rond de saucisson qui sentait l'ail; et Cornudet, plongeant les deux mains en même temps dans les vastes poches de son paletot-sac, tira de l'une quatre oeufs durs et de l'autre le croûton d'un pain. Il détacha la coque, la jeta sous ses pieds dans la paille et se mit à mordre à même les oeufs, faisant tomber sur sa vaste barbe des parcelles de jaune clair qui semblaient, là-dedans, des étoiles.

      Boule de suif, dans la hâte et l'effarement de son lever, n'avait pu songer à rien; et elle regardait, exaspérée, suffoquant de rage, tous ces gens qui mangeaient placidement. Une c­olère tumultueuse la crispa d'abord, et elle ouvrit la bouche pour leur crier leur fait avec un flot d'injures qui lui montait aux lèvres; mais elle ne pouvait pas parler tant l'exaspération l'étranglait.

      Personne ne la regardait, ne songeait à elle. Elle se sentait noyée dans le mépris de ces gredins honnêtes qui l'avaient sacrifiée d'abord, rejetée ensuite, comme une chose malpropre et inutile. Alors elle songea à son grand panier tout plein de bonnes choses qu'ils avaient goulûment dévorées, à ses deux poulets luisants de gelée, à ses pâtés, à ses poires, à ses quatre bouteilles de bordeaux; et sa fureur tombant soudain, comme une corde trop tendue qui casse, elle se sentit prête à pleurer. Elle fit des efforts terribles, se raidit, avala ses sanglots comme les enfants; mais les pleurs montaient, luisaient au bord de ses paupières, et bientôt deux grosses larmes, se détachant des yeux, roulèrent lentement sur ses joues. D'autres les suivirent plus rapides coulant comme les gouttes d'eau qui filtrent d'une roche, et tombant régulièrement sur la courbe rebondie de sa poitrine. Elle restait droite, le regard fixe, la face rigide et pâle, espérant qu'on ne la verrait pas.

      Mais la comtesse s'en aperçut et prévint son mari d'un signe. Il haussa les épaules comme pour dire: "Que voulez-vous? ce n'est pas ma faute." Mme Loiseau eut un rire muet de triomphe, et murmura: "Elle pleure sa honte."

I. La société en un casse-croûte

Du début à « ...là-dedans, des étoiles. »

      Fidèle au désir naturaliste de mettre en scène les différentes classes sociales, Maupassant multiplie les indices et marqueurs sociologiques dans cette description d'un casse-croûte pendant un voyage en diligence. « Dis-moi ce que tu manges (et comment) et je te dirais qui tu es » aurait-on envie de dire...

1. Un portrait naturaliste : les élites

      A l'image de l'ordre social, ce sont les élites qui mangent les premiers ( //festin dans la nature où les dominants ont droit aux meilleures bouchées...)

      D'abord un couple bourgeois : pas de luxe excessif → simple « paquet ficelé » ; un souci constant de la mesure et de l'économie → singulier « un morceau » et non tout un plat, en fait des restes d'un précédent dîner, puis recoupé « en tranches minces » (adjectif marquant l'avarice).

      Opposition des aristocrates (« comtesse » → titre de noblesse) : déjà déséquilibre dans la narration, passage nettement plus long que pour les bourgeois + abondance avec le pluriel « les provisions » (/« un morceau ») spécialement préparées pour le voyage (/les restes) ; effet d'attente par la description prolongée du plat (accessoire de luxe), 2 propositions entre « c'était » et « une charcuterie succulente ».

      Un vrai miracle gastronomique : profusion des viandes (porc, gibier issu des chasses, là encore pratique aristocratique + indéfini « d'autre viandes » ; termes mélioratifs « succulente », « beau », « onctueuse » + métaphore hyperbolique « de blanches rivières de lard » (→ image grotesque d'un paradis pour carnivore) ; association du gruyère et de la presse → élite cultivée contrairement à la bourgeoisie.

      Ce casse-croûte symbolique de l'ordre social provincial donne la primauté à l'aristocratie, pourtant second par rapport aux bourgeois (intuition du déclin de la noblesse?)

2. Le portrait naturaliste : les gens d'opinion

      Après les élites, les gens d'opinion passent à table : moins puissants que celles-ci, ils ont à une plus petite part du gateau.

      Démarre le petit clergé provincial avec les « deux bonnes soeurs » : position importante -mais pas dominante comme les élites- // conservatisme religieux encore très présent dans les mentalités de province mais déclin généralisé de l'Eglise : d'où une viande plutôt pauvre : « un rond », pas un saucisson entier, moins appétissant (avec l'odeur d'ail désagréable) + caractère louche = discordance viande de « saucisson »/ odeur d'« ail » → // hypocrisie cléricale (ici bonnes sœurs mais sans charité charité chrétienne pour Boule-de-Suif) ?

      Puis Cornudet, le partisan républicain (indice avec la barbe surtout) : parti montant, de plus en plus influent (1870, moment du récit = passage du Second Empire à la IIIème République) ; ici insistance sur la vulgarité, voracité et gloutonnerie → « les deux mains en même temps » et « mordre à même » pour l'empressement + action de jeter la coquille par terre pour la saleté et oeuf dans la barbe avec comparaison méliorative ironique « comme des étoiles » // péjoratif du « là-dedans » pour désigner le désordre de la barbe.

      Pourtant nourriture très pauvre cependant « œufs » et non viande à part entière + mention péjorative du « croûton » → ambigüité du personnage, proche du peuple par l'absence de manière et la nourriture mais déjà vorace et égoïste (pas un geste pour Boule-de-Suif au final).

      Derrière les élites suivent les puissances d'opinion, conservatrice cléricale ou progressiste républicaine, opposées et pourtant semblables par l'appétit.

II. Boule de suif, rejetée par les siens!

De « Boule de suif, dans... » à la fin.

      Au coeur de cet ordre social, symbolisé par les différences de casse-croûte, Boule-de-Suif incarne la victime humiliée et marginalisée : son sacrifice vis-à-vis des occupants allemands a permis à la diligence de repartir mais tous la rejette unanimement.

1. L'indignation initiale

      Devant l'humiliation, la première des réactions est une rage exceptionnelle.

      Montée progressive de la colère : regard suivi de sentiments de colère en apposition (=entre virgules) « exaspérée, suffoquant de rage » puis inversion avec la colère qui devient sujet du verbe et Boule-de-Suif COD « une colère tumultueuse la crispa » → la colère prend le pas sur le personnage ; colère renforcée par le contraste avec l'attitude des autres « placidement ».

      La colère devient même si forte qu'elle écrase le personnage et le rend impuissant : action d'ouvrir la bouche avec l'intention de réagir violemment et rétablir la justice, « leur crier leur fait » mais le personnage perd le contrôle, déjà dans la tournure métaphorique « flot d'injures qui lui montait aux lèvres » comme si c'était les insultes qui prenaient possession de son corps, mais surtout « l' exaspération l'étranglait » avec un sentiment en position de sujet et le perso en COD → impuissance « elle ne pouvait pas parler ».

      Cette rage permet en fin de compte de souligner l'impuissance du personnage soumis à l'humiliation publique.

2. Une injustice criante!

      Avec l'impuissance, le personnage frustré ressasse sa colère : d'où un passage rétrospectif.

      Solitude du personnage : surenchère de l'asyndète (=absence de coordination), avec absence de regard puis de pensée + métaphore hyperbolique (« noyée dans le mépris ») pour montrer le désarroi et oxymore (=cumul de contraires) avec « gredins honnêtes » pour dénoncer l'hypocrisie des autres membres de leur petites sociétés.

      En fait sacrifice de Boule-de-Suif qui a couché avec des Allemands pour permettre le départ de la diligence sur l'insistance des autres passagers qui à présent la jugent pour ce même acte → Boule-de-suif est infériorisée, complément d'objet de verbes dont les autres sont sujets (« l'avaient sacrifié » et « rejetée ») + négation totale de sa personne avec la comparaison où elle est réduite à l'état d'une « chose », avec adj péjoratifs en plus.

      Rupture avec le souvenir raconté au passé simple (/imparfait du reste du passage) d'un panier partagé avec les autres pour les amadouer alors qu'ils lui en voulaient de ne pas coucher avec les Allemands : accumulation mêlée de termes mélioratifs + insistance sur leur gourmandise (« goulûment dévorées ») → comble de l'injustice !

      Ce ressassement ravive le souvenir de l'injustice et la colère impuissante finit par se transformer en tristesse malheureuse.

3. Le malheur final...

      Dans un premier temps, il s'agit de masquer cette tristesse.

      Récit étape par étape de la montée des pleurs : soudaineté de l'abattement où la fureur → envie de pleurer avec la comparaison de la corde tendue ; moment des sanglots ravalés (comparaison avec les enfants → innocence) où la violence émotionnelle // asyndète mettant en avant la confusion qui lutte pour ne pas céder à l'émotion ; connecteurs « mais » et « bientôt » marquant l'arrivée des larmes et enfin les premiers pleurs en silence.

      Description minutieuse, étape par étape, comme un ralenti au cinéma (« lentement »), pour accentuer la violence émotionnelle et le caractère dramatique de la situation : une vraie torture ; pourtant dignité de Boule-de-Suif, immobile et silencieuse (d'où la comparaison avec la roche et la description « droite, le regard fixe, la face rigide et pâle ») → comme une statue de pierre, comme une allégorie...

      Jugement des représentants des élites : indifférence des aristocrates qui ne se sentent pas responsables (haussement d'épaules traduit en discours direct ) et mépris des bourgeois qui interprètent à tort ces larmes comme l'expression d'une honte de prostituée et non d'un sentiment d'injustice vis-à-vis de leur rejet à eux

      → en fait, Boule-de-Suif est une allégorie de la Nation, la France humiliée par la défaite et lâchée par ses élites, par des aristocrates qui ne se sentent plus concernés par les affaires et des bourgeois qui méprisaient le régime bonapartiste d'avant et se félicitent en définitive de la défaite, dans le silence des opinions cléricales comme républicaines...

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Les Résumés

Guy de Maupassant, Boule de Suif : résumé, personnages et analyse de la nouvelle

Page de garde du résumé de Boule de Suif de Maupassant

Résumé vidéo

I) « Boule de Suif » ou le début de la renommée de Guy de Maupassant

Guy de maupassant : éléments biographiques.

L’auteur français Guy de Maupassant est né en Seine-Maritime, en 1850. Cet auteur du XIXème siècle passe son enfance à Étretat. Enrôlé dans la campagne militaire de 1870, il en garde des souvenirs marquants qui permettent souvent de donner de la profondeur à ces récits, lorsqu’il évoque ce sujet. Par la suite, il est employé dans plusieurs ministères. Cependant, l’ennui le gagne. Il décide de se consacrer entièrement à l’écriture. Il est aidé en cela par Flaubert, un ami de sa mère, qui l’incite vivement à publier ces écrits. La parution de « Boule de Suif » dans le recueil des « Soirées de Médan » concourt à sa renommée. En l’espace de dix ans, sa production littéraire s’avère très prolifique. Il alterne entre romans, contes, nouvelles et pièces de théâtres. Parmi ses romans les plus importants, on distingue « Une Vie » ou encore « Bel-Ami ». Il collabore avec de nombreux journaux. Témoin de son temps, il retranscrit avec grande précision la société de son époque, ses travers, ses gloires comme ses injustices. Mondain et voyageur, il manie souvent l’ironie pour dénoncer l’hypocrisie, la bêtise et la morale bien-pensante de la classe bourgeoise et tend à réhabiliter moralement les catégories sociales défavorisées. Pareil à Stendhal , il promène son miroir le long d’un chemin. Grand ami de Zola et disciple de Flaubert , il s’inscrit dans le courant réaliste. Reconnu pour son talent de nouvelliste, il finit par sombrer dans la folie, avant de s’éteindre en 1893.

Résumé de « Boule de Suif »

« Boule de Suif » est une nouvelle de Guy de Maupassant (1850-1893) publiée en 1880 dans un recueil collectif intitulé « Les soirées de Médan ». C’est dans cette petite commune française située en bord de Seine, qu’Émile Zola, chef de file des naturalistes, a élu domicile. Il y réunit régulièrement des auteurs qui finissent par publier ce recueil de nouvelles. L’intrigue de « Boule de Suif » se déroule à la fin de l’année 1870 alors que la ville de Rouen est occupée par les Prussiens. Dix personnes décident alors de fuir cette cité normande envahie dans l’objectif de se rendre au Havre, en passant par Dieppe. Un mardi matin, à l’aube, une grande diligence s’avance avec à son bord, trois couples – les Loiseau, les Carré-Lamadon et les Bréville – un démocrate, Cornudet, deux religieuses, ainsi qu’une prostituée méprisée par les autres passagers, surnommée « Boule de Suif ». Ce sobriquet souligne son embonpoint ainsi que ses formes arrondies. Alors que le voyage s’annonce long et difficile, elle est la seule à s’être munie de provisions. Tenaillés par la faim, les autres occupants lorgnent sur les vivres présents dans le panier de la jeune femme. Elle prend alors l’initiative de les partager généreusement. Après une nuit passée à l’hôtel du Commerce à Tôtes, un officier prussien exerce un chantage sur Boule de Suif. Cette dernière doit céder aux avances de ce militaire afin que les voyageurs puissent repartir. S’ils se révèlent outrés, dans un premier temps, par ce type de proposition, les jours suivants, ils finissent par l’enjoindre d’accepter cette offre. C’est au quatrième jour, qu’elle consent d’abandonner son refus initial. Le lendemain, la diligence est attelée pour le départ et les autres voyageurs s’en réjouissent. Pourtant, ils se montrent particulièrement ingrats. Oscillant entre mépris et dédain, ils se refusent à partager le moindre morceau de pain avec elle. Meurtrie par ce manque de reconnaissance, la nouvelle se termine sur les sanglots qu’elle tente de contenir sans réellement y parvenir.

II) Étude des personnages

Boule de suif : le personnage central.

Le sobriquet « Boule de Suif » jalonne cette nouvelle. La suif désigne cette graisse animale utilisée pour la confection de produits comme le savon ou bien pour l’assouplissement des cuirs. Quant au véritable nom de cette prostituée, il n’est connu que tardivement dans le récit, il s’agit d’Elisabeth Rousset. Ce détail est significatif car le nom est une marque de respect. En lui déniant son identité et en la qualifiant uniquement à partir de considérations physiques, l’auteur tend à souligner qu’elle n’est pas du même rang que les autres protagonistes. Concernant son statut social, elle explique posséder une maison avec « une bonne » à Rouen. Véritable demi-mondaine, ses revenus proviennent de cette bourgeoisie qui la méprise, tout en allant assouvir ses vices cachées auprès d’elle. Boule de Suif est aux antipodes de la rigidité morale prônée par cette classe sociale. Il faut savoir que la figure de la prostituée est très présente dans l’œuvre de Maupassant. On la retrouve dans « Mademoiselle Fifi » ou encore dans « La Maison Tellier ». L’auteur convoque le champ lexical de la nourriture pour la décrire physiquement. Ses doigts sont « pareils à des chapelets de courtes saucisses », son visage est semblable à « une pomme rouge ». Elle reste « appétissante », tant « sa fraîcheur fait plaisir ». Naïve et généreuse, elle se sacrifie pour des personnes qui ne la respectent pas. Elle partage ses provisions puis offre son corps à l’officier prussien dans le seul but que les autres passagers puissent poursuivre leur voyage. Dépeinte comme une ingénue, elle se révèle à la fois patriote, dévote et pourvue d’idées politiques affirmées. En effet, on apprend qu’elle doit fuir Rouen pour s’être rebellée contre l’ennemi. Se querellant avec Cornudet, elle affiche un ferme soutien à l’Empereur. Enfin, elle s’adresse aux religieuses de manière respectueuse et ajoute « c’est si bon de prier quelques fois ».

Cornudet est défini essentiellement par ses opinions politiques. C’est un démocrate qui s’oppose au régime impérial, d’où son surnom de « Cornudet, le démoc ». Il semble plus sympathique que les autres voyageurs issus de la « bonne société ». Maupassant manie l’ironie en le qualifiant de « terreur des gens respectables ». Contrairement à Boule de Suif qui fait preuve d’un patriotisme spontané et sentimental, Cornudet trempe « sa barbe rousse dans les bocks de tous les cafés démocratiques » et « parle d’un ton doctrinaire ». Son patriotisme apparaît comme plus réfléchi. Il est le seul à s’indigner ostensiblement de l’action conduite par les autres voyageurs auprès de Boule de Suif dans le seul but qu’elle cède au chantage prussien. Si dans le verbe, il fait la démonstration de son patriotisme, il ne fait rien, dans les faits, pour aider cette prostituée. Farouche contempteur de la bourgeoisie, il en a pourtant certains traits comme la lâcheté et l’égoïsme qui jalonnent l’entièreté de ce récit, sous la plume de Maupassant.

Les couples de la « bonne société »

Trois couples sont présents à bord de la diligence. Ils sont représentatifs des différentes strates sociales qui structurent alors la société. Les Loiseau qui ont connu une ascension sociale fulgurante, les Carré-Lamadon issus de la bourgeoisie marchande et les Bréville, véritables figures archétypales de l’aristocratie.

Les Loiseau

Ce sont des marchands de vins en gros. Si M. Loiseau vient du peuple, c’est grâce à sa réussite financière qu’il s’est élevé au rang de bourgeois. C’est un parvenu qui conserve un goût prononcé pour les plaisanteries grivoises. Il fait particulièrement montre de sa vulgarité lors du dîner où il se distingue par ses saillies graveleuses. Maupassant insiste sur sa bassesse morale. Ses amis le perçoivent comme un « fripon madré ». Si ce dernier vend un vin de piètre qualité, il compte obtenir « une somme formidable » en exigeant le paiement de celui-ci, dès son arrivée au Havre. Si l’argent lui a permis d’acquérir une certaine respectabilité, il ne tarde pas à révéler sa vraie nature. En effet, la colère se mêle à l’impatience lorsqu’il s’agit de préserver ses intérêts. C’est ainsi qu’il propose aux voyageurs de « livrer pieds et poings liés » Boule de Suif à l’officier prussien. La malhonnêteté qui le caractérise, le conduit même à tricher aux cartes. Il peut compter sur son épouse qui partage avec lui ce penchant pour la duplicité. Contrairement à son mari qui a conservé une gouaille populaire et un côté convivial, elle est dépeinte comme sèche et acariâtre. L’auteur précise qu’elle dispose d’une « âme de gendarme », goûtant peu à l’humour de son époux. Cette antinomie entre ces deux caractères se reflète au niveau physique. M. Loiseau est décrit comme petit, pourvu d’un ventre en ballon et d’une face rougeaude. Quant à sa femme, elle est grande et forte. Son corps est qualifié de « dure carcasse ». Ils participent tous les deux à la « conspiration » visant à convaincre Boule de Suif de céder aux avances de l’officier prussien.

Les Carré-Lamadon

Ils sont l’incarnation de la bourgeoisie provinciale. D’une « caste supérieure », ils ont reçu l’éducation et les bonnes manières que ce statut implique. M. Carré-Lamadon possède des filatures, c’est un riche industriel normand et un notable respecté. À la différence de Boule de Suif ou de Cornudet qui ont des convictions sincères et définies, M. Carré-Lamadon est uniquement mû par ses intérêts et le prestige social attaché à son rang. Maupassant fustige ainsi les contradictions idéologiques de la bourgeoisie marchande. D’une part, elle s’extasie devant le panache militaire. De l’autre, elle ne cesse de vilipender une armée coûteuse, mobilisant de manière improductive des bras qui pourraient servir à la réalisation de « grands travaux industriels ». Le cas de Madame Carré-Lamadon est aussi très révélateur de l’hypocrisie de ce milieu. Alors qu’elle affiche un dédain manifeste à l’égard de la jeune prostituée, Maupassant la décrit comme une femme volage servant de « consolation aux officiers de bonnes familles envoyés à Rouen en garnison ». Sa respectabilité bourgeoise est un leurre, une façade qui peine à masquer sa frivolité apparente lorsqu’elle avoue trouver l’officier prussien « pas mal du tout ». Ils concourent, eux aussi, à jeter cette prostituée dans les bras de l’officier prussien.

Les Bréville

En haut de l’échelle sociale, les Bréville bénéficient d’une ascendance prestigieuse. Occupant la fonction de diplomate depuis plusieurs générations, M. de Bréville se vante même d’être un descendant d’Henri IV, auquel il s’efforce de ressembler physiquement. Dans cette société du paraître, Maupassant dévoile les aspects peu reluisants derrière cette glorieuse légende. En effet, une aïeule du comte de Bréville aurait fauté avec le célèbre souverain et le mari de cette dernière aurait alors bénéficié de nombreux avantages. Dans ces conditions, le prestige familial repose sur une infidélité conjugale. Au tandem courage et honneur dont se prévaut la noblesse, M. de Bréville y substitue la lâcheté et la soumission lorsqu’il s’agit d’envoyer Boule de Suif répondre positivement aux avances de l’officier prussien. Il manie le verbe avec aisance et sait employer les mots adéquats pour convaincre son auditoire. Quant à son épouse, son amabilité avec Boule de Suif n’est qu’apparente et l’on perçoit une évidente condescendance. Elle se complaît dans l’obscénité des plaisanteries de Loiseau. Cependant, elle dispose de qualités essentielles mêlant ruse et persuasion, elle parvient à convaincre la religieuse de recourir à un argumentaire tiré de la Bible afin que Boule de Suif cède au chantage de l’officier.

Ces couples se montrent dépourvus d’honneur et de patriotisme. Ils apparaissent hypocrites et condescendants et finissent tous par œuvrer en faveur de la débauche de Boule de Suif avec le militaire prussien. Chez Maupassant, ce sont souvent les personnages de basse extraction qui sont valorisés, tandis qu’il perce à jour le caractère immoral de la bourgeoisie.

Les deux religieuses

Maupassant s’emploie, à travers ces deux religieuses, à démontrer l’antipathie qu’il éprouve à l’égard de l’Église. Il brocarde cette piété mécanique des deux sœurs qui ne cessent de psalmodier des prières et se montrent prêtes à toutes les soumissions. En effet, elles contribuent à désarmer la résistance de Boule de Suif face à l’officier victorieux. L’une des deux sœurs, affirme qu’un péché est plus vite pardonné s’il est commis pour des raisons louables.

L’officier prussien

Cet officier est la caricature du militaire victorieux qui abuse de sa position pour exiger des faveurs sexuelles de l’ennemi défait. Le viol de guerre est adéquat pour expliquer ce qui arrive à la jeune prostituée. Ce terme englobe les actes de viol, d’agression sexuelle et aussi de prostitution forcée, lors d’un conflit ou dans un contexte de guerre. La violence sexuelle devient une arme de guerre, c’est le lourd tribut que paieront des femmes dans différents conflits. L’attitude de cet officier est à la fois tyrannique et arbitraire. Il ne conçoit pas que cette jeune femme puisse lui résister et insiste à de nombreuses reprises pour parvenir à ses fins. Physiquement, Maupassant souligne son côté guindé en le comparant à « une fille dans son corset ». Quant à sa moustache, sa taille est à la mesure de son arrogance.

Les aubergistes : le couple Follenville

Maupassant les portraiture comme de petits bourgeois issus du peuple. Ils n’ont pas de réelle éducation mais sympathisent rapidement avec M. Loiseau qui provient lui aussi d’un milieu modeste. Le « bon sens » paysan de Madame Follenville est promu lorsqu’elle livre son avis sur la guerre franco-prussienne aux voyageurs. Monsieur Carré-Lamadon est impressionné par l’analyse du conflit qu’elle propose. Son mari peine à supporter la liberté de ton de son épouse. Il lui demande plusieurs fois d’arrêter de parler de ces sujets. La franchise de son épouse contraste avec sa lâcheté. En effet, il devient le messager de l’officier et se fait le relais de ses désirs charnels avec la jeune prostituée. Il se fait ainsi le complice de l’ennemi triomphant. Le sort de la France comme celui de Boule de Suif lui importent peu. A l’instar des autres couples bourgeois, la préservation de ses intérêts est sa seule boussole.

III) Analyse de l’œuvre

Une nouvelle réaliste, a) les personnages.

L’histoire donne « l’illusion complète du vrai ». C’est l’oncle de Maupassant, Charles Cord’homme qui lui aurait narré ce récit. Les différents personnages sont représentatifs de la réalité sociale de l’époque. L’auteur s’est inspiré d’une prostituée nommée Adrienne Legay pour son héroïne Boule de Suif. Sous les traits de Cornudet, il faut reconnaître l’oncle de Maupassant. Ces deux personnages sont véritablement décrits en profondeur. La profusion de détails ajoute au caractère réaliste de cette nouvelle . On entend par nouvelle, un récit bref à l’intrigue simple et où les personnages sont dépeints succinctement. En ce qui concerne le courant réaliste, il apparaît durant la seconde moitié du XIXe siècle et s’oppose au romantisme qui a irrigué ce siècle. Les thématiques traitées proviennent du réel. Les auteurs s’inspirent de faits divers, observent, se documentent, mènent des enquêtes, tels des vrais journalistes. Ils cherchent à retranscrire cette réalité, à rendre compte de ces existences parfois misérables. Leurs héros sont souvent des ouvriers, des marginaux ou comme dans cette nouvelle : une prostituée.

b) L’histoire et la géographie

L’action est située à la fois géographiquement et historiquement. Maupassant connaît chacun des lieux décrits dans cette nouvelle puisqu’il a grandi dans ces terres normandes. L’auberge évoquée existe réellement. Quant à la guerre 1870, il y a participé. Cette dernière est au centre de toutes les conversations. Chaque personnage est amené à donner son avis à ce sujet.

c) La thématique de la guerre : Rouen, ville occupée

Maupassant dépeint l’arrivée dans la ville rouennaise de l’envahisseur prussien et comment celui-ci prend part à la vie quotidienne. Il évoque aussi le ressenti des habitants face à cette défaite militaire. Quand certains demeurent patriotes, d’autres ne pensent qu’à la préservation de leurs intérêts. Ayant participé à la guerre, il a été le témoin privilégié de cette déroute de l’armée française face aux Prussiens. L’occupation de Rouen en est la conséquence directe. Cette nouvelle de Maupassant est imprégnée par cet enfermement. En effet, les passagers passent de nombreuses heures enfermés dans cette diligence. La neige ralentit le voyage. Puis, ces derniers restent bloqués plusieurs jours, à l’intérieur de cette auberge. Ils sont à la merci de l’occupant. Enfin, Boule de Suif, est aussi assiégée par l’ordre de cet officier qui entend bien obtenir des faveurs sexuelles de sa part. Elle ne trouve aucun soutien chez les autres voyageurs qui désirent ardemment qu’elle se livre au militaire prussien afin qu’ils puissent repartir. Ces derniers sont enfermés dans leurs préjugés sociaux et manifestent du mépris et de la condescende à l’égard de Boule de Suif.

Une satire de la bourgeoisie

A) la dénonciation de l’hypocrisie de la bourgeoisie.

Ce XIXe siècle marque le début de la société matérialiste et du commerce qui enrichit les bourgeois. Cette ascension sociale est fulgurante pour certains, elle va de paire avec l’émergence d’une morale bien-pensante. Derrière cette respectabilité bourgeoise, Maupassant se plaît à dénoncer l’hypocrisie des bourgeois. Lâcheté, égoïsme et bassesse morale animent ces couples. L’auteur se questionne aussi sur le vice et la vertu dans une société où règne le primat de l’apparence . Il fustige ces bourgeois de Rouen qui composent rapidement avec les occupants prussiens. La résistance de ces derniers se situe uniquement dans le verbe. Dans les faits, seule Boule de Suif adopte un comportement patriote et téméraire en affichant avec sincérité ses convictions. Ses compagnons de route préfèrent user du statut qu’ils possèdent dans la société pour la faire céder. Enfin, ils finissent par la mépriser alors qu’elle vient de les délivrer.

b) Le sacrifice de Boule de Suif

Les sanglots de cette prostituée à la fin du récit sont révélateurs du profond pessimisme de Maupassant. Boule de Suif ne reçoit aucune marque de reconnaissance. Son sacrifice est vain. Il ne permet pas de faire changer les mentalités des couples bourgeois qui voyagent en sa compagnie. Chaque couple aura usé d’artifices rhétoriques pour la convaincre de céder au chantage. Elle se révèle une simple monnaie d’échange pour recouvrir la liberté et demeure une fille de mauvaise vie à mépriser.

Conclusion : Maupassant nous rappelle ici que le sens moral et la valeur d’un homme ne dépend pas de son rang. Dans son récit, seule Boule de Suif, une prostituée marginalisée et malmenée est digne de respect. Quant aux couples de la « bonne société », ils sont animés uniquement par la défense de leurs intérêts. Ils affichent un patriotisme de façade et sont guidés par leurs travers matérialistes .

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Les Résumés

1 commentaire.

Je trouve que cette nouvelle est fidèle au réalisme, elle reflète bien ce que nous pouvons imaginer de la vie du 18/19éme siècle. La fin est prévisible, on en attend pas moins des hautes classes (tout le monde n’est pas pour autant comme ça, juste que c’est un stéréotype et que une partie des stéréotypes ont un fond de vérité. Cependant, cette nouvelle ne visait pas à ce démarquer de part son suspens mais par d’autres critères qui eux sont tout à fait validés.

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illustration of main character Boule de Suif with abstract color designs in the background

Boule de Suif

by Guy de Maupassant

Critical Essay on ‘‘Boule de Suif‘‘

In ‘‘Boule de Suif,’’ Guy de Maupassant tells the tale of Boule de Suif, a short, plump, inviting French prostitute, who is fleeing the advancing Germans during the Franco–Prussian War. Although seemingly immoral by profession, Boule de Suif actually adheres to a code of ethics. By the very nature of her profession, Boule de Suif feels as though she is spreading happiness through her service: Her clientele leaves with a greater level of satisfaction, thus adding to the greater good. In addition, Boule de Suif has several imperatives that she makes her best attempt to stand behind. Boule de Suif believes that these axioms should never be broken, namely that there should always be a different means to achieve the same end that would not require doing acts in opposition to her imperatives. Unfortunately, Boule de Suif, by following two codes of ethics—one utilitarian, the other ontological— lands herself in the ethically uncertain apex between these two opposed moral philosophies.

Utilitarianism is probably the most famous normative ethical dogma in the English-speaking history of moral philosophy. The doctrine’s purpose is to explain why some actions are right and others are wrong. Although it had roots in philosophical history and although it is still widely appealed to by many modern philosophers, utilitarianism reached its peak in the late eighteenth century and the first twenty-five years of the nineteenth century. The leading philosophers in this school of thought were Jeremy Bentham and John Stuart Mill. In its earliest formulation, utilitarianism was simplistic. It was hinged to an idea called The Greatest Happiness Principle . This basic tenet of utilitarianism purports that the ultimate good is simply the greatest happiness of the greatest number of people. Happiness is seen as the maximization of pleasure and the minimization of pain. Thus, utilitarianism judges all consequences by the amount of pleasure derived from each consequence. This, of course, leaves no concern for the means to the end of the consequence: No examination is given to duty or to what is right or good; the aim is purely targeted on the greatest happiness for the greatest number.

Utilitarianism, if strictly followed, leaves little room for any sort of law, let alone ethical categorical imperatives. Bertrand Russell writes in A History of Western Philosophy , ‘‘In its absolute form, the doctrine that an individual has certain inalienable rights is incompatible with utilitarianism, i.e., with the doctrine that right acts are those that do most to promote the general happiness.’’ Russell is summarizing one of the greatest difficulties with utilitarianism, not only in relation to governmental law but also to any law in general. Utilitarianism has a democratic feel, in that a majority of people feeling happiness is similar to a majority of people approving of initiative, thus making it a law. However, as this statement implies, and with the definition of utilitarianism, a law would be considered inconsequential if breaking the law—something wholly undemocratic—created greater happiness than not. Herein lies the paradoxical problem inherit in both utilitarianism and Maupassant’s character, Boule de Suif.

Yet neither Boule de Suif nor utilitarianism can be wholly scrutinized without a keen examination of the ontological code of ethics described by Immanuel Kant. Kant is a nineteenth-century philosophical giant. Kant cannot be contained by any one distinct ism because his philosophy is incredibly profound and complex. His theories arose out of the stagnating doctrines of two of the most important philosophic theories: rationalism and empiricism. Kantian ethics were grounded in his definition of pure practical reason. For Kant, pure practical reason is concerned with the a priori grounds for action and, most...

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important to his ethics, moral action. For Kant, this implies that there is an a priori moral law—a dogma that is already grounded and indisputable— with which all people should act in accordance. From this law springs moral maxims. Kant calls these laws categorical imperatives , which define morality through objective requirements, independent of individual desires. Kant states in Grounding for the Metaphysics of Morals :

The practical [application of the categorical] imperative will therefore be the following: Act in such a way that you treat humanity, whether in your own person or in the person of another, always at the same time as an end and never simply as a means.

Herein lies the second calamity of Boule de Suif. Not only has she treated herself as a means to an end, but so also have her passengers. Through the passengers’ act of coercion, Boule de Suif is placed in opposition to Kantian moral law. In addition, the passengers commit the greatest immoral act in that they are using Boule de Suif’s physical body to achieve their own desired end.

With a clearer understanding of both utilitarianism and a Kantian ontological ethic, Boule de Suif’s plight begins to take shape. Boule de Suif lives through a moral code drenched in utilitarianism. Through her profession alone, Boule de Suif is married to a utilitarian code of ethics. It is her job to deliver happiness in the form of sex to her clientele. If she is adequately doing her job, the people whom Boule de Suif services should leave her, reentering society with a greater happiness and thus contributing to the pool of greater happiness for the greatest number. This alone upsets Kantian ethics in that Boule de Suif is using her physical body as a means to an end, that is, the physical happiness of another individual.

However, this trouble goes even deeper because Boule de Suif also acts in accordance with her own set of a priori imperatives. Most prominent are her axioms established in relation to patriotism. For example, when the Prussian officer orders the passengers to exit the coach, Boule de Suif and Cornudet stay inside. Maupassant writes, ‘‘They [Boule de Suif and Cornudet] were anxious to preserve their dignity, conscious that in encounters of this kind everybody is to some extent the representative of his country, and both were disgusted at their companions’ obsequiousness.’’ Boule de Suif is enraged that her companions are so subservient to the occupying Prussians. She sees their weakness as an immoral action. Yet, on the other hand, Boule de Suif is easily swayed. Although Boule de Suif is opposed to bending under the oppression of Prussian demands, she is more flexible when it comes to the demands of her countrymen. In an early encounter with the Prussian commandant, her companions plead with her to comply with the commandant’s first demands to simply speak with the prostitute. Boule de Suif is initially stubborn, but eventually she takes the utilitarian route, saving her companions from a possible backlash. She even states, ‘‘All right . . . but I’m only doing it for your sakes.’’ This decision is in step with a utilitarian code of ethics.

However, there seems to be a limit to Boule de Suif’s flexibility. Although it is apparent that she is a jumbled mess of utilitarianism and Kantian ontologism, the prostitute takes an incredibly firm stand against the Prussian commandant’s sexual advances. When the officer states that he will hold the passengers captive until Boule de Suif has sex with him, the prostitute exclaims, ‘‘Tell that blackguard, that scoundrel, that swine of a Prussian that I’ll never do it. Have you got that clear? Never, never, never!’’ Boule de Suif’s conviction, at first, carries over to her passengers. In fact one character, Comte Hubert de Breville, even outlines Kantian morality stating, ‘‘no woman could be called upon to make such a painful sacrifice, and that the offer must come from herself.’’ Essentially, the Comte’s comment is that no one individual should use another person as a means to a desired end. Unfortunately, it soon becomes apparent that all of the people aboard the coach are more concerned with their own individual well-being than with any type of moral or ethical code.

Soon, the other passengers’ support of Boule de Suif’s moral imperative begins to waffle. They want her to sleep with the enemy so they can get back on the road to Le Havre. The passengers even begin to resort to insults. Madame Loiseau proclaims, ‘‘Seeing that it’s that slut’s job to go with any man who wants her, I don’t think she’s any right to refuse one man rather than another.’’ Oddly enough, and as crass as Madame Loiseau’s comment may be, this statement is at the crux of Boule de Suif’s moral confusion. As a prostitute, Boule de Suif is a master of the art of pleasure, committing utilitarian acts that return a greater happiness to a greater number of people. However, as a patriot, Boule de Suif desires to follow a stricter code of imperatives that she allows to override her utilitarian principles. While in Tôtes, Boule de Suif could employ her occupation and give back to the world a greater happiness for the greatest number. Not only would the Prussian commandant be sexually satisfied and thus happier, but also nine of her fellow travelers would be happier in that they would be allowed freedom from their Prussian captives. So herein lies the ethical calamity of Boule de Suif: the impossible decision to follow one moral code in opposition to another. No matter which tenet she selects, her actions will be viewed as immoral by someone.

In the end, Boule de Suif selects the utilitarian dogma and breaks her own personal moral code for the greater good. She caves under the weight of her utilitarian principles, coupled with the manipulation of her fellow passengers, and sleeps with the Prussian commandant. Her actions free her and her traveling companions, but Boule de Suif, crushed under guilt and self-disgust, is reduced to tears. Not only has she broken her own moral tenet, but she also realizes that her companions used her as a means to their own end. Plus, her companions are thankless; they even scorn their liberator, stating that Boule de Suif is ‘‘crying because she’s ashamed of herself.’’

Ironically, Maupassant was frequently banned for his immoral stories and subject matter, and Boule de Suif’s predicament is spawned from her own promiscuity. In an odd twist, Maupassant’s naturalistic dissection of the dueling moral philosophic trends of the eighteenth and nineteenth centuries proved not only to question ethical codes but also, sardonically, to support a more puritanical society. Although it may not have been wholly intended, Boule de Suif’s occupation is the catalyst that allows the other passengers to rationalize their coercion. None of them would have felt entitled to manipulate another woman, even a peasant, to commit an immoral act for his or her own benefit. It would have been unthinkable. Yet since in the eyes of her fellow travelers Boule de Suif was already muddied with impurities and immorality, the passengers—even the nuns—were less inclined to stand behind the prostitute’s moral convictions. This left Boule de Suif destroyed and embarrassed, wallowing in a state of moral peril.

Source: Anthony Martinelli, Critical Essay on ‘‘Boule de Suif,’’ in Short Stories for Students , Thomson Gale, 2005.

Cite this page as follows:

"Boule de Suif - Critical Essay on ‘‘Boule de Suif‘‘." Short Stories for Students, Vol. 21. Gale Cengage, 15 Sep. 2024 <https://www.enotes.com/topics/boule-suif/critical-essays#critical-essays-criticism-critical-essay>

Kant’s Moral Argument for God in Relation to Maupassant’s Story

The protagonist of Guy de Maupassant’s ‘‘Boule de Suif’’ learns that virtuous acts do not always reap rewards. In fact, her altruism or self-sacrifice jeopardizes, rather than improves, her own life. Boule de Suif is a victim of her own good nature. In her acts of charity she refuses to see how others have treated her. Such acts only win her even more disdain or hatred from the group.

Much of the interaction among the group of travelers in Maupassant’s story revolves around the character nicknamed Boule de Suif. Throughout the narrative, she is put in a self-sacrificing position by a group of strangers who barely recognize or appreciate her generosity. First, because she is a prostitute, Boule de Suif receives the group’s disdain. However, when she is the only traveler to produce a basket of food, it is the hungry travelers who eventually dine with her, albeit reluctantly. And, when captured by German and Prussian officers, these same travelers turn to Boule de Suif, insisting she respond to the Prussian soldier’s demands to see her despite her resistance to the idea. Ultimately she does accept, exclaiming, ‘‘All right . . . but I’m only doing it for your sakes.’’ Finally, when Boule de Suif learns that the enemy wants to sleep with her, she is appalled, as is the group; yet the group thinks nothing of exploiting her to that end, pressuring her to comply for their sakes.

Generosity in the narrative is not a two-way street. The ladies in the coach react with a ferocious contempt at the sight of Boule de Suif’s basket of food, for instance, misinterpreting her generosity as an affront to their pride. This reaction to their traveling companion is one of many indications that the group, with the exception of Boule de Suif, is driven largely by selfish motivations rather than self-sacrifice. After their capture, several members of the party could have easily negotiated their release. Yet they respond not out of generosity, but of greed. Says the narrator: ‘‘The richer members of the party were the most terrified, already seeing themselves forced to pour out sackfuls of gold in the hands of the insolent soldiers in order to save their lives.’’ However, rather than resorting to bribery to put an end to the group’s captivity, they spend considerable time concocting or thinking of ways ‘‘to conceal their wealth and enable them to pass themselves off as the poorest of poor.’’

Interestingly, these same group members think nothing of sacrificing Boule de Suif to their own advantage. They put a considerable amount of energy in winning the prostitute over, of convincing her that she comply with the Prussian’s demands for sex for the sake of the group. They feel ‘‘almost annoyed’’ with Boule de Suif ‘‘for not having gone to the Prussian on the sly so as to provide her fellow travelers with a pleasant surprise in the morning,’’ despite the fact that her self-sacrifice in this situation is fraught or filled with dangerous implications. In surrendering herself physically to the Prussian, she could subject herself to violence, even death at the hands of the enemy—indicated when the travelers themselves engage in moments of worried silence for the prostitute. Expecting Boule de Suif to sacrifice her person in the name of the group is hardly given a second thought. When it comes to reaching down into their pockets, however, the group is reluctant to part with even a handful of coins to quickly resolve their situation, nor do they feel obligated to do so.

Ironic too is the method that Boule de Suif’s companions use to persuade her to sacrifice herself to the Prussian. The group engages in a general theological or religious argument, based on their interpretation of the will of God, to manipulate her, an activity one could hardly regard as being the least bit noble or pious. Beginning with a vague conversation on self-sacrifice, the discussion emphasizes the idea that ‘‘a woman’s only duty on earth was perpetual sacrifice of her person.’’ When Boule de Suif is not convinced, the group engages the elder nuns in a conversation about the nature of one’s deeds in life, and the ability of the church to grant absolution for those deeds ‘‘committed for the glory of God or the benefit of one’s neighbor.’’ The Comtesse makes the most of this argument, asserting that no action ‘‘could be displeasing to the Lord if the intention was praiseworthy.’’ So persuasive is the Comtesse, she ‘‘eggs on’’ the old nun of the group to speak to the moral axiom ‘‘The end justifies the means.’’ Says the nun: ‘‘An action which is blameworthy in itself often becomes meritorious by virtue of the idea which inspires it.’’

Like de Maupassant, Immanuel Kant’s interest in the dynamics of human social interaction shaped much of his work. Kant, an important German philosopher who died at the turn of the eighteenth century, makes a ‘‘moral argument for God’’ that closely parallels the Comtesse’s argument. In his early writings or pre-critical discussions of God, according to Philip Rossi, in his entry in the Stanford Encyclopedia of Philosophy , Kant’s moral argument for God rests on the relationship between a person’s ability to lead a virtuous, moral life and the satisfaction of that person’s desire for happiness. Kant believed that a moral or practical use of human reason constituted the ‘‘highest good.’’ Essentially, within the context of his moral argument, our ability to exercise our will to choose actions solely in view of their moral rightness constitutes the practical use of reason. Exercising such choice, according to Kant, means that we will our actions on the basis of a ‘‘categorical imperative’’ or highest good. The highest good, therefore, consists in proper proportioning of happiness to match the measure of the virtue each person acquires in willing right moral actions. The highest good thus includes a harmonious balance or proportioning of happiness to virtue for all moral agents. Essentially, actions that one wills to be moral actions, those chosen on the basis of the categorical imperative, must be actions that will effect a proper proportion of happiness to virtue, not only for the person directly involved, but for everyone.

In the case of Boule de Suif’s sacrifice, for example, the group justifies putting her in harm’s way for the sake of the highest good. In light of Kant’s beliefs, revisiting the old nun’s version of the moral axiom ‘‘the end justifies the means’’ reveals an argument riddled with complexities. The group consensus as to the prostitute’s fate seems to be that she should be willing to comply for the sake of their freedom, that sleeping with the enemy, because of her line of work, ‘‘was such a trivial thing for her.’’ Publicly, all of the women lavish ‘‘intense and affectionate sympathy’’ to win over their reluctant companion. Privately, they justify her sacrifice by pointing out that ‘‘it’s that slut’s job to go with any man who wants her,’’ believing she has ‘‘no right to refuse one man rather than another.’’ For the group, the end does truly justify the means. For their own sakes, all group members believe, or at least have convinced themselves that Boule de Suif’s act of self-sacrifice is for the highest good—to preserve their own wealth as well as their safety, and to ultimately affect their release. In the end, it is their ability to make use of Kant’s strong philosophical argument that wins Boule de Suif over.

At the end of the story, however, the prostitute does not emerge triumphantly in the eyes of her traveling companions. After a night with the Prussian, Boule de Suif returns to the carriage only to meet rejection, her companions turning away, ‘‘as if they had not seen her.’’ The group, rather than praising her for her sacrifice, engages in open displays of contempt, even disgust. The result of this rejection, states the narrator, is that Boule de Suif ‘‘felt angry with her neighbors, ashamed of having given way to their pleas, and defiled by the kisses of the Prussian into whose arms they had hypocritically thrown her.’’ Clearly, the group’s rejection of Boule de Suif was not the response she was looking for, or had even anticipated, for that matter. After all, she had agreed to sleep with the Prussian with the idea that somehow her actions would transcend the unpleasant, distasteful sacrifice she had to make, and that her fellow companions would be pleased, even grateful for her efforts. In light of the group’s response, her sacrifice goes unrewarded; the whole exercise becomes, to some degree, a lesson in futility for Boule de Suif.

According to Rossi, despite his hypothesis, Kant himself offered evidence to suggest that such willing of the highest good may be an exercise in futility. First, simply willing one’s actions to be moral is not sufficient to insure they will effect the happiness appropriate to their virtue, chiefly because of one’s tendency to choose morally right actions without consideration of the happiness they might reap as a result of these actions. In some cases, Kant feels that at least some of these choices may have the opposite effect on one’s own life. In other words, on the basis of the categorical imperative, these choices, by their very nature, forbid individuals to consider any effects they may have on their own happiness. Consistently, Boule de Suif makes choices that satisfy Kant’s moral imperative for the highest possible good, without much regard for consequences. She generously and willing shares her provisions for the trip with the ill-prepared group. She speaks with the Prussian and even sleeps with him to appease her fellow travelers. Yet she fails to recognize or even predict the possible outcome of these actions—that she may go hungry, have to live with the shame of sleeping with the enemy and, in turn, earn the disdain or contempt of the group for doing so.

Immanuel Kant’s moral argument forms the basis for Guy de Maupassant’s Boule de Suif . The story’s protagonist, Boule de Suif, discovers that despite her heroic acts of self-sacrifice, she cannot rise above her circumstances to win the admiration of the group. Her story mirrors the failings of Kant’s categorical imperative, that it is difficult to make choices for the highest good while realizing happiness proportional to those choices. In this way de Maupassant masterfully weaves his instructional tale, using this philosophical approach to expose the follies of mankind, in its infinite greed, selfish motives and unfounded justifications.

Source : Laura Carter, Critical Essay on ‘‘Boule de Suif,’’ in Short Stories for Students , Thomson Gale, 2005.

"Boule de Suif - Kant’s Moral Argument for God in Relation to Maupassant’s Story." Short Stories for Students, Vol. 21. Gale Cengage, 15 Sep. 2024 <https://www.enotes.com/topics/boule-suif/critical-essays#critical-essays-criticism-kant>

The Decline and Fall of Elisabeth Rousset: Text and Context in Maupassant’s 'Boule de suife'

As can be discerned from this outline, ‘‘Boule de suif’’ is constructed upon the interplay of three thematic ‘‘sub-codes’’—the nutritional, the politicoeconomic and the military—with the main code which is sexual. To understand the way in which these codes function, it is necessary to consider the text in both its diachronic and synchronic dimensions. It is also useful, although not essential, to place ‘‘Boule de suif’’ in the context of Maupassant’s war stories, on the one hand, and his ‘‘whore’’ stories, on the other. It is not by chance that the two themes frequently collide, and that his most unforgettable prostitutes are war heroes as well.

Let us begin, then, with the sexual code. As a prostitute, Boule de suif is the incarnation of sexuality. She is a ‘‘marchande d’amour’’, her marchandise being her body. Aggression is the sine qua non of her trade. In the eyes of society, she is immoral, ignoble; yet, as Forestier has pointed out, Boule de suif, like many of Maupassant’s prostitutes, has managed to retain her self-respect by transferring her moral sensibility to a domain other than the sexual. She thus possesses a sense of dignity despite public opinion, and when the whispered insults reach her ears at the outset of the journey, she is not intimidated; rather, she looks directly at her insulters with ‘‘un regard tellement provocant et hardi qu’un grand silence aussitôt régna.’’ That they let themselves be silenced by her is not an indication of respect, however, and the epithets used to describe the prostitute as seen through their eyes (‘‘honte publique’’, ‘‘vendue sans vergogne’’) make it quite obvious that at this point in the story she is held in low esteem indeed. In fact, a study of the terms used for the prostitute throughout the story reveals that they follow a curve, corresponding closely to the rise and fall of her ‘‘value’’ in their eyes. Her proper name, Elisabeth Rousset, is used only four times, in each case by the innkeeper Follenvie in transmitting the Prussian’s message. To the others, and to the narrator, she is Boule de suif, an objet de consommation in the eyes of all. Moreover, as Sullivan has suggested, the evocation of the bourgeois origins of the French military officers, ‘‘exmarchands de suif ou de savon’’ is not gratuitous; rather, it establishes a symbolic link between these ill-qualified leaders ‘‘nommés officiers pour leurs écus ou la longueur de leurs moustaches’’ and the travelling bourgeois who use Boule de suif as their merchandise, who reify her and look upon her as a means to their dual end, escape from the Prussians (hence freedom) and financial gain.

If the women are, or pretend to be, shocked by the presence of a harlot in the carriage, the men are clearly aroused. The vulgar Loiseau is the only one not to lower his eyes under the prostitute’s provocative gaze; rather, he continues to look at her ‘‘d’un air émoustillé.’’ Cornudet, the only male traveller unaccompanied by a woman, can afford to be bolder. The first night in Tôtes, he openly propositions her in the hotel corridor and only reluctantly returns to his own room after her adamant refusal, somewhat impressed despite himself by ‘‘cette pudeur patriotique de catin qui ne se laissait point caresser près de l’ennemi.’’ Maupassant cleverly presents us this scene through the eyes of Loiseau who, peeking through the keyhole from his hotel room, is sufficiently titillated to return to his bed and the ‘‘dure carcasse de sa compagne’’ to whom he transfers his sexual interests (one is reminded here of the French adage, ‘‘Faute de mieux on couche avec sa femme’’). The other two male characters, prevented by their class consciousness from any overt reaction to the prostitute’s sexuality, effect a similar transfer the last night when, during the ‘‘celebration’’ dinner, they engage in a seemingly innocent flirtation with one another’s partners: ‘‘Le comte parut s’apercevoir que Madame Carré-Lamadon était charmante, le manufacturier fit des compliments à la comtesse.’’ The evening, filled with laughter and bawdy jokes made at the prostitute’s expense, is not without orgiastic overtones. Loiseau’s tasteless and vulgar farces shock no one ‘‘car l’indignation dépend des milieux comme le reste’’ and even the women and the count make a few discreet allusions to what is taking place upstairs. Only Cornudet does not participate, and his departing words (‘‘Je vous dis à tous que vous venez de faire une infamie [. . .] une infamie!’’) threaten to end the evening on a sour note until Loiseau, doubling over with laughter, reveals to the others ‘‘les mystères du corridor.’’ Indeed, it must be said that Cornudet is somewhat tainted by his attempted seduction of the prostitute, and his refusal to collaborate with the others cannot be unequivocally attributed to purely Republican patriotic sentiments. Moreover, he is himself identified with the Prussian, not only by his relationship to the prostitute, but also by his pipe and his favorite beverage, beer. The first two syllables of his name clearly suggest his role at the sexual level of the text: he is indeed the cuckold, betrayed by Boule de suif herself and above all by the others who have served as proxénètes , forcing her into the arms of the Prussian officer for their own monetary benefit (for they have ‘‘de gros intérêts engagés au Havre’’).

The sexual activity of the first night in the hotel had been limited to Cornudet’s fruitless attempt to overcome the resistance of Boule de suif and Loiseau’s supposed seduction of his wife. The only sound disturbing the silence of the night had been Follenvie’s heavy breathing, ‘‘un ronflement puissant, monotone, régulier, un bruit sourd et prolongé avec des tremblements de chaudière sous pression’’ In contrast, the last night in the hotel is a restless one:

Et toute la nuit, dans l’obscurité du corridor coururent comme des frémissements, des bruits légers, à peine sensibles, pareils à des souffles, des effleurements de pieds nus, d’imperceptibles craquements. Et l’on ne dormit que très tard, assurément, car des filets de lumière glissèrent longtemps sous les portes. Le champagne a de ces effets-là; il trouble, dit-on, le sommeil.

Follenvie exits from the story once his role as gobetween has ended, but the emotion evoked by his patronym has remained and once again it is folleenvie which troubles the stillness of the night. Whether the sexual activity of the last night is legitimate is not made explicit by the text, but the fact remains that the travellers’ prurient appetites have been aroused—and satisfied—by the presence of Boule de suif.

Nor do the other women play a completely passive role. Even the nuns, whose position places them beyond sexuality, are involved. Maupassant’s ingenuity in using a nun to weaken the prostitute’s resistance must not be forgotten, and the elder nun’s emportement is not unlike Boule de suif’s own. In fact, a study of Maupassant’s lexicon reveals the presence of a contiguous relationship between Boule de suif and the nuns. For example, the prostitute’s chubby fingers, ‘‘pareils à des chapelets de courtes saucisses’’ evoke both the literal chapelets of the two nuns and the saucisson upon which they lunch during the final stage of the journey. Moreover, the nuns are characterized as ‘‘de saintes filles habituées à toutes les soumissions’’, and are the first to obey the Prussian officer when he asks the voyagers to exit from the carriage upon their arrival in Tôtes. Only the epithet ‘‘saintes’’ apparently subverts the equation nuns = prostitutes, and one senses that, in the case of the elder nun at least, it is merely an accident of nature (the disfiguring smallpox) which made of her a ‘‘sainte fille en cornette’’ rather than a ‘‘fille’’ tout court . Her virtue is only habit-deep and when she surprises everyone by her unhoped-for complicity in the plot, Maupassant cleverly shifts from indirect dialogue to direct, thereby enabling his countess to address the nun as ‘‘ma soeur.’’ More than a mere formula, these words strongly suggest that the nun has been accepted into the sisterhood of all women. Seen in this light, the ‘‘forbidden pleasure’’ represented by the nuns’ first-ever taste of champagne during the celebration dinner must be accorded its full symbolic value.

Among the other women, it is clearly Madame Carré-Lamadon who bears the closest resemblance to Boule de suif, despite physical dissimilarities mirrored in the geometric connotations of the names by which they are most often known in the text ( Boule de suif and Carré -Lamadon). Pretty and delicate, Madame Carré-Lamadon is much younger than her husband; the statement that she was ‘‘la consolation des officiers de bonne famille envoyés à Rouen en garnison’’ is deliberately suggestive, and the frequent references to her sexual fascination with the Prussian officer are not gratuitous. Once again, it is the jealous termagant Madame Loiseau to whom is given the role of making specific what is merely suggested elsewhere in the text. Speaking of ‘‘cette chipie’’, Madame Carré-Lamadon, she laments to her husband, ‘‘Tu sais, les femmes, quand ça en tient pour l’uniforme, qu’il soit Français ou bien Prussien, ça leur est, ma foi, bien égal. Si ce n’est pas une pitié, Seigneur Dieu!’’ In fact, even Madame Loiseau is not beyond imagining herself in the prostitute’s place, and her statement that the Prussian officer would doubtless have preferred one of the three married women can only be regarded as wishful thinking.

The countess’ virtue is equally questionable. She is not of noble birth and it is above all her sexuality (‘‘elle [. . .] passait même pour avoir été aimée d’un des fils de Louis-Philippe’’) which has won for her the respect of her adoptive class. Her duplicity is underlined often and her own role in the seduction of the prostitute is a major one, since it is she who brings the elder nun into the plot.

Only the younger nun does not participate actively in the alliance against Boule de suif, although her silence must be understood as compliance with the efforts of the other women. Among the male travellers, the prostitute’s ostracization on sexual grounds is mirrored by Cornudet’s politicoeconomic isolation, as Sullivan has suggested. Just as the women are sisters in their supposed ‘‘virtue’’, the men draw together against Cornudet, ‘‘frères par l’argent.’’ In actual fact, however, the distance which separates the moneyed males from Cornudet is travelled as quickly as that separating the ‘‘virtuous’’ women from the prostitute. Cornudet has inherited a large sum of money from his bourgeois father. Unlike the other bourgeois, however, he was not imbued with the bourgeois ethic. Rather than invest his money to increase his wealth, he had spent it; rather than work, he had played. Now a ‘‘have not’’, he is associated with the prostitute who is by definition déclassée . Unlike her, however, he is untrue to himself, and his passive role in the collaboration (he does nothing to alert Boule de suif to the plot and only expresses his dismay after it has succeeded) makes a mockery of the ideals embodied in his loudly proclaimed Republicanism. In his case, too, liberty, equality and fraternity have sold out to egotism. As eager as the others to reach Le Havre, he has sacrificed Boule de suif just as surely as they have. For him, too, the prostitute has a valeur marchande . That her value in his eyes is sexual rather than material is of little importance, for the result is the same: not only does he fail to defend her against the collaborators, but he shows no pity for her when the voyage resumes, his sense of fraternity for this unfortunate war victim being too weak to persuade him to share his lunch with her. Equally absent from Cornudet’s moral makeup are sentiments of equality. The social superiority displayed by the Carré-Lamadons and the Brévilles is matched by Cornudet’s intellectually superior attitude. Apart from singing the Marseillaise, smoking his pipe and drinking beer, his activity in the story is very nearly confined to approving or disapproving the opinions of others. Furthermore, although his flight from Rouen, like Boule de suif’s, can be justified (having had trees felled, traps set, holes dug around Rouen in order to retard the Enemy’s invasion of that city, he is now going to organize similar defensive activities around Le Havre), Cornudet is above all characterized by his refusal to confront the Enemy. When the news of the Prussians’ approach reached Rouen, ‘‘il s’était vivement replié vers la ville’’; when the other male travellers ask him to accompany them to the Prussian’s chambers where they hope to learn the cause of their detention (hardly a compromising mission), he refuses, proudly declaring that ‘‘il entendait n’avoir jamais aucun rapport avec les Allemands.’’ This fear of confrontation masquerading as pride is in stark opposition to Boule de suif’s humility and courage. Cornudet, with his knowing smiles and political aphorisms, is a man of words, not of action, and his Republican reputation has been established largely in cafés. It is hardly surprising, then, that his pipe enjoys among his followers ‘‘d’une considération presque égale à la sienne’’ or that he himself has difficulty in distinguishing between his two passions, ‘‘le Pale-Ale et la Révolution.’’

The thinly veiled sensuality with which Cornudet contemplates his beer, his extreme physical enjoyment of his pipe which is ‘‘admirablement culottée [. . .] parfumée, recourbée, luisante, familière à sa main’’ are but variants upon what one might refer to as the nutritional code, a lexical and metaphoric network which threads its way into every corner of the text and which, as Bourneau has pointed out, is closely affiliated with the sexual.

The nutritional code is present at all levels of the text. The alimentary uses of animal fat are wellknown, and Boule de suif is the first to be assimilated to the nutritive, both literally and metaphorically:

Petite, ronde de partout, grasse à lard , avec des doigts bouffis, étranglés aux phalanges, pareils à des chapelets de courtes saucisses [. . .] elle restait cependant appétissante et courue, tant sa fraîcheur faisait plaisir à voir. [. . .] Sa figure était une pomme rouge [. . .] (italics mine)

If the metaphorical alliance of the sexual and culinary can be considered a literary commonplace, as James Brown has shown, Maupassant’s exploitation of the theme is far from hackneyed, thanks to the constant va-et-vient between the literal and the figurative. As a prostitute Boule de suif is to be bought and consumed, much as one would buy a cutlet from a butcher shop. Moreover, it is clear that her bourgeois travelling companions are voracious consumers, and Maupassant’s description of the contagious yawning which is transmitted from one to another places the emphasis, not upon the various ‘‘styles’’ of yawns dictated by etiquette and social class, but rather upon the common ‘‘trou béant d’où sortait une vapeur.’’ The intensity of their hunger darkening their moods, the travellers react with shock when Loiseau jestingly proposes to do as the popular song says and to eat ‘‘le plus gras des voyageurs.’’ The allusion to Boule de suif is direct and is followed almost immediately in the text by the harlot’s sudden resolution to take out her basket of provisions. That it had been hidden under the bench, ‘‘sous ses jupons’’ establishes a blatant link with the sexual and Loiseau’s earlier stares at the prostitute are matched now by his lascivious ogling of the chicken. The first to accept Boule de suif’s offer of food, he is followed by the two nuns, then by Cornudet, finally by the more ‘‘distinguished’’ company, but only after Madame Carré-Lamadon has fainted from hunger. The rapidity with which the travellers empty the strumpet’s basket, and the savagery of their appetites are suggestive of a cannibalistic carnage, the victim of which is Boule de suif herself: ‘‘Les bouches s’ouvraient et se fermaient sans cesse, avalaient, mastiquaient, engloutissaient férocement.’’ While part of the savagery of this scene may be explained by Maupassant’s desire to remain faithful to the tenets of Naturalism, we can also see in it a scarcely veiled Darwinism which is verbalized later in the tale by the count himself: ‘‘Il ne faut jamais résister aux gens qui sont les plus forts.’’ Indeed, the sacrificial nature of Boule de suif’s generosity and the humility with which she offers to share her food are thrown into relief by the hubristic condescension of the others whose reluctance to sully themselves by accepting the harlot’s food is finally overcome by the anguish of their hunger.

In Tôtes (which suggests ‘‘tôt’’ and ‘‘toast’’, both derivatives of the Latin tostus , meaning ‘‘grilled’’ or ‘‘cooked’’) the metaphorical union of the sexual with the nutritional is again underlined by the fact that each of the Prussian officer’s three ‘‘invitations’’ to the prostitute is extended, through the intermediary of the aptly named Follenvie, at dinnertime. The fifth dinner, which we have characterized as a celebration dinner, is, as we have seen, consumed in the absence of Boule de suif who is otherwise engaged upstairs, this time quite literally sacrificing herself for the good of her compatriots. But unlike the previous nutritional sacrifice, this giving of herself had not been spontaneous; rather it had been wrenched from her through a carefully planned and skilfully executed verbal aggression. The scenario of the conspiracy had been sketched the previous day while Boule de suif attended a baptism. Thus, while the prostitute, ostensibly the symbol of vice, prayed, the married couples, apparent bastions of all that is proper and ‘‘moral’’, plotted against her, the women in particular deriving vicarious pleasure from their planning. Maupassant’s choice of a culinary metaphor to describe their activity is not unexpected:

Un étranger n’aurait rien compris tant les précautions du langage étaient observées. Mais la légre tranche de pudeur dont est bardée route femme du monde ne recouvrant que la surface, elles s’épanouissaient dans cette aventure polissonne, s’amusaient follement au fond, se sentant dans leur élément, tripotant de l’amour avec la sensualité d’un cuisinier gourmand qui prépare le souper d’un autre.

Assimilated at once to the food itself and to the gluttonous cook, it is these women who, beneath their veneer of sophistication and righteousness, are the true marchandes d’amour .

The attack is mounted at lunchtime and, given renewed vigour by the nun’s timely intervention, the attempts at persuasion continue through the evening meal as well. Here too, the concomitance of these two activities is quite deliberate, and such temporal indications as ‘‘Aussitôt à table, on commença les approches’’ or ‘‘Aussitôt le repas terminé on remonta bien vite dens les chambres [. . .]’’ are more than merely referential. The warmth, the sense of community and bien-être afforded by a meal are guarantors of vulnerability as well as being evocative, throughout Maupassant’s work, of that other physical pleasure which is the prostitute’s special fare. Boule de suif’s hypocritical travelling companions choose their moments as carefully as they choose their words.

The final betrayal of Boule de suif, the arrogance which the bourgeois display as they continue their journey, and their insensitivity and egoism in eating in her presence and without offering her even their leftovers (the nuns wrap up their remaining sausage after having eaten their fill) once again evoke the culinary. The fact that the prostitute is identified with animal fat by her nickname, and that all but one of the travellers lunch on meats (suggestive of Boule de suif’s role by the nouns used to characterize them: morceau, gibier , etc.) reinforces the notion of self-sacrifice. Cornudet, whose meatless repast consists of eggs and bread, is the only one who has not enjoyed a ‘‘forbidden pleasure’’ at Boule de suif’s expense.

This discussion of the nutritional code would be incomplete were we to fail to evoke the most arresting metaphor of all, that of the pigeons pecking at the horses’ steaming excrement in the final scene at Tôtes. The passage deserves to be quoted in its entirety:

La diligence, attelée enfin, attendait devant la porte, tandis qu’une armée de pigeons blancs, rengorgés dans leurs plumes épaisses, avec un oeil rose, taché, au milieu, d’un point noir, se promenaient gravement entre les jambes des six chevaux, et cherchaient leur vie dans le crottin fumant qu’ils éparpillaient.

The solemnity and decorum with which the coprophagic pigeons feed upon the horses’ dung is clearly symbolic of the arrogance and outward ‘‘dignity’’ with which the travellers had committed the most shameful and undignified of betrayals. The double evocation of the digestive in this passage (the pigeons ingesting what is in fact the residue— one is tempted to say ‘‘end-product’’—of the alimentary process) in addition to suggesting the repulsive nature of the bourgeois’ treason and collaboration with the Enemy, mirrors the circular movement of the narrative itself and subverts the notion of a plot built upon the horizontal line of a journey. Many critics have remarked upon the symmetry of the last carriage scene and the first: it does indeed close the circle, and such oxymoronic expressions as ‘‘voyageurs immobiles’’, ‘‘gredins honnêtes’’ suggest the paradox implicit in the text itself. Despite the geographic distance covered, these bourgeois have not budged from their stance of hypocritical complacency. With the exception of their physical mobility (which had been effected by the horses and, not coincidentally, by Boule de suif who might be likened to the ‘‘pauvre cheval qui ne venait pas volontiers’’), the only movement they had ever known had been the vertical movement of their climb through society. It is not by chance that this movement, too, had been made possible by the sacrifice of the humble.

Finally, the almost obsessive identification, in Maupassant’s work, of the sexual with the excretory, finds its echo in this passage, and the repulsion which the travellers display towards Boule de suif on the last lap of the journey indicates clearly that they no longer see in her a saviour, a mère nourricière , but rather a whore who, like the horses’ excretions, represents ‘‘[un] contact impur’’ from which they must keep their distance, ‘‘comme si elle eût apporté une infection dans ses jupes.’’

In addition to its frequent intersections with the sexual, the nutritional code is closely associated with the military. The first and most obvious meeting takes place at the semantic level of the plot. The Rouen bourgeois lodge and nourish the occupying army, affecting alienation and animosity in the street while displaying an obliging hospitality and even a certain affection for the soldiers in the privacy of their own homes: On se disait enfin, raison suprême tirée de l’urbanité française, qu’il demeurait bien permis d’être poli dans son intérieur pourvu qu’on ne se montrât pas familier en public, avee le soldat étranger. The bourgeois’ hypocrisy (represented by the interiorexterior opposition) stems both from their materialism (they would perhaps be given fewer soldiers to feed if they caused no trouble) and from their cowardice (‘‘pourquoi blesser quelqu’un dont on dépendait tout à fait?’’). Such egotistical logic brought to the defence of what is in fact collaboration with the Enemy stands in direct contrast to the passionate patriotism of the lower classes, farmers, prostitutes, petites gens of all sorts whose silent nocturnal murders of Prussian soldiers endanger their lives without bringing them fame or glory: ‘‘Car la haine de l’Etranger arme toujours quelques Intrépides prêts à mourir pour une Idée.’’ It is not these fearless idealists, true heroes of the war, who are responsible for France’s defeat, but rather the bourgeois whose economic clout has placed them in positions of military as well as social leadership. And what about this formidable enemy, the Prussian? The modest citizens of Tôtes, who, unlike the wealthy Rouennais , are not versed in the art of hypocrisy, make no secret of their relationship with the Enemy, and the latter can be seen scrubbing floors, peeling potatoes, caring for babies, splitting wood:

[. . .] et les grosses paysannes dont les hommes étaient à ‘‘l’armée de la guerre’’, indiquaient par signes à leurs vainqueurs obéissants [italics mine] le travail qu’il fallait entreprendre [. . .] un d’eux même lavait le linge de son hôtesse, une aïeule toute impotente.

That these plump provincial women have succeeded in domesticating the occupying soldiers can only be seen as a further indictment of the ‘‘bourgeois émasculés.’’ Throughout Maupassant’s war stories, Prussian officers are portrayed as barbaric, destructive, insensitive and sadistic (‘‘Mademoiselle Fifi’’, ‘‘Deux Amis’’, ‘‘Un Duel’’) but the foot soldiers are more often than not described as merely naïve, even stupid, l’air bon enfant (‘‘Saint Antoine’’, ‘‘L’Aventure de Walter Schnaffs’’, ‘‘La mère Sauvage’’). France’s ignominious defeat by these unworthy opponents becomes thus all the more difficult to accept and, notwithstanding the truism advanced by the old sexton of ‘‘Boule de suif’’ (‘‘c’est les grands qui font la guerre’’), the outcome of this war was made possible by complicity at all levels. The exemplary value of Boule de suif’s resistance is lost upon her bourgeois travelling companions who are incapable of any action which would jeopardize their own material welfare. In their betrayal of the prostitute, they are comparable to the bourgeois who quietly nourish the occupying soldiers: indeed, they ‘‘feed’’ Boule de suif to the Prussian in exchange for their own freedom. With their help, he realizes a sexual invasion of the unwilling prostitute which is but a metaphor for his army’s military invasion of France. Little wonder, then, that the vocabulary of their conspiracy is borrowed from the arsenal of military terminology:

On prépara longuement le blocus, comme pour une forteresse investie. Chacun convint du rôle qu’il jouerait, des arguments dont il s’appuierait, des manoeuvres qu’il devrait exécuter. On régla le plan des attaques, les ruses à employer, et les surprises de l’assaut, pour forcer cette citadelle vivante à recevoir l’ennemi dans la place.

Seen as a mirror-perfect image of France herself, la belle, la douce France , humiliated and betrayed by her very own people, those whom she had succoured and nourished, Boule de suif acquires a tragic grandeur. In the story’s final scene, it is not a mere prostitute who sobs; rather, in the words of Armand Lanoux, ‘‘c’est la France qui est humiliée, qui pleure et se révolte.’’ In the wake of the Franco- Prussian war, Frenchmen could find no justification for their ignominious losses. It was France itself which had so confidently declared war, convinced of the invincibility of its army, the French bourgeois who had made the occupation so effortless for the Enemy, the French Republicans who had needlessly prolonged the war after the defeat of the Empire, when Prussia’s final victory seemed to all but a reckless few a foregone conclusion, the French who, in the end, turned against their own compatriots in one of the bloodiest Civil wars in French history, the war against the Paris Communards. The disarray and unpreparedness of the French army is attested to by historians as is the disgraceful ease of the invasion and occupation of Rouen. Maupassant’s version of the retreat is further corroborated by an eye witness account of the events which took place in Rouen on 4 and 5 December 1870, as described in a letter written by a well-known Rouen citizen, Dr Hellis. Besides confirming the precision of detail which characterizes Maupassant’s narrative, Hellis’ letter sheds a new light on the story as political allegory in its revelation of the occurrences which preceded the army’s retreat:

Dimanche 4 décembre MM. de la Rouge firent une démonstration contre l’hôtel de ville; tout étant en désarroi, ils trouvèrent des armes et saccagèrent l’intérieur, lls se promirent [. . .] de proclamer la république rouge avec l’établissement de la commune comme à Lyon. [. . .] Le lendemain, les frères et amis se rendent à la place Saint-Ouen pour achever leur ouvrage quand tout à coup la panique s’empare de tous. Les Prussiens, les Prussiens! A ce mot nos braves s’enfuient jusqu’au dernier et la place fut entièrement vide. J’étais là [. . .] j’ai vu arriver nos vainqueurs. Sans tambours ni musique, au pas, graves, silencieux, comme stupéfaits d’un succès aussi inespéré [. . .].

Hellis’ legitimistic prejudices are obvious here; they even lead him, later in the letter, to write almost affectionately of the Prussians whom he credits with having saved Rouen from the revolutionaries! One would be hard put to find a more apt illustration of the bourgeois attitude which Maupassant so mercilessly ridiculed in ‘‘Boule de suif.’’ But the real interest of this letter lies in the documentary proof which it offers of the Revolutionaries’ attempted takeover of Rouen prior to the Enemy’s invasion. Seen in the perspective of these occurrences, Cornudet’s attempted seduction of Boule de suif acquires symbolic value, clearly evocative of the Revolutionaries’ interrupted looting of the town hall. For Cornudet, Boule de suif was la gueuse Marianne , and his desire for her was as great as his desire for the establishment of the Republic, identified in his mind (and in the minds of all of Gambetta’s followers) with a French victory over the Prussians. The Prussian officer’s triumph over Boule de suif thus comes to symbolize the humiliating Prussian victory over France. It should be remembered too that Boule de suif, as a bonapartiste , represents the Empire; by not allowing Cornudet to possess her, she was resisting the Republic. As for the other characters, all had prospered under the reign of Napoleon III, and the Second Empire saw, for a time at least, the alliance of two conservative forces, the bourgeoisie and the Church. Seen in this light, the nun’s collaboration is not unexpected. It is, finally, with a stroke of malicious irony that Maupassant paints even his supposed aristocrats the same colour as the bourgeois, not only because of their mercenary attitudes, but also by specifying that their nobility had been purchased. The historical justesse of this phenomenon is well-known, but Maupassant cannot resist adding a sexual dimension to his account of the Brévilles’ aristocratic origins. The count Bréville has Henri IV to thank for conferring upon his ancestors their nobility: ‘‘Henri IV [. . .] suivant une légende glorieuse pour la famille, avait rendu grosse une dame de Bréville, dont le mari, pour ce fait, était devenu comte et gouverneur de province.’’ The count’s nobility thus results directly from a royal indemnity to a cuckold! To further mock this ignoble pair, Maupassant asserts that the countess’ ‘‘nobility’’ is acquired at least partly through her sexual activities.

As morally dissolute as the more distinguished company, but without their overlay of elegance, Loiseau and his wife become the porte-parole of the group, verbalizing what the others dare not express. The wine merchant who, not surprisingly, lives on the Rue du Pont , is thus the first to bridge the social gap and to open the dialogue with the prostitute, and the first to accept her offering of food. It is he, moreover, who makes it possible for the others to accept her food without suffering a loss of dignity in the process. (‘‘Et, parbleu, duns des cas pareils tout le monde est frère et doit s’aider. Allons, mesdames, pas de cérémonie: acceptez, que diable!’’) The count, finally, is persuaded to speak for the foursome (the Brévilles and the Carré-Lamadons) and his acceptance, executed with a curious mixture of condescension and genteel humility, unseals the mouths of his starving companions. The historical event to which Maupassant alludes in describing the difficulty and sudden resolve of the count’s decision to accept is highly significant: ‘‘Le premier pus seul coûtait. Une lois le Rubicon passé on s’en donna carrément.’’ Our appreciation of Maupassant’s punning (‘‘carrément’’) should not blind us to the sérieux of the classical allusion. Caesar’s crossing from ancient Gaul back into Rome despite the order of the Roman Senate carried with it the notion of betrayal. In a similar way, this sharing of Boule de suif’s abundant provisions is the first step in the bourgeois’ betrayal of the prostitute and, by metaphorical extension, of France.

Source : Mary Donaldson-Evans, ‘‘The Decline and Fall of Elisabeth Rousset: Text and Context in Maupassant’s ‘Boule de suife,’’’ in Australian Journal of French Studies , Vol. XVIII, No. 1, January–April 1981, pp. 16–34.

"Boule de Suif - The Decline and Fall of Elisabeth Rousset: Text and Context in Maupassant’s 'Boule de suife'." Short Stories for Students, Vol. 21. Gale Cengage, 15 Sep. 2024 <https://www.enotes.com/topics/boule-suif/critical-essays#critical-essays-criticism-decline-fall-elisabeth-rousset-text-context-71658>

Chapter 3: Maupassant’s Women: His Mother and His Heroines

I The Growth of a Favoring Prejudice Maupassant was not showing us a Romantic ‘‘femme fatale’’ when he repeatedly told tales in which the woman gained ascendancy over the man. His admiration for woman grew out of personal contact and observation, not from fear inspired by a superstitious cult. Among the strangely few men who enjoyed Maupassant’s unstinting admiration, most had chosen celibacy and so were relatively safe from acts of weakness that so often characterize a husband’s behavior and which would have lowered them in his esteem. Flaubert, of course, was so far in the vanguard of this select few as to be the god of the microcosm.

To Maupassant, marriage was a form of servitude which the female refused to accept because she recognized it as such, and to which the male submitted while deluding himself with the notion that he was free, the master. The calm demeanor and unflinching resolve of Maupassant’s mother inspired early his admiration for woman and caused him to question the myth of male superiority. Madame de Maupassant’s influence upon her son can never be accurately evaluated, for the more one ponders his work the more one is struck with her presence in the character of heroine after heroine. Far more accurate assessments can be made of the influence of Maupassant’s father in shaping the son’s prejudicial view of husbands as self-centered weaklings who deserved cuckolding, and of the role his disappointment in his father had in determining him to seek in Flaubert a father who was not weak or unworthy of the charge.

Paradoxically, we find Maupassant writing, near the end of his days, in favor of marriage. The cruel spark of loneliness ignited this twilight mania in a man who had spent most of his career satirizing or openly denouncing the institution. Celibacy confirmed the strange and haunting terror that was typical of Maupassant’s bouts with insanity. He speaks of his terror of loneliness in a letter to his mother: ‘‘I fear the arriving winter, I feel alone, and my long, solitary evenings are sometimes terrible. Often when I’m alone seated at my desk with my lamp burning sadly before me, I experience such complete moments of distress that I no longer know where to turn’’ IV, cxxvii.

It should be stated that Maupassant did not always write with the aim of inciting sympathy for the married woman’s plight or of excusing her extramarital affairs. Une Famille typifies a number of stories whose aim is clearly to decry how marriage destroys friendship between old male cronies and to express his repugnance at how the wife is always certain to drag her husband down to her level. However, these stories, with their strange male prejudice, lack the power of those which speak with admiration of woman. What vitality they have results from a sudden and ephemeral anger, and not from the slowly nurtured conviction that lends the moving power and lasting vitality to his writings which praise woman.

II War Demonstrates Woman’s Superior Courage The magnificent courage and nobility of woman in time of war and defeat inspired what many consider to be his greatest story, Boule de Suif . War was a fact of Maupassant’s life. This makes his praise of woman’s behavior as contrasted to the less admirable, often even cowardly behavior, of her counterpart the more striking. But it does not seem out of character to the one who has opened his eyes to the apparent philogyny in his other works. Philogyny is not merely a tone in Maupassant, it is the basic trait of his attitude concerning the human species.

The prostitute Rachel, in Mademoiselle Fifi , behaves in the way that epitomized for Maupassant the effective disdain of the conquered. Women can deal with a derisive effectiveness above man’s capacities, Maupassant believes, because their longsuffering experience as prisoners of male conventions has taught them the mastery of derision. ‘‘You think you’re raping the women of France,’’ sneers the proud Rachel to the sadistic Mlle Fifi (Wilhelm d’Eyrik), ‘‘As for me! Me! I’m not a woman, I am a whore, that’s indeed all the Prussians need or deserve’’ X, 23. Her stabbing of him and the ringing of the bells which had remained silent in the face of his ironic threats to have the townsmen’s blood or be the cause of their ringing again are almost anticlimatic, following as they do in the wake of her success in making the Prussian feel the littleness ascribed to him and his kind by those he had conquered but could not break.

The Comtesse de Bremontal’s sensitivity, in the unfinished L’Angelus , her love of poetry and her melancholy surroundings are all reminiscent of Laure de Maupassant. Abandoned too by a husband whose seignorial, Norman bravado presents to his whimsical mind the going off to serve as a higher calling than remaining with his pregnant, defenseless wife, the Countess behaves with disdainful composure in the face of threats by the Prussian officer who has taken over her house. So effective is her contempt that the Prussian suffers the ignominy fatal to all conquerors’ pride. Maupassant had great plans for this novel to be entitled L’Angelus . It was to be his masterpiece in the genre. His dedication to the project and the magnitude of the idea he had in mind can be guessed at from notes sketching what was to follow the events described above: the Countess’ boy child would be born on Christmas a cripple in one of the chateau’s outbuildings, his disfiguration the result of his mother’s having been brutalized by the Prussian. The religious sources are perhaps a little too obvious, but it must be kept in mind that the story came to him as something that had to be written only when he was already hopelessly in the grip of his tragic malady. No one can say what turn he might have given the theme had he been in good health.

The tragic fate of the lovely Irma of Le Lit 29 has none of the mawkish sentimentality of so many stories of its kind. While showing us how war so tragically truncates those seemingly perfect love affairs, Maupassant demonstrates how it is the male’s weakness and imperfections that are really responsible for their failure. The lady killer, Captain Epivent, was happy to rattle his medals truculently against an enemy who had had the gall to rape his woman and then take her life, and to hurl threats toward Germany in case of any future incursion. But when he found that his beautiful former mistress was alive and had syphilis, it was another matter; for in order to protect the noble image of himself he sought to foster he would have to go through the troublesome formality of paying her a solicitous visit. The visit began on an ironic note which demonstrated clearly the selfless contrast of her love for him: she expressed pride in his medals and avoided complaining about her own wretched condition. Only when he pressed her did she reveal the patriotism that had prompted her to refuse treatments for the infection a Prussian had brought her: she had taken it upon herself to spread the infection amongst the hated army of occupation, using her beauty as a lure. It was what she could do to avenge her country’s lost pride. She had known she would end up here, but it had been worth it. ‘‘And I also infected all of them, all, every single one, the most I was able’’ XXIX, 82. The Captain left with the intention of never returning. But he could not play the hero before the people. Though he ignored her letter of entreaty, he had to go to save face when the hospital chaplain came after him.

Maupassant’s description of her contempt for her former lover removes any doubts as to his dedication to emphasizing the sharp contrast between the pusillanimity of the male with his illusory strength, and the strong courage of the female with her alleged frailties. Irma’s choice of a name for the man she was dismissing was forged in the mind of a creator burning with a sense of outrage at men blinded to the truth by their stubborn, ego-inspired antifeminism. ‘‘get away from me, capon! More than you, yes, I killed more of them than you, more than you’’ (italics mine) XXIX, 88. She died the following day.

Berthine of Les Prisonniers is a healthy peasant girl whose vengeance against the invaders is blunt, unsophisticated, and as final as a wily Norman peasant’s business transactions. She allows them in her house, tricks them into her basement from which escape is impossible, and then convinces them that surrendering to the local constabulary, ignominious though it may be, is the wisest choice for them. Evidence that Maupassant did not deem a male capable of this sort of clear design and execution is the fact that he presents an exceedingly satirical and damaging picture of the ostentatious, bungling militia commander who joyfully accepts total credit for the capture.

One sees the same admiration for the concise manner in which women exact their vengeance against the enemy in the story about the madwoman— insane with grief because she had befriended the Prussians, being an innocent in politics, until she had learned their army had killed her son—and how she beguiled her Prussian ‘‘guests’’ into affixing their signatures to a document before incinerating them in her house as they slept soundly, sure of her friendship. She wanted their signatures as proof to their loved ones that they were dead and that she and she alone had been responsible for their deaths. Her steady dedication to her purpose is the quality with which Maupassant often endowed his women: it is consistent with his depiction of woman as uniquely capable of the kind of discipline necessary to overcome the greatest obstacles.

III Boule de Suif The high place Boule de Suif occupies in French literature is merited, for it presents with almost unparalleled power woman’s courage and resolve to survive defeat and personal degradation. This story provides the clearest and most moving presentation of Maupassant’s admiration for female strength in times of dire disillusionment. Defeat breaks the souls of most of the men it tries. And even those strong survivors of the initial shock, upon viewing the tragic shambles of their fellow beings’ broken spirit, often knuckle under to despair. The very few who can look upon defeat and its waste and still remain whole are the real heroes who cause others to pick up their pride and begin again. A person familiar with Maupassant’s life and work will know why he chose a prostitute for this almost superhuman accomplishment. But one must see his treatment of woman in the proper light and must be familiar with every line he wrote about her to reconcile his ambivalence regarding woman as a general class, for the question continually arises as to how he could have set a course in his own life which seemed oriented upon degrading her. We must conclude that the women he met in the bordello he found to be the consummation of all the qualities he considered important and admirable: we have Boule de Suif as evidence. It is also quite evident that choosing a prostitute was the best way for Maupassant to continue his effective needling of society’s pride in its conventions, in particular the ones that tended to assign a priori the virtues of acting heroically to the male and faintheartedness and ineffectual sentimentality to the female. And even more pointedly he could mock the conventional stigmatizing of prostitutes as socially destructive and morally inferior. The lovely figure we see emerging from the wretched world that spawned, abused, and reviled her, even giving her the derisive name, Boule de Suif, to mock her, is the brainchild of a loving and admiring creator, whose philogyny is evident.

Maupassant knew that the best milieu in which to test individual greatness was a world disillusioned with itself—a world of defeat where woundlicking is often the last vestige of struggle. Boule de Suif comes upon a scene where people are more concerned with adapting to defeat and calling it by another name than with refusing to be servile. It is a world where her refusal to accept the defeat the others took for granted both sets her apart from the common herd and brings her into conflict with it. She would not have been able to utter their eloquent idealistic cliches, but she possessed idealism and the courage to pursue it. Maupassant wastes no time in stamping her with the mark of superiority. The coach has scarcely begun its journey before his concise artistry has revealed to us that the other passengers, and especially the women with their conventional morality leading at best to the delusion of the rectitude of their ambitions for peace and material prosperity, are indeed impoverished human spirits with whom this brave, engaging prostitute contrasts sharply. The author thus wins our esteem early and causes us to be more wary of the others.

Loiseau, the wine merchant, spouts the kind of cliches typical of the articulate among the society with which Maupassant found himself at loggerheads. His pronouncement which removes the other women’s hypocritical compunction against accepting food from a prostitute is the type of thing one finds in Flaubert’s Dictionnaire des idees recues . And Boule de Suif’s ignorance of their absurd cliches sets her above them in our minds. Her fellow passengers are shown from the beginning to be people with nothing for the desperate times but talk. Boule de Suif would never articulate the accepted idea that ‘‘in such cases all men are brothers and should aid one another,’’ but she would so act. Maupassant with this brief incident has shown us the larger meaning of his story, and how the meaning of his story transcends the boundaries in which he had given it light. He could not have been more effective in drawing the line between the others and Boule de Suif. The latter returns what she takes from life and more, and in so doing she is neither a conventional prostitute nor a conventional human being; she is a woman and a superior human being.

Later, at the inn, in the scene in which the other traveling companions quarrel over what they think would be the right thing for Boule de Suif to do, the latter herself has figuratively ascended to an empyrean where the pettiness of her erstwhile companions is not permitted to trouble her deliberations upon her course. Maupassant shows considerable artistry in the symbology of having Boule de Suif upstairs in the inn, separated from the others physically by some small distance, while the distance of her spiritual separation is so vast, as vast as the distance between positive and negative. With the use of this symbol the author is able to reemphasize what he is saying with the whole story. The terrible pettiness of rationalizing to which we all resort brands itself upon our minds as they deliberate: ‘‘Since that’s what the slut’s trade is, to do that with any man, I find she has no right to refuse one anymore than another’’ IV, 56–57.

Maupassant makes us see the real question that we all must face with such startling clarity that we know we are in the presence of a master. Through Boule de Suif’s unerring understanding of what it means to give herself to the enemy, we come to understand what it means for us to give ourselves to the enemy. And, moreover, we learn that most people in giving themselves to everything give themselves to nothing and that the enemy will settle for nothing but the greatest individual as his price. Maupassant, like us all, mourned in the face of the realization that so often the sacrifice of the greatest only causes those who benefit from the selfless act to respond by a show of their utter unworthiness. He chose a woman to show us his admiration for the unique strength of the great. And as if to dismiss the male race from consideration for such a role, he depicts the self-anointed revolutionary and the only one of the other travelers who hesitates to throw Boule de Suif to the wolves, as incapable of action when it counted. He talks: ‘‘I’m telling you all, you’ve just done an infamous thing!’’ IV, 69. And the next day Cornudet, the revolutionary, eats with the others from whom only inefficacious words had ever separated him and continues deluding himself by singing the ‘‘Marseillaise.’’ Maupassant thereby is able to register again bitter disappointment and cynicism regarding the behavior in general of his countrymen. If Boule de Suif is truly Maupassant’s masterpiece, it owes the honor to an insistent admiration for woman which receives its finest artistic expression and compression in the story. The theme is not new, nor does it end here. Philogyny is omnipresent in his writing.

IV The Image of Laure de Maupassant Madame de Maupassant’s fear that the very genius of which she was so proud would be the cause of an ever-widening gulf between her and her son, though it might have proven well founded, need not have tormented her. In Maupassant’s creative output alone, her influence is apparent, more apparent than it was to either mother or son. She perhaps could not see her success for the troubling fantasies her mind served up to her as she watched him move restlessly about Europe and Africa and as she watched him become more and more a recluse because of his art and his illness. The novels especially provide us with portraits of women who closely resemble Laure de Maupassant. The problems they face and their superiority in dealing with them seem to have been inspired by his observations of his mother’s life.

In Notre Coeur we see a bitter rendering of a situation which Maupassant must have viewed as but a slightly exaggerated version of one his mother had faced. He speaks of the heroine, Michele de Burne: ‘‘Married to a well-mannered but worthless man, one of those domestic tyrants, before whom everything had to give, to bend, she at first had been wretched’’ XII, 7. Like Laure de Maupassant, Madame de Burne was not the kind of woman who would permit herself to become a slave to the shallow ambitions and vanity of an inferior husband. The difference in the way Maupassant causes Madame de Burne to work out her problem is the fictional aspect; the forces that aggravate the problem, a complacent and indifferent husband and a social milieu bent upon justifying rules to make the superior accept what the mediocrity takes for good remain the same. The story is told with varying emphasis in the other Maupassant novels. Each time the solution is different. We see Maupassant following in the footsteps of his teacher, Flaubert, in undertaking a study of the series of environmental forces that encircle a kind of woman who, rather than surrender her own ideas of her happiness and destiny, will struggle dramatically if inefficaciously. Maupassant’s heroines resemble Emma Bovary because they are placed in identical situations, not because of the way they deal with them. That they do deal with them, either through a stoic acceptance of fact or by establishing themselves as mistresses of their social fate, shows how they are different from Flaubert’s heroine.

When death removed Madame de Burne’s primary problem, she vowed never again to compromise herself in marriage. But she needed men. She needed to dominate them and succeeded in doing so. Then Andre Mariolle (whose determination not to be compromised by love was quite as strong as hers) came into her life. A paltry investment of her emotions shattered his resolve to remain independent. This easy conquest resulted from the Maupassantian conviction that the male is the weaker of the sexes when it comes to achieving the destiny he has set for himself. Mariolle was a nonwriting talker about writing. Maupassant’s male characters were more frequently talkers than doers. But his females were more likely to be doers, despite the fact that the author had his character, the novelist Gaston de Lamarthe (whom some have seen as Maupassant himself), tell the weak Mariolle: ‘‘Look, my dear fellow, woman was created and came into the world for two things, which alone can cause her true, her great, her excellent qualities to bloom: love and childbearing’’ XII, 144. Maupassant was fond of dropping this line with acquaintances who took it as evidence of a misogynism which does not appear justified considering all of the evidence to the contrary. Lamarthe is probably closer to expressing his creator’s conviction when he argues that the Realist-Naturalist novelist in suppressing the poetic quality of existence and dealing only with life’s grim realities is to blame for woman’s turning upon her weaker counterpart: ‘‘Nowadays, my dear sir, there’s no longer any love in books, nor any love in life. You were the ones who invented the ideal, they [the women] believed in your inventions. Now you’re only exponents of precise realities, and following you they have begun to believe in the vulgarity of everything’’ XII, 146. How strongly this suggests Maupassant’s great depth of understanding of both Madame Bovary and of the Realist- Naturalist movement in literature! Mariolle’s failure to reach any of the admirable goals he had set for himself is a presaging of his surrendering of all of his male prerogatives. Maupassant’s hatred for inadequacies in the male flows into the book with as much force as his admiration for the female’s ability to turn the tables on an environment fostering the conventions that threaten her individuality. This dual emphasis is one of the book’s weaknesses. The latter half of the book is crowded with analyses of Mariolle which make it more and more apparent that such a weak prize is hardly worthy of Madame de Burne’s efforts and that any dramatic reversal in his conduct is unlikely. Maupassant gives us a bit of autobiography in reverse in the character of Mariolle. Speaking of his hurt he says: ‘‘The arts having tempted him, he did not discover sufficient courage to give himself entirely to any one of them, nor the persevering obstinacy necessary to triumph in it’’ XII, 205. Are we to assume, then, that the author’s success in the arts being the opposite to his hero’s failure, his success with women was just as clearly the opposite? Probably so. But that scarcely is sufficient to justify our admiration for the novel. Mariolle’s algolagnic relationship with a serving girl whom he called upon to read to him every night from Manon Lescaut evidences the strange, almost maniacal proclivity Maupassant developed in later years for debasing the male. He exaggerates to the boring degree. He had already done an excellent job of reducing man to a low state in his treatments of cuckoldry. Perhaps in so doing he had spent his artistic capacities to deal with the subject.

Source : Albert H. Wallace, ‘‘Chapter 3: Maupassant’s Women: His Mother and His Heroines,’’ in Guy de Maupassant , Twayne’s World Authors Series, Twayne Publishers, 1973.

"Boule de Suif - Chapter 3: Maupassant’s Women: His Mother and His Heroines." Short Stories for Students, Vol. 21. Gale Cengage, 15 Sep. 2024 <https://www.enotes.com/topics/boule-suif/critical-essays#critical-essays-criticism-chapter-3-maupassant>

The Finest Short Story?

De Maupassant was, of course, a born writer. Observe, writer . No one ever said what he wanted to say with a nicer exactitude or a more certain effectiveness than did de Maupassant. The sentence was a marvellous tool in his hands. But, having admitted that, one has the right to inquire: what did he want to say? What of importance had he seen? We cannot believe, for ourselves, that de Maupassant’s imagination and insight were of the first order, or even of the second order. His philosophy was a Parisian cynicism. His spirit was happy in that world of sense which the greatest writers have either ignored or assumed. Animalism is good, but it is not the best. There are writers who might have taken a story of de Maupassant’s and, using it for a mere concrete foundation, might have built upon it the more delicate fabric of the essential story—the intimate spiritual drama which he had either missed or, in the ruthlessness of his animalism, disdained.

The main secret of de Maupassant’s mere vogue is that he dazzles. As a cyclist at night, he rides down the highway with Dexterity flashing ahead of him like an acetylene lamp. In that illumination you can perceive no defects: you can only wonder. De Maupassant will not survive translation. Although translation may retain every ingenuity of construction, the last finish, the ultimate polish, is lost in it. The magic dazzle fades. You wake as if from enchantment. Boule de Suif in English (good English, too) is a shock. The superficiality, the trickery of it, stand forth ashamed and convicted. . . .

Boule de Suif is deficient, not only in fine observation, but in imagination. To us, in this English version, it positively lacks fire. It seems to be a little smug even in its elaborate cynicism. Regarding it technically, the opening is somewhat fumbled and shapeless; and surely no one will deny that the conclusion is forced, against probabilities, into a conventional shape. (Get a climax; get it honestly if you can, but get it.) Let us not be accused of belittling de Maupassant. We assert our intense admiration for much of his work. He wrote the last fifty pages of Une Vie , and, by a fortunate concatenation of circumstances, therein produced an effect of pathos which, crude though it is, has scarcely been surpassed in all fiction.

Source : Anonymous, ‘‘The Finest Short Story?’’ in Academy , n.s. Vol. 57, No. 1421, July 29, 1899, p. 107.

"Boule de Suif - The Finest Short Story?." Short Stories for Students, Vol. 21. Gale Cengage, 15 Sep. 2024 <https://www.enotes.com/topics/boule-suif/critical-essays#critical-essays-criticism-finest-short-story>

The French Decadence

All that is revolting in [Zola’s ‘physiological school’]—its suffocating atmosphere and cold analysis, —might be illustrated from ‘Boule de Suif.’ But there was something more in it than Zolaesque brutality, or the tedious yet impressive collocation of details with which Flaubert’s name is inseparably associated. There was humour, pathos, strong character-drawing, and the most deceptive air, not merely of Realism but of real life. . . . ‘Boule de Suif,’ who gives her name, or rather her nickname, to the story, —how can we praise her sufficiently? Describe her, indeed, we cannot, except by a circumlocution, yet in her degraded but still womanly nature, the oddest notions lurk of the base and the honourable, making her, —poor bedraggled creature, —a sort of heroine, in the ‘General Overturn.’ It is the absurdest, yet most touching situation.

And it is in the spirit of Flaubert. If there is in it a throbbing vein of compassion, there is also unconquerable cynicism. . . . Never, from the day he began to write until the pen dropped from his convulsed fingers, did Maupassant grow weary of enlarging on ‘the infamy of the human heart.’ With the insolent gaiety of youth he paints it in the faces, actions, gestures, . . . of Frenchmen and Frenchwomen. . . . This we may call satire, if we will, but it has risen to a great height, and is in a key untouched, we are sure, by Juvenal.

But the root of bitterness remains. Our feeling, as we read the last words of ‘Boule de Suif,’ is not so much pity for the victim, as a loathing like that which overcame Gulliver on returning from his last voyage, and falling in with the Yahoos who were his own kith and kin. It provokes an indictment of human nature. That anarchic moral returns in Maupassant’s stories like a refrain. The disgust of his own species never quits him. For dogs and horses he can feel; nor is he without a thrill of compassion when he comes across suffering or tormented children. He pities the miserable, too; outcasts, vagabonds, cripples, of whom he knows many sad and melting stories, appeal, not, he would say, to his humanity (for the human is vile and selfish), but to that quality of tenderness in the modern, highly civilized man, which is artificial, and not in any sense due to nature. He is eloquent on the struggle maintained by choice spirits against the something that made the world, and made it so brutal and ugly. That Promethean strain, so marked in a stage of Goethe’s life and poetry, which Shelley also has harped upon in exquisite golden verse, inflicts on us a sense of surprise, when we hear it in Maupassant. But the antique symbol of a rebellious, suffering spirit which defies the god of nature, whether he is to be styled Zeus or Satan, has never perhaps died out of men’s minds; and in ‘L’Inutile Beauté’ it finds vehement expression, though in language too gross and violent to be quoted. (pp. 483–84)

[Maupassant felt, ] in his own language, ‘a violent passion’ for the sea and the river. In all his books the clear and astonishingly precise description of the quick changing forms, and dancing or slumbering beauty of the waters, would satisfy at once a scientific observer like Mr. Tyndall, and a dreamy artist like Turner in his best period. The resources of French prose since Victor Hugo have been strikingly enlarged; and a new and refined colour-sense betokens its presence by the added suppleness, the continual gleaming of words which fill the eye with a vision as distinct as a photograph, while adding to it the tints of the landscape. With Maupassant there is no affectation of artistic phrase. He writes a limpid French, bright and unembarrassed wherever it has no reminiscence of Flaubert, as in most of his later stories. In the conversations which he so admirably fits to the personages brought on his mimic stage, there is no sign of mannerism. They are quite unaffected and true to nature. . . . By and by, Maupassant, when his mental tone was enfeebled, did lapse occasionally into the morbid style of the symbolists. At no time, however, was it truly his own. The rude Norman vigour, the good sense, not quite unencumbered with a certain—shall we say stupidity?—which he inherited from his forefathers, and which ought to have kept him sound and healthy, would have sent him away laughing from lackadaisical poetasters, in whom there is no genius, but only a serious cultivation of aesthetic follies. He had no wish to be a prose Verlaine.

From nature he had received the endowment somewhat rare, among Parisian novelists, of hearty laughter. As a born Frenchman we might expect him to be witty and amusing; but humour we should not have looked for. . . . Maupassant, however, was not a scented popinjay, like those to whom Paris means all the world they have travelled in, or those others who have come up from the provinces young, and are glad to forget the miseries of their peasant childhood. In his acquaintance with fields and hedgerows, with the life of the farm, with its sounds at morning and eventide, with wild birds and wild flowers, he resembles George Sand, though he lacks her untiring good-nature, and is not in the least a Utopian or a Socialist.

Suggestive, indeed, as well as saddening, is the descent from lightsome and touching romance, in ‘La Petite Fadette’ and ‘Les Maitres Sonneurs,’ to the naked reality, though we grant its flashes of the ludicrous, which fills Maupassant’s country scenes. They leave a feeling on the mind not unlike a medieval Dance of Death, painted among cornfields and vineyards. Everywhere we are sensible of a fixed and ingrained hardness which strikes home like a breeze from an iceberg, deadly cold and pitiless. . . . [We] may compare ‘L’Histoire d’une Fille de Ferme’ with ‘Adam Bede,’ or ‘Le Père Amable’ with ‘Silas Marner.’ Upon the English stories, for all their tragic burden, a mild radiance seems to be shed; the great sky, with its stars and sunsets, hangs above us while we move among these men and women, whose thoughts are not invariably bent earthwards, nor their spirit become a tired and fretful beast, dragging the plough with unwilling muscles. There is sunshine on the land, which yet we know is not simply a painted operatic scene, but, in some measure at all events, taken from life. And, from life, too, Maupassant draws, but in what ashen colours! . . . The painting is always, — we fear, because the facts warrant it, —a depressing ‘grey in grey;’ true doubtless, but spectral as the mists in Ossian, with ghosts murmuring hollow on the wind, and unspeakably desolate.

And still, bursts of laughter are not wanting; genuine, unforced hilarity, to which the dialect adds a keen flavour, as in ‘Une Vente,’ and ‘Tribunaux Rustiques.’ There is even at times (would it came oftener!) a vivid touch of the old world, something quaint, and lovable, or perhaps affecting: witness ‘La Ficelle,’ with its Teniers-like drawing of marketday in Goderville; or the exceedingly piteous tale of ‘Le Gueux,’ the starved cripple, in whose hunger none will believe until he dies of it. . . . Like these are the most taking of the country stories, which almost persuade us to unsay the charge we have brought against their author, of hatred of the human race. That he loves a joke is much in his favour; and we allow that his laugh has an infectious ring about it which ought to scatter some of our dislike for the self-conscious misanthrope. Moments there are when we acknowledge that Maupassant, like all who have mixed with high and low sympathetically, can be genial and even kind-hearted. When he talks his native patois, with its delightful yet unconscious touches of the comic, its rude repartee, quaint farce, and explosive jollity, one cannot help laughing all down the page, and the air clears in a surprising manner. . . . When Maupassant’s peasantry laugh their best, they seem to stand back from their grim and sordid existence, like men looking at a picture; and the strings of their heart, nay, of their purse, are loosened. The fine Celtic gaiety, of which traces yet live in these stories, though less frequent as we move on with them, may love pleasure and excitement; but it is too eager, too delicate, to dwell, in the icy mood of the Epicurean, upon its own sensations. It is warm and tender, somewhat given to change perhaps, but as unlike as possible to the nature of the voluptuary, whose fancy swings to and for between Tiberius and the neo-pagans, and whose weary dreams Maupassant chose to delineate with ever-growing earnestness during his brief career. (pp. 485–88)

[ Bel-Ami ] is an edifying romance, not marred, be sure of it, in the telling. The style is crisp, high-strung, and exceedingly photographic, —the perfection of that which impressionists aim at but seldom achieve. From its descriptions, an archaeologist of the twenty-first century might reproduce, with most admired exactness, the form and habit of Parisian life as it goes on in the manystoried houses and outside them. We are here shown, with singular clearness, the Paris of [Daudet’s] ‘Les Rois en Exil.’ . . . Yet in the multitude of human beings we distinguish an amazingly small variety of types. Huge Paris, with its two million mortals living inside the barriers, seems no larger, no more opulent in character and circumstance, than one of Terence’s comedies. The scene has grown to vast proportions; it is an immense spectacle; but the players, and even the masks they wear, disappoint us with their eternal monotony. (p. 492)

[‘Notre Coeur’ has] its brilliant pages; but in subtlety of colour and high-wrought passion it will not compare for an instant with George Sand’s ‘Elle et Lui,’ to say nothing of ‘Lélia’ or ‘Indiana.’ Neither is the self-conscious, half-poetic mood which Bourget is fond of dissecting and of adorning with his passionate melancholy, quite in the vein of our sturdy Norman. Where sentiment is concerned, Maupassant does little more than make believe. He prefers a drinking scene, in which his comrades laugh over barrack-room stories, and make the glasses on the table ring again. . . .

In ‘Notre Coeur’ there is a sort of murderous enchantment, which takes prisoner soul and sense, though certainly not those of an Englishman, who despises what to his Gallic neighbour might seem to be luxuries of feeling. It is a dream, hanging clear above our heads—detached from duties and moralities— where instinct may do as it will and no fault found. (p. 494)

[In] the painfully vivid sketch called ‘Un Fils,’ the fathers of all the criminal vagrants, of the diseased, forsaken, and dangerous members of society, are neither the poor nor the hardworking, but the bourgeois intent on enjoyment, the academician, the artist, the deputy, the senator. Note, of course, the exaggeration; but mark also how much truth lurks in the gibe. . . . Our guide to these heartrending sights is only too competent. He paints and he speaks, not as a religious man, —he is no Frà Angelico, —but calmly, like a citizen of the world. Yet his voice trembles a little; and, in the midst of his shameful narrative there will break out, as it were, a sob from the depths of his heart, —as in the piteous story of ‘L’Armoire.’ The tale itself is slight, is nothing. But the picture of the child, turned out of its poor little bed and sent to sleep all night as well as it can, on a chair in the cupboard, —and the child of such a mother, engaged in such a trade, — who can express the things of which it is an evidence? They are as touching as they are horrible. (pp. 496–97)

When Maupassant tells a story like this, which goes to the heart, we bear with his coarseness, much as it offends a healthy nostril; we are almost willing to forgive and to like the man. But he is a creature of instinct; the pity which fills his eyes one moment is forgotten the next. He cares only for excitement, nor does he reck of what species, tender, morose, or even cruel. Not that he gloats over cruelty as done by himself; but he has a mania for studying its phases. The world of detestable, though still human vice, seems to undergo a transformation as we pass with him along his dark galleries. Our step falters where he gains assurance. Why explore these Bedlams, whether of life or literature? ‘Why?’ he replies, ‘because they are the truth, the only solid ground beneath the world’s illusion.’ Thus he indulges, in a mood of mocking complicity, all the bizarre fancies which haunt the last agonies of reason. (p. 497)

[In the supernatural sketches of Maupassant] there comes the delineation of maniacal fury, bent on gratifying its cravings in a series of heightened atrocities. The coarse and illbred humour which disfigured Maupassant’s Norman tales was harmless in comparison. It could only disgust. But the miasma of insanity exhaling from narratives such as ‘Un Fou,’ ‘Moiron,’ ‘Chevelure,’ and ‘Le Horla’ betokens, if we may venture on the expression, a decaying brain. We turn with unconquerable dread from the like phenomena in those high-coloured and plague-stricken artists Edgar Poe, Baudelaire, and William Blake. In this weird region of nightmare and hallucination nature seems dead. (p. 499)

Source : William Barry, ‘‘The French Decadence,’’ in Quarterly Review , Vol. 174, No. 348, April, 1892, pp. 479–504.

"Boule de Suif - The French Decadence." Short Stories for Students, Vol. 21. Gale Cengage, 15 Sep. 2024 <https://www.enotes.com/topics/boule-suif/critical-essays#critical-essays-criticism-french-decadence>

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Couverture pour Boule de Suif

Maupassant, Boule de Suif Le repas en calèche Commentaire composé

Extrait étudié, introduction, accroche et contexte, présentation de l’œuvre, situation du passage, problématique, annonce du plan, i - enjeux de classe sociale dans une situation inversée, 1) rôles distribués en fonction des classes sociales, 2) la profession sulfureuse de boule de suif en filigrane, 3) inversion de l’apparence des volontés, ii - la théâtralisation révèle l’hypocrisie des personnages, 1) les jeux d’acteurs, 2) des excuses implicites, 3) hypocrisies liées au statut social, iii - la présence ironique du narrateur, 1) une représentation ironique de la faim, 2) la représentation des points de vue des personnages, 3) boule de suif personnage principal victime, le site existe grâce à vous .

⇨ *  Extrait étudié *

⇨ *  Questionnaire pour l'analyse de texte *

⇨ *  Maupassant, Boule de Suif - Le repas en calèche (commentaire composé) *

Boule de suif de Maupassant : résumé et analyse de la nouvelle

BOULE DE SUIF . Nouvelle de Guy de Maupassant (1850-1893), publiée dans le recueil collectif les Soirées de Médan à Paris chez Charpentier en 1880.

Maupassant comptait plutôt sur le théâtre ou sur la poésie pour s’imposer: aussi sa participation aux Soirées de Médan tient-elle plus de l’opportunité et de l’opportunisme que d’une adhésion à la doctrine naturaliste , récemment définie par les articles de Zola qui, réunis, constitueront les chapitres du Roman expérimental.

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1. Résumé de Boule de suif

Abandonnée par les «lambeaux d’une armée en déroute», la ville de Rouen est envahie par les Prussiens qui trouvent chez les «bourgeois bedonnants, émasculés par le commerce», un accueil plutôt complaisant, à quelques actes de résistance près. Dans la cité occupée, «le besoin du négoce travailla de nouveau le cœur des commerçants du pays»: ils sont dix à s’embarquer pour Dieppe à bord d’une diligence. La société tout entière se trouve résumée là, comme dans une arche de Noé, par couples: des commerçants, des grands bourgeois, des nobles. Plus deux religieuses, enfin deux marginaux: «Cornudet le démoc» (le républicain) et Boule de suif, une prostituée aux formes arrondies. Les femmes honnêtes l’insultent d’abord, mais comme elle seule a prévu des provisions pour le voyage qui s’éternise, tous finissent par accepter ses offres et, malgré des scrupules de vertu outragée, vident son panier.

On arrive enfin à l’hôtel de Tostes, occupé par des soldats allemands. Leur officier fait demander Élisabeth Rousset, alias Boule de suif, qui revient exaspérée, on ne sait trop pour quel motif. Le lendemain matin, ordre est donné de ne pas atteler. Affolés à l’idée d’être retenus en otages, les hôtes pressent Boule de suif de leur révéler «le mystère de sa visite» à l’officier. «Ce qu’il veut, ce qu’il veut? Il veut coucher avec moi!» On s’indigne, on fait chorus autour de Boule de suif, puis on réfléchit, on s’impatiente, on tente de convaincre la prostituée de se sacrifier pour ses compagnons. «Puisque c’est son métier à cette fille, pourquoi refuserait-elle celui-là plus qu’un autre?»

Elle finit par céder, à la satisfaction bruyante des otages, excepté Cornudet qui crie à l’infamie. Mais son indignation est suspecte: Boule de suif lui a refusé sa porte à l’hôtel. On repart au sixième jour; tous les voyageurs se détournent désormais de celle qui les a libérés, évitent son «contact impur». Ils se restaurent devant Boule de suif qui, cette fois, n’a rien emporté. «Elle se sentait noyée dans le mépris de ces gredins honnêtes qui l’avaient sacrifiée d’abord, rejetée ensuite, comme une chose malpropre et inutile.» Ses larmes se mêlent aux paroles de la Marseillaise, que le démoc Cornudet sifflote pour narguer la compagnie.

  2. Analyse de la nouvelle 

Boule de suif valut à son auteur, d’après Léon Hennique, «une chaude ovation» des amis de Zola, la deuxième place dans le recueil collectif, juste après le maître, et ce jugement définitif de Flaubert: «Le conte de mon disciple [...] est un chef-d’œuvre; je maintiens le mot, un chef-d’œuvre de composition, de comique et d’observation» (lettre à sa nièce, 1er février 1880). Le cadre de la nouvelle, commun à celui des Soirées, est la guerre de 1870-1871, que Maupassant a connue de près, à Rouen et ailleurs, et qui constituera le thème de nombreuses nouvelles à venir. Il place l’action dans des lieux qui lui sont familiers, et campe des personnages où la critique s’est plu à reconnaître des modèles réels (Maupassant lui-même y invite, dans un article du Gaulois [17 avril 1880], quand il déclare que «nous ne pouvons rien imaginer en dehors de ce qui tombe sous nos sens»): le grand bourgeois Carré-Lamadon serait Pouyer-Quertier, maire de Rouen; Cornudet, Charles Cord’homme, oncle de Guy (modèle attesté par une dédicace de Maupassant lui-même) et Boule de suif une certaine Adrienne Legay, d’après une tradition qui remonte aux Souvenirs sur Maupassant d’Albert Lumbroso (1905). L’anecdote enfin a pu être fournie par un article du Journal du Havre du 5 janvier 1871.

Ces apports extérieurs s’ajoutent à la matière littéraire élaborée par Maupassant. Boule de suif se place dans la lignée des romans de prostituées qui paraissent à l’époque, Marthe de Huysmans (1876), Nana de Zola (1879-1880) et la Fille Élisa d’Edmond de Goncourt (1877) où se trouvent le nom de Cornudet (chap. 43) et une description d’Élisa qui a pu mener au choix du surnom: «Elle commençait à prendre un peu de cette graisse blanche, obtenue ainsi que dans l’engraissement ténébreux des volailles» (chap. 22). La géographie normande, certes parcourue dans sa réalité, prend un relief proprement littéraire si l’on remarque que Croisset est nommé dans la nouvelle, et qu’à Tostes se passe la première partie de Madame Bovary. Renvoient à Flaubert, aussi, la tension du style et l’impeccable facture du récit qui «fait la pyramide», avec la longue résistance de Boule de suif, sa défaite, puis le mépris où elle est tenue. Cette structure en trois temps est mise en évidence par la symétrie inversée entre les deux repas dans la diligence: Boule de suif pourvoyeuse de nourriture, puis rejetée sans pitié du pique-nique triomphal.

Resserré dans le temps (l’action se passe en six jours) et dans la clôture de deux espaces (la diligence et l’hôtel, isolés au milieu de la neige), le drame qui se joue dans cette micro-société réunie par le hasard démasque la fameuse pudeur des femmes honnêtes (l’officier prussien plaît beaucoup à la comtesse), l’hypocrisie de la religion et la souplesse des bourgeois prêts à collaborer avec l’ennemi dès lors que leur intérêt commande. On comprend que Maupassant écrive à Flaubert: «Je serai désormais obligé d’avoir des pistolets dans mes poches pour traverser Rouen» (lettre du 2 décembre 1879).

À ces «gredins honnêtes», Maupassant oppose une catin patriote, une «prostituée pleine de dignité» qui déteste instinctivement l’ennemi. C’est une sorte de Jeanne d’Arc qui serait rien moins que pucelle: renversement des valeurs qui fait prendre en charge le sentiment national par une réprouvée de la morale, seul personnage viril. On retrouvera cette figure de prostituée patriote dans Mademoiselle Fifi, et dans le Lit 29 (1884): Irma a tué plus de Prussiens en leur donnant sciemment la syphilis que tout le régiment de son amant officier... Pour Flaubert, Maupassant explique le projet des six auteurs des Soirées de Médan, qu’ils avaient d’abord pensé intituler «l’Invasion comique»: «Nous n’avons eu, en faisant ce livre, aucune intention antipatriotique, ni aucune intention quelconque; nous avons voulu seulement tâcher de donner à nos récits une note juste sur la guerre, de les dépouiller du chauvinisme à la Déroulède, de l’enthousiasme faux jugé jusqu’ici nécessaire dans toute narration où se trouvent une culotte rouge et un fusil» (lettre du 5 janvier 1880). Certes, la nouvelle de Maupassant ne peut être dite «antipatriotique», même si elle incarne la défense du territoire (du corps) dans un personnage socialement rejeté; elle comporte en revanche une nette dénonciation de la guerre, formulée par les gens simples (la femme de l’aubergiste, le bedeau), ou prise en charge directement par le narrateur, dans le long Prologue: «L’armée glorieuse massacrant ceux qui se défendent [...] déconcerte [...] toute croyance à la justice éternelle, toute la confiance qu’on nous enseigne en la protection du ciel et la raison de l’homme.» La «juste note sur la guerre» consonne ici avec le pessimisme fondamental de Maupassant.

                                         Y. LECLERC , Dictionnaire des oeuvres littéraires de langue française. © Bordas, Paris 1994

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Boule-de-suif, nouvelle de Maupassant parue en 1880, est une nouvelle réaliste qui respecte rigoureusement les codes du genre. Les personnages qui s’y côtoient sont familiers, propres au milieu social auxquels ils appartiennent, sans être embellis ou mis en valeur dans leur misère ou leurs vices. Ce sont des gens du quotidien, non plus des héros romantiques, qui montre leur héroisme ou leur vil attitude en temps de crise.

Un cadre réaliste

Historiquement, l’histoire se déroule lors de la guerre contre la Prusse. Les faits narrés dans la nouvelle sont au plus proche de la réalité, c’est ce qu’on pouvait lire dans les chroniques journalistiques. Cette nouvelle aurait pour origine une anecdote comptée à Maupassant par son oncle qui a inspiré d’ailleurs le personnage de Cornudet à Maupassant. Les personnages évoluent dans des lieux connus et affectionnés par Maupassant en Normandie.

Même l’auberge où se retrouvent les protagonistes existe vraiment. Ils constituent une sorte de microcosme où peuvent se dépeindre des caractères variés, représentatifs des diverses classes sociales de l’époque. Huit couples et deux individus se confrontent. Boule-de-suif et Cornudet, les seuls électrons libres, les 5ème roues du carrosse, semblent devoir faire face à la morale et la décence représentées par les autres couples.

Boule-de-Suif, objet de consommation

Cette dernière est l’image que garde Maupassant des prostituées qu’il a largement fréquenté. Elle a été d’ailleurs inspirée d’une prostituée rouennaise. Elisabeth Rousset. “Boule-de-Suif” est une prostituée qui tient son nom de ses formes généreuses et grasses. Lors qu’il faut la décrire, l’écrivain utilise un champ lexical propre à la nourriture, étant “appétissante” avec son “visage de pomme rouge”, comme si elle était prête à consommer.

C’est d’ailleurs le seul personnage de la nouvelle désignée par un surnom, ce qui d’office la déclasse en respectabilité par rapport aux autres personnages de la nouvelle.

Une femme paradoxale dans la nouvelle de Maupassant

Son surnom désigne son identité, elle ne peut être appelée autrement, femme-objet qu’elle est. Symbole de l’immoralité, elle saura pourtant faire preuve de sacrifice et de générosité pour ses compatriotes en se donnant à l’ennemi, en cédant aux avance de l’officier prussien qui les autorise à quitter l’auberge à cette seule condition. La respectabilité et l’honneur ne sont pas toujours là où l’on pense la trouver, semble nous montrer Maupassant.

Elle n’a pas hésité à partager sa nourriture avec les deux religieuses dans la diligence, parce qu’elle est autant dévote que patriote. Ses actes sont motivés par des aspirations nobles. Ces qualités d’une fille de mauvaise vie tranche avec l’égoïsme et l’hypocrisie des autres personnages au dehors respectables.

Les autres figures, caricatures des milieux sociaux

Les compagnons de Boule-de-suif sont assez caricaturaux et réalistes, représentant chacun un milieu social bien défini.Cornudet est un personnage bruyant, au franc-parler, un patriote dont Maupassant se sert pour exposer ses idées politiques. Mais c’est aussi un personnage qui parle plus qu’il n’agit en s’attaquant à la bourgeoisie, ici représentée par les Loiseau.

Ces derniers sont un couple de médiocres parvenus qui se montrent odieux envers Boule-de-Suif. Ils forment le tableau de la bourgeoisie rongée par l’avarice, sournoise et sans scrupule. Les Carré-Lamadon sont des bourgeois qui semble plus respectables grâce à l’argent qu’ils possèdent, faisant d’eux un couple respecté dans le monde.

C’est aussi le couple de l’hypocrisie, avec un homme qui compte combien va lui coûter son patriotisme et sa jeune femme adultère qui méprise Boule-de-suif la prostituée. Les Bréville, eux, représentent l’aristocratie normande, la caste au-dessus. Ils ont pourtant l’apanage de la lâcheté, en argumentant pour que Boule-de-suif cède au Prussien sans aucun remords. C’est leur supériorité intellectuelle qui leur permettra à manipuler et à convaincre leurs compagnons, en poussant les deux religieuses qui réussiront ensuite à faire céder Boue-de-Suif.

Boule-de-Suif n’obtient aucune reconnaissance de la part de ses compagnons de voyage, après leur départ de l’auberge, possible grâce à son sacrifice. Elle se voit refuser un partage de nourriture et redevient la cible du mépris de tous. Ces derniers ne veulent voir aucune noblesse à cet acte qui les a libéré.

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Analyse de Boule de Suif de Maupassant

Rafadam

Dans cet article, nous ferons une analyse de Boule de Suif de Maupassant. Flaubert qualifiera cette nouvelle de "chef-d'oeuvre qui restera". Publiée en 1880, Boule de Suif vaudra à Maupassant la reconnaissance du public et de la critique. Boule de Suif fait partie du recueil de nouvelles les Soirées de Médan , considéré comme le manifeste du naturalisme .

Le personnage de Boule de Suif

Les autres personnages, une critique sociale, une nouvelle réaliste.

Le personnage principal donne le nom à la nouvelle : Boule de Suif , appelée ainsi à cause de son embonpoint (le "suif" désigne de la graisse animale). La description physique de Boule de Suif joue sur le champs lexical de la nourriture : ses doigts sont des chapelets de courtes saucisses , son visage une pomme rouge et Maupassant la dit appétissante .

Seule Boule de Suif est désignée par un surnom qui la rabaisse. Les autres jouissent d'une certaine respectabilité et sont désignés par leurs noms de famille.

Boule de Suif est naïve et généreuse, au point de se sacrifier pour des gens ingrats et irrespectueux à son égard : elle donnera sa nourriture aux autres, avant d'offrir son corps au Prussien pour permettre aux autres de poursuivre leur route.

Boule de Suif est aussi décrite comme une personne patriotique (elle doit fuir Rouen pour s'être rebellée contre l'ennemi). Elle est dévouée et respectueuse des deux religieuses à bord. Politiquement, elle affirme haut et fort être du côté de l'Empereur.

  • Le comte et la comtesse de Bréville , deux aristocrates normands qui font partie de la caste des intouchables et dont le titre les convertit en des gens respectables.
  • Deux religieuses , symbole d'hypocrisie : elles inciteront Boule de Suif à coucher avec l'ennemi
  • Les Loiseau , deux bourgeois qui seront odieux et cruels envers Boule de Suif
  • Les Carré-Lamadon , deux commerçants qui rongés par l'avarice et dépourvus de scrupules
  • un républicain

8 des 10 personnages vont par couple : ce n'est pas un hasard. Les 8 personnages représentés en couple (nobles, religieux, bourgeois et commerçants) représentent l'ordre moral de la société française des années 1870 et s'opposent aux deux autres personnages individuels : Cornudet "le démoc" et Boule de Suif.

Cornudet le démocrate

Cornudet, contrairement à Boule de Suif, a des idées révolutionnaires et méprise les bourgeois à bord. Même s'il apparaît comme sympathique au lecteur, c'est un opportuniste qui sait se mêler à la société qu'il déteste. C'est donc un beau-parleur plus qu'un vrai patriote (contrairement à Boule de Suif). Au lieu de réconforter Boule de Suif, il entamera la Marseillaise .

Analyse de Boule de Suif de Maupassant - Les autres personnages

Maupassant dépeint de façon réaliste la société française de son époque : une société dont l'armée est en déroute et une société hiérarchisée , dont la classe supérieure n'est absolument pas solidaire des classes pauvres.

Dans une lettre envoyé à son "mentor" Flaubert, Maupassant parlera de sa volonté de donner "une note juste sur la guerre" et de réfléchir sur les conséquences qu'à la guerre franco-prussienne sur les mentalités françaises. Boule de Suif nous rappelle que le sens morale et la valeur d'un homme n'a rien à voir avec son rang (l'habit ne fait pas le moine comme dit le proverbe). Seule Boule de Suif, une prostituée manipulée et malmenée, est digne de respect.

Pour transmettre ses idées, Maupassant choisit la nouvelle, un genre en vogue au XIXe siècle et largement diffusé dans les journaux. Le but est de lire Boule de Suif d'un coup, en une fois.

Le physique et les traits de caractères de chaque personnage sont décrits rapidement ; c'est leur réaction face au "sacrifice" de Boule de Suif qui importe le plus : non contents de pousser Boule de Suif au sacrifice pour leur intérêt personnel et non pour le bien commun, les autres l'ignorent et se désolidarisent d'elle une fois revenue à bord. À la fin du voyage, personne ne partagera sa nourriture avec elle, alors qu'elle l'avait elle-même fait au début du voyage.

Tout dans le récit est décrit de façon réaliste, dans un contexte historique avéré et des lieux réels (la Normandie). Il n'y a aucune exagération ou transfiguration du réel (bien que la fiction soit toujours le produit de l'imaginaire) : on est bien dans le réalisme et le naturalisme .

Les thèmes développés

La nouvelle couvre plusieurs thèmes , simultanément ou à tour de rôle :

  • l'argent et l'avarice
  • l'égoïsme et l'hypocrisie des classes dites "respectables"
  • la naïveté et la générosité des "petites gens", symbolisés par Boule de Suif, toujours manipulés et humiliés par les classes supérieures
  • la guerre et le patriotisme
  • la ferveur religieuse
  • les idées politiques

Une oeuvre à découvrir : Madame Bovary de Flaubert - résumé et analyse

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conclusion dissertation boule de suif

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  • Open Access Dissertations and Theses
Title: Boule de Suif de Maupassant: Structures et Significations
Authors: 
Advisor: 
Department: 
Keywords: Romance Languages;Other Languages, Societies, and Cultures;Other Languages, Societies, and Cultures
Publication Date: 1974
Abstract: <p>A structural analysis of Maupassant's nouvelle, with a view to establishing objective meaning and ideological imprint.</p>
URI: 
Identifier: opendissertations/5236
6258
2094367
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Table des matières

  • Présentation
  • Boule de suif
  • Les Bréville
  • Les Carré-Lamadon
  • Les Loiseau
  • Les religieuses
  • Une peinture sans pitié de la société bien-pensante : bêtise, hypocrisie et méchanceté
  • Une représentation nuancée de la guerre
  • Réalisme et naturalisme dans Boule de suif
  • Biographie de Guy de Maupassant

Boule de Suif

par Guy de Maupassant

Dans l’éloge funèbre prononcé lors des obsèques de Maupassant, Émile Zola déclara que Boule de suif était une « œuvre parfaite de tendresse, d’ironie et de vaillance. Du premier coup, [Maupassant] donnait l’œuvre décisive, il se classait parmi les maîtres. » Zola était beau joueur puisque Boule de suif écrasait les autres nouvelles des Soirées de Médan , y compris celle écrite par Zola, L’Attaque du moulin . Boule de suif est effectivement un chef-d’œuvre de style, de composition, dont le réalisme empreint de tendre poésie et d’ironie impitoyable place son auteur parmi les plus grands de la littérature française. Boule de suif est donc une œuvre primordiale dans l’histoire des lettres.

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Boule de Suif

Guy de maupassant.

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As tired French soldiers trudge back from battle, residents of the French town of Rouen anticipate the arrival of the occupying Prussian army. Once those Prussians arrive, the townspeople’s fear dissipates—some of them even befriend the Prussian soldiers, while others despise them and even murder occupying soldiers occasionally. There is much animosity in the air—but, still, life has to go on, and eventually people start planning for the future.

Three well-off men ( Mr. Carré-Lamadon , Mr. Loiseau , and Count Herbert de Breville ) decide one night to leave Rouen and pursue commercial interests in La Havre, where there is no Prussian occupation. The next day they gather their wives and meet outside a stagecoach, which is ready to take the six of them and four others through Normandy.

The other four passengers include two nuns (who say quiet and mumble prayers most of the ride), one republican ( Cornudet ), and one prostitute, Miss Rousset . Miss Rousset (also known as “Ball-of-Fat”) quickly becomes the object of interest and scorn in the carriage, as the other women make it clear she is not welcome and her presence is an embarrassment. However, hours later when the coach is stuck in snow and nobody has eaten all day, Miss Rousset produces a basket of food and wine that has been underneath her skirt. Inevitably, the rest of the carriage changes their attitude towards her and one by one they accept her kind offer of food. Suddenly, everyone is amicable, and the group talks about politics and Prussians for the rest of the journey. Miss Rousset impresses the group with stories of her resistance against the occupying soldiers, and she chastises Cornudet for his republican sympathies and lack of loyalty to Bonaparte.

Still moving much slower than expected, night falls and the group comes upon the town of Tôtes and finds an inn. Here, they are greeted by a terrifying sound: broken French spoken with a heavy German accent. There is a Prussian commander waiting for them, asking them to exit the carriage. While all are traveling with the permission of German officers back in Rouen, the group is still nervous. They share their papers (which have their names and occupations on them) with the commander.

The group enters the inn and sits down for dinner, fairly happy even though everyone is tired. Then the inn-keeper enters with a strange request: the Prussian commander has asked to see Miss Rousset alone. She at first refuses, but the group pressures her into going. “It is for you that I do this,” she tells the group. She comes back flustered but mum about what he asked for, and the topic is dropped as everyone eats dinner. There is more discussion about politics, the war, and the bad behavior of the enemy.

The next day, the group finds that the stagecoach has not been prepared for them. No one understands why it would not be ready, so Mr. Loiseau, Mr. Carré-Lamadon, and the Count walk into town to find the driver. Along their way, they find French townspeople cohabitating with the Prussian soldiers, and the Prussians doing kind favors for the townspeople. The men are shocked and a little disdainful, but a townsperson explains, essentially, that these soldiers are people too and that the poor—of any country—must look out for one another. The men move on and find their driver, who informs them that the Prussian commander had ordered him not to ready the carriage. No one understands why.

Later that night, Miss Rousset tells the group that the Prussian officer demanded that she sleep with him, and everyone reacts with outrage. The next morning, however, the six wealthy travelers are disgruntled and grow resentful. They are annoyed at Miss Rousset for being the reason that they are stranded (even though it is clearly the fault of the officer). Remembering her lower social status and her profession, the wealthier members of the group come to a mutual, damning conclusion: “Since it is her trade, why should she refuse this one more than another?”(In other words, that she should sleep with the officer, against her principles, so that the group can go free.)

The next day, determined to get Miss Rousset to do what they wish, the wealthier travelers confer with each other and decide that, rather than asking her outright, they will work the topic into conversation over dinner and discuss how, throughout history, sacrifices have been made for the greater good. Even the two nuns (albeit accidentally) add to the pressure by assuring Miss Rousset that, in religious life, an act is judged by its intention. Miss Rousset is solemn and quiet. Later that night, she gives in and does what everyone had hoped: she sleeps with the German officer. The group finds out while she is doing it, and they crassly celebrate their clever plan. The next day, the group leaves.

In her rush to get ready in the morning, Miss Rousset forgets to pack food. The rest of the group all have baskets of provisions, but nobody will even look at Miss Rousset, let alone share their food with her. The three married ladies talk emptily of high society chatter just to specifically exclude the prostitute. Miss Rousset is heart-broken by the hypocrisy of the rest of the group and by the act she had to endure, and she ends the story quietly crying the corner of the carriage headed north.

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Analysis of the novel «Boule de Suif» by Guy de Maupassant

Created in late 1879, especially for the collection of Les Soirées de Médan («Evenings at Médan»), Boule de Suif («Ball of Fat») has become one of the most famous short stories by Guy de Maupassant. Here the author conveys the real picture of the events of the Franco-Prussian War, the people, who participated in it on both sides, their feelings, thoughts and actions with inimitable skill.

The novel tells about a group of French residents of Rouen, whose city has been surrendered by the French army in favor of the Prussian winners. Patriotic and, at the same time, frightened citizens were not able to endure everyday co-existence next to enemies and decided to leave the city, they were going to settle in the place, where there weren’t any German man — in the far corner of France and England. Among the fugitives there were people, belonging to different orders: counts, manufacturers, wine merchants, nuns, one democrat and one woman of easy virtue, called Boule de Suif. The main plot of the novel concentrates on the last person. Boule de Suif (real name of the girl Elizabeth Rousset) turns out the «litmus paper» with help of which the true nature of all the heroes of the story becomes uncovered.

Ball of Fat

Composition «Boule de Suif» — classic in the genre of the novel. Exposition is the scene of the retreat of the French army and the occupation of Rouen by Prussian soldiers. The plot of the story comes at the moment, when the main characters are sitting in the carriage, and detecting among them a prostitute from Rouen. Negative attitude to this woman is little by little replaced by their animal hunger and gratitude to her, as to the person, who has feed them.Common trouble makes the passengers closer and sincere patriotism of Elizabeth Rousset conciliates them with her type of work.

The culmination of the novel happens in Tote, where the Prussian officer detains them, demanding intimate services from Boule de Suif day in and day out.Frightened by the delay, peaceful female fellow travelers begin to show their irritation. Respectable, at first sight, people refuse to understand, why a prostitute can not discharge her professional obligations and help all of them out of the unpleasant situation, which has been happened through her own fault. Yielding to the persuasion, Boule de Suif is ridiculed by everybody at the time of her intimacy with the Prussian officer. As soon as the woman performs her task, criticism of the society culminates and people turn away from her, as from a leper. The sad denouement is accompanied with bitter tears of the woman and the patriotic sounds of the «Marseillaise».

The character of Elizabeth Rousset — one of the most colorful in the novel. In spite of her «profession», she shows herself like a kind human (she generously shares food with all the passengers of the coach, visits the christening of unknown child), patriotic (Boule de Suif nearly strangles a German soldier and then leave Rouen, refuses to make love with Cornudet, being in the same house with the enemy), self-denying (she agrees to sacrifice not only her body, but also moral principles for the rescue of the society, and spends the night with the Prussian officer).

Wine merchant Loiseau is shown like skillful business man in the novel (he manages to come to the agreement about the supply of his wine with the owner of the inn in Tote, while everybody worries about the long delay and possible troubles) and old fox, who likes to poke his nose into everything (Loiseau spies upon Boule de Suif, when she is refusing Cornudet) and moved by his principles to satisfy the wallet and the body (he wheedles Boule de Suif to get the desired food).

Democrat Cornudet is a patriot only by word of mouth. All his fight with the enemy is digging of the trenches and only until the enemy appears on the scene.Cornudet is free from social prejudices, a little dissolute, but honest at the same time. Only he has enough courage to call his fellow travelers scoundrels for the pressure that leads Boule de Suif to the bed of the Prussian officer.

Respectable women — Comtesse of Bréville, factory-owner Carré-Lamadon and wife of wine merchant Loiseau — observe moral standards only outwardly. As soon as Boule de Suif went upstairs to the bedroom of one man, they were happy to discuss the intimate process, cracking so «greasy» jokes about this act as their husbands. Two nuns in the story also have not special moral qualities — they persuade Boule de Suif along with other people to do one of the most unseemly, religiously, act.

The important artistic features of the novels are realistic descriptions of people, characters, landscapes, objects, events. All of them are full of details taken from the real life and are written with a very lively and picturesque language.

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  1. Dissertation Boule De Suif

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COMMENTS

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  2. Résumé & Analyse : Boule de Suif (Guy de Maupassant)

    Boule de Suif est une nouvelle réaliste de Guy de Maupassant parue en 1880. On y découvre l'histoire sordide arrivée à la dénommée Boule de Suif durant la guerre de 1870. Maupassant en profite pour dénoncer l'hypocrisie de la haute société comme du clergé. Boule de Suif, qui est une prostituée, y apparaît bien plus respectable que ...

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    Dissertation - 12 pages - Littérature. Boule de Suif est une nouvelle réaliste de Guy de Maupassant parue en 1880. Cette nouvelle raconte l'anecdote sordide arrivée à Boule de Suif durant la guerre de 1870. Les thèmes principaux sont la nourriture, l'argent et la guerre de 1870 qui a beaucoup... 24 mai 2019.

  4. Français commentaire de texte Extrait Boule de Suif

    Boule de Suif est une nouvelle réaliste de Guy de Maupassant parue en 1880. Cette nouvelle raconte l'anecdote sordide arrivée à Boule de Suif durant la guerre de 1870. Les thèmes principaux sont la nourriture, l'argent et la guerre de 1870 qui a beaucoup marquée Maupassant.

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    Boule de Suif : synthèse (compte-rendu rédigé) Maupassant, dans Boule de Suif, dénonce la bassesse morale de la nature humaine. L'étude des structures narratives de la nouvelle nous permettra d'analyser la façon dont l'auteur parvient à délivrer sa vision personnelle qui dépasse largement le cadre historique et social du XIXème ...

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  14. Boule de Suif Themes

    Guy de Maupassant was a patriot; he fought in the Franco-Prussian war and, in "Boule de Suif," he extends the most sympathy towards characters who have strong patriotic beliefs. Still, this short story is in no way a celebration of war. Set in 1880 as the war is ending, with the Prussians victorious, "Boule de Suif" demonstrates how the ...

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    Title: Boule de Suif de Maupassant: Structures et Significations: Authors: Dvorak, Marta: Advisor: Morgan, Owen: Department: Romance Languages: Keywords:

  16. Boule de Suif Conclusion

    Conclusion. Dans l'éloge funèbre prononcé lors des obsèques de Maupassant, Émile Zola déclara que Boule de suif était une « œuvre parfaite de tendresse, d'ironie et de vaillance. Du premier coup, [Maupassant] donnait l'œuvre décisive, il se classait parmi les maîtres. » Zola était beau joueur puisque Boule de suif écrasait ...

  17. Boule de Suif Study Guide

    The key historical event surrounding "Boule de Suif" is the end of the Franco-Prussian War. From 1870 to 1871, France fought the German states (primarily the kingdom of Prussia) and lost, resulting in a short occupation and the solidifying of Germany as a country.

  18. Boule de Suif Summary & Analysis

    Themes and Colors Key. Summary. Analysis. For days, French soldiers with long beards and tattered uniforms have been wandering through town, seeming broken. Their units are disbanded and they march without a flag, seemingly by habit, looking tired and without resolve. Their leaders were once merchants but are now "warriors of circumstance ...

  19. Boule de Suif by Guy de Maupassant Plot Summary

    Boule de Suif Summary. As tired French soldiers trudge back from battle, residents of the French town of Rouen anticipate the arrival of the occupying Prussian army. Once those Prussians arrive, the townspeople's fear dissipates—some of them even befriend the Prussian soldiers, while others despise them and even murder occupying soldiers ...

  20. Analysis of the novel «Boule de Suif» by Guy de Maupassant

    Yielding to the persuasion, Boule de Suif is ridiculed by everybody at the time of her intimacy with the Prussian officer. As soon as the woman performs her task, criticism of the society culminates and people turn away from her, as from a leper. The sad denouement is accompanied with bitter tears of the woman and the patriotic sounds of the ...