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  • French Studies: A Quarterly Review

Incendies par Wajdi Mouawad (review)

  • Anne N. Mairesse
  • Oxford University Press
  • Volume 69, Number 2, April 2015
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  • Incendies par Wajdi Mouawad

Françoise Coissard aborde l’étude critique d’ Incendies dans le contexte de sa représentation théâtrale qui est sa fonction première. Le travail de Wajdi Mouawad s’articule entre ‘l’élaboration du texte et le travail de plateau, l’un constituant la source et l’aboutissement de l’autre’ (p. 8). Bien que marquée par son enfance libanaise et, plus notamment, sa participation dans la milice, la pièce de Mouawad est une œuvre de fiction qui emprunte à l’histoire, de manière souterraine le conflit de la présence israélienne au Liban, ainsi que ‘les événements qui la travaillent’ (p. 26). Mais le motif récurrent c’est la guerre et c’est elle qui fait ‘naître, grandir, mûrir’ et qui ‘signe’ son autoportrait (p. 30). Comme la fiction est la ‘quête de l’origine’, ‘un retour et un accomplissement’, l’écriture d’ Incendies est une ‘métamorphose pour le voyageur qui la traverse’ (p. 30). La force majeure d’ Incendies s’exerce, outre ses résonnances à la tragédie grecque, dans une cristallisation de la notion de départ et la nécessité d’une rupture d’avec le Liban, soit le besoin pour le jeune dramaturge de construire son propre périple, son Odyssée. Au Québec où il réside à partir de vingt-cinq ans, Mouawad reçoit l’enseignement du théâtre et de la langue québécoise. Coissard insiste à bon escient sur cette ‘spécificité linguistique québécoise’ (p. 21) à laquelle l’auteur adhère, et le choc que provoque sa rencontre avec l’écriture ‘exploréenne’, bien que le français ne soit pas pour Mouawad ‘langue de domination mais d’exil’ (p. 76). Le travail de Gauvreau et d’Yves Desgagnés, son metteur en scène, lui permettent ‘d’articuler [sa] colère’ (p. 24). De Mouawad, Coissard dit adroitement qu’il ‘arpente de nouveaux territoires d’écriture’ ce qui rend son théâtre ‘surprenant, [. . .] inattendu et toujours dérangeant’ (p. 9). La langue de la pièce n’est pas écrite pour être lue mais jouée. Suivant le parcours biographique fondateur, et conformément à une collection destinée à l’analyse littéraire, l’ouvrage de Coissard s’articule ensuite selon une étude en ‘[q]uatre “incendies” pour une pièce’ (p. 35), tels quatre actes incendiaires, brûlant du feu de leur propre tragédie, chacun soumis à l’analyse chronologique des événements uniques qui les composent. Le chapitre 3 consacré à l’analyse des personnages prolonge le dessein théâtral de Mouawad consistant à ‘révéler les acteurs [pour] rendre visible [ce qui] se dérobe à la vision’ (p. 77). L’agencement final de la pièce superpose, afin de les mieux distinguer, la fable première, ‘le temps présent’ (p. 78), de la fable seconde, ‘le temps passé’ (p. 99). Ainsi s’interpellent la fonction et les motifs des différents personnages, le thème de la configuration gémellaire, Apollon et Artémis, Rémus et Romulus, en miroir de Jeanne et Simon, le mythe d’Œdipe, Nawal en la figure de Jocaste, avant de conclure sur les questions essentielles à l’origine de la filiation, l’inceste, la mort, les rites de séparation, et de la justice.

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Incendies de Wadji Mouawad: les méandres de la mémoire

  • La Francophonie De L’est Méditerranéen. Mémoire Et Identité
  • Published: 01 March 2006
  • Volume 33 , pages 91–108, ( 2006 )

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incendies dissertation critique

  • Rainier Grutman 1  

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While memory guarantees a degree of continuity between past and present, it is not without shortcomings. Powerless in the face of the future and threatened by oblivion, memory has the ability to imprison individuals and communities alike in a version of the past that has been promoted to the level of historical truth. This is why the work of Lebanese-Canadian playwright Wajdi Mouawad (a rising figure in the world of French-language theatre) generally prefers the international kind of memory provided by literature to the historical ties commonly invoked in family retellings of the past. Mouawad’s reworking of memory is particularly present in his best-known play, Littoral (1997), which addresses the various ways in which institutionalized forms of memory prevent the development of individual identities.

This article concentrates on his more recent play Incendies (2003), where historical memory no longer yields to literary memory, but rather superimposes itself on an intertextual canvas. While obviously rewriting the Oedipus myth as told by Sophocles (whose Oedipus Rex becomes a “palimpsestuous” plot for Incendies ), Mouawad’s text is also replete with references to the civil war in his native Lebanon. Most historical episodes (e.g. the burnt-out bus of 1975, the Sabra and Chatila refugee camp massacres of 1982) are reworked in function of the dramatic plot, and it would be unfair to reduce Incendies to a “message” or any other traditional form of “commitment”. Yet Mouawad does not fit the profile of Jean-Paul Sartre’s “irresponsible” writer either: Lebanon’s civil war, far from being a mere screen onto which the action is projected, informs this play as much as the oedipal plot does. It is indeed the combination of both semantic networks that allows a real working through of memory, which is what is at stake here.

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Authors and affiliations.

Heba Alah Ghadie, Département des lettres françaises, Université d’Ottawa, 60, rue Université, K1R 5H3, Ottawa, Ontario, Canada

Rainier Grutman

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Grutman, R. Incendies de Wadji Mouawad: les méandres de la mémoire. Neohelicon 33 , 91–108 (2006). https://doi.org/10.1007/BF02766251

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Published : 01 March 2006

Issue Date : March 2006

DOI : https://doi.org/10.1007/BF02766251

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Anne N. Mairesse, Incendies, French Studies , Volume 69, Issue 2, April 2015, Page 267, https://doi.org/10.1093/fs/knv043

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Françoise Coissard aborde l'étude critique d' Incendies dans le contexte de sa représentation théâtrale qui est sa fonction première. Le travail de Wajdi Mouawad s'articule entre ‘l'élaboration du texte et le travail de plateau, l'un constituant la source et l'aboutissement de l'autre’ (p. 8). Bien que marquée par son enfance libanaise et, plus notamment, sa participation dans la milice, la pièce de Mouawad est une œuvre de fiction qui emprunte à l'histoire, de manière souterraine le conflit de la présence israélienne au Liban, ainsi que ‘les événements qui la travaillent’ (p. 26). Mais le motif récurrent c'est la guerre et c'est elle qui fait ‘naître, grandir, mûrir’ et qui ‘signe’ son autoportrait (p. 30). Comme la fiction est la ‘quête de l'origine’, ‘un retour et un accomplissement’, l'écriture d' Incendies est une ‘métamorphose pour le voyageur qui la traverse’ (p. 30). La force majeure d' Incendies s'exerce, outre ses résonnances à la tragédie grecque, dans une cristallisation de la notion de départ et la nécessité d'une rupture d'avec le Liban, soit le besoin pour le jeune dramaturge de construire son propre périple, son Odyssée. Au Québec où il réside à partir de vingt-cinq ans, Mouawad reçoit l'enseignement du théâtre et de la langue québécoise. Coissard insiste à bon escient sur cette ‘spécificité linguistique québécoise’ (p. 21) à laquelle l'auteur adhère, et le choc que provoque sa rencontre avec l'écriture ‘exploréenne’, bien que le français ne soit pas pour Mouawad ‘langue de domination mais d'exil’ (p. 76). Le travail de Gauvreau et d'Yves Desgagnés, son metteur en scène, lui permettent ‘d'articuler [sa] colère’ (p. 24). De Mouawad, Coissard dit adroitement qu'il ‘arpente de nouveaux territoires d'écriture’ ce qui rend son théâtre ‘surprenant, […] inattendu et toujours dérangeant’ (p. 9). La langue de la pièce n'est pas écrite pour être lue mais jouée. Suivant le parcours biographique fondateur, et conformément à une collection destinée à l'analyse littéraire, l'ouvrage de Coissard s'articule ensuite selon une étude en ‘[q]uatre “incendies” pour une pièce’ (p. 35), tels quatre actes incendiaires, brûlant du feu de leur propre tragédie, chacun soumis à l'analyse chronologique des événements uniques qui les composent. Le chapitre 3 consacré à l'analyse des personnages prolonge le dessein théâtral de Mouawad consistant à ‘révéler les acteurs [pour] rendre visible [ce qui] se dérobe à la vision’ (p. 77). L'agencement final de la pièce superpose, afin de les mieux distinguer, la fable première, ‘le temps présent’ (p. 78), de la fable seconde, ‘le temps passé’ (p. 99). Ainsi s'interpellent la fonction et les motifs des différents personnages, le thème de la configuration gémellaire, Apollon et Artémis, Rémus et Romulus, en miroir de Jeanne et Simon, le mythe d'Œdipe, Nawal en la figure de Jocaste, avant de conclure sur les questions essentielles à l'origine de la filiation, l'inceste, la mort, les rites de séparation, et de la justice.

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incendies dissertation critique

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Incendies de Wajdi Mouawad : Résumé, Analyse des Thèmes et Exploration des Personnages

Introduction.

Incendies, une pièce de théâtre écrite par Wajdi Mouawad, un dramaturge libano-canadien, est une œuvre profonde et complexe qui explore les thèmes de l'identité, de la guerre, et du cycle de la violence à travers une histoire familiale poignante. La pièce, publiée en 2003, fait partie de la tétralogie "Le Sang des Promesses". Je vais vous en donner un résumé détaillé, en m'efforçant de respecter la complexité et la richesse de cette œuvre.

Contexte et structure d'Incendies

La pièce se déroule principalement au Moyen-Orient, dans un pays jamais nommé mais qui évoque le Liban natal de Mouawad, déchiré par la guerre civile. La structure narrative est non linéaire, alternant entre le passé et le présent, ce qui permet une exploration profonde des personnages et de leurs histoires.

La pièce s'ouvre sur la lecture du testament de Nawal Marwan, une immigrante du Moyen-Orient récemment décédée au Canada. Ses jumeaux, Jeanne et Simon, reçoivent deux enveloppes: l'une destinée à leur père qu'ils croyaient mort, et l'autre à un frère dont ils ignoraient l'existence. Cette révélation les lance dans une quête pour dénouer le mystère de leur histoire familiale.

Jeanne, la plus déterminée des jumeaux, part pour le pays natal de sa mère. Elle y découvre l'histoire de Nawal, une femme qui a vécu une vie marquée par la guerre civile, les conflits religieux et les tragédies personnelles. Nawal, une chrétienne, tombe amoureuse de Wahab, un réfugié musulman, et enceinte, elle est forcée par sa famille à abandonner son enfant. Cet enfant, qu'elle ne cessera jamais de chercher, devient un fil conducteur tragique de sa vie.

Simon, initialement sceptique, rejoint finalement Jeanne dans sa quête. Ensemble, ils découvrent que leur mère a été emprisonnée et torturée pendant plusieurs années. Après sa libération, Nawal est devenue une tueuse pour une faction militante, cherchant à venger la mort de son amant et de son enfant perdu.

La pièce atteint son apogée lorsque les jumeaux découvrent la vérité sur leur frère: il est en fait le tortionnaire de leur mère, connu sous le nom de "Le Boucher". Cette révélation choquante révèle un cycle tragique de violence et de vengeance au sein de leur propre famille.

Personnages principaux et secondaires

1. nawal marwan :.

Mère des jumeaux et personnage central de l'histoire, elle a vécu une vie marquée par la violence et les secrets.

2. Jeanne et Simon Marwan :

Jumeaux dont la quête constitue le fil rouge de l'histoire, ils découvrent peu à peu les secrets de leur mère et leurs origines.

3. Le notaire Hermile Lebel :

Ami de Nawal, il accompagne les jumeaux dans leur quête et les guide dans la découverte de la vérité.  En leur remettant les lettres de Nawal et en les encourageant à suivre ses dernières volontés, il les aide à découvrir leur héritage et à affronter le passé. Son rôle est essentiel pour l'évolution des personnages et la progression de l'intrigue.

4. Personnages secondaires :

Les personnages secondaires d'*Incendies* jouent un rôle crucial dans la construction de l'intrigue et la mise en lumière des thématiques principales. Bien qu'ils n'aient pas le même poids narratif que les personnages principaux, ils contribuent néanmoins à enrichir l'histoire et à mettre en relief les enjeux abordés par la pièce.

Parmi les personnages secondaires, on trouve notamment les habitants du pays d'origine de Nawal ou les protagonistes rencontrés au cours du voyage des jumeaux, permettent de donner un aperçu de la réalité du pays en guerre et de l'impact de cette situation sur la population. Ces personnages contribuent à l'ancrage historique et géographique de la pièce, et renforcent le réalisme des thématiques abordées.

De plus, certains personnages secondaires illustrent les dilemmes moraux et les conséquences dramatiques des choix effectués dans le contexte de la guerre. Par exemple, le personnage d'Abou Tarek, un milicien violent et impitoyable, met en lumière les extrémités auxquelles peuvent mener la haine et la vengeance.

Enfin, les personnages secondaires permettent également de développer des sous-intrigues et des récits parallèles qui viennent enrichir l'histoire principale. Ces arcs narratifs secondaires offrent une perspective plus large sur les thèmes abordés par la pièce, tels que l'amour, la haine, le pardon et la mémoire.

En résumé, les personnages secondaires d'*Incendies* participent activement à la construction de l'intrigue et à la mise en lumière des thématiques principales. Leurs interactions avec les personnages principaux et leurs propres histoires contribuent à enrichir la pièce, offrant une vision plus complète et nuancée des enjeux abordés.

Analyse des thèmes principaux

1. la guerre :.

La guerre, omniprésente dans *Incendies*, sert de métaphore pour les luttes et les souffrances vécues par les personnages. Bien que la pièce ne mentionne pas explicitement le pays ou le conflit concerné, il est évident que l'histoire se déroule dans un contexte de guerre civile, rappelant les tensions et les violences au Liban, pays d'origine de Wajdi Mouawad.

Les personnages de *Incendies* sont directement impactés par les atrocités de la guerre, que ce soit à travers la violence subie par Nawal ou les répercussions de ce contexte sur la vie des jumeaux Jeanne et Simon. La guerre influence les choix et les actions des personnages, les confrontant à des dilemmes moraux et les poussant à prendre des décisions difficiles.

En outre, la guerre dans *Incendies* peut être interprétée comme un symbole des conflits internes et des tensions qui habitent les personnages. Par exemple, la recherche de vérité et d'identité de Jeanne et Simon se déroule sur fond de guerre, reflétant leurs luttes personnelles pour comprendre et accepter leur histoire familiale et leur héritage.

Ainsi, la guerre dans *Incendies* sert à la fois de contexte pour l'histoire et de métaphore pour les conflits internes et les souffrances qui traversent les personnages. Cette toile de fond renforce l'impact émotionnel de la pièce et souligne les thèmes universels qu'elle aborde.

2. La quête d'identité :

La quête d'identité est un thème central d'*Incendies*, qui met en lumière les efforts de Jeanne et Simon pour découvrir la vérité sur leur mère Nawal et leurs origines. Cette recherche, initiée par la lecture des lettres mystérieuses laissées par Nawal, les conduit à entreprendre un voyage émotionnel et géographique, plongeant dans le passé de leur mère et dévoilant progressivement les secrets enfouis de leur famille.

Au fil de leur quête, Jeanne et Simon sont confrontés à des révélations bouleversantes et inattendues. Ces découvertes les amènent à remettre en question leur propre identité, ainsi que la nature de leur relation avec leur mère et leur histoire familiale. En confrontant leurs croyances et leurs souvenirs à la réalité des faits, les jumeaux vivent une transformation intérieure qui les aidera à mieux comprendre et accepter leur héritage.

La quête d'identité des jumeaux est également un moyen d'aborder des questions universelles sur la notion d'identité et les liens familiaux. *Incendies* soulève des interrogations sur la manière dont les secrets et les non-dits peuvent impacter les relations et l'image que l'on a de soi-même. De plus, la pièce explore les complexités et les ambiguïtés des liens familiaux, ainsi que la manière dont les générations précédentes peuvent influencer les choix et les destins des individus.

En résumé, la quête d'identité des jumeaux Jeanne et Simon dans *Incendies* est un élément narratif essentiel de la pièce, qui permet d'aborder des thèmes universels tels que la recherche de vérité, la notion d'identité et les liens familiaux. Cette quête d'identité offre également une réflexion sur la manière dont le passé et l'héritage familial peuvent façonner notre perception de nous-mêmes et de notre place dans le monde.

3. Le poids du passé :

Le poids du passé est un autre thème majeur dans *Incendies*, illustré par les secrets enfouis et les conséquences dramatiques qu'ils engendrent sur la vie des personnages. L'histoire dévoile progressivement les événements tragiques et les choix difficiles auxquels Nawal a dû faire face, et comment ces choix ont façonné son existence et celle de ses enfants.

Nawal porte en elle un lourd fardeau, résultat de son passé marqué par la guerre, les violences et les pertes. Ce passé douloureux et les secrets qu'elle cache ont des répercussions non seulement sur sa propre vie, mais également sur celle de Jeanne et Simon. En effet, les jumeaux grandissent dans l'ombre de leur mère, sans jamais vraiment la connaître ni comprendre les raisons de son silence et de sa froideur.

La quête d'identité de Jeanne et Simon les amène à se confronter au poids du passé de leur mère, et à comprendre comment les traumatismes et les choix de Nawal ont influencé leur propre vie. En découvrant les secrets de leur famille, ils réalisent l'importance des événements passés et l'héritage qu'ils portent en eux, qu'ils le veuillent ou non.

L'exploration du poids du passé dans *Incendies* soulève également des questions plus larges sur la mémoire, le pardon et la réconciliation. La pièce interroge la capacité des individus à surmonter les traumatismes et les souffrances passées, et à se réconcilier avec leur histoire personnelle et familiale. En confrontant le passé, les personnages peuvent enfin entamer un processus de guérison et trouver la paix intérieure.

En conclusion, le poids du passé dans *Incendies* est un thème central qui met en lumière les conséquences dramatiques des secrets et des traumatismes sur la vie des personnages. La pièce explore les complexités des liens familiaux et la manière dont le passé peut influencer le présent, tout en offrant une réflexion sur la mémoire, le pardon et la réconciliation.

L'amour et la haine :

Dans *Incendies*, l'amour et la haine sont des sentiments opposés qui se retrouvent intimement liés, illustrant la complexité et l'ambivalence des relations humaines. Wajdi Mouawad dépeint ces deux émotions comme des forces puissantes qui façonnent le destin des personnages, souvent de manière inattendue et déchirante.

L'amour est présent sous différentes formes dans la pièce, notamment l'amour maternel de Nawal pour ses enfants, malgré les circonstances difficiles et les secrets qui les entourent. L'amour fraternel entre Jeanne et Simon est également un élément central de l'histoire, les liant et les soutenant tout au long de leur quête d'identité. Cependant, l'amour peut également être source de souffrance, comme le montre la relation tragique entre Nawal et le père de ses enfants.

La haine, quant à elle, est incarnée par les violences et les conflits qui déchirent le pays et les personnages. La guerre, en toile de fond de la pièce, est un exemple frappant de la haine qui peut découler de la peur, des différences culturelles et religieuses, et des préjugés. La haine se manifeste également à travers les actes de violence et de vengeance qui jalonnent le parcours de Nawal.

L'intérêt d'explorer à la fois l'amour et la haine dans *Incendies* réside dans la manière dont ces sentiments opposés se mêlent et se confondent, révélant leur complexité et leur ambivalence. Les personnages sont souvent tiraillés entre ces deux émotions, ce qui les conduit à prendre des décisions difficiles et parfois irréversibles. Cette dualité offre une réflexion sur la nature humaine et les contradictions qui l'habitent.

En somme, *Incendies* explore les thèmes de l'amour et de la haine en mettant en scène des personnages confrontés à des émotions complexes et ambivalentes. La pièce démontre que ces sentiments opposés peuvent coexister et s'entremêler, et souligne la puissance de l'amour et de la haine dans la construction du destin des individus.

Structure et mise en scène de la pièce

Incendies se caractérise par une structure narrative non linéaire, alternant entre passé et présent, et mettant en scène des événements marquants de la vie de Nawal et des jumeaux. Cette mise en scène dynamique et fragmentée contribue à renforcer l'impact émotionnel de l'histoire et à immerger le spectateur dans le récit.

L'impact d'Incendies et son importance dans la littérature contemporaine

Incendies est une œuvre marquante, qui a connu un grand succès tant au théâtre qu'au cinéma grâce à l'adaptation réalisée par Denis Villeneuve en 2010. Elle aborde des sujets universels et profonds qui résonnent avec le public. De plus, la pièce est souvent étudiée dans les établissements scolaires, car elle permet d'aborder des thèmes importants et d'ouvrir des discussions enrichissantes.

Crise personnelle, crise familiale

Incendies met en scène une crise personnelle et familiale profonde qui découle des révélations sur le passé de Nawal et de l'impact de ces révélations sur les jumeaux Jeanne et Simon. La pièce explore la manière dont les personnages sont confrontés à cette crise et comment ils parviennent à surmonter les obstacles qu'elle soulève.

1. La crise personnelle

La crise personnelle est incarnée par les jumeaux qui, en découvrant les secrets de leur mère, sont amenés à remettre en question leur propre identité et leur vision du monde. Les révélations bouleversantes qu'ils découvrent les plongent dans un état de confusion et de désarroi. Leurs certitudes s'effondrent et ils sont forcés de reconstruire leur identité à partir de ces nouvelles informations.

Cette crise personnelle conduit également les jumeaux à prendre conscience de leur propre vulnérabilité et de leur besoin de se rapprocher l'un de l'autre. Ils apprennent à s'appuyer mutuellement et à affronter ensemble les difficultés et les épreuves qui se présentent à eux.

2. La crise familiale

Parallèlement à la crise personnelle des jumeaux, la pièce met en scène une crise familiale qui découle des secrets et des non-dits qui entourent l'histoire de Nawal et de ses enfants. Cette crise affecte non seulement les jumeaux, mais aussi les autres membres de la famille et les personnes qui les entourent.

Cette crise familiale met en lumière les conséquences dramatiques des secrets et des non-dits sur les relations familiales. Elle soulève des questions sur la responsabilité des parents envers leurs enfants, la transmission du passé et la manière dont les erreurs et les choix des générations précédentes peuvent affecter la vie des descendants.

3. Surmonter la crise

Au fur et à mesure que l'intrigue progresse, les personnages sont confrontés à la nécessité de surmonter la crise personnelle et familiale à laquelle ils sont confrontés. Cette étape de résolution passe par l'acceptation des révélations, le pardon et la réconciliation avec le passé.

En surmontant cette crise, les personnages parviennent à mieux comprendre les enjeux et les conséquences de leurs choix, ainsi que l'importance de l'amour et de la solidarité familiale. Ils apprennent à trouver un sens à leur histoire personnelle et à accepter l'héritage qu'ils portent en eux.

Questions fréquentes

Quel est le sujet principal d'Incendies de Wajdi Mouawad ?

Le sujet principal d'Incendies est la quête d'identité des jumeaux Jeanne et Simon, qui cherchent à découvrir la vérité sur leur mère Nawal et leurs origines.

Quels sont les thèmes principaux abordés dans la pièce ?

Les thèmes principaux d'Incendies incluent la guerre, la quête d'identité, le poids du passé, l'amour et la haine.

Quelle est la structure narrative d'Incendies ?

La structure narrative d'Incendies est non linéaire, alternant entre passé et présent, et mettant en scène des événements marquants de la vie des personnages.

Quels sont les personnages principaux et secondaires de la pièce ?

Les personnages principaux sont Nawal Marwan, Jeanne et Simon Marwan, et le notaire Hermile Lebel. Les personnages secondaires sont nombreux et participent à la construction de l'intrigue.

Pourquoi Incendies est-elle une œuvre importante dans la littérature contemporaine ?

Incendies est une œuvre marquante qui aborde des sujets universels et profonds, ayant un grand succès au théâtre et au cinéma. Elle est souvent étudiée dans les établissements scolaires pour aborder des thèmes importants et ouvrir des discussions enrichissantes.

Incendies explore des thèmes tels que la guerre, l'identité, la mémoire et le pardon. La pièce examine comment la violence et la haine peuvent se transmettre de génération en génération, et comment le silence et les secrets peuvent déchirer les familles et les individus. Mouawad utilise le contexte de la guerre civile pour explorer ces thèmes universels, rendant la pièce à la fois spécifique dans son cadre et universelle dans ses questions.

La structure non linéaire de la pièce permet à Mouawad de dévoiler progressivement les secrets de la famille Marwan, créant un effet dramatique puissant. Les révélations successives remettent en question les perceptions des personnages et des spectateurs, soulignant la complexité de la vérité et de la mémoire.

Incendies est une œuvre puissante qui interroge profondément sur les thèmes de l'identité, de la guerre, et du pardon. La pièce de Mouawad est un exemple poignant de la façon dont le théâtre peut explorer des questions complexes et douloureuses, en offrant un espace pour la réflexion et l'empathie. La découverte par les jumeaux de leur passé familial et de leur propre identité se fait écho à la quête universelle de compréhension et de paix dans un monde souvent déchiré par la violence et les conflits.

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Théâtre «Incendies»: au coeur des ténèbres

«incendies»: au coeur des ténèbres.

Le drame imaginé par Wajdi Mouawad porte les contradictions humaines à leur paroxysme.

Le Trident présente une nouvelle production de la pièce Incendies , de Wajdi Mouawad, évidemment popularisée à travers la lecture qu’en faisait Denis Villeneuve pour l’écran en 2010. La pièce pilotée par Marie-Josée Bastien, d’ailleurs, appellera nécessairement les comparaisons avec la version filmique qui, largement vue et célébrée, ne pourra qu’incurver l’horizon d’attentes.

À cette aune, la proposition de Bastien étonne dès la première scène, qui mène les jumeaux Jeanne et Simon chez le notaire à la suite du décès de leur mère Nawal. On est d’emblée frappés par le ton badin du notaire (Réjean Vallée), qui cherche le rire. On comprendra que cette carte plus légère se soit voulue un contrepoids à la lourdeur du récit ; un choix qu’on pourra néanmoins mettre en doute.

Dès le départ, aussi, le rythme peinera à s’imposer ; les phrases, rapidement enchaînées, laisseront peu de place pour le drame auquel on voudrait adhérer. Ce sentiment persistera un moment, dans cette proposition de deux heures et demie. Si cette longueur n’est pas ressentie comme telle, elle reste toutefois la marque d’un texte chargé, ce qui a ses conséquences.

Les transitions inventives assouplissent certes les changements de tableau, et le décor d’une belle ampleur accueille le mouvement, mais le pas demeure pressé. L’information qui doit nous être livrée touchant Nawal, « la femme qui chante », est considérable, le trajet est vaste ; et c’est la rançon de la gloire d’une histoire si largement connue, peut-être, que sa trame bâtie sur l’intrigue, ne bénéficiant plus des effets de suspense et de surprise, s’émousse quelque peu.

Traces indélébiles

Reste que, dans cette quête aux ramifications complexes, où les jumeaux parcourront une sorte de Liban de guerre civile sur les traces de leur passé, la profondeur finit par trouver son chemin et le récit par opérer, principalement à travers le personnage de Nawal. Nathalie Séguin, Véronika Makdissi-Warren et Lise Castonguay se partagent son interprétation, prenant le relais à différents âges. Si la première offre une candeur jeune et la seconde une droiture qui prend forme, la dernière, dans un jeu retenu et puissant, hissera le personnage à la hauteur du dénouement.

Présents d’un bout à l’autre d’ Incendies , les ravages de la guerre se sont imprimés tout entiers dans cette seule femme. Mouawad fait vriller la spirale de la haine, imaginant aux laideurs les formes les plus horribles ; il porte les contradictions humaines à leur paroxysme, pour chercher ensuite une issue pour le sens, comme un chas d’aiguille à travers lequel il réussit à faire passer l’entièreté de son récit, dans une finale pesante et impressionnante qui a la couleur des grands mythes.

La directrice artistique Anne-Marie Olivier, défendant la pertinence de cette nouvelle mouture, évoquait les violences qui ont pu émailler Québec et que l’actualité nous rappelait récemment. Ce qui nous apparaît au sortir de la salle, c’est à quel point il y a là, peu importe les versions, un texte dont l’ampleur l’inscrit par-delà les contingences.

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Letter to an unknown ancestor

incendies dissertation critique

After the death of their mother, twins in Montreal are called to the office of her employer. She had gone to work for him some 20 years ago after escaping sectarian violence and rage in a nation not unlike Lebanon. She left for her children, they learn, two letters. Jeanne ( Melissa Desormeaux-Poulin ) is asked to give hers to the father they never knew. Simon ( Maxim Gaudette ) is told to give his to a brother they didn’t know they had.

This is a plot for a thriller, really, and Denis Villeneuve’s Oscar-nominated “Incendies” doesn’t shy away from that truth. But it wants to be much more than a thriller and succeeds in demonstrating how senseless and futile it is to hate others because of their religion. Most people do not choose their religions but have them forced upon themselves by birth, and the lesson of “Incendies” is that an accident of birth is not a reason for hatred.

The heroine who comes to this conclusion is the author of the two letters, Nawal ( Lubna Azabal ), the twins’ mother. Jeanne travels to the Middle East to carry out her mother’s wishes. Simon stays resentfully in Canada until later in the story. In flashbacks spurred by Jeanne’s meetings and conversations, we learn of Nawal’s early life. Born a Christian, she fell in love with a Muslim. This was impossible for both of them in that time and place. It led her on a romantic, religious and political odyssey, and inspired her to do unthinkable things.

All about her, others were also doing the unthinkable. People who were not murderers in their nature killed others and justified it, on both sides, in the names of their gods. And when enough people had died, they no longer needed their gods, because they sought personal or tribal revenge. A season of murder by fanatics broadened into years of retribution by bystanders who take up their guns. Villeneuve is especially chilling when he shows young adolescents with rifles, killing others their own age when neither shooter nor target is old enough to understand the gift of life.

The plot of “Incendies” is based on a play by Wajdi Mouawad , described as consisting of poetic monologues. The screenplay by Villeneuve refashions the action in a way more suited to a film, where it is often better to show something than to evoke its mental image. The underlying story here could with a few adjustments be a noir set in any country, taking its choice of all the sad justifications men find for murder.

In its Middle Eastern setting, the film takes on a contemporary feel, and the scenes of battle, rape and torture are concise and pitiless. The performance of Lubna Azabal, who plays Nawal over a range of years, is never less than compelling; she helps us understand in a visceral way why she acts as she does — as she must — under the circumstances she is unlucky enough to inherit. And Villeneuve’s writing and direction do an effective job of making clear events that might have become cloudy. The specific way, in cryptic dialogue, that he reveals his film’s shocking secret is flawless.

The film’s ending, which you will not learn from me, is stunning in its impact. I am not sure it quite works out in terms of strict logic, but logic can be forgotten when the purpose is revelation. And that revelation, when it comes, lays bare the pathos of “justified” murder and the pathology of cruelty.

I am left with a question you might want to ask yourself after seeing the film: What was the mother’s purpose in leaving the letters for her children? Yes, we can see, they deserve to know the truth about their father and their brother. She could have told them — either in life, or for that matter, in the letters. By sealing the letters, she assigns them a mission that could easily have failed. If they had not found the recipients, they would not have learned the truth. Then what purpose did the letters serve?

Well, of course they provided the motive for Jeanne’s journey, and later for Simon’s. They’re essentially MacGuffins. That’s why I’m not so bothered by the device. A MacGuffin is a way of setting a story into motion, and “Incendies” tells a shocking one.

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Roger Ebert

Roger Ebert was the film critic of the Chicago Sun-Times from 1967 until his death in 2013. In 1975, he won the Pulitzer Prize for distinguished criticism.

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  • Melissa Desormeaux-Poulin as Jeanne
  • Maxim Gaudette as Simon
  • Lubna Azabal as Nawal

Written and directed by

  • Denis Villeneuve

Based on the play by

  • Wajdi Mouawad

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A Heartbreaking Work Of Staggering Horror

David Edelstein

incendies dissertation critique

Melissa Desormeaux-Poulin plays Jeanne Marwan, a math instructor who goes on a grim scavenger hunt to piece together her mother's life, in director Denis Villeneuve's adaptation of the play Incendies by Quebec writer Wajdi Mouawad. Sabrik Hakeem/Sony Pictures Classics hide caption

  • Director: Denis Villeneuve
  • Genre: Drama
  • Running Time: 130 minutes

Rated R for some strong violence and language

With: Maxim Gaudette, Melissa Desormeaux-Poulin, Lubna Azabal, Remy Girard,

In French and Arabic with English subtitles

Watch Clips

'The Silence Will Be Broken'

Credit: Sony Pictures Classics

'Her Mother Is A Disgrace'

'Where Are The Children?'

In the overture to Incendies , a group of small boys have most of their hair shaved off by soldiers. The boys are bloodied and bruised — some sort of attack has plainly just happened. The music underscoring this is Radiohead's sad, slurred, "You And Whose Army?," and one boy, who has three vertical dots tattooed on the back of his foot, stares into the camera with a look of monstrous hate — a stare that eats into the mind. It's not until the end of the film that you understand the full implications of that stare — what led up to it, and what happened afterward. When you do, it hits you like a blow.

Incendies is a detective story, a tantalizing puzzle movie. It's set in Quebec and in an unnamed Middle Eastern country that is pretty clearly Lebanon. A pair of twins in their 20s — Jeanne and her strangely hostile brother, Simon — attend the reading of their late mother's will, which instructs them to locate a father they thought had died decades earlier and a brother they never knew existed.

And as they embark on what amounts to a grim scavenger hunt, there are flashbacks of their mother, Nawal, a Christian woman who's disgraced when she falls in love with a Muslim refugee, whom her brothers promptly murder.

Nawal has a baby that is taken away, and then her grandmother sends her off to a university in a distant city. But civil war breaks out, Nawal careens from bloody horror to bloody horror, as right-wing Christian militias massacre Muslims and Muslims massacre Christians right back.

Because Simon found his mother distant and unreliable, it's Jeanne, a graduate student who teaches "pure mathematics" in Montreal, who travels to the Middle East and learns about the mother she only thought she knew. There is one thunderous revelation after another, a snarl of atrocities and assassinations.

You'd never guess Incendies is based on a play by Quebec writer Wajdi Mouawad, who fled a war-ravaged Lebanon for France when he was 8. Director Denis Villeneuve has made it breathe onscreen, so that you feel as if you're moving with the characters through a maze — sometimes literally, as when Simon finally comes to the Mideast and visits a makeshift refugee village in search of the Muslim warlord who can provide the final piece of the puzzle.

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Incendies tells the brutal but riveting story of Nawal (Lubna Azabal), a woman who lived through her country's civil war. Sony Pictures Classics hide caption

Incendies tells the brutal but riveting story of Nawal (Lubna Azabal), a woman who lived through her country's civil war.

As the mother, the actress Lubna Azabal is riveting. You see Nawal bludgeoned over and over, literally and figuratively, until she has wept all she can weep and tries to force herself to show nothing — a doomed enterprise. The film is full of terrible incidents, including the murders of children. But Villeneuve's handling isn't cheap or exploitive. I could never watch certain sequences again, but I understood as I watched why I needed to see them.

Without giving anything away, I'll tell you that the final revelation, which comes in the last 10 minutes, is preposterous. It's where you do see Incendies ' theatrical origins. It's not stagebound, but it's heavily symbolic, and what has seemed until now a fairly realistic movie becomes a myth — a lament for a culture in which families are perverted by what one character calls "the merciless logic of reprisals." The first two hours of Incendies don't quite gel with the last 10 minutes, but this remains an extraordinary piece of storytelling, a diagram of the chain of human suffering with a hellish sting in its tail.

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Movie Review | 'Incendies'

Scavenger Hunt for Family Secrets Across Time and Geography

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By A.O. Scott

  • April 21, 2011

Denis Villeneuve’s “Incendies,” a film very much occupied with some of the grisly realities of recent history, nonetheless has the structure, and some of the atmosphere, of an ancient folk tale. It is a quest narrative, about children searching out the mysteries of their parentage, and also the story of a resourceful heroine, the mother of those children, surviving an almost unimaginable series of ordeals.

These entwined plots unfurl in the recognizable, modern world — in Quebec and an unnamed country that closely resembles Lebanon — and at the same time in an allegorical universe governed by the tightly coiled logic of fate. Judged by strictly naturalistic standards, the flurry of revelations and coincidences that wrap up the double story may seem implausible. But strict verisimilitude would not serve the dramatic ends that “Incendies,” based on a play of the same name by Wajdi Mouawad, sets out to serve. The knotted destinies of its characters are like the family secrets in a Shakespearean or classical comedy but turned to a darker purpose.

Among the film’s subjects is kinship, the often painful ways that bonds of blood connect strangers and enemies. When their mother, Nawal (Lubna Azabal), dies, Jeanne and Simon Marwan (Mélissa Désormeaux-Poulin and Maxim Gaudette), twins who have grown up Canadian, discover that her last will and testament requires them to set off on a kind of scavenger hunt across time and geography. Jeanne, who is pursuing a graduate degree in mathematics, is charged with finding the father she and Simon never knew. Simon, who seems more deeply scarred by the obscure tragedy of their mother’s solitary, circumspect life, is instructed to seek out another brother, whose existence he and his sister never suspected.

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The twins are encouraged and assisted in their quest by Jean Lebel ( Rémy Girard ) the avuncular notary who had been their mother’s employer for many years. Their travels in a relatively peaceful and functional 21st-century quasi-Lebanon are interwoven with episodes from their mother’s life during the nation’s long and gruesome civil war . Those chapters, shifting from hillside villages to cities and refugee camps, from the verdant north of the country to its dusty south, give Mr. Villeneuve’s film novelistic depth and epic expansiveness. They also display his sensitive eye for landscape (the non-Canadian sections were shot in Jordan) and his discreet use of digital effects to simulate the large-scale effects of war.

Though its details are fictional, this chronicle is impressively nuanced in its rendering of Lebanese politics and society in the 1970s and ’80s. As a young woman, Nawal provokes the violent disapproval of her family when she falls love with a Muslim and flees her hometown for the capital. Subsequently, as a student and an activist, a clandestine militant and a political prisoner, she crosses back and forth between the warring groups. In one of the most wrenching scenes the Christian identity she had repudiated saves her life but at the price of making her the helpless witness and silent accomplice to a massacre by Phalangist fighters.

Mr. Villeneuve tells Nawal’s story in a way that is both subtle and emphatic, and Ms. Azabal, portraying Nawal from hopeful youth to despairing middle age, gives a performance that is all the more powerful for the restrained, unshakeable sense of dignity she brings to it. The depth and complexity of her anger is both a product and a mirror of her native country’s self-destructive pathology, and as the full horror of her life is disclosed, she becomes, in her children’s eyes and the audience’s, as grand and tragic as the heroine of an opera.

But if “Incendies” were her story alone, it might have been too much: an overwrought and awkward slog through a bloody stretch of the past. The perspective of Jeanne and Simon, modern Canadians wholly unaware of their roots in that history, makes the film into something more elusive and complex, a meditation on memory and identity that recalls some of the recent films of Atom Egoyan . How are the twins to understand their relationship with their mother in the light of what they learn about her? What does it mean for them to be so intimately and yet obscurely tied to an inheritance of rape, torture, assassination and terror? What could help them understand this legacy and move beyond it?

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One answer, at once peculiar and persuasive, lies in the unassuming person of Lebel, a consistently reassuring presence who seems, even when bearing very bad news, to provide a measure of calm and safety. It is nearly impossible to imagine him either subjected to or responsible for any kind of atrocity. Mr. Girard, one of Quebec’s finest actors, has a dumpling face and genial demeanor made for comedy, and he turns Lebel into a marvelously paradoxical figure. Even in French, the phrase “heroic Canadian notary” sounds like a punch line, but it fits this man exactly and also illuminates one of the movies crucial themes.

Lebel — along with a Lebanese colleague, a fellow member of a global fraternity of dutiful document filers and data organizers — represents a way of engaging the world that is fundamentally opposed to the chaos and cruelty that defined Nawal’s homeland during her time there. The notary’s job is to keep records and specify the mutual obligations of the living and the dead. This work may be tedious, but it can also be profoundly humane. And though “Incendies” provides an unflinching account of brutality, it also suggests that to keep such an account can be a transformative act of kindness.

“Incendies” is rated R (Under 17 requires accompanying parent or adult guardian). Intense and frequent violence, sometimes graphically conveyed.

Opens on Friday in Manhattan.

Directed by Denis Villeneuve; written by Mr. Villeneuve, based on the stage play by Wajdi Mouawad; director of photography, André Turpin; edited by Monique Dartonne; music by Grégoire Hetzel; production design by André-Line Beauparlant; costumes by Sophie Lefebvre; produced by Luc Déry and Kim McCraw; released by Sony Pictures Classics. In French and Arabic, with English subtitles. Running time: 2 hours 10 minutes. WITH: Lubna Azabal (Nawal Marwan), Mélissa Désormeaux-Poulin (Jeanne Marwan), Maxim Gaudette (Simon Marwan), Rémy Girard (Notary Jean Lebel), Abdelghafour Elaaziz (Abou Tarek), Allen Altman (Notary Maddad), Mohamed Majd (Chamseddine), Nabil Sawalha (Fahim) and Baya Belal (Maïka).

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Incendies de Wajdi Mouawad: les méandres de la mémoire

Profile image of Heba Ghadie

2006, Neohelicon

While memory guarantees a degree of continuity between past and present, it is not without shortcomings. Powerless in the face of the future and threatened by oblivion, memory has the ability to imprison individuals and communities alike in a version of the past that has been promoted to the level of historical truth. This is why the work of Lebanese-Canadian playwright Wajdi Mouawad (a rising figure in the world of French-language theatre) generally prefers the international kind of memory provided by literature to the historical ties commonly invoked in family retellings of the past. Mouawad’s reworking of memory is particularly present in his best-known play, Littoral (1997), which addresses the various ways in which institutionalized forms of memory prevent the development of individual identities. This article concentrates on his more recent play Incendies (2003), where historical memory no longer yields to literary memory, but rather superimposes itself on an intertextual canvas. While obviously rewriting the Oedipus myth as told by Sophocles (whose Oedipus Rex becomes a “palimpsestuous” plot for Incendies), Mouawad’s text is also replete with references to the civil war in his native Lebanon. Most historical episodes (e.g. the burnt-out bus of 1975, the Sabra and Chatila refugee camp massacres of 1982) are reworked in function of the dramatic plot, and it would be unfair to reduce Incendies to a “message” or any other traditional form of “commitment”. Yet Mouawad does not fit the profile of Jean-Paul Sartre’s “irresponsible” writer either: Lebanon’s civil war, far from being a mere screen onto which the action is projected, informs this play as much as the oedipal plot does. It is indeed the combination of both semantic networks that allows a real working through of memory, which is what is at stake here.

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Si les études actuelles portant sur l'enseignement du FLE et du FLS mettent en évidence l'aspect positif que revêtent les contacts linguistiques dans l'apprentissage des langues, celles-ci portent le plus souvent sur la forme ou « interférences linguistiques » (Ilani 32). Toutefois, la même chose nous semble pouvoir être dite à propos du fond ou « interlangue », entendue ici au sens de dialogue qu'entretiennent différentes langues et usages au sein d'un texte littéraire donné. Cela est particulièrement vrai dans le cas des œuvres et écrivains francophones, ces derniers ayant pour caractéristique commune de s'être construits à la jonction de plusieurs aires linguistiques, culturelles et géographiques, ce qui les amène bien souvent à proposer, à travers leurs œuvres, « une réflexion sur la langue et sur la manière dont s'articulent les rapports [entre les] langues dans des contextes différents » (Gauvin 8). Si le rapport des écrivains francophones aux langues a été largement exploré, les relations qu'entretient la langue d'un texte donné avec les autres langues qu'elle met en scène, qu'elles soient littéraires ou non, françaises ou non, l'est moins. Si la notion d'inter est au coeur des littératures francophones, il en va de même du théâtre, l'espace scénique étant par essence dédié aux interactions. Il n'est donc pas surprenant que ce genre littéraire trouve un tel écho dans les réflexions contemporaines sur l'enseignement des langues étrangères (Cocton 71). C'est la raison pour laquelle nous avons choisi de circonscrire notre étude à la pièce Incendies de Wajdi Mouawad, cette dernière s'inscrivant au sein d'une tétralogie, « Le sang des promesses », composée des pièces Littoral (1999), Incendies (2003), Forêts (2006) et Ciels (2009). Notre parti pris consiste à appliquer, par récursivité, le triptyque théâtral metteur en scène/acteurs/scène à l'étude du texte littéraire. L'enseignant est pensé comme le metteur en scène (médiateur favorisant la relation du texte au lecteur), dont les apprenants seraient les acteurs 1 (co-constructeurs du sens de l'oeuvre). L'oeuvre théâtrale constitue la scène au sens de théâtre d'apprentissage, tandis que les langues du texte deviennent « le décor où évolue[nt] le[s] personnage[s] » (Côté 72). Notre analyse, qui se veut purement théorique, vise à étudier la mise en fiction de la langue par elle-même ou comment cette dernière, de sujet représentant, devient objet représenté dans le texte littéraire.

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Premier roman d’Audrey Pulvar, L’Enfant-bois s’inscrit dans une généalogie littéraire tracée par les écrivains de la créolité mais également dans la tradition de romans publiés par des femmes de la diaspora noire, qu’elles écrivent de la Caraïbe ou des États-Unis. Cet article vise donc à souligner les influences de ces écrivains sur le roman de Pulvar et à analyser le thème du traumatisme individuel et collectif qui hante le roman de Pulvar et donne au texte un style particulier, faisant du roman une lente confession d’un passé douloureux.

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C’est un topique des écrits de Patrick Modiano que de partir sur les traces d’existences disparues. Mettant en scène un personnage qui tente de se ressaisir de son propre passé menacé par l’oubli, Chevreuse se comprend comme une variation sur thème. Il est toutefois singulier que la modalité de cette quête mémorielle soit introspective. Aussi s’agit-il d’explorer la manière dont la narration élabore une tension entre l’apparente lâcheté de l’intrigue qui se fait mimétique de l’expérience même de remémoration, et la tentative d’élaborer par l’écriture un réseau permettant aux souvenirs de faire sens les uns par rapport aux autres. Dans cette perspective, nous étudierons les deux valences de l’écriture qui embrasse les circonvolutions d’une mémoire lacunaire autant qu’elle se mue en instrument herméneutique ; puis nous montrerons qu’en dernière instance, cet ars memoriae se dote d’une poétique du rêve et de l’imagination afin de dépasser cette ambivalence et de procéder à la recréation mentale d’un monde disparu.

sandrine montin

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Incendies’ by Denis Villeneuve Film Analysis Essay (Critical Writing)

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The Ancient Greek story about Oedipus has been reconsidered lots of times throughout centuries. Notably, people tried to come up with numerous solutions to the moral dilemma. The twenty-first century could be no exception. In her film Incendies (2010), Villeneuve suggests her own way to stop the violence and start a new better life. The director puts main characters of the ancient story into the modern setting and concludes that people can overcome any difficulties and move on.

The modern story is based on the plot of the ancient tragedy. Hence, there is a person who does not know who his real parents are and fathers two children after having sexual relationship with his own mother. Notably, at the beginning of the story, the main characters do not know anything about that and at the end the truth is revealed. It is possible to note that the plot is quite similar in both stories. However, the rest of characteristics of the two works are very different.

Thus, the setting of the modern tale differs greatly as Oedipus is a king of Thebes in the ancient times whereas the contemporary story is set in a country where war and violence reign. The king is glorified and loved by his people as he refers to himself as their father “famous Oedipus” (Sophocles 1). The son and the father of his mother’s children is a poor man who served as a warrior and torturer for a terroristic organization ( Incendies ).

Most importantly, points of views in the two stories are very different. In the first place, it is necessary to note that the protagonist in the Greek play is Oedipus (the son and the husband) while the modern story focuses on the life of the mother. Sufferings of Oedipus is central to the play and he “shouts for someone to unlock the gates / And show all Thebes the father-killer” and “then he’ll cast himself out from this land” (Sophocles 55). The film is all about the mother’s ordeal. Notably, she suffers as much as Oedipus does and she loses her ability to talk as she has a stroke. The woman in the twenty-first century understands that violence that haunted her has to be stopped. She finds the way to stop it through reconciliation with herself and her children. Notably, it is difficult to clearly see the point of view of the modern Oedipus in the film but it is clear that he came to terms with himself and his past. The modern story contains answers to the question concerning violence, reconciliation and revelation.

On balance, it is possible to note that the modern version of the ancient tragedy does not simply depict the wrongs of the society and horrors of fate. The new story offers an important answer to a serious question. It becomes clear that violence can and should be stopped. Even though people can find themselves in a difficult position due to certain circumstances, they can overcome everything.

Works Cited

Incendies . Dir. Denis Villeneuve. Toronto, Ontario: E1 Entertainment. 2010. DVD.

Sophocles. Oedipus Tyrannus . Trans. Peter Meineck and Paul Woodruff. Indianapolis, IN: Hackett Publishing, 2000. Print.

  • “Wondrous Oblivion” by Paul Morrison Film Study
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IvyPanda. (2020, April 29). Incendies' by Denis Villeneuve Film Analysis. https://ivypanda.com/essays/incendies-by-denis-villeneuve-film-analysis/

"Incendies' by Denis Villeneuve Film Analysis." IvyPanda , 29 Apr. 2020, ivypanda.com/essays/incendies-by-denis-villeneuve-film-analysis/.

IvyPanda . (2020) 'Incendies' by Denis Villeneuve Film Analysis'. 29 April.

IvyPanda . 2020. "Incendies' by Denis Villeneuve Film Analysis." April 29, 2020. https://ivypanda.com/essays/incendies-by-denis-villeneuve-film-analysis/.

1. IvyPanda . "Incendies' by Denis Villeneuve Film Analysis." April 29, 2020. https://ivypanda.com/essays/incendies-by-denis-villeneuve-film-analysis/.

Bibliography

IvyPanda . "Incendies' by Denis Villeneuve Film Analysis." April 29, 2020. https://ivypanda.com/essays/incendies-by-denis-villeneuve-film-analysis/.

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